j'ose espérer que les relations égalitaires où l'un ne cherche pas à dominer l'autre existent, où il n'est nullement question de pouvoir en somme, elles ne sont pas légion certes, mais tout de même

Ok, parlons un peu de pouvoir et d'équilibre
Je vois ce que tu veux dire Tisi, c'est aussi ma vision des choses, mais avec le temps j'ai été forcé de mettre de l'eau dans mon vin.
"Le pouvoir ne se donne pas, il se prend"
- Il y a des relations égalitaires entre deux personnes qui se foutent pas mal d'avoir le pouvoir.
- Il y a des relations égalitaires entre deux personnes qui désirent et recherchent le pouvoir.
- Il y a même des relations égalitaires entre une personne qui recherche le pouvoir et une autre qui s'en fout. (celui qui s'en fout n'est pas un toutou, celui qui le recherche n'est pas un tyran)
Ajoutons à cette énumération basique quelques facteurs parmi tant d'autres qui brouillent les pistes et qui mettent en lumière le nombre de combinaisons quasiment infini dans la gestion équilibrée ou non du pouvoir entre deux amants. Par exemple, le niveau d'attachement à l'autre, et le niveau de névroses de chaque individu (j'ai longtemps considéré que
envie de pouvoir = névrose, et que
rien à foutre du pouvoir = bien dans sa tête, j'ai fini par constater que la nature humaine est un peu plus compliqué et variée que ça)
Et pour être complets gardons à l'esprit que même dans le cas extrême de deux personnes qui n'en ont rien à foutre du pouvoir, il demeure toujours des tensions et des situations qui demandent des décisions et du leadership de la part d'au moins un membre du couple.
Conclusion: il y a toujours des enjeux de pouvoir dans le couple. L'équilibre viendra de la façon des deux protagonistes de gérer ces enjeux.
Conclusion de la conclusion: ce n'est pas en refoulant et délaissant les enjeux de pouvoir qu'on trouvera l'équilibre. En faisant ça au contraire on restreint considérablement le type de personnes avec lesquelles on aura une chance de trouver l'équilibre.
D'ailleurs c'est la même chose avec les gens qui bataillent comme des chiens pour avoir le pouvoir à tout prix en toute circonstance. Quand ils se rendent compte qu'ils aiment plus le pouvoir que leur partenaire et qu'il l'ont perdu pour cette raison, allez savoir pourquoi, ils se sentent un peu aigris... Ils se font chier avec les trop gentils, ne trouvent leur équilibre qu'avec des furax de leur genre... (le gros cliché du couple latin qui s'engueule tout le temps)
Concrètement, quand on commence à penser que la plupart des filles sont des casse-couilles professionnelles venues au monde dans le seul but de nous bouffer la gueule, c'est que clairement on s'est enfermé dans une recherche désespérée de la gentille fille qui ne contrarie jamais son mec. Et là on est dans une vision du monde dont on peut dire qu'elle fait AFC. Les filles comme ça existent, mais elles sont rares (et pas parfaites non plus, faut arrêter de rêver). Or, entre celles-ci et les manipulatrices givrées jusqu'à la moelle, il y a un paquet de filles raisonnablement pète couilles avec lesquelles ça négocie sévère... (j'écris tout ça du point de vue des mecs, mais j'imagine que les filles peuvent faire le même constat)
On le voit bien dans la question de l'ultimatum posée dans ce topic. On a tous nos limites, et l'autre dépasse souvent ces limites. C'est structurel: deux personnes qui ont chacune ses limites, et de surcroît rarement les mêmes, c'est en soi un conflit potentiel avec les questions de pouvoir qui en découlent naturellement.
Alors évidemment des fois y'a rien à faire. On pose des limites raisonnables, on fait un, deux, trois rappels, et puis merde, next.
ça a dû vous arriver à vous aussi, des fois au moment de la rupture on se demande si "on n'était pas faits l'un pour l'autre", ou si l'un des deux n'aurait pas été un peu con... C'est là qu'on fait les comptes. on peut alors avoir des regrets pour ne pas avoir fait ces fameux un, deux, trois rappels. On peut se demander si on n'a pas été un peu trop coulant avant d'en arriver à l'ultimatum.
Pour en revenir à l'ultimatum, donc, c'est assez frappant de voir que ce qu'on exprime dans un ultimatum, des menaces ou du chantage, on peut l'exprimer proprement, sans jérémiades ni manipulation.
Personnellement je préfère offrir à la fille un choix et lui dire ce que je vais faire selon son choix. ça revient au même mais c'est plus élégant je trouve. Et puis c'est plus équilibré. La fille fait son choix, je fais le mien, chacun détient sa part de pouvoir et de responsabilité.
Mais effectivement quand j'en arrive là c'est souvent parce que j'ai manqué de vigilance et de fermeté auparavant
Et on en revient au thème des petites engueulades du quotidien, et autres frictions qui permettent à chacun de s'exprimer et qui assurent une fonction de soupape de sécurité au couple. La boucle est bouclée. Puisque le pouvoir se prend, eh bien c'est open bar, chacun peut se servir quand il en a besoin.
Au terme de ces petites réflexions j'ai envie d'inventer une citation:
"Si tu fuis les petites escarmouches, tu peux t'attendre à de grosses batailles"