Cette histoire avait commencé quelques semaines auparavant, dans ce club devenu maintenant un peu notre Q.G.. Les vacances de Noël avaient interrompu notre petit jeu de séduction. Sans conséquences aucune.
Après une approche en deux temps sur cette charmante inconnue, et quelques moments de discussion, j’avais détecté par son langage corporel et ses pupilles dilatées son désir de se revoir. Je balaye d’un revers de la main ses quelques shit tests et elle rentre son numéro sur mon portable. J’ai tout de suite l’intuition que ce numéro est bon. Quelques jours plus tard cette intuition se confirme… sonnerie…3…4… décroche :
Nous parlons de banalités. Elle me raconte un peu les 3/4 jours qui nous ont séparé, et s’inquiète de savoir qui se cache derrière le personnage mystérieux qui a dérobé son numéro. Je réponds de manière franche, au téléphone mon style est de faire simple. C’est son arme de prédilection, pas la mienne. Je raconte une aventure étrange qui nous est arrivé avec mon wing en rentrant du club, lorsque 2 inconnus ont voulu étrangler le gardien du parking protégé derrière sa vitre, le tout pour une sombre raison. Elle rit. Elle rentre dans ma réalité. Mais il est temps de se quitter, elle en sait suffisamment.L : Allo ?
V : Allo, tu vas bien ?
L : Allo, c’est qui ?
V : Tu te rappelles, jeudi soir, un garçon a pris to numéro, c’est moi…
L : Aaah ! Ca va ?
V : Oui, très bien, je voulais savoir si tu allais bien, pas trop dur le réveil le lendemain ?
Les vacances passent, j’apprends par un texto qu’elle est chez ses parents en province. Je l’appelle la semaine suivante depuis un magasin. Merde ce que j’aime quand les filles décrochent tout de suite ! Je lui demande de m’aider à trouver la colle à bois dans les rayons. Elle me donne une piste pour un rayon : échec. Je me moque un peu d’elle. Elle rentre dans le jeu. Finalement je dois demander à un vendeur. Elle est institutrice, je me renseigne pour savoir si le coin des cancres existe toujours ? Apparemment oui. Ca y est je suis devant le bon étal. Je lui propose qu’on se revoit (j’ai volontairement retardé ce moment, sachant qu’elle savait que j’appelais pour ça, car je voulais la titiller un peu. C’est lorsque le fil est tendu que le chat joue avec le bouchon !). Non seulement elle accepte, mais en plus elle est prête à faire 45 minutes de voiture pour se rencontrer à la sortie de mon travail. Moi combien de minutes de trajet ? Deux.
Il fait nuit mais je sais qu’elle m’attend. Il fait plutôt froid, je ne traîne pas trop, j’ai pitié d’elle. En la retrouvant il y a non seulement ce stress de la rencontre, mais surtout l’inquiétude de l’image fugace qu’elle avait laissé dans l’obscurité trompeuse d’une boite de nuit. Inquiétude dissipée au moment où on se retrouve. Ca va je ne vais pas gâcher mon début de soirée…
Je lui dis que j’adore son prénom, et le pire c’est que c’est vrai. Evidemment elle parait surprise, mais ravie.
On rentre dans un petit salon de thé marocain. C’est désert, calme, et on sera bien assis dans une moelleuse banquette… Elle me parle des ses cadeaux de Noël, dont un joli bracelet. Je ne manque pas de porter la main à son poignet pour caresser l’objet en question. Le pattern est ensuite facile à propos de nos cadeaux de Noël respectifs quand nous étions petits. Elle rentre dans mon jeu, et j’adore quand un plan se déroule sans accrocs, comme dit Hannibal.V : Tu sais je suis de très bonne humeur. J’ai lu mon horoscope 2006 !
L : Ah bon pour toute l’année ?
V : Oui ! C’est marqué succès et amour.
L :
V : Tu es quel signe toi ?
L : Sagittaire
V : Hmmm… Sagittaire ? Ah pas de chance, pour les Sagittaires ça sera plateau télé avec le chat tous les soirs.
L :...
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Je ne maîtrise pas encore parfaitement mon game, parfois la conversation s’enlise, mais j’ai toujours des routines dont je me sers comme points d’attache. Auto-suggestion : aucune inquiétude, je suis un bien de grande valeur, jamais un type ne la charmera aussi bien. La frame est mienne !L : J’ai eu aussi des boucles d’oreilles.
V : Et tu les as pas mises ce soir ?
L : J’ai pas eu le temps ! mais je les ai
V : Ben vas-y, mets-les.
Elle s’exécute
V : Très jolies, assorties à la couleur des yeux de la dame.
L :C’est ce qu’on m’a dit quand on me les a offert !
