[Alpha écrivains] Nietzsche
je dirais plutôt jerk-mysogine
il a eu en effet des comportoments d'AFC pathétiques avec les femmes qu'il a "aimées"
ça n'empêche que sa vision des femmes "correspond" à sa pensée
à sa décharge également le fait que pour quelqu'un qui cherche à devenir le Ubermensch, vivre avec une boniche devait le saouler, d'où sa consomation de putes et sa syphillis
après cela, on peut admirer son oeuvre comme une tentative d'exploration d'une possibilité d'existence (le génie et le courage des convictions, si rares) sans pour autant essayer de le suivre (en conaissance de cause !) et retenir quelques vérités
maintenant, que les femmes aient en général un sens moral peu développé, (ce que je crois également, préjugé probablement dû justement à ce que l'amour instinctif qu'on leur attribue comme une vertue n'en est pas une) n'importe quel sargeur débutant s'en aperçoit rapidement, mais si ce cher Friedrich avait persévéré avec foi, il aurait trouvé quelques perles comme il en existe
il ne faut pas s'arrêter au stade jerk myso, ça serait dommage d'échouer si près du but
HAHAHAHA
ainsi parlait PAULOthoustra
il a eu en effet des comportoments d'AFC pathétiques avec les femmes qu'il a "aimées"
ça n'empêche que sa vision des femmes "correspond" à sa pensée
à sa décharge également le fait que pour quelqu'un qui cherche à devenir le Ubermensch, vivre avec une boniche devait le saouler, d'où sa consomation de putes et sa syphillis
après cela, on peut admirer son oeuvre comme une tentative d'exploration d'une possibilité d'existence (le génie et le courage des convictions, si rares) sans pour autant essayer de le suivre (en conaissance de cause !) et retenir quelques vérités
maintenant, que les femmes aient en général un sens moral peu développé, (ce que je crois également, préjugé probablement dû justement à ce que l'amour instinctif qu'on leur attribue comme une vertue n'en est pas une) n'importe quel sargeur débutant s'en aperçoit rapidement, mais si ce cher Friedrich avait persévéré avec foi, il aurait trouvé quelques perles comme il en existe
il ne faut pas s'arrêter au stade jerk myso, ça serait dommage d'échouer si près du but
HAHAHAHA
ainsi parlait PAULOthoustra
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- [0] Lol par Syphil
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
Est-ce qu'on pourrait me conseiller quelques oeuvres de Nietzche pour le découvrir? La bibliothèque de mon lycée a pas mal de ses livres mais je ne sais pas par où commencer.
Je ne suis pas "Nietzschien". Je ne connais rien de Remy de Gourmont (si tu preferes), sauf ce que jai peu en lire sur wiki et le texte que tu as poste (ce qui est tres peu).zorro a écrit :Quelques références sur Monsieur Rémy de machin chose qui ose critiquer Nietzsche: http://fr.wikipedia.org/wiki/Remy_de_Gourmont
Bref, je ne critique pas R de G. Mais sa vision de la femme est perimee, et tres "romantique AFC style".
Apres tout, si j'ai bien compris, il etait lui-meme dans l'impossibilite de seduire celle qu'il aimait. Peut-etre est-ce pour cela qu'il est aussi vehement a l'egard de Nietzsche. R de G ne one-itisait-il pas Natalie Barney?
Pour en revenir a Nietzsche, je suis surpris d'apprendre qu'il n'ai pas eu de relations (ou tres peu, apparement on n'en sait pas grand chose).
Il y a des oeuvres qui ne s'écrivent pas marié.IceCold a écrit :Pour en revenir a Nietzsche, je suis surpris d'apprendre qu'il n'ai pas eu de relations (ou tres peu, apparement on n'en sait pas grand chose).
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- [0] Du grand n'importe quoi par Joueur75
- [0] Développe stp par Jindo
Ou comme le disais Machiavel, il faut etre prince pour comprendre le peuple, et sortir de peuple pour comprendre les princes.Spike a écrit : Il y a des oeuvres qui ne s'écrivent pas marié.
