Mardi :
Je lui envoie un texto.
Salut la miss. Tu préfères mercredi après midi ou vendredi après midi pour me voir ? Avec un peu de chance, on se battra pas
Pas de réponse immédiate. Je me dis qu'elle a le forfait néo, qu'elle appelera donc le soir. 20h. Pas de coup de fil. Peut être qu'elle bosse, voyons vers 22h. C'est la pensée qui me traverse l'esprit. 22h. Rien.
Mercredi :
La journée passe. Sans coup de fil de sa part. Je me maudis d'avoir envoyé un texto. Pestant sur une perte de controle de frame, cette erreur de débutant. Je ne peux m'empêcher de jeter un oeil de temps à autre à mon portable.
Jeudi :
La journée passe. Je pense au texto que je lui enverrais dans les jours à venir, disant que j'aimais bien le peu que je connaissais d'elle mais que je n'ai pas de temps à perdre avec les gens qui ne répondent pas. Je pense aussi à planifier une prochaine session street. Mais dans le fond, je reste frustré qu'elle ne réponde pas, un peu abattu. Peaufinant ma tragicomédie.
C'est dans la soirée qu'il est apparu. Il avait des yeux d'un clair envoutant. Juste sous ceux ci, on pouvait apercevoir des rides de malice. Ses sourcils obliques qui lui donnaient un air démoniaque contrastaient avec la désinvolture qui semblait se dégager de lui. Sa peau était d'un brun tendant vers le rouge.
Tu sais que tu es pathétique ?
Me dit il en prenant le verre qui était sur ma table. Sa voix était caverneuse. Puis il alla s'asseoir, occupant tout l'espace du fauteuil, jambes écartées, bras sur l'accoudoir et fixant le verre dont il faisait tournoyer le liquide de son autre main.
Pathétique disait je à attendre un coup de fil. A accorder tant d'importance à une personne que tu connais si peu. Le tout en te donnant des airs de prix. L'esclave aux allures de roi !
Le rire qui s'en suivit me glaca.
Mais le plus ironique dans tout ca reste qu'il a fallut ma présence pour que tu te rendes comptes de tes chaines.
Il me provoquait. Mais il avait raison.
Oui, oui, je sais. Tu vas me dire que tout te laissait penser que tu l'avais assez charmé. Et ensuite ? Ca n'explique en aucune manière cet état d'esprit tragique dans lequel tu t'es mis.
Je ne pus que me taire.
Ca ne reste qu'une nana malpolie, dans le fond. C'est tout.
Ses paroles étaient libératrices. D'un coup, cette chape de plomb dans laquelle je m'étais enferré se dissolvait dans ses rires moqueurs.
Sur ce, je dois y aller. Retiens la lecon, je n'ai pas que ca à faire d'intervenir dans ta vie.
Il but mon verre et sitot après il ne restait qu'une fumée verdatre là où se tenait juste avant cet être dont je ne sais toujours rien.
Le tout en m'embarquant mon verre, quel salop !
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Je traduis pour les non littéraires. Qu'importe ce qu'il adviendra de la nana de ce FR, elle m'a déja apporté plus que n'importe quelle baise : une belle lecon d'inner game et une bonne manière de se rendre compte des effets d'un game sur soi.
Quand aux raisons qui ont fait foirer ce game, j'ai très peu de pistes.
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