Ecrire un bouquin?
Concernant le fait de construire l'univers avant de commencer à écrire: je crois que c'est en général une mauvaise idée. C'est ouvrir la porte à une forme de procrastination active: je ne commence pas encore le roman, il me reste encore trois arbres généalogiques et deux langages à créer. Tolkien, qui est souvent cité comme exemple, n'a pas vraiment créé tout son univers avant d'écrire, il l'a créé au fur et à mesure, et a de nombreuses fois modifié ses textes pour essayer d'être complètement cohérent. Il avait créé des langages avant de créer ses romans, mais c'est parce que c'était une passion à part entière, ce n'était pas un pré-requis pour écrire. Ce qui donne l'impression d'un univers complet chez Tolkien, ce n'est pas tant que tout soit décrit, mais plutôt que beaucoup de choses ne le sont pas: des poèmes/chants qui font références à des personnages et des lieux légendaires, et qui donnent l'impression qu'il existe toute une histoire et une culture que nous ne connaissons pas, mais que les personnages des romans connaissent.
Construire l'univers au fur et à mesure me semble plus réaliste si tu veux réussir à écrire quelque chose, et ça n'empêche pas de rester cohérent. Par contre, il vaut mieux garder des notes qui vont se remplir progressivement, pour éviter de se contredire plus tard.
Construire l'univers au fur et à mesure me semble plus réaliste si tu veux réussir à écrire quelque chose, et ça n'empêche pas de rester cohérent. Par contre, il vaut mieux garder des notes qui vont se remplir progressivement, pour éviter de se contredire plus tard.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] C'est pas faux le 21.05.13, 12h22 par Marshall Ombre
Je rebondis juste sur l'exemple de Tolkien, dont je suis un immense fan.
Il a en effet crée son univers au fur et a mesure, la preuve de nombreuses incohérences existent, entre les œuvres d'une part, et à l'intérieur même des œuvres. Le Simarillion en est l'exemple le plus frappant, il a d'ailleurs été en partie modifié par Christopher Tolkien afin de rendre de nouveau cohérent (en majorité étant donné qu'il restera toujours des coquilles impossibles à corriger) le livre.
C'est également un auteur qui a écrit certaines œuvres sur plusieurs années, une grande partie n'étant en fait qu'une compilation de textes plus courts écrits à différentes périodes.
Il a en effet crée son univers au fur et a mesure, la preuve de nombreuses incohérences existent, entre les œuvres d'une part, et à l'intérieur même des œuvres. Le Simarillion en est l'exemple le plus frappant, il a d'ailleurs été en partie modifié par Christopher Tolkien afin de rendre de nouveau cohérent (en majorité étant donné qu'il restera toujours des coquilles impossibles à corriger) le livre.
C'est également un auteur qui a écrit certaines œuvres sur plusieurs années, une grande partie n'étant en fait qu'une compilation de textes plus courts écrits à différentes périodes.
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Merci à tous pour vos réponses très intéressantes, inutile que j'y réponde au cas par cas je pense, je vais expérimenter et vous ferais par des retours.
J'ai une interrogation notamment sur la problématique suivante :
Jusqu'à quel point peut-on s'inspirer?
Car souvent, lorsque mon imagination divague et crée des personnages, chacun sont inspirés plus ou moins d'autres ouvrages, histoires, contes, etc. Dès lors une main se brandit dans mon esprit, me signifiant que finalement, ce ne sont pas vraiment des personnages ayant une identité propre, mais des chimères de divers personnages.
Pourtant, quand on observe comment Tolkin s'est inspiré pour créer ses personnages, on constate parfois qu'il a reprit sans réserve des personnages de la mythologie, que ce soit pour leurs apparences, traits de personnalités ou même noms!
Inspiration Vs plagiat, quelles limites s'imposer?
Katsu

J'ai une interrogation notamment sur la problématique suivante :
Jusqu'à quel point peut-on s'inspirer?
Car souvent, lorsque mon imagination divague et crée des personnages, chacun sont inspirés plus ou moins d'autres ouvrages, histoires, contes, etc. Dès lors une main se brandit dans mon esprit, me signifiant que finalement, ce ne sont pas vraiment des personnages ayant une identité propre, mais des chimères de divers personnages.
