[FR] Le temps des cerises

Note : 0

le 21.05.2006 par Pierre

3 réponses / Dernière par Pierre le 05.06.2006, 02h20

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
Répondre

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
Il y a quelque semaines encore, j'étais en LTR. La routine devenait ensoleillée, et les cours répétitifs. Le blocage de mon lycée et ma consomation d'alcool et de cigarettes prenant des allures de grandes vacances anticipée, je me décidais à mettre un terme à tout cela, en attaquant un tour d'honneur de mon programme scolaire, action communement appellée: réviser. Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

C'était sans compter sur un rapide tour par MSN, un vendredi soir, alors que je rentrais de l'entrainement.

Je constate qu'une fille vient d'ajouter mon adresse. Elle entamne la discussion par des banalitées, puis enchaine sur sa webcam. Je me demande d'abord pourquoi une fille aussi jolie utilise des techniques de dragues aussi nazes ... puis je me décide à zapper, au profit d'une bonne douche.

Le lendemain, je retrouve dans une manif' une copine à elle. Fanny, prénom typiquement Marseillais, conviendra très bien pour caractériser la cible, une sympatoche B+ dont le seul défaut, bien que je ne sois pas petit, est de faire la même taille que moi... Sa copine rentre direct dans le vif du sujet et je réplique en lui faisant comprendre qu'elle a peu d'espoir ...

Copine: Tu l'a trouve comment Fanny ?
M: Ta façon de me dire ça me rappelle le collège ... tu veut sortir avec moi ... ?
C: lol, non mais sérieux ...
M: Je ne sais pas trop. Pas aussi mignonne que ma copine en tout cas ...
C: Mais tu sais, elle sait que tu as une copine ...

(un peu destablisé par ses propos et ce qui va suivre .. je ne répond rien)

C: Ca ne la dérange pas, au contraire. Elle a un copain donc bon ...
M: ...
C: Alors ?
Je ne savais pas qu'il existait encore des filles aussi directe à notre époque ... Plutôt que de mettre un terme à ce petit jeu, je me décide de la gamer pour voir si je peux tout de même en tirer quelque chose.

Le soir même sur MSN, j'apprend que la miss habite Marseille. Il se trouve que dans l'aprem', je dois retrouver des potes sur le cour, avant de retourner à Aix pour une fête qui s'avererait être celle du siècle et où elle a prévue de venir avec quelque copines à elle. Elle me dit qu'il est fort possible qu'on se retrouve dans le même train et comme je n'y vois pas d'inconvénients, pensant qu'elle blague, j'ajoute que bien entendu, ça ne me dérange pas plus qu'autre chose.

Marseille, cours d'Estienne d'Orves

J'arrive en fin d'après midi pour retrouver mes potes dans un café. Surveillant du coin de l'oeil ma montre, je me décide, aux alentours de 18h30, de les quitter, sachant que mon train, avec Mlle dedans, part dans une dizaine de minutes. Je sais que le trajet prend à pied au moins 20 minutes et que compte tenu des travaux du tramway, du soleil et de mon manque de motivation pour attendre le métro ... je suis persuadé de le louper.

Marseille, St-Charles

Le temps de me taper toutes les marches et d'arriver dans le hall de la gare, j'ai deux appels en absences de Fanny sur mon portable. Je me pointe devant le distributeur automatique (car je ne peux plus adresser la parole à tout ce qui souri avec une étiquette SNCF dessus ...), et le temps de prendre mon billet, j'entend une voix qui m'appelle ...

F: Pedro !
M: heu ... oui ?
F: Tu es en retard, il est déjà parti.
M: J'étais à l'heure, il a du partir en avance.
F: J'ai attendu devant mais tu n'étais pas là et il est parti sans nous
M: Tu aurais du monter ...
F: :shock:
M: Bon, le prochain dans combien de temps ?
F: Dans dix minutes, au quai numé...

SNCF: Mesdames, Messieurs, le train à destination de ..., annoncé à 18h55 est annoncé avec un retard de 35 minutes. Nous vous remercions de votre compréhension !

