Mini-report 2 :
Administration et cie
[ Code couleur :
Bon /
Mauvais ]
Mise en situation :
Aujourd'hui, il fais beau. Enfin, je dois surtout aller à Strasbourg pour régler quelques trucs administratifs, chercher des cartes, parler à des gens, des trucs du genre. Idéal comme exercice pour un timide comme moi.
C'est donc le matin que débute l'aventure. Je me lève, m'habille, me prépare tout ça, je sors et je me dirige vers la personne qui va me conduire aujourd'hui. Après avoir déposé ses enfants, nous voilà partis pour ... Strabourg ! (Bravo, vous suivez

)
Dans la voiture se déroule une conversation sur les études, le travail, la vie estudiantine et la vie en entreprise.
La discussion est animée, même s'
il reste la personne à parler le plus. Je suis plus en train de
poser des questions (ouvertes) que de raconter quoi que ce soit, mais bon en même temps c'est lui qui sait. D'ailleurs, j'en apprends pas mal et je suis content d'avoir réussi à lui parler (en me forçant un peu,
je ne suis toujours pas à l'aise).
Plus tard, on arrive à Strasbourg et il finit par me déposer devant ce qui sera mon université. Je suis seul ... mais pas perdu. Je sors mon plan et je me dirige vers le premier bâtiment où je dois aller. Après 10 minutes de marche (le temps de trouver

), je rentre à l'intérieur. Là, je vois une sympathique file d'attente devant l'accueil. Je fais comme les autres, je me mets derrière, et je sors mon plan de mission de la journée (tout ce qu'il faut que je fasse). Je finis par arriver devant le gars :
Moi : Heu, bonjour. J'aimerais savoir où est le bureau 351H du département L1, pour faire ma carte d'étudiant.
Lui : (On dirait que je lui communique ma gêne) Oui, en fait, il faut aller au troisième étage, par là bas. Vous suivez les flèches bleues et vous y êtes.
Moi : Ah ok, merci. Au revoir.
Je me dépêche de monter les escaliers pour mieux faire diminuer mon stress et augmenter l'adrénaline. J'entends une fille qui a l'air de me suivre jusqu'à la porte du 3eme étage que je lui tiens. Elle me remercie et me fais un joli sourire que je lui rends. J'avance dans un genre d'hall où pleins de gens attendent devant la porte d'un bureau. Je me mets derrière eux. Là encore, la personne à qui j'ai affaire à l'air d'être aussi ouverte que moi. (
ce qui n'est pas vraiment un compliment pour le moment) Qu'importe, en fait.
La fille d'avant se marre un peu quand elle voit que c'est le bordel pour ma fiche. Bref, j'obtiens ma carte et des tas de papiers. Je ressors de là, puis m'assois sur un des sièges au milieu du hall. Je regarde un peu les gens, la carte et la paperasse qu'on vient de me filer. Là, j'entends quelqu'un s'approcher de moi et je relève la tête. C'est G, un ami de lycée-collège-primaire. On discute un peu, ça fais du bien de parler à quelqu'un que je connais
Il retourne dans la file pour lui aussi faire sa carte d'étudiant. Et là, je vois une mère et sa fille qui arrivent. (C'est surtout la fille qui m'intéresse

) Seulement voilà, elles ont l'air un peu paumées et devinez
qui se fait un plaisir de les aider ?
M : Vous cherchez quoi ?

(ma voix est déjà plus assurée)
E (C'est la fille qui répond, tant mieux) : Ben en fait, on cherche le bureau pour s'inscrire.
M : Le bureau pour s'inscrire ? Ici il y'a un bureau pour faire sa carte d'étudiant. C'est ça que vous cherchez ?
E : Hein, heu je sais pas, on cherche le truc pour s'inscrire.
M : Ben sinon ici, il y'a un bureau où j'ai vu des gens rentrer qui n'avaient pas l'air de vouloir de cartes, c'est peut-être là. Sinon, il y'a ce bureau où tout le monde attend. Vous savez quel numéro du bureau vous devez aller ? Personnellement, je devais aller au 351H. (J'y crois pas,
je parle de moi 
)
E : Heu non, on sait où on doit aller.
M : Ca doit être sûrement là-bas alors.

