La confiance en soi, un concept pathogène ?
Barta, je te rejoins globalement dans ta description du phénomène.
L'idée que j'ai développé dans mes messages précédents c'est qu'on peut enlever le "en soi" et rester sur une idée de sentiment de confiance (assurance) par rapport aux résultats de l'action.
La peur et le stress sont des effets qui peuvent facilement être gérés à partir du moment où on les gère d'un point de vu émotionnel. Par exemple en se focalisant sur une idée positive, en déclenchant un rire ou en courant pour modifier les effets physiologiques du stress.
Par contre dès qu'on associe ces sensations désagréables avec la perception de soi, alors on va faire de la perception de soi une source d'anxiété. C'est en ça que l'idée de confiance en soi est pathogène.
L'idée que j'ai développé dans mes messages précédents c'est qu'on peut enlever le "en soi" et rester sur une idée de sentiment de confiance (assurance) par rapport aux résultats de l'action.
La peur et le stress sont des effets qui peuvent facilement être gérés à partir du moment où on les gère d'un point de vu émotionnel. Par exemple en se focalisant sur une idée positive, en déclenchant un rire ou en courant pour modifier les effets physiologiques du stress.
Par contre dès qu'on associe ces sensations désagréables avec la perception de soi, alors on va faire de la perception de soi une source d'anxiété. C'est en ça que l'idée de confiance en soi est pathogène.
@FreeMan: dis-moi, tu pourrais expliciter ton propos s'il te plaît ? Parce que j'ai du mal à te suivre. Si j'ai bien lu, ce que tu appelles "assurance", c'est ce que j'appelle "confiance en soi". Mais j'ai beau te relire, je ne comprends pas ce que tu appelles "confiance en soi".FreeMan a écrit :Barta, je te rejoins globalement dans ta description du phénomène.
L'idée que j'ai développé dans mes messages précédents c'est qu'on peut enlever le "en soi" et rester sur une idée de sentiment de confiance (assurance) par rapport aux résultats de l'action.
La peur et le stress sont des effets qui peuvent facilement être gérés à partir du moment où on les gère d'un point de vu émotionnel. Par exemple en se focalisant sur une idée positive, en déclenchant un rire ou en courant pour modifier les effets physiologiques du stress.
Par contre dès qu'on associe ces sensations désagréables avec la perception de soi, alors on va faire de la perception de soi une source d'anxiété. C'est en ça que l'idée de confiance en soi est pathogène.
En gros : "confiance en soi" = assurance basée sur l'expérience + "estime de soi".X a écrit :Si j'ai bien lu, ce que tu appelles "assurance", c'est ce que j'appelle "confiance en soi". Mais j'ai beau te relire, je ne comprends pas ce que tu appelles "confiance en soi".
Et qu'est-ce que tu appelles "estime de soi" ?FreeMan a écrit :En gros : "confiance en soi" = assurance basée sur l'expérience + "estime de soi".X a écrit :Si j'ai bien lu, ce que tu appelles "assurance", c'est ce que j'appelle "confiance en soi". Mais j'ai beau te relire, je ne comprends pas ce que tu appelles "confiance en soi".
J'ai donné plus haut ma définition de l'estime de soi. Et si on parle bien de la même chose, sur ce point, sauf à avoir une estime de soi dysfonctionnelle, l'attitude la plus saine, comme le disait Kero, consiste à ne pas s'en préoccuper, sachant que c'est quelque chose d'assez majeur et de très ancré dans notre psyché. C'est pas pour rien qu'on dit aux players d'arrêter de croire qu'ils peuvent soigner les LSE... En plus, un des meilleurs moyens d'améliorer son estime de soi reste d'augmenter son "assurance".
J'ai bien envie de réagir aux réactions que j'ai eu à ma réaction et provoquer d'autres réactions, mais en relisant les posts, j'en arrive à une conclusion simple: inutile de discuter sur ces questions sans avoir un background scientifique (psychologique ...) sur lequel faire reposer ces questions. Juste une remarque:
Non, bah non. Tenter de cerner la réalité sémantique que les gens ont collé à ces mots revient à s'enfermer dans une mauvaise approche de ces concepts, à moins que les gens en question aient légitimité à les définir. Si vraiment tu veux t'appuyer uniquement sur le sens général qui est donné à ces notions par tout un chacun, on ne dépassera pas la discussion de comptoir.Freeman a écrit :Kero, oui j'ai lu aussi cette distinction sur infopsy, mais il ne s'agit pas de prendre un dico et de reconstruire le sens des choses en à partir de la langue, mais plutôt de cerner la réalité sémantique que les gens ont collé à ces mots.
