De "Sois naturel" à l'apprentissage de la séduction

Note : 55

le 04.08.2012 par Blusher

34 réponses / Dernière par Axelos le 20.08.2012, 12h01

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Il faut bien garder en tête que chez le séducteur débutant, si il y'a un soucis de confiance en soi, ça va pas venir de sa peur intrinsèque des femmes.
Dites moi si je me trompe, mais je pense que pour les débutants qui ont de gros soucis à se laisser aller après plusieurs approches, le problème ne va pas venir du fait que le type n'a pas assez potassé sa théorie. Ce sera plus de l'ordre du psychique et à ce moment on sort de la "juridiction" du coach.

Par contre, dans le cas du débutant qui affiche une timidité par manque d'experience, ce que préconise Blusher - à savoir donner l'impulsion au débutant pour qu'il vole de ses propres ailes, quitte à se casser la gueule (pourquoi tombons-nous Bruce ?) - est juste the solution qui va permettre d'ancrer profondement l'experience du coaché dans son cerveau, et donc de ressortir son game de la manière la plus naturelle et la plus spontanée afterward.

Du moins je pense...
Dites moi si je me trompe, mais je pense que pour les débutants qui ont de gros soucis à se laisser aller après plusieurs approches, le problème ne va pas venir du fait que le type n'a pas assez potassé sa théorie. Ce sera plus de l'ordre du psychique et à ce moment on sort de la "juridiction" du coach.
Au contraire cette préparation mentale est précisément le boulot du coach qui selon le sens le plus stricte du terme n'est pas un prof de drague.
Au contraire cette préparation mentale est précisément le boulot du coach qui selon le sens le plus stricte du terme n'est pas un prof de drague.
Ah ok, je pensais qu'à ce moment là il était préférable de s'orienter vers un psy, voir d'où pourrait venir le blocage.
Mais ça rend ton métier encore plus intéressant si vous êtes capable d'agir à ce niveau la, chapeau !
Ce que j'ai voulu dire dans mon post Blusher c'est que de mettre quelqu'un qui ne sait pas conduire dans une voiture et lui dire "conduire c'est facile ! sois naturel !" en espérant qu'il démarre la bagnole et aille faire un tour avec n'est pas productif. "Sois naturel" n'est une réponse qui n'aidera pas quelqu'un qui débute totalement.

Ta démarche si je comprends bien c'est de mettre le type dans la bagnole et de lui dire d'essayer comme ça lui vient à l'esprit, ce qui me semble être la bonne méthode, mais ce n'est pas de lui dire juste "sois naturel" et de le laisser se démerder avec ça. Parce que le type au fond de lui il sait un peu comment ça marche une bagnole. Donc tout va bien.

Concernant les IOI, quand tu es timide et que tu manques de confiance en toi, non les repérer tous n'est pas naturel. Tu peux sentir inconsciemment que "avec elle il y a quelque chose", "je lui plais au moins un peu", mais pas les trucs plus poussés.
De toute façon le manque de confiance en soi pousse à tout interpréter de travers, style "elle m'a sourit... mais c'était sans doute rien"

@Demo : un simple manque de confiance en soi n'a pas le psy pour unique remède quand même, avoir des bons potes, réaliser quelque chose de cool dans sa vie, être conseillé par la bonne personne, se sentir accepté... tout ça ça peut suffir voir être plus efficace.
Venusian a écrit :Effectivement, je crois que la clé est là : si tu sais parler normalement avec tes amis, pourquoi pas avec une fille dans la rue ?
Quid des gens qui ont du mal à parler avec leurs amis, ou avoir des amis corrects et non pas juste trainer dans le club des geeks qui parlent de wow pendant le cours de math, etc. ?
MightyMicky a écrit :Je crois qu'effectivement, plus on essaie de bien faire, plus on se plante, comme dans tout d'ailleurs que ce soit professionnellement ou dans le domaine relationnel, il faut savoir se fier à son instinct qui ne trompe quasiment jamais.
Là je ne suis pas d'accord. Le jour de la compétition tu te fis à ton instinct, mais lors des entrainements tu cherches à te donner à fond et à bien faire. Et c'est justement parce qu'à l'entrainement tu as essayé de bien faire, que tu es capable de bien faire en te fiant uniquement à ton instinct le jour de la compétition.

Un geste technique tu le répètes à l'entrainement jusqu'à le maitriser, c'est comme ça que tu peux le replacer par réflexe en compét.

