Flashback - Mise au point
J'ai besoin de faire un petit post "flashback" résumé pour me signaler ma progression. Ca fais plusieurs jours que l'idée germait dans ma tête mais je sens que là c'est "à point". J'ai généralement un peu de mal à mettre des mots sur ce que je pense, mais puisque là c'est le fruit d'une réflexion de plusieurs jours (voire plusieurs mois), ça devrait aller ...
¤ Quelques mois plus tôt
En allant sur FTS, j'apprenais à être meilleur. Ou plutôt, j'apprenais à sembler meilleur. Mais ça ne restait qu'une enveloppe extérieure pour me protéger et pour plaire à tout le monde. Plus cette enveloppe devenait efficace plus elle cherchait à devenir de plus en plus forte. Je cherchais le comportement idéal à toute situation, je calculais à mort, je n'étais que l'ombre de moi-même en fait. C'est assez difficile de dire ce qui est le pire, tout calculer ou arriver à penser qu'il faut tout calculer ... Quoi qu'il en soit, j'ai continué comme ça pendant un certain temps.
J'ai mis longtemps, vraiment longtemps, mais doucement ça devenait de plus en plus clair pour moi. Tout ça, cette carapace que je m'étais formée, c'était parce que je ne m'acceptais pas tel que j'étais, espérant pouvoir plaire à tout le monde pour finalement arriver à me plaire. Mais évidemment ça ne marchait pas, parce qu'à chaque fois que je me prenais un vent, ou prenais quelque chose pour un rejet etc. j'étais énervé contre moi-même ... et je finissais par simplement changer la carapace alors qu'en fait, le vrai problème était à l'intérieur.
Quoi que je faisais, mon égo, ou tout simplement l'amour que je ne me portais pas me rappellait que ce serait pas suffisant, qu'il faut encore changer des choses.
¤ La prise de conscience
Bien sûr, à un moment ça a fini par ne plus marcher. Plus je m'efforçais de plaire, moins ça marchait. Plus j'essayais de me détacher alors que j'en étais incapable réellement, plus ça sonnait faux. Petit à petit, je pensais de plus en plus à ça ...
Puis j'ai eu ce genre de déclic, c'en était trop. Je pensais trop, je réfléchissais tout le temps à la meilleure manière de faire, etc.
Je me demandais qu'est-ce qui provoquait tout ça ... Le fait que je réfléchisse trop ? Etaient-ce des conséquences ou les causes de mes soucis ? Ai-je toujours "trop" pensé ? J'ai donc pris la décision de changer et ce malgré ce que me dictait mon esprit parce que j'avais cette conviction qui était née, celle qui me disait que mon comportement pour réussir n'avais rien de naturel.
Je pense que c'est là qu'était le plus dur ... Commencer à agir "normalement". Ca semble si simple, mais quand vous avez appris à redouter ça, c'est comme affronter ses plus grandes peurs. Revenir vers les filles normalement, sans comportement forcé, sans penser tout le temps à se DHV, sans penser à chaque interaction comme étant une séduction active, vouloir catégoriser ce que les gens font, vivre avant tout, sans penser à ce que les gens vont penser de nous. J'ai même fini par dévoiler mes faiblesses avec une fille avec qui je m'entendais vraiment bien ... j'ai vraiment eu du mal. Ca a été une confidente, une chose qu'à l'époque je ne connaissais plus.
Dans ma tête, je devais pouvoir arriver à me dire "bon, bah celle là je lui dévoilerais mes faiblesses, je pense que c'est mort avec elle." Deux soucis : je vois n'importe qu'elle interaction comme un combat, une séduction, peu importe, ou il fallait être le meilleur. Donc déjà passer de "combat" à pas combat pour elle, c'était déjà un grand pas. Dis comme ça, ça fais un peu le gars qui réapprend à vivre, mais c'était vraiment ça. Je commençais très doucement à être plus sincère dans mes relations, arrêter de surjouer, etc.
A l'époque, c'était déjà de gros changements qui allégaient beaucoup ma manière de vivre. J'avais de moins en moins la pression avec les gens que je connaissais. Pour moi, ça avait même des allures de libération.
¤ Connaissance de soi
J'ai fais part de toutes ces observations dans un article que j'ai appellé "
(Re)Devenez vous-même", qui raconte plus ou moins ma réflexion. Et à la fin, je donnais des pistes pour s'en sortir, qui consistaient à effectuer les choses qui nous effrayent le plus, pas dans le sens où ça serait productif, mais simplement d'arrêter d'en avoir peur, savoir que c'est possible, mais pas forcément productif. C'est ce que j'avais commencé à faire, j'en étais fier. Et ça a été très productif.