Je partage ton point de vue Zorro ; l'effondrement de Nietzsche ayant précédé sa mort est lié à la syphilis qu'il a probablement contracté dans un bordel, vers 20-25 ans. Sa relation avec Lou Salomé, toute platonnique, est pitoyable : dans une de ses lettres, il propose même un trio à Lou et son mec (ami de Nietzche, que ce dernier a présenté à Salomé et qui se l'est tapé...)
C'est ça qui me fait marrer chez Nietsche. Schopenhauer, c'est pareil : il a pas mal baisé, à côté de ça, son texte sur l'amour dans "le monde comme volonté et comme représentation" est désespérant et déprécie et le cul et l'amour.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Ce que dit Soral des philosophes n'est pas complètement fantaisiste ; je conseille également un texte de Botul : "La vie sexuelle d'Emmanuel Kant", qui lie abstinence et philosophie. Très très drôle.
Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est le fond, le message qui est alpha, pas nécessairement l'écrivain dans sa vie concrète. On s'en branle du mec, c'est l'esprit de ce qu'il écrit qui nous est transmis, en fin de compte. Et puis, analogie foireuse, les chansons les plus aFC sont souvent écrites ou interprétées par des purs PUAs.
Quant au manque de sens moral des femmes, Nietzsche a, par intuition et sans suivre une méthodologie clinique, précédé Freud (absence de réel surmoi du à la dyssymétrie de l'Oedipe, ce que Soral explique parfois maladroitement ou simplement avec ses mots), comme sur pas mal de chose (le "ça", par exemple).
C'est ça qui me fait marrer chez Nietsche. Schopenhauer, c'est pareil : il a pas mal baisé, à côté de ça, son texte sur l'amour dans "le monde comme volonté et comme représentation" est désespérant et déprécie et le cul et l'amour.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Ce que dit Soral des philosophes n'est pas complètement fantaisiste ; je conseille également un texte de Botul : "La vie sexuelle d'Emmanuel Kant", qui lie abstinence et philosophie. Très très drôle.
Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est le fond, le message qui est alpha, pas nécessairement l'écrivain dans sa vie concrète. On s'en branle du mec, c'est l'esprit de ce qu'il écrit qui nous est transmis, en fin de compte. Et puis, analogie foireuse, les chansons les plus aFC sont souvent écrites ou interprétées par des purs PUAs.
Quant au manque de sens moral des femmes, Nietzsche a, par intuition et sans suivre une méthodologie clinique, précédé Freud (absence de réel surmoi du à la dyssymétrie de l'Oedipe, ce que Soral explique parfois maladroitement ou simplement avec ses mots), comme sur pas mal de chose (le "ça", par exemple).
Je n'oppose pas la vision de Nietzsche à celle de Remy de Gourmont, je ne connais pas la vision de la femme qu'a Remy De Gourmont, je dis juste à propos de Nietzsche que sa vie personnelle était pathétique et qu'il n'a rien d'un alpha en lui-même.IceCold a écrit :Je ne suis pas "Nietzschien". Je ne connais rien de Remy de Gourmont (si tu preferes), sauf ce que jai peu en lire sur wiki et le texte que tu as poste (ce qui est tres peu).zorro a écrit :Quelques références sur Monsieur Rémy de machin chose qui ose critiquer Nietzsche: http://fr.wikipedia.org/wiki/Remy_de_Gourmont
Bref, je ne critique pas R de G. Mais sa vision de la femme est perimee, et tres "romantique AFC style".
Apres tout, si j'ai bien compris, il etait lui-meme dans l'impossibilite de seduire celle qu'il aimait. Peut-etre est-ce pour cela qu'il est aussi vehement a l'egard de Nietzsche. R de G ne one-itisait-il pas Natalie Barney?
Pour en revenir a Nietzsche, je suis surpris d'apprendre qu'il n'ai pas eu de relations (ou tres peu, apparement on n'en sait pas grand chose).
