FTS

Des nouvelles rapidement.

Hier était organisée une soirée spécialement pour le département de psychologie de ma fac. Était prévu qu'on finisse en boîte mais comme on me proposait autre chose et que les boîtes c'est pas trop mon truc, je suis allé boire des coups chez une fille avec d'autres gens. Après coup je regrette un peu, ça aurait pu être rigolo mais bon j'ai passé une bonne soirée quand même.

Le truc intéressant, c'est que j'ai envoyé un SMS à Agathe pour savoir si elle venait à la soirée (en sachant pertinemment que non). Elle me répond que non, qu'elle est déjà dans son lit et : "je te souhaite de faire de belles rencontres".
Ça m'intrigue un peu. Au final je me fiche un peu de ce que ça cache parce que ça ne changera rien à mes plans mais je me demande si je dois traduire ça par "je ne suis pas intéressée donc va voir ailleurs, tu as ma bénédiction" ou par "ouais c'est ça éclate-toi avec tes pouffes qui font du 100D PUTAIN J'AI LES GLANDES".

Je ne pense pas qu'on puisse vraiment savoir (ni vous ni moi) parce qu'on la connait trop peu et qu'on est pas dans sa tête mais ça m'intrigue. Et puis ce qui compte c'est ce qu'elle fait, pas ce qu'elle dit. ;)
Donc voilà au au final, ça n'avance pas à grand-chose mais j'avais envie d'en parler.

Gromit a écrit : Je ne pense pas qu'on puisse vraiment savoir (ni vous ni moi) parce qu'on la connait trop peu et qu'on est pas dans sa tête mais ça m'intrigue. Et puis ce qui compte c'est ce qu'elle fait, pas ce qu'elle dit. ;)

Tout à fait ! Les SMS c'est assez impersonnels tu n'as pas le ton qui va avec (sérieux ou blague).
Alors continue tu verras bien.
Et personnellement j'ai vu des filles faire le contraire de ce qu'elles racontaient par sms alors...

Bon Game over.
Je lui ai envoyé un SMS ce matin pour lui proposer de sortir tous les deux, il y a eu un échange de 2-3 SMS qui s'est étiré sur toute la journée et le verdict est tombé tout à l'heure. Je ne vous met pas le SMS entier, juste les passages clés :

C'est sympa de ta part mais tu vas me trouver un peu casanière... Ça ne me tente pas trop de sortir.

Désolée je sais bien que je ne suis pas très drôle. J'espère que tu trouveras quand même quelqu'un avec qui te faire une soirée sympa, en tout cas plus cool que moi...

Your friend Agathe

Il y a un peu de blabla entre les trois qui explique qu'elle court partout et qu'elle a envie d'être relax.

Je me vois mal insister dans ces conditions, je crois que le message est assez clair pour le coup.
Bon j'avoue que j'ai un peu les boules parce que j'avais bien l'impression que c'était du tout cuit et je ne vois pas trop où je me suis fourvoyé à partir du moment où j'ai lancé les hostilités - mon erreur ayant peut-être été de les avoir lancées trop tard.

Bon en attendant, j'avais plein de sommeil à rattraper, une douleur au bras à soigner : je me suis couché à 21h30, réveillé à 1h30 avec le bras tordu. Super soirée/nuit.

Elle en a remis une couche (alors que j'ai rien répondu de spécial):

je t'aime bien comme ami

Le moral n'est pas vraiment au beau fixe ces dix derniers jours.

Ce n'est pas tant pour Agathe elle-même (au final je n'y tenais pas particulièrement) mais pour ce qu'elle représente : un nouvel échec. Et puis c'était une conclusion tellement inattendue alors que j'ai fais ce qu'il fallait pour une fois ; je sais bien que ce n'est absolument pas une garantie (la preuve) mais pour une fois, je pensais que ça marcherait un peu mieux que les fois précédentes.
J'ai bientôt 22 ans, je n'ai connu personne et ça devient de plus en plus lourd à porter. J'en ai marre de devoir me faire discret quand ça parle de cul/couple en priant pour qu'on me demande pas mon avis.

Et puis j'en ai marre qu'on me dise : "mais tu vas voir, ça va finir par venir, et puis quand tu t'y attendras le moins". Venant de gens qui n'ont jamais eu à se bouger le fion pour trouver quelqu'un, pour qui ça a toujours été du tout cuit, franchement ça me fait bien marrer. Si c'était si facile que ça, j'en serais pas là aujourd'hui.
Personne de mon entourage ne comprend la solitude que je peux ressentir, même étant d'un naturel très solitaire ; ils ne comprennent pas la souffrance, le vide, les questions, l'angoisse. Ils ne savent pas ce que c'est que de se coucher seul en se disant qu'on arrivera jamais à faire autrement.

