batman a écrit :Or qui a envie de passer du temps avec un mec qui ne veut pas profiter de la vie, au moins matériellement?
Moi, ce qui me dérange, c'est de voir "profiter de la vie" et "matériellement" dans la même phrase. A mon avis, mettre les deux ensemble revient à être conditionné par la société de consommation. J'ai réalisé, qu'à partir d'un confort minimum, la matériel ne me rendait pas plus heureux, si je le mets en relation avec des activités que je pourrais faire.
Par exemple, le dernier iphone coûte entre 3 jours et une semaine (voir plus) de boulot, suivant le salaire (et à moins d'être naïf, inutile de me dire qu'il est offert avec l'abonnement, puisque dans ce cas vous le payez de manière déguisée). Est-ce que passé les deux premiers jours à découvrir les nouvelles fonctions et à pouvoir proclamer à tout le monde comment c'est beau, génial, différent et indispensable, est-ce que je vais vraiment être plus heureux ? Est-ce que je n'aurais pas meilleur temps d'avoir des congés non payés et de passer du temps avec ceux que j'aime ou faire mon activité favorite ? Ou de garder cet argent pour me payer de belles vacances et avoir de magnifiques souvenirs ?
Pareil pour la voiture, est-ce que vraiment chaque fois que je vais monter dedans je vais me dire "wahou, je suis content d'avoir cette voiture et elle est tellement géniale à conduire !". Je suis plutôt prêt à parier que dans deux ans, ça sera plutôt "elle commence à vieillir et le modèle XY est sortir, je veux changer". Il y a aussi d'autres solutions, par exemple acheter une belle occasion et prendre les transports publics lorsqu'on peux.
Les possessions matériels conduisent même souvent à nous rendre moins heureux. A ce sujet, j'aime beaucoup la phrase de Fight Club: "Les choses qu’on possède finissent par nous posséder". Combien se détruisent physiquement et psychologiquement au travail ? Vous n'avez jamais remarqué que les pays où il y a le plus de suicide sont les pays développés, notamment pour des raisons financières et liées au travail. Pourtant, vous ne croyez pas que même avec le pire qui puisse vous arriver en France (ou en Suisse comme c'est mon cas), vous aurez toujours une situation nettement plus enviable que la guerre ou la faim. C'est juste que psychologiquement, il y a pire que de ne rien avoir: perdre ce que l'on a.
Et le lifestyle ? Vaut-il mieux avoir une Ferrari au garage et travailler 52 semaines par année, 6 jours sur 7 et 12 heures par jour, ou aller à pied, avoir du temps pour soi et faire régulièrement des activités récréatives.
Le lifestyle ne doit pas non plus être en contradiction avec écologie. Vaut-il mieux acheter des vêtements de qualité et stylés ou des vêtements de piètre qualité et à la mode. Dans le deuxième cas, vous ne serez pas mieux habillés, devrez changer dans 6 moins quand ils seront démodés ou usés... Vous n'en sortirez donc gagnant dans aucun domaine.
En définitive, je suis de plus en plus convaincu qu'il faut développer sa capacité de discernement et se tourner vers la qualité et la production locale (lorsque c'est possible), dans quelques domaines que ce soit. Vous y serez gagnants en terme de qualité et style de vie, financièrement et la planète ne s'en portera que mieux. Il est inutile de faire comme ces milliers d'imbéciles qui achètent des fraises hors saison au super marché pour les trouver "pas très bonnes".