Je ne pense pas que Nietzsche ait précédé Freud. Par certains côtés, peut-être, notamment "l'humiliation" de la conscience (en tout cas la conscience morale chez Nietzsche) et la force des instincts. Mais leur conception de cet inconscient est assez différente.Ajax a écrit :
Quant au manque de sens moral des femmes, Nietzsche a, par intuition et sans suivre une méthodologie clinique, précédé Freud (absence de réel surmoi du à la dyssymétrie de l'Oedipe, ce que Soral explique parfois maladroitement ou simplement avec ses mots), comme sur pas mal de chose (le "ça", par exemple).
Pour Nietzsche on peut sublimer ces instincts et devenir le surhomme, le créateur, l'artiste par excellence. Pour Freud il n'y a aucun surhomme en vue.
Nietzsche a une philosophie du corps exprimant la puissance de celui-ci, et sa sensibilité, sa compréhension de l'essence du monde, son génie en fait. Le vrai moi est le corps, qui est motivé uniquement par la volonté de puissance. Pour Freud pas de lien direct entre le ça et le monde, le ça a des passions absolument incohérentes, tout à fait contradictoires, qui essaient de s'exprimer. Le ça n'existe que pour lui-même.
Chez Freud le moi, la conscience, est intérieur, il cherche à maintenir l'équilibre, à nous faire vivre malgré les luttes du monde extérieur, du ça et du surmoi. C'est une sorte de "diplomate". Chez Nietzsche la conscience rationalise le chaos du monde et nie les instincts. Freud n'étudie pas le monde, mais uniquement les personnes.
Il y a "malaise dans la civilisation", malaise sigifiant sentiment diffus et surtout sans véritable solution. Nietzsche veut l'émergence de la solution, de nouveaux philosophes (voir Par-delà Bien et Mal), contrairement à Freud qui ne veut pas de philosophes, il se dit lui-même un scientifique, les philosophes "chantent dans l'obscurité mais ne calment pas leur peur" (sic).
Discussion géniale ! Je ne pensais pas trouver autant d'amateurs de Nietzsche ici !
Je vous invite à lire "Nietzsche" de Stefan Zweig, le bouquin est rythmé, poétique et campe Nietzsche d'une manière nouvelle et cohérente. Un régal !
Petit extrait (c'est un peu long, mais pour ceux que ça intéresse...)
Nietzsche pratique la philosophie comme un art, et, par conséquent, en tant que véritable artiste il ne cherche pas de résultats, de choses froidement définitives, mais simplement un style, le « grand style de la morale », et il éprouve (et jouit) tout à fait en artiste tous les frissons des inspirations soudaines. On commet une erreur en lui donnant le nom de philosophe, c'est-à-dire d'ami de la sophia, de la sagesse. Car l'homme passionné manque toujours de sagesse et rien n'était plus étranger à Nietzsche que de parvenir au but accoutumé des philosophes, à un équilibre du sentiment, à un repos et à une tranquillitas, à une sagesse « brune », repue de satisfaction, au point rigide d'une conviction persistant une fois pour toutes. Il « dépense et consomme » des convictions successives ; il rejette ce qu'il a acquis, et, pour cette raison, il vaudrait mieux l'appeler un « philalèthe », un fervent passionné de l'Aletheia, de la vérité, de cette virginale et cruelle déesse séductrice, qui sans cesse, comme Artémis, entraîne ses amants dans une chasse éternelle, pour rester, malgré tout, toujours inaccessible, derrière ses voiles déchirés. C'est que la vérité telle que Nietzsche la comprend n'est pas une forme rigide et cristalline de la vérité mais bien la volonté ardente et brûlante d'être vrai et de rester vrai, non pas le terme final d'une équation, mais bien une incessante et démoniaque élévation à une puissance plus haute et une tension de son propre sentiment vital, une exaltation de 1a vie au sens de la plus entière plénitude : Nietzsche ne veut jamais et en aucun cas être heureux, mais bien être vrai. Il ne cherche pas le repos (comme les neuf dixième des philosophes), mais bien, en qualité d'esclave et de serviteur du démon, le superlatif de toutes les excitation et de tous les mouvements. Or, toute lutte pour l'inaccessible acquiert un caractère d'héroïsme et tout héroïsme aboutit nécessairement, à son tour, à ce qui en est la conséquence la plus sacrée, c'est-à-dire la chute.