Entretien d'embauche pareil : c'est parce que tu es qualifié pour le poste et que tu as bossé dur pour avoir les bons diplômes que tu peux te sentir bien le jour de l'entretien d'embauche et te la jouer à l'instinct, plutôt que d'essayer d'avoir des techniques farfelues pour manipuler le recruteur.
L'idée de l'apprentissage de la séduction et de ne plus considérer la pratique comme quelque chose de galère mais de simple. Ce passage d'un état à l'autre est le fruit d'un travail, le coach peut aider à cette réalisation.
On peut déjà faire la différence entre se lancer et prendre du plaisir dans une nouvelle activité, et avoir un niveau de compétition.

Le problème c'est que pour se lancer dans la drague, les mecs cherchent presque à avoir un niveau de compétition ! Mais se lancer est beaucoup plus naturel.

Je suis sur que beaucoup d'entre vous ont essayé de nombreuses activités sans prendre de cours, juste parce qu'un ami à lancer l'idée. Je pense à une partie de tennis, de ping-pong, ou n'importe quel sport que vous n'aviez jamais essayé avant qu'on ne vous le propose.

A ce moment vous n'avez pas cherché à écumer les forums spécialisé pour commencer. Vous vous êtes seulement dit : "On va s'amuser" et "Et si j'essayais" !

Pour se lancer dans la séduction c'est le même principe. La majorité des mecs sortent entre potes et s'essaient à la drague sans avoir rien lu. Ils n'ont pas forcément du succès, mais ils commence à apprendre et à se faire leur théories persos : "Fuis-moi je te suis...", "Ne pas être trop bon, trop con", "Femme qui rit à moitié dans ton lit"...

Bien sur, certains vont parler des problème de confiance en soi. J'avais déjà écrit un post pour dire à quel point c'est un concept foireux : la-confiance-en-soi-un-concept-pathogene-vt27311.html
Surtout que le manque de confiance en soi est la conséquence de la rationalisation des blocages et non pas le problème à traiter.

En fait le vrai problème c'est qu'on ne cherche plus à se prendre en main et à être responsable de soi-même. Du coup ça devient la faute à son vécu et à sa "confiance en soi"...

C'est clair que ça n'est pas facile pour certains, ça peut même être très difficile. Mais la question de la difficulté et des obstacle ne se poses plus quand on a décidé d'être responsable de soi et acteur de son changement !
j'ai lu toutes vos interventions, en l’occurrence celle de Blusher, qui me fait penser à un point essentiel toutes les fois ou je me suis planté dans une interaction avec une fille, un jury lors d'une présentation de mémoire, un embaucheur, ou un auditoire, c'est que je réfléchissais pendant.

Je vais développer ce point un peu plus loin.

J'ai le sentiment que toutes les fois ou j'ai "réussi" mes interactions, c'était des moments ou je ne réfléchissais pas pendant que j'interagissais, des moments ou j'étais spontané. Ça s'applique à beaucoup de situations en fait, c'est net.

On peut raconter une blague qui nous a vraiment fait rire personnellement, si on n'y mets pas autant de convictions que la façon dont on l'a ressenti la première fois, c'est à dire en se fendant la poire, et que pendant qu'on la raconte, on se demande si l'auditoire va se marrer en fait, ben la plupart du temps ça ne fait rire quasiment personne.

Maintenant évidemment, il est tout aussi facile de juste dire à quelqu'un qui manque de confiance en lui, "sois naturel" que "ne réfléchis pas, fonce", mais à partir du moment ou l'on est pleinement conscient que réfléchir pendant c'est tuer son interaction, ça aide un petit peu au préalable. En tout cas j'avance cette idée d'un point de vue personnel.

Alors tout ça pour dire quoi ?

Effectivement, balancer un "sois naturel" ou autre idée similaire ne peut qu'être un non sens, quand la personne manque de confiance ou part de zéro. C'est pourquoi je pense que c'est un point à considérer avec beaucoup de précautions.

Et pour ne rien vous cacher, autant j'apprécie l'approche de Blusher, en toute simplicité, sans jargon technique ultra compliqué pour le parfait néophyte que j'étais au départ, autant à certains moment, il m'arrivait aussi de me dire "ouais mais t'es marrant, on voit bien qu'on ne pars pas avec les mêmes cartes, ni le même capital confiance".

Travailler sur sa confiance, et améliorer son lifestyle sont à mon avis des prérequis obligatoires avant toutes actions ou avant d'attaquer certaines approches comme de séduire une fille dans la rue, en bar, ou séduire un auditoire. Et ce n'est qu'en partant de là, que l'approche "sois naturel, détends toi" prends tout son sens.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 11.07.13, 17h02 par Bouba
Reborn a écrit :Effectivement, balancer un "sois naturel" ou autre idée similaire ne peut qu'être un non sens, quand la personne manque de confiance ou part de zéro. C'est pourquoi je pense que c'est un point à considérer avec beaucoup de précautions.
Je sais qu'il est coutume d'encourager à relativiser, mais là je pense que c'est une grosse erreur. Une erreur pédagogique et une erreur de psychologie qui entretien le problème.

