Entre " voir maman tous les dimanches et lui parler de tout", et "ne plus la voir du tout", il y a un compromis ; plus sain je trouve ; c'est un trésor, et je l'appelle la COMMUNICATION
Tout à fait d'accord : un mode "tout ou rien" serait absurde !!!
Néanmoins, la sexualité d'une personne m'apparait comme un domaine "intime", "privé", constitutif de son identité. Si cette personne souhaite en parler, elle en est libre... (pour peu qu'elle n'engage pas de tiers dans ses propos).
Qu'il y ait un dialogue parent/enfant sur la sexualité EN GENERAL me parait indispensable. Que ce dialogue inclus la sexualité PERSONNELLE des parents et/ou des enfants me semble plus discutable, non ?
Dis-tu a ton fils les sensations que te procurent ce que te font tes amants ou même ce que vous faites ensemble ? Je ne pense (espère?) pas... même si cela ne t'interdit aucunement de lui dire que tu les apprécies pour leurs capacités (généralité)...
De la même manière, ton fils, en postant ici ses doutes sur sa virilité (ben ouais... faut regarder les choses en face... les mecs qui n'ont aucun doute sur leur rapport aux femmes et/ou la séduction... ben... ils viennent peu), comment la construire, l'assumer, la revendiquer, la vivre... va un peu mettre à nu une part de son intimité.
Ses FR seront moins souvent le besoin et le plaisir de montrer à quel point aucune femme ne lui résiste que des recherches de solution sur ce qui n'a pas marché ou la validation que la façon dont il a agit était la meilleure (reconnaissance de ses pairs...)
Il pourra aussi poser des questions ici qu'il n'osera peut-être jamais vous poser... car cela le concerne lui ! Genre... "j'ai envie de sodomiser ma copine, est-ce que je suis homo ?"...
Bref... tout cela pour en arriver au point clé : connais-tu le pseudo de ton fils ? Si c'est le cas, il me semble qu'il y a un problème... une confusion des genres... une intimité partagée inappropriée
Si ce n'est pas le cas : je ne vois aucun problème à ce que vous puissiez partager les connaissances de ce forum
ça donne quoi l'Oedipe, quand le fils il a deux mamans, je veux dire un couple homo féminin, pour rester dans le sujet mère-fils ; comment il s'en sort le gamin avec ses repères, si en plus dans l'entourage il n'y a pas de mâles, pour compliquer.. pas de tontons, mais des tatas, peut-être, mdr
Ca donne, je pense, pas mal de tracas pour le gamin dans ses relations avec les autres... de questions : pourquoi il n'est pas "normal" (comme tout le monde...) ? Ces questions ont déjà été en partie traitée pour le divorce... et on commence à peine à voir les premiers ouvrages faisant le bilan (ben ouais... faut attendre que les enfants aient grandis pour faire une étude statistique)... mais, dans le cas du divorce, le nombre a fini par "normaliser" cette situation de l'enfant... ce qui n'est pas le cas des enfants de couple homosexuels.
Et, dans le cas de couple lesbien, s'il n'y a aucun "homme" dans l'entourage... elles ont peut-être un ENORME problème avec la moitié de l'humanité, non ???? Ce qui ne serait donc pas un environnement "sain" pour l'enfant...
Par contre, un couple lesbien où certains "hommes" accepteraient d'endosser le rôle de figure paternelle réduirait les dégats (je ne dis pas que tout se déroulerait facilement).
Accessoirement, fils d'une mère célibataire, j'ai appris à pisser debout... avec un oncle !
Et j'ai un ami qui a grandi dans un couple lesbien... mais avec une figure paternelle... et qui n'a pas de problèmes particuliers... devenu adulte (son enfance a été un peu... difficile).
A mon sens, il n'y a rien d'impossible... c'est juste que comme la piste n'est pas balisée, cela nécessite énormément de recul, de réflexion... et d'erreurs à corriger ensuite
arrêtez de dire qu'on veut les garder pour nous, nos chérubins
Ben alors... il suffit de les laisser se démerder !
Mais pour cela, il faut leur avoir donné l'envie de faire par eux-même plutôt que de demander pour obtenir. Le gout pour l'indépendance est une conséquence de l'éducation : ce n'est pas quand le gosse a 15 ans qu'on lui dit "au fait, à 18 ans tu quittes la maison" alors que jusqu'à présent il était le coeur de la famille...
Mais si l'enfant s'est toujours senti épaulé par ses parents, soutenu dans SES démarches, pour explorer SES envies... sans pour autant être le centre de la maison... il y a des chances pour qu'il souhaite construire et vivre SA vie tout en sachant qu'il n'est pas tout seul... non?
Par contre, cela nécessite pour les parents d'accepter son autonomie et son indépendance très tôt, lors de l'enfance, et de la développer. Je ne parle pas d'exclure l'enfant, je parle de récompenser ses comportements d'autonomie au lieu de les voir comme un risque.
Et cela est compliqué, car ce n'est encore... qu'un enfant !
Enfin... c'est juste mon avis...