Car une hypertension aussi fanatique du besoin de sincérité, une exigence aussi implacable et dangereuse qui celle de Nietzsche entre inévitablement en conflit avec le monde et cela d'une manière meurtrière, meurtrière pour lui-même. La nature, qui est faite de mille élément repousse nécessairement toute outrance unilatérale., Toute vie est, au fond, établie sur la conciliation, si l'indulgence (c'est ce que Goethe, lui qui dans son être reflétait si sagement l'essence de la nature, reconnut et appliqua de bonne heure). Pour se maintenir en équilibre, elle a besoin, tout comme les hommes, des situations moyennes, des concessions, des compromis et des pactisations. Et celui qui a la prétention tout à fait anti-naturelle et absolument anthropomorphe de ne pas participer à la superficialité, aux concessions et aux conciliations de ce monde, celui qui veut s'arracher par la violence aux réseaux de liens et de conventions tissés par les siècles entre, malgré lui, en opposition mortelle avec la société et avec la nature. Plus un individu prétend énergiquement « aspirer à la pureté absolue », plus le temps lui témoigne d'hostilité. Soit qu'il persiste, comme Hölderlin, à vouloir donner une forme uniquement poétique à une vie essentiellement prosaïque, soit qu'il prétende, comme Nietzsche, pénétrer l'infinie confusion des vicissitudes terrestres, dans chaque cas ce désir dépourvu de sagesse, mais héroïque, constitue une révolte contre les usages et les règles et engage le téméraire dans un isolement irrémédiable, dans une guerre superbe, mais sans espoir. Ce que Nietzsche appelle la « mentalité tragique », la résolution d'aller jusqu'au bout dans n'importe quel sentiment, passe de l'esprit dans la réalité vivante et crée la tragédie. Celui qui veut imposer à la vie, ne fût-ce qu'une seule loi, celui qui dans le chaos des passions veut faire aboutir une passion unique, la sienne, devient solitaire et, en tant que solitaire il est anéanti : fou qu'il est dans sa rêverie, s'il agit inconsciemment, mais héros, s'il connaît le péril et, néanmoins, le défie. Nietzsche, pour aussi passionné qu'il soit dans sa sincérité est de ceux qui savent. Il connaît le danger auquel il s'expose ; il sait depuis le premier moment, depuis le premier de ses écrits, que sa pensée tourne autour du centre périlleux et tragique, qu'il vit une vie dangereuse, mais (en tant que héros de l'esprit au caractère véritablement tragique) il n'aime la vie qu'à cause de ce danger qui, précisément, anéantit sa propre vie. « Bâtissez vos maisons au bord du Vésuve », crie-t-il aux philosophes pour les aiguillonner vers une conscience plus haute de la destinée, car « le degré de danger dans lequel un homme vit avec lui-même » est, pour lui, la seule mesure valable de toute grandeur. Seul celui qui joue sublimement le tout pour le tout peut gagner l'infini ; seul celui qui risque sa propre vie peut donner à son étroite forme terrestre la valeur de l'infini. « Fiat veritas, pereat vita » ; qu'importe s'il en coûte la vie, pourvu que la vérité se réalise. La passion est plus que l'existence, le sens de la vie est plus que la vie elle-même. Avec une énorme puissance Nietzsche, dans son extase, donne peu à peu à cette pensée une forme grandiose et qui dépasse de beaucoup sa propre destinée : « Nous préférons tous la ruine de l'humanité à la ruine de la connaissance. » Plus son sort devient dangereux, plus il sent de près dans le ciel toujours plus élevé de l'esprit la foudre suspendue au-dessus de lui, plus son désir de