Pourtant, quand on observe comment Tolkin s'est inspiré pour créer ses personnages, on constate parfois qu'il a reprit sans réserve des personnages de la mythologie, que ce soit pour leurs apparences, traits de personnalités ou même noms!
Inspiration Vs plagiat, quelles limites s'imposer?
Katsu
Je m'étais intéressé à ce sujet il y a quelques mois, j'ai fini par trouver ce site, où un directeur d'une revue littéraire donne son avis sur les éléments d'une bonne oeuvre de SF et Fantasy. Il dégage quatre points cardinaux : L'intrigue, les personnages, les idées et le style. Je trouve ça pertinent.
http://www.revue-solaris.com/special/cnpedh.htm
De plus, j'avais trouvé une autre page à ce sujet mais je n'arrive plus à mettre la main dessus.
En substance, l'auteur de ce site internet insistait sur le fait qu'écrire est un acte solitaire, et que pour produire un roman au delà du stade du hobby, il fallait aimer être seul devant son ordinateur plutôt que sortir dans un bar ou faire du sport.
C'est en répondant sincèrement à cette question que je me suis rendu compte que je n'étais pas fait pour ça.
Néanmoins, il y a des formes d'écritures moins radicales :
- Chanson
- Nouvelles
- Scénarios (de films, de BD, de jeu vidéo, de jeu de rôle, etc...)
- Fanfics
- JdR sur internet
- Articles de presse (journaux, blogs, revues, Facebook, critiques, etc...)
- Rédacteur internet
- Essai
- Manuel
- etc...
En ce qui concerne les aides à la créativité, t'as des sites comme ça qui génèrent des noms : http://www.gunof.net/
T'en a d'autres qui génèrent des toponymes.
J'avais aussi lu sur un site que pour être un musicien qui perce dans ce domaine, il fallait le concevoir comme être entrepreneur.
Un musicien joue de la musique, certes. Mais il se fait son propre marketing, se trouve ses dates, se fait son réseau, se négocie ses contrats, se gère sa comptabilité, gère l'aspect juridique, etc...
Je pense qu'il en va de même pour les écrivains.
D'ailleurs je pense que GRR Martin est un entrepreneur. Un entrepreneur très calé en histoire médiévale. Visiblement, d'après les commentateurs, l'histoire médiévale de la Grande Bretagne l'a fortement inspiré pour le Trône de Fer.
Y a le fameux livre "les 50 nuances de Grey" qui a même été lancé avec une bande son. Une vision entrepreneuriale encore.
http://www.revue-solaris.com/special/cnpedh.htm
De plus, j'avais trouvé une autre page à ce sujet mais je n'arrive plus à mettre la main dessus.
En substance, l'auteur de ce site internet insistait sur le fait qu'écrire est un acte solitaire, et que pour produire un roman au delà du stade du hobby, il fallait aimer être seul devant son ordinateur plutôt que sortir dans un bar ou faire du sport.
C'est en répondant sincèrement à cette question que je me suis rendu compte que je n'étais pas fait pour ça.
Néanmoins, il y a des formes d'écritures moins radicales :
- Chanson
- Nouvelles
- Scénarios (de films, de BD, de jeu vidéo, de jeu de rôle, etc...)
- Fanfics
- JdR sur internet
- Articles de presse (journaux, blogs, revues, Facebook, critiques, etc...)
- Rédacteur internet
- Essai
- Manuel
- etc...
En ce qui concerne les aides à la créativité, t'as des sites comme ça qui génèrent des noms : http://www.gunof.net/
T'en a d'autres qui génèrent des toponymes.
J'avais aussi lu sur un site que pour être un musicien qui perce dans ce domaine, il fallait le concevoir comme être entrepreneur.
Un musicien joue de la musique, certes. Mais il se fait son propre marketing, se trouve ses dates, se fait son réseau, se négocie ses contrats, se gère sa comptabilité, gère l'aspect juridique, etc...
Je pense qu'il en va de même pour les écrivains.