M: :x
Une fois de plus, la réputation de la SNCF n'était plus à faire. Je regrettais le bus et le plan foireux de la miss qui voulait profiter de sa carte d'abonnement en choisissant le train.

J'étais donc coincé à la gare avec la miss, à attendre notre train commun. Mon téléphone sonne et resonne. J'enchaine appel et double appel, délaissant Fanny qui, d'un signe, me fait comprendre qu'elle va s'acheter des clopes. Après l'avoir ignoré pendant un quart d'heure téléphonique, on discute de tout, et surtout de rien. Elle me fait remarqué que je semble overbooké en ce moment, je ne relève pas.

Dans le train, quelque extraits C&F standard, appris par coeur sur FTS par de beaux soirs d'Août:
F: Tu as eu beaucoup de conquêtes avant ta copine ?
M: ouf' !
F: A ce point ... ?
M: Je me souviens plus le nombre exact mais ma mère compte pour moi.
F: lol
J'apprend quelle sort d'une relation d'un an et demi qui, à vrai dire, est finie depuis trois jours ...

Puis j'assiste à un audacieux:
F: Je voudrais pas que tu te pose trop de questions sur moi mais je voulais te demander ...
M: oui ?
F: Ta copine sera à la soirée ou pas ?
M: :shock:
Ses intentions semblent claires et pourtant, j'entretiens le game en laissant planer une ombre de tension.
Aix-en-Provence, back to reality

Arrivée du train, j'appelle mes potes pour leur signaler qu'on s'amène. Première surprise, la soirée n'est finalement pas à Aix mais chez un pote dans un bled non loin de là. Mitigé par le prix du bus pour les rejoindre, on arrive sur les coups de 20h. Fanny rejoint ses copines, et j'en fais de même avec mes potes.

J'entend, de la part des copines, un ridicule:
C: Alors, il est sympa ?
Puis ce fut la mission course dans un supermarché tardivement ouvert où je l'ignore complétement, vaque à mes occupations ou déconne avec mes potes sur la quantité d'alcool à acheter pour que la soirée soit un succès. Dans un moment de lucidité, j'appelle ma copine, mais hélas, répondeur.

Décidement, le sort s'acharne.

Mes potes se vannent pour savoir "qui finira avec qui" ce soir. Je ne prend pas part au débat, mais Fanny emporte la majorité des suffrages. J'impose mon véto en précisant que je suis sur le coup depuis le début de l'après-midi.

Retour chez mon pote, la soirée commence, plutôt arrosée, bonne ambiance et avec plus de filles que de mecs. Je continue d'ignorer Fanny qui d'ailleur, ne fait rien pour se faire remarquer. Mon wing en fait autant avec sa cible et mes potes les vannent sur leur rire ringuard, rien de bien original, certes, mais du neg sympatique qui aura au moins eu le mérite de les faire réagir...

Une agitation à l'entrée laisse le champ libre pour mon wing. Pendant que tous les mecs sont partis à la rencontre d'un groupe de paumés qui veulent s'incruster à la fête, les filles restent seules dans la maison. Cette fois, le mot chacal est un euphémisme pour qualifier le comportement de mon pote ! :mrgreen:

Quand je reviens, je le trouve scotché à la copine "opportuniste collégienne" de Fanny. Celle ci, toujours impérturbable, et entre les bras de mon pote, me lance:

C: Dis moi Pedro ...
M: Mouis ?
C: Tu te sent pas de te taper Fanny ?

(comme je commence à connaitre son style franc-parler, je ne me demonte pas)

M: ... comment ça, ce soir ?
C: Ben oui !
M: C'est à dire qu'elle n'a pas réservée, et que la liste est longue alors ça risque d'être compliqué...
C: lol, non mais sérieux !
M: Voilà ce qu'on va faire. Si j'ai un moment de libre, ou si j'en ai une qui se décommande, je t'appelle, d'accord ?
C: mdr
Je suis toujours réservé sur le sort que je veux réserver à Fanny lorsque la copine m'appelle une seconde fois pour monter dans une chambre. J'y retrouve mon wing, la copine, Fanny et une connaissance à elle (C). Un peu à l'écart de la soirée, avec une bouteille de Get27 et des morceaux des Red Hot, je suis (presque) dans mon élément.