ce conflit suprême devient provocant et fatidiquement joyeux. « Je connais mon sort », dit-il à la veille de la chute ; « un jour s'attachera à mon nom le souvenir de quelque chose d'extraordinaire, d'une crise comme il n'y en a eu aucune autre sur la terre, le souvenir du plus profond conflit intérieur, d'une résolution conjurée contre tout ce qui, jusqu'alors, était sacré et article de foi » ; mais Nietzsche aime ce suprême abîme de toute connaissance, et tout son être va au-devant de cette décision mortelle. « Quelle dose de vérité l'homme peut-il supporter ? » telle fut la question que se posa ce courageux penseur pendant toute son existence ; mais, pour approfondir complètement la mesure de cette capacité de connaissance, il est obligé de franchir la zone de sécurité et d'atteindre l'échelon où l'homme ne la supporte plus, où la dernière connaissance devient mortelle, où la lumière est trop proche et vous aveugle. Et, précisément, ces derniers pas en avant sont les plus inoubliables et les plus puissants dans la tragédie de son destin : jamais son esprit ne fut plus lucide, son âme plus passionnée et sa parole ne contint plus d'allégresse et de musique que lorsqu'il se jette, en pleine connaissance et de sa pleine volonté, des hauteurs de la vie dans l'abîme du néant.
Je vous invite à lire "Nietzsche" de Stefan Zweig, le bouquin est rythmé, poétique et campe Nietzsche d'une manière nouvelle et cohérente. Un régal !
Petit extrait (c'est un peu long, mais pour ceux que ça intéresse...)
Nietzsche pratique la philosophie comme un art, et, par conséquent, en tant que véritable artiste il ne cherche pas de résultats, de choses froidement définitives, mais simplement un style, le « grand style de la morale », et il éprouve (et jouit) tout à fait en artiste tous les frissons des inspirations soudaines. On commet une erreur en lui donnant le nom de philosophe, c'est-à-dire d'ami de la sophia, de la sagesse. Car l'homme passionné manque toujours de sagesse et rien n'était plus étranger à Nietzsche que de parvenir au but accoutumé des philosophes, à un équilibre du sentiment, à un repos et à une tranquillitas, à une sagesse « brune », repue de satisfaction, au point rigide d'une conviction persistant une fois pour toutes. Il « dépense et consomme » des convictions successives ; il rejette ce qu'il a acquis, et, pour cette raison, il vaudrait mieux l'appeler un « philalèthe », un fervent passionné de l'Aletheia, de la vérité, de cette virginale et cruelle déesse séductrice, qui sans cesse, comme Artémis, entraîne ses amants dans une chasse éternelle, pour rester, malgré tout, toujours inaccessible, derrière ses voiles déchirés. C'est que la vérité telle que Nietzsche la comprend n'est pas une forme rigide et cristalline de la vérité mais bien la volonté ardente et brûlante d'être vrai et de rester vrai, non pas le terme final d'une équation, mais bien une incessante et démoniaque élévation à une puissance plus haute et une tension de son propre sentiment vital, une exaltation de 1a vie au sens de la plus entière plénitude : Nietzsche ne veut jamais et en aucun cas être heureux, mais bien être vrai. Il ne cherche pas le repos (comme les neuf dixième des philosophes), mais bien, en qualité d'esclave et de serviteur du démon, le superlatif de toutes les excitation et de tous les mouvements. Or, toute lutte pour l'inaccessible acquiert un caractère d'héroïsme et tout héroïsme aboutit nécessairement, à son tour, à ce qui en est la conséquence la plus sacrée, c'est-à-dire la chute.
