BigBenX a écrit :Je pense aussi qu'elle a une vision très, voire "trop" idéalisée des relations amoureuses, du genre "le prince charmant" comme tu le disais plus haut. Partant de cette vision là, difficile de ne pas être déçu(e)...
Ca c'est n'importe quoi, elle est sortie avec des "connards" avant parce que c est ce qu'elle aime. Derrière pour se justifier elle te sort ces conneries sur le mec idéal pour passer pour une fille bien, mais elle aime se faire prendre sauvagement et avoir un mec qui en a en face d'elle.
Voila ta seule stratégie pour la séduire, lui montrer que t'es un vrai mec, que t es viril, que tu saura lui donner du plaisir et que tu t'écraseras pas face à elle.
Une fois ce boulot fait tu pourras la jouer plus love, mais si t'agis comme ca avant d'avoir couché t y arriveras jamais !
Bien que je puisse comprendre la valeur que l'on accorde à ce principe dans le cadre statistique des dynamiques sociales, la facilité avec laquelle nous nous targuons de coller des étiquettes sur des situations singulières me rend extrêmement sceptique.
Les filles aiment
s'amuser. Soit. Et encore, cela reste une donnée générale qui connait ses exceptions. Or il me semble que FTS prône la lucidité à cet égard : une donnée générale ne peut prétendre faire office de règle systématique, encore moins de mode d'emploi infaillible.
Mais reconnaissons-le tout de même dans la plupart des cas : les filles aiment s'amuser, s'éclater, s'épanouir. A tel point qu'elles préfèrent la compagnie de "connards" amusants à celle de "mecs gentils mais chiants".
Mais est-ce pour autant qu'il soit nécessaire de passer ou de se comporter comme un connard pour susciter l'amusement et l'intérêt ? Les femmes seraient-elles donc toutes inclinées au masochisme sous l'influence de la sélection naturelle ? J'en doute, pour la seule raison que l'exemple invoqué ne vise qu'à expliquer la
force de l'intérêt, et non pas d'en déterminer son
caractère.
Or l'intérêt qu'un individu peut porter à une personne ou à une situation donnée ne dépend pas que d'une mise en mouvement des dynamiques sociales, mais aussi de l'investissement individuel lui-même. Et à ce niveau-là, on peut parfois constater que, bizarrement, une fille canon et sociable, aimant s'amuser, ne souhaite pas forcément mettre ses atouts au profits de multiplier les relations sans importance ou sans engagements.
Alors bien entendu, il n'est pas question ici de faire de la psychologie de comptoir. L'avis que chacun peut donner restera somme toute approximatif. En revanche, de ce que je peux en lire, mon analyse ne va pas dans le même sens que celui de BigBen. Et ce, en raison de plusieurs marqueurs :
- Une fille "canon", sociable et socialement entourée, aperçue sur un site de rencontres, dont elle a été déçue.
- Une fille qui sort de deux LTR, l'une de 3 ans, l'autre de 6 mois.
- Une fille qui te manifeste son intérêt en parlant de mariage, sous couvert d'humour.
- Une fille qui s'étonne, mais qui tout en même temps se méfie que l'on s'intéresse à elle.
- Enfin, une fille contrastée entre les perches qu'elle tend et la distance qu'elle instaure.
Je vois dans tous ces éléments, plus ou moins contradictoires, quelque chose qui ne "colle" pas avec l'interprétation simpliste de la coquine en quête de virilité. Les caractères principaux que j'en retiendrais seraient plutôt les suivants :
précaution,
engagement,
idéalisation,
réserve et
protection.
Ou, en d'autres termes : la dynamique, ou l'art de se jouer de la superficialité, est une arme à double-tranchants. Parce qu'il y a au moins deux manières d'être "superficiel", deux manières d'habiller le caractère de son intérêt et, a fortiori, deux sens à donner à l’hésitation.
Il y a des filles qui peuvent paraître superficielles dans leurs rapports, parce qu'elles envisagent ceux-ci avec légèreté et sous l'angle de la séduction, du "game". Les filles jouent, elles aussi, et elles jouent bien.
Et il y a des filles (et pas que des filles), peut-être plus rares, qui sous couvert de coquinerie ou d'amusement masquent bien autre chose. D'un naturel faussement extraverti et bien plus "emmuraillé" qu'on ne le croit, la superficialité apparente avec laquelle elles investissent leur entourage trahit une intimité profonde, source contrastée de sur-investissements, qu'elles protègent de deux manières : 1) en constituant une sphère sociale, elles se
rassurent, car elles se sentent entourées et soutenues ; 2) en investissant relativement peu cette sphère sociale elle-même, en se
forgeant par conséquent un relationnel superficiel, elles tiennent les autres suffisamment à distance d'elles-mêmes, se protégeant ainsi des atteintes émotionnelles qui constituent le risque de toute relation "authentique", visant l'intimité.
Ces deux profils peuvent donc produire des situations de tests très différents. Pour le premier, l'amusement, l'assurance et la virilité seront sans doute déterminants. Mais pour le second, la problématique s'axera plutôt sur la justification de l'investissement lui-même. Inutile de souligner que cela peut constituer un travail de plus longue haleine, et que celui qui osera exhiber sa mirobolante paire de couilles pourra vraisemblablement repartir victorieux dans le premier cas, mais bredouille dans le second.
Bref, vous l'aurez deviné, tout ça pour dire qu'à la lecture de la situation, mon intuition aurait plutôt tendance à s'incliner vers le deuxième cas de figure. C'est subjectif, bien sûr. Comme n'importe quel avis.
@diablodu69:
Pour te répondre personnellement, maintenant.
Je vais être sincère avec toi : tu m'as l'air très sympathique, mais toutes tes questions m'agacent et je n'y répondrai pas, à une exception près. Pour une raison simple : nous ne sommes pas là pour te fournir un mode d'emploi. Tu es la personne la mieux placée pour analyser la situation et prendre tes décisions. Si ton intention est claire, alors assume-la jusqu'au bout. La seule question de fond, pertinente, c'est celle-ci :
diablodu69 a écrit :La pousser à la décision, ce n'est pas le risque de tout perdre selon toi ?
C'est exact. Tu risques de tout perdre. Mais tu peux aussi tout y gagner. Comme dans tous les jeux et dans toutes les situations humaines, il n'y a pas de science exacte et il y aura toujours des indéterminations irréductibles. Pas d'engagement sans risque : c'est ce qui fait la complexité mais aussi la beauté des relations humaines.
Cette simple réponse devrait, je pense, valoir pour toutes tes autres questions.
Bon courage.