FTS

Car chercher à intéresser, à créer de l'intérêt, c'est, finalement, quand même une grosse attitude de lavette sociale.

C'est pas aussi une attitude de conversation normale avec des gens normaux?

Parce que votre discussion est intéressante, et je suis plutôt d'accord pour dire qu'une fille peut coucher avec un mec qu'elle trouve pas cool, juste parce qu'elle a du désir pour lui. Du coup dans une optimisation de sexe, ça parait cohérent de pas parler de soi, de faire que des blagues et de parler de cul. D'ailleurs c'est assez naturel pour la plupart des gens quand ils sont en soirée et qu'ils veulent s'amuser.
Mais après, être une lavette sociale parce que tu parles à une fille avant de la faire jouir pour voir si elle peut t'intéresser/Si vous avez des points communs, c'est un extrème assez rigolo. Barney Stintson quoi.

Excellent sujet, où je suis d’accord avec ce qui en ressort, à savoir que l’attraction mutuelle ne repose pas sur une démonstration consciente de notre valeur (j’ai bien aimé ce qu’en dit eros) et que la sexualisation (dans les divers aspects évoqués par Chrys) est la clé de voûte du process.

Je voulais juste revenir sur l’intervention de Holden Caulfield. C’est intéressant parce que tu développes un peu ce qu’on entend par « sexualiser » (au sens large). Tu en présentes 2 phases : « vendre » le sexe (produit) et/puis te « vendre » toi par rapport à ce produit (comme distributeur).

De mon point de (relatif) loser sexuel, cette approche (qui, je le répète, est pour moi la bonne) pose quelques soucis au débutant : comment vendre le sexe quand on en a qu’une maigre expérience ? et comment se vendre soi quand on est pas forcément à l’aise avec son corps ou plus simplement qu’on est objectivement pas un bon amant (faute d’expérience justement) et qu’il y a de ce point de vue mieux à quelques mètres ? Bref, dans ces conditions, difficile de bien « sexualiser » tout en restant sincère. C’est paradoxal.
Niquer jusqu’à corriger cela ? Oui, mais bon c’est un peu le serpent qui se mord la queue non ?

Sinon pour rebondir sur le dernier post de Maniac, il me semble que Holden Caulfield a répondu à cela par : « Oui, mais c'est pas incompatible avec ce que raconte Chrys ! » (il répondait lui-même à Ozone)

Ok, j'ai deux remarques à faire.

Ce que préconise Chrys (escalation rapide et osef l'intérêt) n'a d'intérêt que si vous voulez niquer rapidement la meuf (one shot, cold approach, etc). Pourquoi je dis ça ? Parce que cette technique, c'est celle du "je m'en fous j'y vais et on verra". Ca passe, ou ça casse. Si ça passe, good for you, si ça casse, t'as été lourd comme un porc et la fille voudra plus jamais te revoir. Ou en tout cas, tu l'as foutu putain de mal à l'aise avec tes blagues de cul qui n'ont pas marché.
Et même si vous la niquez, parce que vous n'avez pas pris le temps de poser les fondations d'une relation avec elle, soyez sûr qu'au moindre moment où elle va vouloir rationnaliser, elle va se rendre compte que vous n'êtes qu'un plan cul sur qui elle ne sait rien, et vous claquer dans les pates (à moins d'être super bon et d'avoir créé l'intérêt après le cul)

=> donc pour du jetable, ok, pour du durable, pas sûr du tout.



A l'inverse, si la fille est une connaissance, une fille qui appartient à votre cercle social, une amie, une amie d'amis, etc... je déconseille cette approche trop rapide, surtout si vous voulez une relation plus durable, où là il devient carrément plus productif d'apprendre à vous connaître et de l'embarquer dans votre réalité / votre monde, de faire naître une certaine admiration / attraction chez elle, parce que c'est CES sentiments (l'idée fantasmée qu'elle se fait de vous) qui servira de fondation et de rationnalisation à ses futures pulsions sexuelles vous concernant.
= je lui donne mes fesses parce qu'il est trop bien pour moi et que je me le rêve


... et évidemment, si vous êtes un énorme boulet / inadapté social incapable de faire preuve de subtilité / sens de la situation, ni l'un ni l'autre ne fonctionne, dans un cas comme dans l'autre.