Car une hypertension aussi fanatique du besoin de sincérité, une exigence aussi implacable et dangereuse qui celle de Nietzsche entre inévitablement en conflit avec le monde et cela d'une manière meurtrière, meurtrière pour lui-même. La nature, qui est faite de mille élément repousse nécessairement toute outrance unilatérale., Toute vie est, au fond, établie sur la conciliation, si l'indulgence (c'est ce que Goethe, lui qui dans son être reflétait si sagement l'essence de la nature, reconnut et appliqua de bonne heure). Pour se maintenir en équilibre, elle a besoin, tout comme les hommes, des situations moyennes, des concessions, des compromis et des pactisations. Et celui qui a la prétention tout à fait anti-naturelle et absolument anthropomorphe de ne pas participer à la superficialité, aux concessions et aux conciliations de ce monde, celui qui veut s'arracher par la violence aux réseaux de liens et de conventions tissés par les siècles entre, malgré lui, en opposition mortelle avec la société et avec la nature. Plus un individu prétend énergiquement « aspirer à la pureté absolue », plus le temps lui témoigne d'hostilité. Soit qu'il persiste, comme Hölderlin, à vouloir donner une forme uniquement poétique à une vie essentiellement prosaïque, soit qu'il prétende, comme Nietzsche, pénétrer l'infinie confusion des vicissitudes terrestres, dans chaque cas ce désir dépourvu de sagesse, mais héroïque, constitue une révolte contre les usages et les règles et engage le téméraire dans un isolement irrémédiable, dans une guerre superbe, mais sans espoir. Ce que Nietzsche appelle la « mentalité tragique », la résolution d'aller jusqu'au bout dans n'importe quel sentiment, passe de l'esprit dans la réalité vivante et crée la tragédie. Celui qui veut imposer à la vie, ne fût-ce qu'une seule loi, celui qui dans le chaos des passions veut faire aboutir une passion unique, la sienne, devient solitaire et, en tant que solitaire il est anéanti : fou qu'il est dans sa rêverie, s'il agit inconsciemment, mais héros, s'il connaît le péril et, néanmoins, le défie. Nietzsche, pour aussi passionné qu'il soit dans sa sincérité est de ceux qui savent. Il connaît le danger auquel il s'expose ; il sait depuis le premier moment, depuis le premier de ses écrits, que sa pensée tourne autour du centre périlleux et tragique, qu'il vit une vie dangereuse, mais (en tant que héros de l'esprit au caractère véritablement tragique) il n'aime la vie qu'à cause de ce danger qui, précisément, anéantit sa propre vie. « Bâtissez vos maisons au bord du Vésuve », crie-t-il aux philosophes pour les aiguillonner vers une conscience plus haute de la destinée, car « le degré de danger dans lequel un homme vit avec lui-même » est, pour lui, la seule mesure valable de toute grandeur. Seul celui qui joue sublimement le tout pour le tout peut gagner l'infini ; seul celui qui risque sa propre vie peut donner à son étroite forme terrestre la valeur de l'infini. « Fiat veritas, pereat vita » ; qu'importe s'il en coûte la vie, pourvu que la vérité se réalise. La passion est plus que l'existence, le sens de la vie est plus que la vie elle-même. Avec une énorme puissance Nietzsche, dans son extase, donne peu à peu à cette pensée une forme grandiose et qui dépasse de beaucoup sa propre destinée : « Nous préférons tous la ruine de l'humanité à la ruine de la connaissance. » Plus son sort devient dangereux, plus il sent de près dans le ciel toujours plus élevé de l'esprit la foudre suspendue au-dessus de lui, plus son désir de ce conflit suprême devient provocant et fatidiquement joyeux. « Je connais mon sort », dit-il à la veille de la chute ; « un jour s'attachera à mon nom le souvenir de quelque chose d'extraordinaire, d'une crise comme il n'y en a eu aucune autre sur la terre, le souvenir du plus profond conflit intérieur, d'une résolution conjurée contre tout ce qui, jusqu'alors, était sacré et article de foi » ; mais Nietzsche aime ce suprême abîme de toute connaissance, et tout son être va au-devant de cette décision mortelle. « Quelle dose de vérité l'homme peut-il supporter ? » telle fut la question que se posa ce courageux penseur pendant toute son existence ; mais, pour approfondir complètement la mesure de cette capacité de connaissance, il est obligé de franchir la zone de sécurité et d'atteindre l'échelon où l'homme ne la supporte plus, où la dernière connaissance devient mortelle, où la lumière est trop proche et vous aveugle. Et, précisément, ces derniers pas en avant sont les plus inoubliables et les plus puissants dans la tragédie de son destin : jamais son esprit ne fut plus lucide, son âme plus passionnée et sa parole ne contint plus d'allégresse et de musique que lorsqu'il se jette, en pleine connaissance et de sa pleine volonté, des hauteurs de la vie dans l'abîme du néant.