D'ailleurs je pense que GRR Martin est un entrepreneur. Un entrepreneur très calé en histoire médiévale. Visiblement, d'après les commentateurs, l'histoire médiévale de la Grande Bretagne l'a fortement inspiré pour le Trône de Fer.
Y a le fameux livre "les 50 nuances de Grey" qui a même été lancé avec une bande son. Une vision entrepreneuriale encore.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Merci ! :) le 22.05.13, 21h50 par Katsu
Ah, l'inspiration... Cette grande question !
Alors, je préviens d'avance - désolé si vous avez l'impression que je cite trop de références externes ^^ -, une grande partie de ma réponse est inspirée de mes réflexions suite à la lecture du livre "Steal Like An Artist", un petit livre avec une jolie présentation et des conseils très appropriés !
Je vais tout d'abord parler des propos qui m'ont marqué dans ce livre et sûrement agrémenter ça de citations et de réflexions personnelles. (Oui c'est une annonce de plan, vous avez bien entendu !)
Le livre s'ouvre sur l'extrait suivant (avis aux anglophones, je traduirai si besoin) :
"Every artist gets asked the question :
"Where do you get your ideas ?"
The honest artist answers,
"I steal them""
En gros (je vous invite tout de même à l'acheter, c'est plus complet que mes explications), l'auteur explique que la meilleur source d'inspiration, c'est les idées des autres. Cependant, il ne s'agit pas de plagiat mais bel et bien d'inspiration : il s'agit de prendre les idées qu'on trouve intéressantes chez les autres, de les mixer ensemble et d'en tirer quelque chose de nouveau, quelque chose dont les gens diront "Ah, on reconnaît le style de l'auteur !". J'illustre ça par un exemple :
Si j'écris un roman d'heroic fantasy en essayant de créer un univers et une histoire à la G.R.R. Martin, les gens vont se dire "Encore un qui essaye de copier les autres qui ont eu du succès..."
Par contre, si je lis beaucoup et m'intéresse à beaucoup de choses différentes, cela me permet d'avoir une sorte d'énorme base de données remplie d'idées différentes, dont je peux piocher, même sans m'en rendre compte : il s'agit de mélanger constamment les idées qu'on reprend jusqu'à en faire quelque chose de nouveau. C'est comme ça qu'émerge notre propre style.
C'est notamment pour cette raison qu'on recommande aux écrivains aspirants (et même confirmés) de lire énormément : pour avoir beaucoup de source d'inspirations différentes et pouvoir piocher à volonté - en plus de pouvoir comparer son oeuvre aux autres et donc de savoir si on est pas en train de réinventer quasiment mot pour mot un livre déjà existant.
D'ailleurs, comme le disait André Gide : « Tout a déjà été dit mais comme personne n'écoute il faut sans cesse recommencer. »
Un autre conseil que j'ai beaucoup apprécié dans "Steal Like An Artist" est le suivant : "Ecrivez le livre que vous voulez lire". Austin Kleon, l'auteur, nous conseille, plutôt que de chercher sans cesse à créer quelque chose de nouveau, à vouloir écrire le livre qu'on a toujours désespérément voulu lire sans jamais le trouver.
D'ailleurs, de même, vous pouvez le remarquer, dans mes posts, je m'inspire de beaucoup de sources différentes, je me fais un plaisir de les citer d'ailleurs, car bien souvent on trouve des réponses bien plus élaborées, claires et complètes que les miennes.
Après, n'oubliez jamais que dans l'art il n'y a pas de règles et que tout ce qu'on pourra dire ne sera jamais absolu : prenez ce qui vous intéresse et vous semble juste, inspirez-vous (justement ;) ) et laissez le reste.
Alors, je préviens d'avance - désolé si vous avez l'impression que je cite trop de références externes ^^ -, une grande partie de ma réponse est inspirée de mes réflexions suite à la lecture du livre "Steal Like An Artist", un petit livre avec une jolie présentation et des conseils très appropriés !
Je vais tout d'abord parler des propos qui m'ont marqué dans ce livre et sûrement agrémenter ça de citations et de réflexions personnelles. (Oui c'est une annonce de plan, vous avez bien entendu !)
