[Q] Le game entre homos

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le 27.08.2007 par kamel31

15 réponses / Dernière par LaBuse le 31.08.2007, 09h28

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
note: je peux me tromper, n'etant pas gay moi meme (sauf pour closer des HBs mais là c'est un autre débat :lol:)

Pour avoir bossé longtemps dans des clubs gay, je pourrais dire par observation que la drague homo en club (chez les hommes en tout cas) ne s'embarasse pas (ou moins) de chichi.

En club, on y va généralement pour baiser et trouver un ou des partenaires pour un soir. La clientèle etant tres volage et le turn-over conséquent, on connait et on s'adapte alors vite aux regles, si on veut du "résultat" (en clair: baiser)
L'attrait etant basé surtout sur le physique (ce sont des hommes), les moins fortunés de ce coté devront alors plutot jouer sur leur masculinité, leur virilité.
Les plus agés (et par consequent physiquement moins attrayant d'un minet aux abdos en pack de 6) joueront plus sur le coté social/pouvoir.

L'abordage est generalement direct
Repondre positivement à un "salut, je te paie un verre" voulant souvent dire que c'est "ON". (sauf peut etre pour les profiteurs/fauchés...)
le jeu de seduction tel qu'on peut le connaitre ici est reduit à son stric minimum. Cacher son intéret dès le départ ne sert à rien ici, bien au contraire. Le kino est rapide et systematique. la phase de rapport n'etant alors qu'une formalité. (on fait un peu connaissance car on est pas des bêtes)

en faisant un grossier raccourci ce serait :

EC entre gay1 et gay2
gay 1: salut. bla bla bla. moi c'est gay1 bla bla bla. tu me plais. *kino *
gay 2: toi aussi. moi c'est gay2 bla bla bla
* rapport *
gay 1: tu es libre?
gay 2: oui
gay 1 ou gay 2 : on baise ?
gay 2 ou gay 1 : Ok. tu as des capotes ?
let's go to the backroom/at home/hotel...

Cependant pour d'autre gay plus "AFC" (peut etre plus coincés, qui assument moins, plus tendance feminine) le processus peut se rapprocher de celui connu ici sans toutefois utiliser l'arsenal typiquemet féminin (rappel: ce ne sont pas des femmes et leur "logique" est la meme pour les 2). La phase de rapport sera alors plus longue que ci dessus pour des raisons evidentes.

En dehors des clubs/bar je ne pourrais vous dire faute d'experiences en la matière :mrgreen:

cheers
Oui.

Pour m'être fait opener en semi DG ( avec ma mère pas très loin) alors qu'on faisait benoitement notre séance de shopping de l'été du coté de Chatelet j'ai pour ainsi reconnu Toutes les phases du game hétéro.

Time constraint (je ne vous embêterai pas plus de deux minutes) ,opinion opener sexué mixé avec pattern (sur ce qu'on éprouve quand on entre en contact avec des saveurs inconnues et exquises),tentative de bouncing +change venue (a réussi à me déplacer de l'endroit où j'étais initialement) avec ma mère qui règlais ses emplettes à la caisse qui regardait en étant morte de rire...
Bref c'était un Pua Homo.Mais il s'est pris un rateau parce que je ne suis pas gay,et aussi parce que je connais la technique dite du pattern interrup

Quelle ville dangereuse cette ville de paris...En tout cas,moi qui suis en pleine phase de réapprentissage j'ai pu réviser mes games défensives. :lol:

RR
Je suis plutot d'accord avec le dernier post de Asles, je trouve les homos sympas et légers en séduction, contrairement aux idées reçues.

Je me fais régulièrement draguer par des mecs (je suis hétéro à 100%), et je ne crois pas avoir un seul mauvais souvenir à ce sujet, à la différence de certaines dragues de filles parfois bien chiantes et nullisimes.

Un cas de figure qui m'est arrivé plusieurs fois, c'est la meilleure copine hétéro jouant l'intermédiaire.
Ca m'est encore arrivé hier soir d'ailleurs, le mec etait super sympa, sa copine bien bonne et elle dansait avec une sensualité incroyable, je l'ai même embrassée pour la peine :mrgreen:

Je ne suis pas très bien placé pour parler de ce qui marche ou ne marche pas, mais c'est certain que dans une optique de séduction un être humain reste un être humain, sensible à l'image que les autres lui renvoient de lui-même etc, et donc les techniques de FTS sont valables entre personnes du même sexe, de la même manière qu'elles sont valables pendant un entretien d'embauche ou avec sa concierge.

