La raisons est juridique et concerne seulement le mariage.X a écrit : Pour quelle raison devrais-je donner de ma poche à une ex ? Et inversement, pour quels raisons devrait-elle me donner une partie de son patrimoine ?
Le code civil prévoit que les disparités de train de vie entre les deux époux doivent être "égalisées" (articles 270 et 271 du code civil). C'est un peu la "conclusion" du devoir de secours entre les époux. On permet à l'époux le moins à l'aise matériellement de repartir du bon pied dans sa vie.
L'article 270 pose le principe, l'article 271 pose les critères de calcul. Tiens je le mets, comme ça tu auras une vue d'ensemble.
***article 271 du code civil a écrit :La prestation compensatoire est fixée selon les besoins de l'époux à qui elle est versée et les ressources de l'autre en tenant compte de la situation au moment du divorce et de l'évolution de celle-ci dans un avenir prévisible.
A cet effet, le juge prend en considération notamment :
- la durée du mariage ;
- l'âge et l'état de santé des époux ;
- leur qualification et leur situation professionnelles ;
- les conséquences des choix professionnels faits par l'un des époux pendant la vie commune pour l'éducation des enfants et du temps qu'il faudra encore y consacrer ou pour favoriser la carrière de son conjoint au détriment de la sienne ;
- le patrimoine estimé ou prévisible des époux, tant en capital qu'en revenu, après la liquidation du régime matrimonial ;
- leurs droits existants et prévisibles ;
- leur situation respective en matière de pensions de retraite en ayant estimé, autant qu'il est possible, la diminution des droits à retraite qui aura pu être causée, pour l'époux créancier de la prestation compensatoire, par les circonstances visées au sixième alinéa.
Lorsque les deux parents ont la volonté de s'occuper de leur enfant et vivent dans des conditions qui leur permettent de le faire, ce n'est pas la mère qui est favorisée mais la garde alternée. Le juge aux affaires familiales est très pragmatique là dessus, il regarde notamment si un des parents ou les deux habitent près de l'école, ils demandent l'avis à l'enfant (après tout ça le concerneX a écrit :D'après ce que tu dis, le système juridique n'a pas tendance à favoriser les mères dans la garde des enfants, tant que ça ne concerne pas le bas âge ?

C'est très concret, multi-factoriel et au cas par cas, et non dans ce contexte la mère n'est plus avantagée en tant que maman, c'est une époque révolue. (en tout cas en France, puisqu'apparemment dans certains autres pays européens il y a encore des préjugés à ce sujet)
Personnellement je soupçonne les juges (pour qui j'ai beaucoup d'admiration, je le précise par souci de transparence vis à vis de ceux qui lisent ce post) d'avoir de l'intuition et de ressentir un peu comment ça se passe dans une famille et avec lequel des deux parents l'enfant a le plus d'affinité. Si on voit le problème dans ce sens le juge peut, d'un dossier à l'autre avantager l'un des deux parents "à la tête du client". Mais ce n'est que mon sentiment personnel.
Et puisque les juges sont humains on peut toujours partir du principe qu'il en reste quelques uns qui favorisent la mère par principe, mais ce n'est pas la tendance générale, loin de là.
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A propos de la connerie des gens, eh bien je pense qu'on a fait le tour du sujet, et en effet on n'y peut pas grand-chose...
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Je reviens au passage sur les coulisses des tribunaux: si on doit retenir une chose, c'est que beaucoup de gens fantasment sur le fait de régler leurs comptes sur la place publique. Or, les juges ne jouent pas le jeu, ils sont très distanciés par rapport à ça. Les avocats jouent un peu le jeu car ils sont là pour défendre les intérêts de leurs clients, pas pour les censurer.
Sans compter que des fois il y a quelque chose de concret à en tirer, par exemple dans le cadre du divorce pour faute, ou pour discréditer l'adversaire vis à vis des enfants, en s'attaquant à sa moralité ou sa stabilité matérielle, psychologique, etc...
Après chaque avocat gère comme il peut, en rendez-vous et dans ses écrits le désir de son client de parler, d'exprimer sa souffrance, et aussi d'en foutre plein la tronche de son ex!
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Ma vanne sur la dictature doltoïste faisait référence à la psychologue Françoise Dolto, qui a beaucoup fait évoluer le thème de l'éducation des enfants. Mais ce n'est qu'une vanne hein...