Déjà je te ferai remarquer que pour de nombreuses personnes se trouvant timide/manquant de confiance, ça a été aussi simple d'arrêter de se prendre la tête. Ca a été entre autres mon cas personnel, et je suis sur que Blusher pourra confirmer que ça a été le cas de nombreux de ses clients.

Il y a une grande différence entre la difficulté de faire et la difficulté de concevoir. Le but est de simplement faire, et pas forcément de concevoir la simplicité.
Dans certains cas, je dirais même que c'est impossible à concevoir. Car tout le problème viens du fait de chercher à concevoir la simplicité à partir de raisonnements complexes et limitant au lieu de chercher à voir la simplicité.

En réalité c'est une question de point de vue. Et la meilleure façon de trouver le bon point de vue n'est surement pas de partir d'un mauvais point de vue.
Si je te dis regarde cet oiseau dans le ciel et que tu ne le vois pas, tu finiras forcément par le voir si j'insiste jusqu'à ce que tu le vois en répétant : "mais si regarde la-bas".
Par contre, tu ne le verras jamais si je te dis que tu as un problème de vision et que tu devras aller chez l'ophtalmo avant de regarder l'oiseau. Tu auras beau essayer toutes les lunettes du monde, si tu regarde au mauvais endroit tu ne verras rien.
@Blusher,

Pour revenir à ce que je disais sur la tendance actuelle: moi je comprends très bien le retour de balancier qu'il y a eu, contre la robotisation sociale, et particulièrement en lisant ce genre de topic qui vient de remonter: les-openers-gestion-du-bs-vt11635.html

Maintenant, au-delà de ta position personnelle, que tu exprimes ici, je crois que oui: on va trop loin dans le retour de balancier et aujourd'hui, tout ce qui pourrait s'apparenter à une réflexion vaguement technicisée, la moindre routine est taxée de ringardise et condamnée en tant qu'elle est nécessairement en dehors de la plaque.

Déjà, ce débat est intéressant parce qu'il oppose frontalement "technique" et "simplicité". Mais cette opposition n'a en réalité pas grand sens. Car on peut aussi introduire un peu de techniques dans son game, sans tenter de plaquer de A à Z un modèle préconstruit (cf. le post surréaliste cité plus haut, où DeepVertigo s'étonne d'être mal accueilli alors qu'il fait son assaut à coups de negs).

Alors, après, sur cette base une double question se pose effectivement. D'une part, celle de savoir jusqu'où on veut aller dans ce sens, combien on veut "techniciser". Et d'autre part, celle que tu évoque, de la manière d'apprentissage. Au passage, les deux questions sont parfaitement liées. Selon qu'on tente d'appliquer un modèle de A à Z ou selon qu'on veuille plus simplement changer quelques trucs, modifier quelques comportements parasites/inadaptés, on va pas procéder de la même manière.

Pour moi, l'enjeu était de travailler là dessus sans pour autant faire disparaître mon naturel (puisque de toute manière, comme je l'ai déjà expliqué ailleurs, le but doit rester quand même avant tout de s"amuser, ce qui me semble impossible si on est dans le calcul permanent). Ça a pris du temps pour que je trouve une manière de le faire, mais ça a payé. Et personnellement, c'est comme ça que j'ai incontestablement amélioré mon jeu. Non pas suivre un modèle stricte et téléguidé du début à la fin, mais voir les points sur lesquels mon jeu est faible et travailler dessus. Dans la foulée, j'ai beaucoup amélioré ma manière de sexualiser, ma manière de kinoter (avant j'était soit dans le rien, soit dnas le trop. Lire quelques trucs là dessus et apprendre à calibrer les pleins et les vides, apprendre à faire ça progressivement, ça a beaucoup changé les choses). J'ai plein d'autres exemples. Pour moi, tout ceci est aussi "technique". À partir du moment où je trouve des conseils sur comment calibrer, des réponses intéressantes à des objections/shit-test, c'est de la technique.