Ce n'est pas une réponse. Pond ton pavé. Ta théorie, est intéressante, exceptée que pour un être humain normal, elle est difficile (impossible ?) à appliquer, ou alors, il manque une partie à tes dires.kero a écrit :J'ai bien envie de réagir aux réactions que j'ai eu à ma réaction et provoquer d'autres réactions, mais en relisant les posts, j'en arrive à une conclusion simple: inutile de discuter sur ces questions sans avoir un background scientifique (psychologique ...) sur lequel faire reposer ces questions. Juste une remarque:
Non, bah non. Tenter de cerner la réalité sémantique que les gens ont collé à ces mots revient à s'enfermer dans une mauvaise approche de ces concepts, à moins que les gens en question aient légitimité à les définir. Si vraiment tu veux t'appuyer uniquement sur le sens général qui est donné à ces notions par tout un chacun, on ne dépassera pas la discussion de comptoir.Freeman a écrit :Kero, oui j'ai lu aussi cette distinction sur infopsy, mais il ne s'agit pas de prendre un dico et de reconstruire le sens des choses en à partir de la langue, mais plutôt de cerner la réalité sémantique que les gens ont collé à ces mots.
D'autant plus, que la philosophie répond à toute ses questions.
X, tu as données des définitions mais elles me semble incomplètes :
Oui, comme je disais l'estime de soi et la confiance en soi sont cette attitude qui consiste à s'auto-évaluer avec un enjeu socio-affectif.
Je ne vois pas la pertinence ni l'intérêt de séparer les deux car pour moi c'est le même schéma pathogène : éléments d'analyse => auto-évaluation biaisée => rationalisation négative de soi => émotions négatives.
Vous tenez à faire une distinction entre les deux, alors j'essaie d'utiliser ces mots pour décrire une nuance. Et finalement on peut en conclure que ce sont simplement les éléments sur lesquels se base l'auto-évaluation qui distingue les deux (capacités, expérience...)
Mais un jugement à partir de quoi ? Et pourquoi juger sa valeur ?L'estime de soi, un jugement de notre petit nombril sur notre propre valeur.
Ok, mais que faisons nous de ces probas ? Dès que nous faisons des probas, il est question de confiance en soi ? qu'est-ce qui différencie la confiance de la confiance en soi ?la confiance en soi est une simple projection du passé sur l'avenir par notre mental, en clair, une forme de proba...
Oui, comme je disais l'estime de soi et la confiance en soi sont cette attitude qui consiste à s'auto-évaluer avec un enjeu socio-affectif.
Je ne vois pas la pertinence ni l'intérêt de séparer les deux car pour moi c'est le même schéma pathogène : éléments d'analyse => auto-évaluation biaisée => rationalisation négative de soi => émotions négatives.
Vous tenez à faire une distinction entre les deux, alors j'essaie d'utiliser ces mots pour décrire une nuance. Et finalement on peut en conclure que ce sont simplement les éléments sur lesquels se base l'auto-évaluation qui distingue les deux (capacités, expérience...)
Pas du tout, c'est une approche de coach, basée sur des solutions. Le but est de cerner les véritables besoins et objectifs d'une personne quand elle vient vers toi pour te demander de l'aider à avoir plus confiance en elle.kero a écrit :Non, bah non. Tenter de cerner la réalité sémantique que les gens ont collé à ces mots revient à s'enfermer dans une mauvaise approche de ces concepts.
L'approche qui consiste à tout définir conceptuellement pourrait s'apparenter à un besoin de maitriser des idées, une sorte de matérialisme spirituel.
Quand à l'approche scientifique en psychologie, elle est discutable, même si l'introduction des stats et des neurosciences à amélioré les choses :
Tu étudies des gens et tu isoles des schèmes. Mais rien ne dit que ces schèmes sont propre au fonctionnement humain ou si ils sont communs à des psychoses sociale généralisées.