Je lui explique la différence entre les types visuels, auditifs et kinesthésiques. Elle acquièse. Elle est un peu bluffée. J’enchaine sur le test du Cube. Les fleurs sont disposées en rangées : ses élèves. Le cheval est devant elle, et j’en profite pour rajouter cette image subliminale : « Ton prince charmant est devant toi, il arrive « . Subtil : c’est dans le cadre de l’image qu’elle a projeté, bien sûr, mais les mots, eux, s’appliquent à la scène présente entre nous.V : Tu sais que je peux révéler un trait intime de ta personnalité avec une seule question ?
L :![]()
V : Essaye de te rappeler ton dernier rêve ?
L : Heu…
V : Ca y est j’ai même pas besoin de savoir la réponse. Avec ton regard je sais que tu es une personne dite ‘visuelle’, comme moi. Pour te remémorer un souvenir, tu projètes un écran devant tes yeux, comme pour rejouer le film.
L : C’est vrai… mais tout le monde fait la même chose ?
Il fait vraiment froid ici, je demande un peu de chauffage à la tenancière, et elle nous apporte un petit radiateur électrique. Le rapport se créé, on échange quelques mots sur notre travail, puis encore des souvenirs d’enfance, elle est plus détendue. C’est le moment opportun dont je profite pour interrompre l’entrevue. En sortant je la laisse parler, mais je la guide la main derrière son dos, sur son épaule. Elle me demande de trouver sa voiture dans le rue (mais elles vont toutes me poser cette foutue question ???). Grâce au numéro de département, je trouve, ouf ! Elle attendait peut-être plus, mais elle n’aura droit qu’à la bise. Elle va certainement se coucher en ne pensant qu’à me revoir, le but est atteint.
Je rappelle quelques jours plus tard. Je suis bien relaxé dans mon bain, et je crois qu’elle hallucine un peu quand elle me demande d’où j’appelle... Dans la foulée elle a droit au pattern sur le bain, lethal weapon ce truc, je sens que j’ai accroché la cible. Je lui dis que j’aime bien sa voix au tél, qu’elle me détend parfaitement. On reparle de notre1er rdv, et ayant l’art de leur faire accepter des rencontres sans même qu’elles s’en rendent compte, je lui demande si elle sait jouer au bowling, et dans la foulée que j’allais vérifier son niveau. Elle me parle d’une piste qu’elle connaît justement…J’ai déjà désigné le jour en parlant, je ne lui pose pas la question, et je présuppose dans mes paroles que son acceptation est implicite. Elle est coincée et ne peux pas reculer, il est temps d’accélérer le rythme de notre histoire. Je raccroche.
Dans la même semaine, au moment où j’allais retrouver mes wings au poste de combat, je reçois un texto de sa part me disant qu’elle y sera aussi (sous-entendu qu’elle aimerait bien m’y revoir…). Argh, cruel dilemme, je ne pourrais pas sarger, mais par contre il faudrait la closer. Tant pis je fonce.
La salle est blindée, mais je finis par la recroiser, n’ayant pas répondu à son texto, elle ouvre de grands yeux de surprise en me voyant. Elle me présente ses copines, je suis en mode alpha, et je fais l’article devant le petit groupe. Je commence à la prendre par l’épaule… Mais pour une étrange raison, le dieu mojo n’est pas en moi ce soir. Et je retrourne dans ma CZ avec mes wings, qui certes me social-proofent, mais ne vont pas aller closer à ma place. Je regarde du coin ; elle se fait aborder. Pas les couilles d’amoger, mais ça va ils ont l’air nuls, déjà ils sont à 2 sur leur proie et leur BL est à chier. Il s’esquivent, je sais que je devrais la punir pour cet affront en l’ignorant, mais je suis un peu le cul entre 2 chaises, tant pis, temps pour moi de réinvestir ma cible.
Sexual predator time :
Finalement j’accepte de prendre une gorgée, puis lui rend son verre. Evidemment je feints d’avoir un malaise et d’avoir la tête qui tourne, ce qui ne manque pas de la faire rire.V : Tu sais, j’ai une théorie sur les femmes
L : Ah oui ?
V : Oui, je pense que vous, les filles, vous êtes des prédateurs… des prédateurs sexuels
L :
V : Tout le monde dit que ce sont les mecs les séducteurs, les dragueurs… mais c’est faux, ce sont les filles ! C’est toujours vous qui nous choisissez au final.
L : (son visage laisse trahir sa désapprobation)
V : Qui peut sortir et s’habiller bien sexy, se maquiller, se coiffer, sortir dans un bar, et trouver un partenaire en seulement 5 minutes ? Presque 100% des filles présentes ici
L : Nooon, ce sont les mecs qui nous draguent !
V : Ah bon ? (je pointe du doigt la salle), écoute je mets au défi n’importe quel type ici de faire la même chose. C’est impossible pour nous. C’est bien vous les filles qui nous séduisez ! Ecoutez, c’est quand même vous qui avez un organe uniquement destiné au plaisir… il parait qu’il a dix fois plus de terminaisons nerveuses que tout autre organe.
L : (elle parait dubitative). Mais vous aussi ?
V : Non, l’organe auquel tu penses chez nous sert aussi à autre chose.