Pour dire autrement :
- pour un plan cul, les filles veulent un mec chaud AVANT TOUT
- pour une histoire sérieuses, les filles veulent un mec *bien* AVANT TOUT ( = qui leur donne l'impression d'en avoir trouvé un qui sort du lot)

@ FK
Effectivement la nuance est importante à rappeler dans le sens où elle n’était que suggérée au fil de la discussion. Pour ma part c’était clair et je ne cherche d’ailleurs pas de relation sérieuse pour le moment (sauf hasard) et je joue en soirée.

@ HC
Hâte de voir tes développements, en tout cas il y a déjà des éléments intéressants.

J’admets m’être totalement planté sur l’utilisation du terme « objectivement ». Je me suis mal exprimé, je vais essayer de faire mieux. Faute d’expérience (quantitativement et/ou qualitativement), j’ai l’impression qu’on ne dégage pas ce côté bestial/« bon amant POTENTIEL (et non objectivement, c’est vrai)». J’aime assez l’idée que les femmes ressentent bien les choses, et c’est valable pour ça.
Il s’agit d’un manque de confiance sur le plan sexuel qui suinte par tous les pores et qui se comblerait naturellement par l’expérience. Mais cette dernière est justement facilitée par cette même confiance. D’où le paradoxe que je voulais mettre en lumière.

Et j’ai bien aimé ta comparaison marketing. Oui il y a des armes disponibles pour donner l’envie de consommer. Mais est-ce qu’on en dispose naturellement où celles-ci s’acquièrent et se développent avec l’expérience, d’une façon assez physiologique et donc non contrôlée/contrôlable (genre la voix, la gestuelle…etc) ? C’est ma première hypothèse. Je veux dire, bien qu’étant un mec, entre un puceau et un queutard même avec des lifestyle distincts (en faveur du puceau), je fais la différence assez aisément. Mais j’avoue qu’il faudrait aussi que j’y réfléchisse d’avantage.

Là où tu marques un gros point par contre c’est sur ton dernier paragraphe avec lequel j’ai du mal à ne pas être en accord. Savoir transmettre son excitation, voilà un levier crucial et intéressant à travailler, pour lequel il s’agit à mon sens moins d’apprendre que de désapprendre (la société nous apprend plutôt à réprimer nos désirs…).

C'est vrai que ça sert à rien de vouloir impressionner parce qu'on dépend du regard des autres. La dépendance ça nous rend faible psychologiquement et cette faiblesse se perçoit.

Chrys a écrit :Essayer d’attirer les femmes avec des choses qui n’ont rien à voir avec le sexe ne sert à rien !

Je comprends l'idée même si c'est un peu caricatural. D'ailleurs Mystery parlait de buying temperature pour désigner cette attraction sociale qui permet de faire avancer la séduction sans permettre de conclure.
Par contre cette buying temperature est un élément puissant en séduction car elle permet de booster et d'amplifier l'attraction sexuelle.

Après les femmes peuvent être sur des modes différents, donc tirer des généralités sur ce qui est utile pour conclure c'est irréaliste. Il y a :
-Le mode nympho où effectivement l'attraction sexuelle compte pour beaucoup
-Le mode bourrée où elle peuvent se réveiller le lendemain avec un mec qui les dégouttes
-Le mode mariage où la situation et les capacités relationnelles du mec sont déterminants
-Le mode cas-sos où elle vont chercher des mecs s'intégrant dans leur schémas pathologiques

C'est quand même plus intelligent d'allier attraction sexuelle et attraction sociale pour séduire plus, plutôt que de déterminer laquelle est la plus importante et de considérer que le reste ne compte pas...

C'est intéressant d'avoir des retours de copines. Une fois sur trois mes copines rejettent un mec qui les attiraient sexuellement parce qu'il n'était pas intéressant au niveau de la personnalité. Du coup l'attirance n'existait plus.
Visiblement une partie de l'attirance est liée au suppositions inconscientes que la fille fait du mec, aux fantasmes et à l'imagination.