Et puisqu'on parle de mon entourage... Ma bande de potes du lycée, que je pensais vraiment soudée, je pense qu'elle ne va pas faire long feu. Ou en tout cas, sans moi, surtout depuis que j'ai changé de ville.
Il y a mon meilleur ami, sa copine, un autre ami et une autre amie. Les deux filles, clairement j'ai l'impression qu'elles n'en ont plus rien à foutre de moi, qu'on est amis plus par habitude qu'autre chose (mais moi qui suis dans ma bulle et qui n'en sors que très rarement, je peux comprendre qu'elles aient baissés les bras) ; mais ce qui me touche davantage, c'est que j'ai de plus en plus l'impression que je les dégoûte physiquement et qu'elles ne sont plus prêtes à faire le moindre petit effort pour moi. Comme cette fois où l'une a refusé de faire un détour de dix minutes en voiture pour m'éviter 45 minutes de marche, parce que l'essence ça coûte cher... Pour s'offrir un week-end à Paris un mois et demi plus tard.
Mon meilleur pote, j'ai l'impression qu'on ne partage plus rien. Qu'on est plus si proches que ça. Et franchement ça me fait mal, s'il y a bien quelque chose qui m'aidait à tenir mon célibat forcé, c'était bien son amitié. L'autre pote, je n'ai rien à lui reprocher vraiment. Enfin si mais ce ne serait pas juste je pense et je n'ai pas envie de le faire.
Bon j'ai ma part de responsabilité aussi

Alors voilà où j'en suis maintenant... Non seulement je suis à nouveau dans une phase "tu resteras tout seul toute ta vie et tu ne peux rien y faire" mais en plus j'ai l'impression que je perd peu à peu tout ce qui m'aidait à supporter la situation.
Pas de copine, des amitiés qui s'effritent, pas de vrai projet d'avenir, plus l'envie de se battre, l'impression d'être plus seul que jamais... Franchement j'en ai marre de me prendre des gifles sans rien derrière.

Yo' !

Ceci est un forum. Où on écrit.

Mais les mots, ils ont leur limite. Un peu comme tout en fait.

Ce qui n'a pas de limite, par contre, c'est la volonté.

Je vais pas te sortir le discours à la con des mangas "Si tu le veux, c'est possible !", parce que ça servirait à rien.

Je vais me contenter de te dire que finalement, la vie, c'est un putain de gros foutoir. En tout cas la mienne.

On sait pas trop de quoi demain est fait.

Mais si on baisse les bras, qu'on abandonne. On aura rien. Si on se bat, peut-être qu'on aura rien.

Mais peut-être qu'on aura quelque chose.

Alors faut se battre.

Alors merde, si on veut un truc, faut se battre pour.

Tu es courageux, tu es Gromit, et si un jour tu passes sur Poitiers, je t'emmène chopper de la poupoune à la Fac.

Et Bon Dieu, je t'assure qu'on aura jamais vu deux mecs s'en prendre autant dans la gueule, mais Bon Dieu qu'on rigolera.

Abandonne pas bonhomme.

Pendant un petit moment, un peu abattu, je me disais : "tiens elle est jolie".
Depuis quelques jours, je me dis :
- Tiens, elle est jolie.
- Oui, avec elle ce serait bien.
- Mais tu sais que ce n'est pas possible...
- Ouais, je sais... Mais même si tu n'y crois plus vraiment, tu te dois à toi-même d'essayer quand même, pour les regrets tu sais.
- C'est vrai. Alors comment on va s'y prendre ?

Alors tout au fond de moi, les tambours s'éveillent... Les soldats nettoient leurs armes, les gradés brossent leurs galons et le chef de guerre traîne sa cape déchirée derrière lui pour rassembler son armée.

Aux armes ! Formez les bataillons ! En avant !

Et qui se trouve sur le chemin de l'armée en marche ? Bérénice.
Elle a la peau mate, les cheveux très noirs, des dents très blanches et de grands yeux bruns. C'est le genre de fille qui ne reste jamais célibataire longtemps et qui sort avec le quaterback.
Je crois qu'elle n'a pas vu, ni entendu les soldats qui avancent vers elle. Mais le chef de guerre l'a vu, lui, et il se prépare à combattre.

Alors les soldats la regardent, ils tremblent : "la bataille sera un désastre, ce sera pire que Cholula !" crient-ils. Mais le chef de guerre les rassure : "oui la bataille est perdue d'avance mais vous ne connaissez pas le goût du fer et du sang, et les plus vétérans d'entre vous y ont à peine trempés les lèvres."

Et les vétérans tremblent aussi, de peur et d'excitation mêlées, parce qu'ils portent encore les coupures du fer sur la langue et qu'ils ont hâte d'y goûter à nouveau, quitte à se couper encore.

Alors le chef de guerre fait jouer les tambours et il avance. Vers l'échec il le sait ; ce qu'il ne sait pas, c'est quelle route choisir.

(je suis pas trop en état de juger de ce que ça donne mais j'avais envie d'essayer un truc un peu plus romancé - du coup je n'ai pas répondu à Raven ici mais en MP)