C'est d'ailleurs un des reproches que fait la psychologie positive : on étudie des gens malades et on tire des généralités sur tous.

Je t'ai déjà donné une piste pour biaiser ce schémas. L'auto-évaluation est biaisée et entraine de la négativité (ou des affects négatifs) uniquement si on considère qu'on aurait bien pu faire autrement (genre réussir au lieu d'échouer). Ce qui n'est jamais le cas. A ce moment T, d'échouer, on a été soumis par des forces intrinsèque (physiologie, mental) et aussi externe (regards des autres, habillement, pluie) qui font que la réalité est ce qu'elle est.FreeMan a écrit :X, tu as données des définitions mais elles me semble incomplètes :
Mais un jugement à partir de quoi ? Et pourquoi juger sa valeur ?L'estime de soi, un jugement de notre petit nombril sur notre propre valeur.
Ok, mais que faisons nous de ces probas ? Dès que nous faisons des probas, il est question de confiance en soi ? qu'est-ce qui différencie la confiance de la confiance en soi ?la confiance en soi est une simple projection du passé sur l'avenir par notre mental, en clair, une forme de proba...
Oui, comme je disais l'estime de soi et la confiance en soi sont cette attitude qui consiste à s'auto-évaluer avec un enjeu socio-affectif.
Je ne vois pas la pertinence ni l'intérêt de séparer les deux car pour moi c'est le même schéma pathogène : éléments d'analyse => auto-évaluation biaisée => rationalisation négative de soi => émotions négatives.
Vous tenez à faire une distinction entre les deux, alors j'essaie d'utiliser ces mots pour décrire une nuance. Et finalement on peut en conclure que ce sont simplement les éléments sur lesquels se base l'auto-évaluation qui distingue les deux (capacités, expérience...)
C'est la croyance d'être libre, ou que notre esprit est assez puissant pour contrer toutes ses forces, croyance alimentée par la méconnaissance de toutes ses forces (et que cent vies ne suffiront pas à lister) qui nous limitent.
Pour faire simple, donnons un exemple d'affect négatif: la pitié (donc affect qui se tourne vers les autres). La pitié est un affect dit négatif, car c'est un sentiment naissant sur ton incapacité à changer la vie de l'autre. Et c'est ça qui engendre des affects négatif. L'impuissance face à une situation donnée, soit parce que c'est l'inconnu, soit parce que la situation est ce qu'elle est, et qu'on ne peut rien y faire.
Du coup tu as deux situations, possibles et imaginables : Soit la situation est réellement un mur. Dans ce cas, tu ne peux rien y faire, et te frapper la tête contre le mur n'y changera rien.
Par contre, élaborer une stratégie pour contourner le mur peut être une bonne idée.
Soit, c'est une situation inconnue, et dans ce cas il suffit de récolter des données, et le meilleur moyen d'en récolter reste l'expérience.
En ceci, c'est l'étape la plus difficile, la plus longue: apprendre à se dire qu'on aurait jamais pu faire autrement. (Quand on est scientifique c'est plus facile

Mais là encore, il y a des situations qui valent la peine qu'on y fasse gaffe et d'autres non. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a des faux problèmes, qui eux même engendre des affects négatifs tant qu'on ne les évalue pas en tant que faux problème. D'où la définition de tes propres désirs.
Bardat parlait du triple salto arrière. On peut le tenter. Mais si on s'en fout, si on ne veut pas le faire, non pas parce qu'on a peur, mais tout simplement parce qu'on n'y trouve pas son compte. Ca vaut le coup de le tenter car le coach insiste ? En séduction, le corollaire est vite fait, aborder 150 filles qui nous plaisent pas vraiment. J'ai tendance à croire que ce sont ces échec auprès de ses filles qui nous affectent le plus. Déjà, parce que le stress est moindre, on a moins peur, et aussi, parce que durant l'interaction on a bien plus tendance à être conscient de ce qu'on fait ce qui engendre la croyance que c'est bien plus facile (donc une obligation de résultat).