Le livre s'ouvre sur l'extrait suivant (avis aux anglophones, je traduirai si besoin) :
"Every artist gets asked the question :
"Where do you get your ideas ?"
The honest artist answers,
"I steal them""
En gros (je vous invite tout de même à l'acheter, c'est plus complet que mes explications), l'auteur explique que la meilleur source d'inspiration, c'est les idées des autres. Cependant, il ne s'agit pas de plagiat mais bel et bien d'inspiration : il s'agit de prendre les idées qu'on trouve intéressantes chez les autres, de les mixer ensemble et d'en tirer quelque chose de nouveau, quelque chose dont les gens diront "Ah, on reconnaît le style de l'auteur !". J'illustre ça par un exemple :
Si j'écris un roman d'heroic fantasy en essayant de créer un univers et une histoire à la G.R.R. Martin, les gens vont se dire "Encore un qui essaye de copier les autres qui ont eu du succès..."
Par contre, si je lis beaucoup et m'intéresse à beaucoup de choses différentes, cela me permet d'avoir une sorte d'énorme base de données remplie d'idées différentes, dont je peux piocher, même sans m'en rendre compte : il s'agit de mélanger constamment les idées qu'on reprend jusqu'à en faire quelque chose de nouveau. C'est comme ça qu'émerge notre propre style.
C'est notamment pour cette raison qu'on recommande aux écrivains aspirants (et même confirmés) de lire énormément : pour avoir beaucoup de source d'inspirations différentes et pouvoir piocher à volonté - en plus de pouvoir comparer son oeuvre aux autres et donc de savoir si on est pas en train de réinventer quasiment mot pour mot un livre déjà existant.
D'ailleurs, comme le disait André Gide : « Tout a déjà été dit mais comme personne n'écoute il faut sans cesse recommencer. »
Un autre conseil que j'ai beaucoup apprécié dans "Steal Like An Artist" est le suivant : "Ecrivez le livre que vous voulez lire". Austin Kleon, l'auteur, nous conseille, plutôt que de chercher sans cesse à créer quelque chose de nouveau, à vouloir écrire le livre qu'on a toujours désespérément voulu lire sans jamais le trouver.
D'ailleurs, de même, vous pouvez le remarquer, dans mes posts, je m'inspire de beaucoup de sources différentes, je me fais un plaisir de les citer d'ailleurs, car bien souvent on trouve des réponses bien plus élaborées, claires et complètes que les miennes.
Après, n'oubliez jamais que dans l'art il n'y a pas de règles et que tout ce qu'on pourra dire ne sera jamais absolu : prenez ce qui vous intéresse et vous semble juste, inspirez-vous (justement ;) ) et laissez le reste.
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- [+1] Très intéressant le 22.05.13, 21h53 par Katsu
C'est marrant, on semble tous ici être pas mal intéressé par écrire de la fantasy. 
Ceci étant j'ai un projet de livre tout autre, commencer il y a quelques années... et qui est n'est encore qu'un projet. Il s'agit d'un livre qui rassemble de nombreuses choses à savoir sur les caractères chinois et leur utilisation. À vrai dire, il y a déjà pas mal de livre sur le sujet, mais pour en avoir une vision globale, il faut en lire au minimum 3 ou 4...
Ce projet, donc, n'est toujours pas achevé parce que j'ai commis pas mal d'erreurs :
Ne pas pas écrire tous les jours.
C'est tout bête, mais on peut perdre des mois à procrastiner en rêvant qu'on va écrire un livre sans toutefois faire ce qu'il faut pour y arriver : écrire. Ou tout simplement parce que l'on a d'autre chose à faire qui nous intéresse plus sur le moment.
Dans tous les cas, il faut se faire violence pour se mettre à écrire (une fois lancé, en général ça va).
C'est la même chose pour un blog : il faut écrire régulièrement. D'ailleurs, c'est un bon d'écrire et de prendre conscience de ses carences en grammaire et orthographe et les corriger.
Ne pas écrire de plan.