E : Ah ok, ben merci

Youhou, j'ai réussi à aller vers les gens ! En plus pour faire une bonne action

Je reste un peu là à jouir intérieurement, et je finis par rassembler mes affaires et redescendre au rez-de-chaussée. Il faut encore que je demande quelques infos à l'accueil et j'en ai fini ici. J'attends encore 10 minutes et je tombe sur un gars super sympa qui fais bien marrer, il a un accent sympa. Il me dit ce que je veux et où je dois aller ensuite.
En lui parlant, je vois sa collègue à côté qui a l'air aussi d'être open. J'vois qu'elle s'occupe des cartes culture et que j'ai ce qu'il faut pour l'avoir. Quand j'ai fini avec le mec,
je me mets dans sa file d'attente et je vais lui parler pour la carte culture (dont je n'avais pas grand-chose à faire en fait

) et quelques autres infos genre "Ah mais ça sert à quoi en fait, ce truc qu'on m'a donné en haut ?". On s'échange quelques sourires, j'aime bien l'ambiance légère. Et je finis par moi aussi me sentir "
open".
Il y'a même un gars qui m'open pour savoir si je sais quelque chose à propos des masters.
M : Ah non, désolé

L : Ah ben, c'est ici qu'il faut aller pour savoir alors.

M : Oui, oui !

Bref,
je me sens bien et zen (et c'est très rare en public). Une fois finie avec l'hotesse, j'aperçois une fille assise près de l'entrée qui a l'air de faire la moue, ça m'intrigue. Je me pose pas loin, la regarde dans un coin de l'oeil, tout en rangeant des prospectus dans le sac. Elle se lève subitement et je finis de fermer mon sac. "Merde, j'fais quoi ?"
Rien à foutre, je commence à marcher un peu plus vite pour la rattraper et je l'interpelle :
M : Eeh, ça va ? T'as l'air d'être triste. (Sauveur dans l'âme ^^)
E : Hein, heuuu non, ça va bien.
M : Ah, t'es sûre ?
E : Ah si si, ça va.
M : Ah ok, j'pensais.
Et ...
je m'éjecte. Mais sur le moment, je ne pense à rien. Ca me semblait naturel. J'aurais peut-être dû continuer après réflexion.
Je sors de l'établissement, je me sens toujours bien, je profite de la vie, tout ça. Bref, j'me dirige vers le prochain bâtiment. Tout ce que je sais, c'est qu'il se trouve "par là" et qu'il est jaune. Bah ... si j'demandais à quelqu'un mon chemin ? Une fille, tiens !
Je marche, mais je suis en plein milieu d'une grande place et il n'y a personne autour de moi. Jusqu'à un moment où je vois une fille approcher.
Je ne réfléchis même pas, je l'aborde :
M : Hé ! [pause, elle se tourne] S'il te plaît, je cherche xxxx, on m'a dit que c'était un bâtiment jaune, c'est celui-là ?

E : Ah ouais, c'est celui là. Mais en fait, tu peux pas rentrer par devant, il faut que tu fasses le tour par là. [Elle me montre]
M : Ah ok, ben merci hein ! Salut ! [Je suis assez simple dans mes réponses]
Elle me sourit en retour.
Ca fout la pêche et je me dirige toujours aussi heureux vers le fameux bâtiment jaune. Et comme ça ne pouvait pas se passer autrement, je me fais aborder par une fille de mon âge. (J'avoue que ça aurait été moins marrant avec un gars

)
E : Bonjour !
M : Bonjour !

E : Dîtes, est-ce que vous connaissez <notre association> [...] ?
M : [Je regarde le stand qu'elle me montre, mort de rire intérieurement] Non, non

E : Et bien, venez je vous montre !

[C'est ma journée !]
Je m'assois, elle me montre ce qu'il proposent.
E : Oui, alors on propose différents magazines pour élargir la culture des étudiants en fonction de leur choix d'orientation ...
[J'ai du mal à la regarder parce que j'évite d'exploser de rire, et j'ai un grand sourire aux lèvres, je peux pas m'en empêcher. Elle vient de regarder mon torse quand je me suis assis, c'était super discret

Elle arrête pas de sourire et de rire. Mais je soutiens son regard et j'essaye de me concentrer sur ce qu'elle dit.]
Conversation sur les langues que je pratique plus ou moins bien (parlées hein

), sur les études ... et puis elle commence à me poser des questions plus personnelles, je crois que ça fait pas partie de son boulot ça ...
E : Où est-ce que tu habites où ?
[...]
E : Et donc, tu restes sur Strasbourg la semaine ?
[...]
E : Ah, et tu rentres le week-end en train ?
[...]
Elle n'arrête pas de sourire et de rire, je sens que ça se passe bien.
J'arrive à tenir la conversation. Mais ça se finit, je n'ai pas envie d'étirer ça trop en longueur.
E : Bon, ben voilà alors