L'autre problème quand on a pas défini ses propres désirs, est que nos actions n'ont pas de sens sans ce désir, engendrant frustration. Le désir est un moteur, qui se réalise dans le monde, via une puissance d'agir (connatus, c'est le mot pour se la péter en société). C'est je crois, ce qui me gêne dans la théorie de Kero. Il n'y a pas de connatus, on agit parce qu'on doit agir, au lieu d'agir pour alimenter sa propre puissance d'agir (qui est donc plus puissante puisqu'à chaque fois on acquiert de l'expérience qui nous permettra de mieux nous adapter pour mieux atteindre le fruit de nos désirs) ce qui, donne du sens en soi, dans nos actions.
Ceux qui travaillent dans l'humanitaire, suffit de parler deux secondes avec eux, pour se rendre compte qu'ils ne changeront jamais le monde, et qu'ils en sont conscients. Par contre, malgré les multiples échecs, ils sont toujours content de leur action, car leur actions ont du sens, et ils ont du sens car ils sont issues d'un désir (profondément altruiste, ou égoïste d'ailleurs).
Tout ça pour dire quoi ? Finalement, je crois que je suis juste allergique à l'expression "confiance en soi". Tout simplement. Mais que la confiance en soi, est, dans mon gros pavé, le connatus, c'est à dire, ta puissance d'agir, ou ta volonté de vivre que tu dois continuellement nourrir, par des affect joyeux et bannir les affects négatifs.
Les affects joyeux, sont tout ce qui alimentent ton connatus (assouvir un désir, mais aussi tendre vers un désir. C'est aussi la connaissance, l'expérience).
Les affects tristes, sont tout ce qui alimentent ton impuissance. On peut déjà éviter de se mettre dans ce genre de situation (par exemple aborder cette mannequins, fille de Bolloré, diplômé d'Harvard et lesbienne que tu convoites, mais aussi Brenda, la fille normale qui ne te plaît pas ). Et aussi s'entrainer à comprendre les situations, pour qu'elles deviennent non plus impuissance à part entière, mais des faits, des faits aussi naturelles que ton incapacité à ne pas savoir voler.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 20.05.12, 10h56 par FreeMan
Freeman, à supposer que la confiance en soi ne correspond à rien, comment tu expliques que certains osent aborder et d'autres non ? (C'est évidemment déclinable dans d'autres domaines).
Parce qu'on peut déconstruire tous les concepts, encore faut-il leur remplacer quelque chose qui soit plus pertinent.
Edit: relisant ton premier message, je me suis aperçu que j'avais un peu survolé. Mea culpa.
Je suis d'accord sur le fait que c'est un concept qui ne sert pas dans la pratique, dans une démarche de progression en séduction, puisque la seule manière d'entrer dans une spirale positive, c'est d'agir, non de s'interroger sur sa propre confiance en soi, de s'auto-évaluer.
Cela dit, il peut aussi être utile au débutant de comprendre que la peur qu'il éprouve avant d'aborder n'est pas due à un déficit personnel, à un défaut de personnalité, mais juste à un déficit de confiance en soi lié à un manque d'expérience. Et donc que ça n'est que lié à un état temporaire, non à une qualité propre. De ce point de vue, paradoxalement, ça permet de sortir de la spirale de l'auto-évaluation.
Parce qu'on peut déconstruire tous les concepts, encore faut-il leur remplacer quelque chose qui soit plus pertinent.
Edit: relisant ton premier message, je me suis aperçu que j'avais un peu survolé. Mea culpa.
Je suis d'accord sur le fait que c'est un concept qui ne sert pas dans la pratique, dans une démarche de progression en séduction, puisque la seule manière d'entrer dans une spirale positive, c'est d'agir, non de s'interroger sur sa propre confiance en soi, de s'auto-évaluer.
Cela dit, il peut aussi être utile au débutant de comprendre que la peur qu'il éprouve avant d'aborder n'est pas due à un déficit personnel, à un défaut de personnalité, mais juste à un déficit de confiance en soi lié à un manque d'expérience. Et donc que ça n'est que lié à un état temporaire, non à une qualité propre. De ce point de vue, paradoxalement, ça permet de sortir de la spirale de l'auto-évaluation.