J'en profite quand même pour tirer mon chapeau à ces mecs (et filles) qui draguent avec la manière, et je peux vous dire que si l'ensemble des hétéros avaient leur niveau de game et de décodage de la matrice, bah on serait pas dans la merde...
cézatisso a écrit : et donc les techniques de FTS sont valables entre personnes du même sexe, de la même manière qu'elles sont valables pendant un entretien d'embauche ou avec sa concierge.
Euh...c'est pas trop gênant d'imposer sa frame sexuée à son recruteur, de lui sortir un sortir telling de fou sur ses dernières vacances au Pérou, puis de le qualifier en lui disant qu'on le prenait pour un beau gosse écervellé mais qu'il est intéressant finalement?

Il faut le faire attendre combien de jours avant de le rappeler?
Et s'il rappelle pas, on le next?
Dixit Neil Strauss dans une interview : "Et avec les homosexuels, ça marche?



Oui, et particulièrement la technique du negging (des insultes faussement involontaires destinées à titiller la cible). Les hommes ont souvent beaucoup de fierté, et seront donc encore plus attirés quand on joue avec cette fierté. Par contre, je n'ai aucune idée si des lesbiennes auraient intérêt à utiliser ces méthodes ; les femmes sont peut-être moins portées à voir la séduction comme une boîte à outils."

La source : http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... 5/CPACTUEL
Cedd apporte une pièce du puzzle en parlant de ce qu'il a pu voir dans les clubs, alors je peux apporter une autre de ces pièces en exposant ce dont j'ai pu être témoin il y a quelques années.
Je suis bisexuel (disons plutôt 90% hétéro, 10% homo), et à cette époque, j'étais en couple avec un gars 100% homo, qui me faisait fréquenter "le milieu" (je n'aurais jamais eu l'idée d'y aller par moi-même, n'ayant pas d'instinct secto-grégaire).
Il a même réussi une fois à me traîner dans une discothèque, mais je ne peux pas dire que cette expérience fut concluante, et je laisse donc l'autorité à Cedd à ce sujet.
Par contre, j'ai eu droit à toutes les déclinaisons des situations stéréotypées classiques : l'association de gays et lesbiennes, le vieux couple de goudous un peu aigries, le jeune couple de goudous totalement déjantées (elles étaient fabuleuses, pas moyen de s'ennuyer avec elles !), le vieux pédé avec le (très) jeune éphèbe, les folles avec leurs interminables scènes de jalousie, les mecs typés YMCA, j'en passe et des meilleures.
Toutefois, dissimulés au gré de toute cette faune pittoresque se trouvaient bon nombre d'homos (hommes ou femmes) d'une banalité rassurante, avec des histoires sentimentales (à peu près) calmes et épanouies.

Et pour tout vous dire, je trouve que les différentes méthodes de séduction de tout ce petit monde étaient assez fascinantes. Mystery, DeAngelo, Jeffries et consorts peuvent aller ranger leurs e-books et WS, car toutes leurs règles étaient allègrement transgressées. Ou plutôt, ces règles étaient contournées, pliées, embrouillées, tiraillées dans tous les sens, les situations parfois renversées (genre "j'essaie tout puis son contraire le lendemain"), sans compter que d'un côté, certains étaient d'excellents lecteurs de la Matrice, tandis que de l'autre côté, d'autres étaient de purs AFCs (ben oui, contrairement à un lieu commun qui traîne sur ce forum, être homo ne fait pas forcément de vous un membre de la "secret society").

De cette situation résultait une richesse toujours renouvelée de ce game sous stéroïdes. En effet, les rapports entre homos sont loin d'être aussi simples et "naturels" qu'on pourrait le croire. Ceci, pour deux raisons.


La première, paradoxalement, est la plus grande liberté (sociale, mentale et sexuelle) de beaucoup d'homos. Cette liberté mène à des situations assez extrêmes, telles que celles que j'ai pu décrire un peu plus haut. Et ces démesures ne sont pas pour simplifier les choses, bien au contraire...


La deuxième raison, la plus intéressante à nos yeux, est celle de la déclinaison des genres sexuels, et surtout des rapports entre genre sexuel physique et genre sexuel psychologique.

Pour la majorité de la population, les genres sexuels physique et psychologique correspondent à peu près (un esprit d'homme dans un corps d'homme, un esprit de femme dans un corps de femme). Il existe aussi beaucoup d'homos (toujours hommes et femmes, s'entend), pour qui c'est le cas : je ne parle pas là de préférence sexuelle, mais uniquement de l'identité sexuelle.