Et il est possible de travailler là dessus sans cesser d'être celui qu'on est. Au passage, c'est intéressant ce que tu dis sur le fait qu'on a déjà en nous les ressources pour aborder et séduire. Je dirais que oui c'est vrai, mais seulement jusqu'à un certani point. Ici aussi, l'alternative n'est pas entre "être parfait débutant" ou "déjà avoir toutes les ressources en soit". Car l'un comme l'autre n'est en général pas vrai. Oui on a presque tous (sauf ceux qui sont vraiment totalement inadaptés sociaux, mais là c'est une autre affaire) les ressources nécessaires pour mener une intéraction normalement. Mais il est vrai aussi qu'on peut avoir des défaut dans nos intéractiosn sociales (avec les femmes comme les hommes d'ailleurs) et il n'est pas forcément totalement illogique de voir ce qui coince, voir ce qu'on peut améliorer. Ça ne veut pas dire, apprendre un art à partir de zéro. Ça veut dire simplement, partir de son propre comportement naturel tout en le retravaillant ici et là, là où on pourrait faire mieux.

Dernière chose: une réflexion que j'ai souvent concernant cette remise en cause fréquente. Il y a quelques temps je voyais ton DVD et parmi les premiers abordages, je m'aperçois que tu places d'entre de jeu une FTC (je ne sais plus quoi, un truc genre "Je n'ai que deux minutes, je dois aller au travail, mais je voulais venir te parler"), ce qui est quand même un grand classique du game. Et je crois que c'est ça que ne voient pas beaucoup de ceux qui critiquent la technique: c'est que soit il y a pas mal de petits trucs, des détails même, qui leur viennent naturellement, SOIT (et c'est plus subreptice), ils les ont intégré à l'époque glorieuse de la MM et autres avatars, et ne s'en aperçoivent plus, parce que c'est simplement devenu naturel.

Bref, tout ça pour dire: ce combat actuel contre les "techniques" n'a pas lieu d'être, pour moi. Et d'ailleurs, opposer "technique" et "simplicité" n'a pas lieu d'être non plus (c'est comme comparer des chèvres et des choux). Déjà parce qu'une technique peut être simple et peut être appliquée simplement.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 le 06.08.12, 13h29 par Trip Fontaine
Blusher a écrit :
Par exemple, repérer des IOI au début n'est pas forcément évident (on le voit souvent avec les gens qui ratent la "fenêtre de tir"), puis vous vous posez la question "est-ce qu'elle fait ça parce que je lui plais ?" chaque fois que vous remarquez un truc, puis au fil du temps vous savez en une demi-seconde que oui, effectivement, elle fait ça parce qu'elle aimerait pouvoir caresser votre zizi.
Sérieux?


A moins d'être Asperger ou de passer 23h par jour devant wow on devrait être capable de repérer les signes d'intérêt.

Mais quand on est en mode analytique et qu'on a besoin d'une liste d'IOI pour déceler les émotions de la fille assise en face de nous ça ne veut dire qu'un truc: on est pas concentré ni présent dans l'échange.

Il faudrait peut-être commencer par là plutôt que d'aller encore conscientiser davantage le truc.
Et bien je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Il y a des gens et j'en fais partie, qui ne voient pas les signes d'intérêts à moins qu'ils soient gros comme une maison. Dernière en date: "J'étais à fond sur toi pendant toute la soirée, et tu m'as pas calculée". Ben si, mais j'ai juste vu 0 intérêt avant 4h du mat...Donc on peut être à peu près normal et ne pas voir les signes d'intérêt. Ou alors les voir mais mal les interpréter, ne pas les interpréter du tout ou encore se dire: "Oui mais c'est moi qui imagine tout, en vrai elle ne me calcule même pas".

Blusher a écrit :
Appreciative inquiry vs. Problem Solving

Vous disposez déjà de qualités et le véritable challenge consiste à les identifier et à en tirer le meilleur parti. Cette approche bien connue des consultants et coachs en entreprise peut être efficacement appliquée à la séduction.(Appreciative Inquiry)

L’approche inverse (Résolution de problème) consisterait à identifier ce qui cloche et tenter de le corriger. C’est long, c’est fastidieux et très peu réaliste ou pérenne de penser qu’on peut tout reconstruire. Sans compter que ce type d’approche peut avoir des effets désastreux en terme d’estime de soi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains traînent leurs guêtres pendant de longues années sur les forums de séduction sans obtenir de résultats concrets.

« Ca fait quatre ans que je suis dans le game. J’arrive à aborder et à faire de l’attract mais je n'arrive pas encore à conclure. »

Tu m’étonnes Elton.
Cette remarque est extrêmement intéressante. Ceci dit, c'est facile à dire, mais bien plus dur à mettre en place. Je ne sais pas par exemple identifier mes points forts seul. C'est peut être triste à dire, mais c'est un fait.
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