Mon wing me prend à l'écart et me dit qu'il se sentirait bien de faire le "strike". Je mitige mes positions par rapport aux siennes en ajoutant qu'il est hors de question qu'on se tape la troisième copine, une affreuse et verreuse C. Déjà que le fclose avec son pote à coté ne doit pas être démentiel, alors en plus avec une ugly ... ça se présente mal. Nous mettons au point une stratégie drastique.

L'art de la guerre

Mon wing caresse de plus en plus explicitement son close. Les filles partent chercher des verres parce qu'elles trouvent que faire tourner la bouteille de Get, "ça fait alcoolique". Je sors et reste devant la porte. Lorsqu'elles reviennent, je leur explique qu'ils sont "occupés" et qu'il faut attendre un peu ...

On reste donc dans l'obscurité du couloir, alternant les intrusions dans la chambre ("pas encore fini ?"; "tout va bien ?" ...) et les répliques C&F. Fanny est adossé au mur, juste à coté de moi et ma main effleure sa cuisse accidentellement. Sous l'effet de l'alcool ou de je-ne-sais-quoi, se créé entre nous un jeu complice. Je lui caresse doucement la cuisse sans que sa copine ne s'en rende compte, puisque nous sommes cote-à-cote contre le mur. Elle m'attrape la main, toujours sans que la ugly ne capte quoi que ce soit. Elle parle et raconte des anneries dont on se fout royalement, mais qui entretiennent la tension de notre petit manège. Son téléphone sonne, je lève les yeux au ciel.
Ugly: C'est mon père, qui veut que je rentre à minuit ... :frown:
Fanny: :?
Pedro: :roll:
Sauf que ... il n'est que minuit moins le quart. Notre manège se poursuit donc jusqu'à ce qu'elle se décide à foutre le camp. Elle n'a pas disparu de notre champ de vision, que Fanny se plante en face de moi. Je compte jusqu'à trois, allez savoir pourquoi.

Kclose.

Je suis agréablement surpris au contact de ses lèvres, elle a une bouche qui possède le don de vous mettre hors de vous en quelque secondes. On s'enlaçe et je la plaque contre le mur, j'ai rarement connu un kclose aussi torride ...

La suite des choses se fait logiquement. Je rentre dans la chambre, rejoint mon pote, on continu de discuter comme si de rien n'était.

On fume, on boit, on baise.
Mdr,et moi qui pensait avoir un franc parler.En fait le tien est à la fois franc et cru.

Asles
Asles a écrit :
Mdr,et moi qui pensait avoir un franc parler. En fait le tien est à la fois franc et cru.
Alors il retranscrit bien l'ambiance de la soirée.

Après un réveil douteux, j'ai recollé les morceaux avec la demoiselle en lui demandant si elle voulait un café ou autre chose. Gentleman comme jamais, j'ai attendu sa réponse pour enchainer sur un nouveau fclose.

Suivant la logique Rambolienne selon laquelle "on tire ensuite on discute", j'appris de plus en plus de choses sur la demoiselle au cours de nos futures et diverses prestations. Notamment qu'une fuckfriend de 18 ans s'explique, soit par des troubles psycologiques importants, soit par une nymphomanie précoce.

N'étant pas une assistante sociale, et me répétant obstinement que "régler les problèmes des femmes, c'est faire en sorte qu'elles n'aient plus besoin de vous", j'admettais en fin de soirée que la rupture après un an et demi passé dans les bras d'un AFC rieur et branleur la confrontait à tout un tas de plaisirs qu'elle avait l'impression d'avoir manqué.

En somme, une sorte de révélation que les filles "normales" connaissent lorsqu'elles sortent du conte de fée, souvent après une rupture ou une déception amoureuse, aux alentours de 20-25 ans ?
Répondre