À côté de ça, il existe une multitude de variations dans cette fameuse identité sexuelle : certaines personnes, bien qu'elles se sentent plutôt en accord avec leur genre physique, ont parfois tendance à se sentir du sexe opposé dans certaines situations où à certaines périodes de leur vie. Pour d'autres, le genre physique et le genre psychologique sont totalement opposés, ce qui résulte en un mec follassone ou bien une femme genre Terminator avec des boucles d'oreilles.

Encore une fois, l'identité sexuelle n'est pas forcément calquée sur les préférences sexuelles : un mec très efféminé peut préférer les femmes, et il existe certaines personnes qui, après avoir changé de sexe, restent hétéro (ou plutôt deviennent homo, puisque maintenant elles sont du même sexe que les personnes qui les attirent — vous suivez ?). De plus, l'attirance envers un sexe ou l'autre peut concerner uniquement les sentiments, ou le sexe, ou les deux (pour ma part, par exemple, je suis attiré par certains mecs mais je sais que je serais absolument incapable de tomber amoureux d'un homme ; par contre je n'ai aucune limitation avec les filles, elles m'attirent aussi bien sexuellement que sentimentalement).

Mélangez ça avec les variations dans les préférences sexuelles, et vous obtenez une infinité de possibilités difficiles à cerner.
(Et maintenant, je vous autorise à prendre un cachet d'aspirine pour faire passer tout ça).



"Mais quel rapport y a-t-il avec les méthodes de séduction ?" me direz-vous... J'y viens.

Pour faire (très) simple, ce qui attire une fille "standard" (hétéro et féminine), c'est un mec viril, et vice-versa. C'est la situation prise comme postulat de départ sur FTS, et qui convient parfaitement à la majorité des cas. De ceci découle un game joué dans cette optique : montrer de hautes valeurs de Survie, être plutôt dominant, assumer d'être un mâle, etc.
Mais qu'en est-il concernant les personnes citées un peu plus haut ? (et ça ne concerne pas que les homos !)


Cette vision dualiste ("moi Tarzan, toi Jane") ne colle pas toujours à la réalité des faits, qui sont bien plus nuancés.
Pour prendre mon propre cas comme exemple, depuis que je connais FTS je me comporte de manière tout à fait virile avec les filles, et ça me réussit dans la très large majorité des cas. En outre, je ne ressens pas l'impression d'aller à l'encontre de ma nature profonde avec un tel comportement, c'est même le contraire (je me sens beaucoup plus moi-même). Pourtant, lorsqu'il s'agit d'une relation avec un homme, j'adopte un comportement typiquement féminin (sans aller jusqu'à faire la folle non plus) ; je n'ai aucune envie de me montrer viril mais je veux que le gars d'en face le soit à 100%, je ne suis pas du tout attiré par les mecs efféminés. Je crois même pouvoir dire que n'importe quel bon PUA pourrait me gamer en suivant la M3, en retour il aurait droit à la totale : EC, shit-tests, ASD, LMR (enfin peut-être pas la LMR :lol: ). Pourtant, il m'est aussi arrivé de fréquenter des lieux de drague homo uniquement pour tirer un coup vite fait, ce qui est, je crois, typiquement homo et masculin — très peu de femmes auraient un tel comportement. Bref, tout n'est pas blanc sur noir.

Pour prendre l'exemple d'un mec intéressé par un autre, il doit :
  1. détecter si l'autre est homo
  2. accoster avec beaucoup de délicatesse (selon la situation, et ce n'est pas toujours le cas)
  3. déceler si l'autre est actif ou passif, ou les deux (ce qui n'est pas évident, car ça n'a rien à voir avec le degré de virilité ou de féminité du mec)
  4. faire savoir ses préférences à l'autre
  5. adapter son game en conséquence
  6. prier pour que l'autre fasse de même
  7. le cas échéant, savoir se contenter de ce qu'il a sous la main si l'accord n'est pas parfait (le pire des cas étant 2 mecs actifs ou passifs, avec d'autre problèmes envisageables)
Il y a bien entendu des problèmes du côté des lesbiennes aussi, bien qu'ils soient d'un autre ordre (ce sont souvent de vraies s... entre elles, et leurs scènes de jalousie font passer la seconde guerre mondiale pour un simple divertissement).

Voilà donc où se situe le problème des méthodes de séduction dans ce domaine. Pour deux hétéros, il est assez facile de se compléter et de composer un game en conséquence, mais c'est bien plus difficile pour deux homos, pour qui le calibrage est bien plus compliqué. Voilà pourquoi certains sont très directs et annoncent la couleur dès le début, pour ne pas perdre de temps en screening. Et voilà pourquoi, dans les autres cas, il ne peut pas exister de méthode simple qui pourrait s'appliquer à toutes les possibilités, ce qui donne ce grand n'importe quoi auquel j'ai pu assister, voire même participé.
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