J'ai 34 ans, suis un adepte du natural game.
Y a du vrai dans les deux façons de voir, je trouve. C'est le piège de s'enfermer dans une attitude excèssive sans prendre de recul, qui est mauvaise, je pense. D'un côté, il est vrai que l'on ne peut rééllement avancer sans se faire mal, d'un autre il faut rester humain.
Et aussi une chose, c'est les trois zones: celle du confort, celle de progression, celle de panique. Chacun a ses propres limites à chacune de ces zones, à un moment donné de sa vie.
Ce post m'a fait réfléchir en ce sens que je suis sensible; c'est comme ça et je fais avec. Cela me donne certaines limites. Et parfois, je me suis endormi en me rassurant avec des idées comme celles du "natural...", "innergame...", qui je l'avoue sont très ré-confortante finalement, car si on va à l'extrême, on pourrait croire qu'on peut progresser dans la douceur, sans se faire violence. Or, ce n'est pas vrai, et dans tout les domaines de la vie. Seulement, il faut connaître ses limites et ne pas les dépasser. Mais il ne faut pas s'endormir non plus.
On progresse comme un balancier entre notre zone de progression et notre zone de confort. Les deux ont leur intérêt dans l'alternance...
Je sais plus qui disait qu'il y a deux façons de comprendre les choses: une intellectuellement, une autre émotionnellement, que les deux sont indispensables. Et l'émotionnellement, à part la pratique, on peut pas l'apprendre ailleurs, certainement pas dans des bouquins ou des forums.
Faire le gros con en permanence pour ressembler à l'alpha et devenir imbuvable, ne jamais être authentique, certes c'est dangeureux et pas humain; en même temps, certains ancrages émotionnels nous conditionnent et vont faire que les attitudes afc vont nous paraître naturelles, émanant de notre vrai nature. Chacun son rythme, vite ou lentement pour certain, mais à un moment, va bien falloir reprogrammer son émotionnel en essayant des attitudes qui nous paraissent non naturelles donc ridicules jusqu'à les intégrer. Et ça, c'est pas doux mais violent car le passage par des moments de non congruence, de ridicule est obligé.
Par exemple, au milieu d'un groupe dans une situation ou t'es un peu impressionné. Tu peux prendre une attitude genre tu t'excuse d'être là pour déranger personne, parce que c'est ton habitude et cela te semble naturel, ou une attitude plus respectueuse de toi, de tes désirs vrai et les affirmer. Par exemple, il y a des filles dans le groupe et t'as envie de balancer une petite reflexion un peu osée qui montrerait que t'as des couilles, mais une petite incertitude au fond de toi sur la possibilité d'être ridiculisé fait que tu la fermes. Et finalement tu trouves que dire la connerie, c'est pas toi, pas ton toi naturel... J'ai la sensation que c'est des petites choses comme ça aussi, chaque fois qu'on ose qui font progresser. Car si ça passe, c'est un ancrage émotionnel fort qui nous font sentir plus viril, plus confiant en nous et nous imprime la chose comme finalement naturelle...
Donc, pour progresser, il faut s'exposer en prenant des risques calculés. Le sentiment de ridicule, ou même la réalité d'être ridicule, sont les aléas à accepter. La prise de risque est indispensable, sinon c'est l'enlisement dans la zone de confort.
Je pense tout de même, que le spu n'est pas la seule façon de "travailler", qu'il y a des alternatives. Déjà pour progresser, je pense qu'il faut sélectionner ses accostes. Closer une seule 8 te fait davantage progresser si tu t'en ai jamais tapé qu'une quinzaine de 7. Une seule réussite bien ciblée est plus porteuse que quinze petites réussites. Si tu sais te taper des 7, sortir frénétiquement pour te taper des 7 entretiendra ta confiance en toi, mais ne la fera pas progresser fortement. Alors qu'une seule 8, oui. Faire du théâtre si t'en a jamais fait aussi, n'importe qu'elle limite que tu repousses est mieux que du spu si celui ci se limite à entretenir ce que tu sais déjà faire. C'est pour ça que je pense que les stats, c'est du pipo. En tout cas, ça ne démontre pas une capacité à savoir se rendre heureux. Après ça apprend à draguer dans toutes les conditions. Ben, personnellement, l'idée de ne pas tout savoir, j'arrive à vivre avec, je m'en fous un peu, tant que j'arrive à créér les conditions qui me permettent de draguer celle qui me plait. En fait, ici, j'entend par spu la drague façon usine. Et j'ai l'impression en lisant sur le forum que certains, une fois qu'ils ont mis le doigt la dedans ne savent plus en sortir. Un peu comme un type qui adorerait un jeu vidéo dans lequel il est devenu assez bon et dont il deviendrait dépendant car il aurait l'impression que s'il cessait deux jours, il perdrait son acquis. Réagir de la sorte, c'est aussi une sorte d'enlisement qui consiste à tourner en rond en astiquant son égo.
À mon âge, je me trouverais pathétique de sortir deux heures et demi dans la rue en me disant je vais draguer. Si j'ai un but à ma sortie autre que la drague, me forcer sur mon chemin si une fille me plait vraiment, oui. Et encore, je pense que je ne le ferai que si elle est seule. Mais partir direct que pour draguer avec dans la tête d'aborder trente meufs, non. Je pense en vrai qu'une fois qu'on a intégré comment on drague, les principes de celleci, l'important est plus de développer sa capacité à sociabiliser avec des inconnues que draguer des inconnues. La frontière entre les deux est tres flou, certain diront que je joue avec les mots, que c'est de l'indirect. La différence est je pense dans l'intention initiale. Sociabiliser, c'est entrer en contact sans intention de draguer, juste parce qu'on aime le contact. Sociabiliser peut déboucher sur de la drague mais c'est pas l'intention initiale, qui est juste une entrée en contact sans rien attendre de l'autre. L'indirect, des le depart, y a une intention de drague que l'on cache. Sociabiliser, c'est pas demander l'heure ou son chemin. ça implique une attitude enjoué ou un échange plus profond. C'est de l'indirect, mais sans intention de drague, completement gratuit, sans attente de l'inconnue... Il y a deux ans, j'ai revu un naturel qui était comme ça, pendant qu'on marchait et discutaient, il faisait des petites parentheses enjouée qui ne demandait pas forcément de réponses mais qui à chaque fois provoquait des sourires et des possibilités d'ouverture qu'il n'utilisait pas; cela m'a bluffé tellement ça fonctionnait bien. Et puis à 34 ans comme moi, socialiser tu passes pour quelqu'un de cool, d'ouvert et sympa alors que sarger ou draguer ou flirtait, t'es suspect. C'est pas comme à la 20 aine. Excusez moi pour l'orthographe, j'essaierai de revenir pour corriger, mais suis fatigué.