Le problème, eh bien, c'est que dans cette nouvelle conquête de moi-même, j'ai remarqué que le simple fait de savoir qu'une peur n'est qu'une peur, qu'elle n'est peut être pas fondée, ne me suffisait pas. La peur d'aborder ou de faire le con en public par exemple.
Pourtant, je le voulais,
vraiment. J'aurais été prêt à faire n'importe quoi pour oser, j'étais bien le premier à croire à fond à mon article, cet article écrit pour moi, que simplement vouloir réussir me suffirait.
Et puis, ça fais un peu bizarre. Le type qui se la ramène "il faut dépasser ses peurs" et qui finalement fais que dalle, ça passe un peu mal. Comme exemple, on a vu mieux. Ca explique d'ailleurs un peu pourquoi je ne poste pas trop ces derniers temps.
Bref, revenons à mes problèmes, j'avais des difficultés ... Vouloir affronter ma peur. Mais non, elle était réellement viscérale. A première vue, on pourrait penser que je manque un peu de volonté mais je peux le dire que je l'ai voulu. Je réflechissais encore trop quand je parlais avec des gens que je ne connaissais pas trop, ou quand j'essayais de réussir un truc. Cette peur viscérale semblait tellement ancrée en moi que je la ressentais physiquement, mes muscles qui se contractent, comme si eux aussi essayaient de se concentrer.
J'avais quand même saisi que mes principaux problèmes se situaient soit dans l'estime/confiance que j'avais de moi, l'amour que je me porte ou juste dans le fait que je réfléchissais trop. Bref, pour stopper tout ça (et surtout mes pensées continuelles), j'ai cherché de la documentation sur Internet sur la relaxation/méditation, etc. Après avoir trouvé et à force de pas mal de travail (parce que ça en nécessite pas mal), je suis arrivé à être 'apaisé de la tête'.
Pouvoir avoir un genre de bouton off au niveau du cerveau supérieur, c'est limite magique pour quelqu'un comme moi qui pense beaucoup (trop).
[ Si quelqu'un veux des conseils, des méthodes, qu'il n'hésite pas à me demander. ]
Au fur à mesure que j'arrivais à me relaxer et méditer, je commençais à voir de manière beaucoup plus claire mes soucis, mes vrais soucis. Et pas seulement les soucis, mais aussi toutes les habitudes par lequelles j'agis et pense. On s'en détache et ça permet de les observer. C'est de cette manière que j'ai vu, et aussi grâce à l'aide d'amis (ça aide d'être sincère et parler de ses problèmes), que mon plus gros problème, c'est que je ne m'aime pas vraiment.
C'est vrai que maintenant, sans être alourdi de pensées inutiles, ça paraît assez évident mais pour moi ça ne l'étais pas vraiment.
Requin a écrit :Parce que la plus importante des choses, celle qui peut nous faire déplacer des montagnes, avant même l'amour de qui que ce soi, c'est de s'aimer soi même.
Quand on a suffisament d'amour propre, plus rien ne peut nous atteindre.
On a plus qu'à prendre ce qui vient avec sérénité. On sait qu'on peut combattre, qu'on peut vaincre tous les obstacles.
Je viens de relire cette citation, et je la trouve très vraie. En fait, toutes ces choses que je m'imposais pour plaire, c'était parce que moi même je ne me plaisais pas à moi-même, et donc je voulais à tout prix plaire aux autres. Le jugement que je pensais que les autres avaient sur moi était principalement
mon propre jugement sur moi.
C'est pour ça que depuis quelques jours, je travaille en arrière-plan l'estime que j'ai de moi, l'amour que j'ai de moi, et j'ai l'impression que ça change tout, comme si même le monde allait jusqu'à être différent. Plus le temps passe et plus ça va.
J'ai même enfin l'impression que je suis "normal", dans le sens où je réussis enfin à avoir des pensées disciplinées, j'ai une estime et un égo de moi normal. J'ai consciemment repris des comportements que j'avais avant de connaître FTS pour m'accepter tel que j'étais, et tel que je suis tout court. Ca me plait bien, je me plais.
Pour ça, je voulais principalement remercier
Lolve et
Okapi (et aussi d'autres personnes que je ne pourrais pas nommer sur ce forum). Encore merci à vous.
Maintenant, je pense que j'ai toutes les clés en main pour pouvoir agir. Même si ça me fais toujours un peu peur.
See you on the field,
Warang.