M : Oui, ben au plaisir hein ...
E : Oui, salut !
Je me lève et rentre (enfin !) dans le bâtiment. Tout me semble beaucoup plus simple ! Je demande où il faut aller, les gens sont sympa et m'aident, la fille à qui je parle est super mignonne et rigole avec moi. Elle a un sourire magnifique, bref, le monde est beau. Je retourne à l'entrée du bâtiment et je revois le stand.
Je me dis "Hop, il faut que j'essaye quelque chose avec cette fille !" Seulement voilà, elle est déjà avec quelqu'un et je me vois mal attendre devant, l'air de rien. Je fais un tour, mais je ne reviens pas ...
Je suis un peu déçu, tant pis.
Je me mets en marche vers le centre ville et balise un peu les lieux pour l'année proch ... Heu, pour dans quelques jours

Je suis content de moi, mais
je me laisse un peu porter et ne fais rien. Je marche jusqu'à la gare, il va être 14h et je commence à vraiment avoir faim. Ca tombe bien, c'est le dernier truc administratif que je dois faire.
Bon, je me suis un peu paumé et j'ai du attendre 15 minutes devant un guichet pour me dire que j'étais au mauvais étage. Je descends, et j'attends encore 5 minutes devant un guichet pour qu'on me dise qu'il fallait aller au guichet juste à côté. Encore 5 minutes ... Bref, je commence à avoir mal aux pieds et vraiment la dalle. Je suis encore à l'aise avec l'hotesse, ça fait plaisir. Une fois tout terminé, je me dépêche d'aller me chercher à manger en centre-ville et je me trouve un coin où m'asseoir. Ah, ça fait du bien ...
Je décide une fois fini d'aller dans la FNAC, histoire de voir si je peux pas opener une fille sur quelque chose que je trouverais sur place. Mais là, je n'ose plus. J'ai vraiment envie de le faire, mais
j'hésite trop ...
C'est plus simple quand on est obligé.
Je décide de lire un peu pour me changer les idées mais je me prend à la lecture et me rends compte plus tard qu'il est déjà 17h30 et qu'il faudrait mieux que j'y aille. Je pars vers la gare, vois quelques filles que je pourrais aborder mais
je n'ose plus.
Je finis par rentrer dans la gare et je vois que je n'ai pas assez de monnaie pour m'acheter un billet avec la machine et vais donc à la billeterie. C'est là que je vois une fille que je n'ai pas revu depuis 2 ans, mais que je reconnais directement. J'hésite encore un peu, mais me dit que là j'exagère si je le fais pas. Je m'avance vers elle et prononce un calme "Salut." en la regardant droit dans les yeux.
Elle me regarde ... et quelques secondes après elle me reconnait.
E : Salut !
On se fait la bise lentement.
E : Whouaa ... Je t'aurais jamais reconnu si tu m'avais pas salué !
E : Comment tu as changé et ... grandi ! Moi je suis toujours aussi petite.
M : Oui

On enchaîne sur une discussion sur ce qu'on fait chacun ici, moi pour rentrer chez moi et elle pour gueuler contre la SNCF avant de rentrer.

On parle aussi de nos études, nos parents, pourquoi elle veut se déchaîner contre la SCNF, bref, un peu de tout ! On se sépare au moment d'aller chacun à guichet différent.
Je finis par prendre mon billet, monter sur les quais, demander à quelqu'un si ce train est le bon pour moi et monter à l'intérieur. Me voilà en route pour aller chez moi.
Compte-rendu :
¤ Il y'a beaucoup plus de vert que dans le premier mini-report !
¤ J'ai réussi à briser cette barrière (que dis-je, ce mur en béton) que j'ai dressé autour de moi.
¤ Et aussi à faire des trucs pas mal quand j'arrêtais de réfléchir !
¤ J'ai géré l'aspect socialisation et même conversation aujourd'hui
¤ et je me sens beaucoup plus à l'aise, même dans la "vie courante".
¤ Mais j'ai arrêté quand je n'avais plus vraiment de pression,
¤ je suis resté au chaud dans ma CZ
¤ et je me suis remis à penser, trop pour oser agir.
Nouveaux objectifs
- Pouvoir aborder rien que si je pense "Tiens, elle a l'air sympa"
- Arriver à sortir d'un shéma de pensée qui m'empêche d'agir
- Socialiser encore et toujours (flirter si possible)
- M'amuser et profiter de mes actions !
Qu'est-ce que je vais faire pour atteindre mes objectifs ?
Vendredi, on ira moi et mon wing
Lolve à Strasbourg , et on abordera de la petite fille à la grand-mère en passant par les vieux, les moches ou les plus belles. N'importe qui en fait. On désignera chacun son tour une (ou plusieurs

) cible pour son wing, on lui fout un coup de pied au cul et on le laisse opener sur
n'importe quel sujet !
Le but c'est de passer la peur de l'approche, oser le faire quelque soit l'envie et avec n'importe qui, et en fonction de ce qu'on souhaite avec la personne on socialise, on flirte ou on fais n'importe quoi !
Unique limite, notre imagination !

Et l'obligation de s'amuser !
Keep sargin' !