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
http://www.centronietzsche.net/
J'avais déjà cru voir un sujet où l'on en venait à parler de Nietzsche, et je sais qu'il m'est impossible de lutter contre ça, de cette recrudescence à laquelle on assiste, de quelques fous qui s'autoproclament nietzschéens de gauche.
Le problème avec ce philosophe, c'est bien le manque de recul. Lire le corpus nietzschéen est loin d'être le minimum. On ne sait jamais trop sans ce recul, quelle importance accorder à chaque phrase. D'où des contresens hallucinants, des discussions wikipedesque; mais quoi de plus normal après tout, nietzsche le souligne d'ailleurs très clairement dans la plupart de ces oeuvres.
Certes il est agréable à lire, de la philosophie "pour tous et pour chacun" bien qu'on puisse trouver dans les FP du moins dans ma version qu'elle est dédiée aux âmes les plus hautes..
La seule chose que vous puissiez vous permettre, ici, c'est de considérer cette philosophie comme de la dynamite est à laisser aux doctorants.
Les mécompréhensions auxquelles on assiste actuellement, et pas seulement auprès d'un public d'amateur mais bien à l'aggrégation et dans les amphithéâtres sont inquiétantes.
Sans parler des communautés nietzschéennes.
On dispute certaines lettres de sa correspondance, car suspectées factices (trafiquées par sa soeur comme vous le savez) où il aurait dit qu'il regrette par moment de ne pas s'être apparenté à l'hegelianisme; en ceci qu'il n'aurait pas eu affaire "aux pourceaux".
Je n'y crois qu'à moitié, mais si je le dis c'est bien parce que de tels propos sont plus que pertinents aujourd'hui.
D'ailleurs il est bien écrit pour nous tous que "il faut que j'entoure ma doctrine d'une palissade pour empêcher les porcs d'y pénétrer".
Mais là encore, il faut y voir plusieurs sens, voir dépasser l'équivoque..Les spécialistes s'accordent à dire que Nietzsche devrait être enseigné, seulement au plus haut niveau, ne serait ce que pour ces exigences culturelles.
Je ne souhaite pas jouer les rabats joie car vous êtes loin d'être les seuls amateurs; je vous dirais simplement car je considère ce penseur comme véritablement l'un des trois plus grands, ce que l'un de mes professeurs a pu me dire, propos que Montinari lui avait dit lui même : j'aime qu'on parle de nietzsche, mais je ne supporte pas qu'on en parle mal, par conséquent, gardez vous en d'en parler.
Il est donc hype de parler de nietzsche, il fait chaud à la fac, mais par respect pour ce titan (et là encore, il se refusait à être considéré comme un grand homme, honte à moi) évitez les bavardages de type café. Tombez sur une femme qui conduit des recherches sur nietzsche, AFC ou super mega player je ne connais pas bien vos sigles; vous vous faites refouler méchamment.
Pardonnez les fautes, il est tard
Paul Audi, créer; tu auras une lecture de qualité. Là encore, peu connu mais très bon. N'oublions pas que Nietzsche était méconnu et ignoré par la populace en son temps...un auteur vraiment un part...j'aurais bien été tenté d'emettre une dernière petite citation mais de peur de vous blessez je n'en ferais rien.
Pour les chiens fous, ce message n'est pas un incendiaire, simplement un avis de quelqu'un de respectueux pour l'auteur mais aussi pour votre conscience intellectuelle. On peut même y voir de la bienveillance; remarquez, jamais je ne m'essaierai à poster de pareils propos sur les forums de certaines communautés "nietzschéennes" ou "philosophiques"
Que ceux qui ont des oreilles entendent ! Vous connaissez l'évangile qui s'y rapporte
J'avais déjà cru voir un sujet où l'on en venait à parler de Nietzsche, et je sais qu'il m'est impossible de lutter contre ça, de cette recrudescence à laquelle on assiste, de quelques fous qui s'autoproclament nietzschéens de gauche.