V : C’est pour ça que maintenant je t’observe, et que je te soupçonne de vouloir me séduire !
Elle me donne une tape, puis prend un verre d’eau au bar. Elle me le tend :
L : Tu en veux ?
Je prends le verre, puis hésite.
V : Hmm… je suis pas sûr, encore un stratagème pour me séduire ? Tu a versé une drogue dedans pour pouvoir profiter de mon corps après !
L : Non je pourrais pas, tu es trop lourd
V : Sous l’emprise d’une drogue, tout est possible.
Et là j’aurais du isoler… mais le train a déraillé, et moi dedans ! Même les plus grands artistes ont fait des merdes, non ?
Finalement je m’éclipse pour ne la recroiser qu’avant de partir. Un type l’a numclosé entre-temps (je m’en veux deux fois plus après-coup). Mais manifestement elle attend que je vienne lui parler. Nous échangeons quelques banalités, mais je suis tout près d’elle et j’ai ma mais dans son dos. On parle de se revoir pour le bowling. Puis après la bise elle part dans la nuit
Ohdamned : « T’aurais du kcloser là, elle attendait que ça ». Je le déteste, lui !!
Quand je suis énervé, c’est plutot bon signe : signe d’action. Je balance un texto Spikien :
« Rdv mardi 19h30. Habille-toi sexy/cool comme tu sais le faire. On mangera un truc avant »
Je suis parti au rdv sûr de moi, sans même la rappeler pour confirmer. En chemin je reçois son appel, bloquée dans les bouchons, sera un peu en retard. Ouf. Elle me posait un lapin ; je la démontais. Mais sur ce point-là, il faut avouer qu’elle est consistante depuis le début.
Finalement on arrive à se retrouver, mais pour cause de compétition les pistes sont full, on jouera pas au bowling ce soir. Décidément je suis un pro des organisations ! Pas grave, elle me dit qu’on a qu’à aller au ciné (pour profiter de l’obscurité des salles obscures ?)
J’oublie pas de l’observer de haut en bas en détaillant à haute voix tout ce qu’elle porte.
Galant comme je suis, on va manger dans cette grande chaîne de restauration rapide. Allez ce soir il faut serrer le jeu (et pas que le jeu). Pattern mode on. Je la fais parler de plein de choses, son premier bisou avec un garçon, les voyages qu’elle a fait. J’accentue le kino dès que je peux. Je vais tripoter ses nouvelles boucles d’oreille en en profitant pour repousser une mèche de cheveux. Je prends sa bague étrange, pour l’accuser de vouloir m’hypnotiser avec, séductrice compulsive qu’elle est ! L’ambiance est détendue et elle rentre bien dans le jeu, elle ne repousse jamais le contact physique..
Finalement je zappe l’idée du ciné, et on va se balader sur les Champs. Dans la voiture nous avons une conversation interéssante au sujet de la séduction, elle me raconte une de ses copines qui utilise Meetic ; je lui explique en quoi le côté ‘animal’ est important dans une rencontre, et pourquoi il n’y aura jamais cette saveur dans les rencontres par Internet.Une véritable démonstration ma foi, et ses arguments ont bien peu de poids. Dans le rue j’arrête de parler, tout va se jouer au kino et au regard. Je tente un IOI pendant un feu rouge ;
La punition est immédiate ; sans mot dire je m’écarte de plusieurs mètres pour traverser en l’ignorant complètement. Elle veut jouer mais elle va trouver un adversaire à son niveau, la cocotte.V : Bottes marron, veste marron, gants marron, tout est assorti ?
L : (fermement) Non mes gants sont verts !
On rentre dans le Séphora des Champs. Le film Hitch me poursuit, mais finalement il était plein de bonnes idées ce film. Donc je navigue dans les rayons de mon côté, elle du sien. A chaque fois qu’on se recroise, je fais un petit kino. J’attends qu’elle me rejoigne, mais c’est un échec. Finalement elle part au rayon maquillage, et je la laisse. On ressort pour aller au Virgin. On croise un couple qui se dit au revoir davant une bouche de métro. Je lui glisse à l’oreille :
Dans le Virgin même manège, je me promène sans l’attendre. Au premier essai ça rate encore, elle écoute des disques. Au deuxième essai je pars à l’étage supérieur, celui des BD, sans regarder où elle se trouve. Et elle finit par me rejoindre. Héhéhé.V : Je suis sûr que eux deux il se sont rencontrés sur Meetic, et que c’était leur 1er rdv.
L :…
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Bien il est temps de rentrer après cette longue balade.
Dans la voiture, elle me demande quelle est cet étrange boitier (un boitier de télépéage)
Je pose ma main sur sa cuisse : pas de refus. Je prépare la scène finale, celle du au revoir. Après quelques minutes, je me retrouve garé en double-file, avec les warnings…V : C’est un capteur à filles, c’est pour les attirer. Regarde ça marche, yen a une dans la voiture !
L :![]()