Le problème avec ce philosophe, c'est bien le manque de recul. Lire le corpus nietzschéen est loin d'être le minimum. On ne sait jamais trop sans ce recul, quelle importance accorder à chaque phrase. D'où des contresens hallucinants, des discussions wikipedesque; mais quoi de plus normal après tout, nietzsche le souligne d'ailleurs très clairement dans la plupart de ces oeuvres.
Certes il est agréable à lire, de la philosophie "pour tous et pour chacun" bien qu'on puisse trouver dans les FP du moins dans ma version qu'elle est dédiée aux âmes les plus hautes..
La seule chose que vous puissiez vous permettre, ici, c'est de considérer cette philosophie comme de la dynamite est à laisser aux doctorants.
Les mécompréhensions auxquelles on assiste actuellement, et pas seulement auprès d'un public d'amateur mais bien à l'aggrégation et dans les amphithéâtres sont inquiétantes.
Sans parler des communautés nietzschéennes.
On dispute certaines lettres de sa correspondance, car suspectées factices (trafiquées par sa soeur comme vous le savez) où il aurait dit qu'il regrette par moment de ne pas s'être apparenté à l'hegelianisme; en ceci qu'il n'aurait pas eu affaire "aux pourceaux".
Je n'y crois qu'à moitié, mais si je le dis c'est bien parce que de tels propos sont plus que pertinents aujourd'hui.
D'ailleurs il est bien écrit pour nous tous que "il faut que j'entoure ma doctrine d'une palissade pour empêcher les porcs d'y pénétrer".
Mais là encore, il faut y voir plusieurs sens, voir dépasser l'équivoque..Les spécialistes s'accordent à dire que Nietzsche devrait être enseigné, seulement au plus haut niveau, ne serait ce que pour ces exigences culturelles.
Je ne souhaite pas jouer les rabats joie car vous êtes loin d'être les seuls amateurs; je vous dirais simplement car je considère ce penseur comme véritablement l'un des trois plus grands, ce que l'un de mes professeurs a pu me dire, propos que Montinari lui avait dit lui même : j'aime qu'on parle de nietzsche, mais je ne supporte pas qu'on en parle mal, par conséquent, gardez vous en d'en parler.
Il est donc hype de parler de nietzsche, il fait chaud à la fac, mais par respect pour ce titan (et là encore, il se refusait à être considéré comme un grand homme, honte à moi) évitez les bavardages de type café. Tombez sur une femme qui conduit des recherches sur nietzsche, AFC ou super mega player je ne connais pas bien vos sigles; vous vous faites refouler méchamment.
Pardonnez les fautes, il est tard
Et pourquoi michel onfray tant qu'on y est...Je vous invite à lire "Nietzsche" de Stefan Zweig, le bouquin est rythmé, poétique et campe Nietzsche d'une manière nouvelle et cohérente. Un régal !
Paul Audi, créer; tu auras une lecture de qualité. Là encore, peu connu mais très bon. N'oublions pas que Nietzsche était méconnu et ignoré par la populace en son temps...un auteur vraiment un part...j'aurais bien été tenté d'emettre une dernière petite citation mais de peur de vous blessez je n'en ferais rien.
Pour les chiens fous, ce message n'est pas un incendiaire, simplement un avis de quelqu'un de respectueux pour l'auteur mais aussi pour votre conscience intellectuelle. On peut même y voir de la bienveillance; remarquez, jamais je ne m'essaierai à poster de pareils propos sur les forums de certaines communautés "nietzschéennes" ou "philosophiques"
Que ceux qui ont des oreilles entendent ! Vous connaissez l'évangile qui s'y rapporte

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- [+2] Ca va mieux en le disant par Munch