Je pensais assez naïvement que je pourrais écrire mon livre de la même manière que je structure une application ou un programme : écrire des modules séparément puis les rassembler. Le plan devait émerger de lui-même au fil de l'écriture. En fait non.
Le perfectionnisme.
Ce projet a commencé par des posts sur un forum public. La pression du public permet de se mettre une pression salvatrice. Ceci étant, j'ai retravaillé certains postes de nombreuses fois. Je suis tout à fait d'accord avec la personne qui disait plus haut qu'il faut polir encore et encore ses écrits mais le problème, c'est que le temps passé à faire cela ne l'est pas à écrire plus.
Il faut donc trouver un certain équilibre entre polissage de l'existant et écrire de nouvelle partie. Le polissage supplémentaire nécessaire pourra toujours faire après (c'est long, mais plus facile, parce qu'on se base déjà sur quelque chose pour cette étape).
Hormis ça, je donnerai les conseils suivants :
Utiliser un correcteur automatique.
Ne pas se reposer dessus, mais en tirer parti pour détecter ses erreurs, les corriger et ne plus les faire. Celui de Microsoft Word 2010 est à mon avis très bon, rien à voir avec ce que c'était il y a dix ans.
Apprendre les règles de la typographie.
Une bonne typographie fait une grande différence visuelle entre deux textes de contenus identique. Un texte avec une bonne typo est un texte agréable à lire, et c'est un travail indispensable pour l'édition puisque les formules abordables d'auto-édition et impression à demande ne corrigent pas derrière.
Ce site a un tutoriel qui détaille bien les règles à connaître.
Utiliser un gestionnaire de source.
Un truc que je ne fais pas, mais qui je gagnerai à faire, et vous aussi, c'est d'utiliser un logiciel de gestion de source (logiciel de versionning), comme SVN. OK, à la base c'est fait pour sauvegarder du code informatique, mais ça peut apporter ici des avantages similaires.
Parfois on hésite à faire certaines modifications, alors on copie un fichier et on le laisse dans un coin. Une fois cette opération répétée, on se retrouve avec plusieurs versions d'un fichier sans savoir pourquoi on les a conservées, ce qui nous plaisais dans chacun d'eux.
Avec un logiciel de gestion de source, vous vous en foutez. À la fin de votre session de travail, quand vous êtes satisfait d'une portion écrite ou retravaillée, vous enregistrez ça (on parle de commit). Ensuite, vous pouvez modifier à volonté vos fichiers déjà sauvegardés puisque vous pouvez les récupérer (revenir à un point antérieur dans le temps) et les consulter à la demande.
C'est d'ailleurs ce que fait (mal) la fonction Version de Mac OS X depuis Lion, qui n'est d'ailleurs pas gérez par Word 2011.
Cette technique est sympa, nécessite quelques compétences techniques (ou à tout le moins un peu de lecture) et ne s'accorde pas tellement bien avec les fichiers binaires. Mais si vous bossez avec du texte brut (fichiers .txt) ça peut être une solution vraiment sympa pour éviter certains blocages de l'écrivain.
Voilà, c'était les conseils d'un mec qui n'a toujours pas fini son livre.

Ceci étant j'ai un projet de livre tout autre, commencer il y a quelques années... et qui est n'est encore qu'un projet. Il s'agit d'un livre qui rassemble de nombreuses choses à savoir sur les caractères chinois et leur utilisation. À vrai dire, il y a déjà pas mal de livre sur le sujet, mais pour en avoir une vision globale, il faut en lire au minimum 3 ou 4...
Ce projet, donc, n'est toujours pas achevé parce que j'ai commis pas mal d'erreurs :
Ne pas pas écrire tous les jours.
C'est tout bête, mais on peut perdre des mois à procrastiner en rêvant qu'on va écrire un livre sans toutefois faire ce qu'il faut pour y arriver : écrire. Ou tout simplement parce que l'on a d'autre chose à faire qui nous intéresse plus sur le moment.
Dans tous les cas, il faut se faire violence pour se mettre à écrire (une fois lancé, en général ça va).
C'est la même chose pour un blog : il faut écrire régulièrement. D'ailleurs, c'est un bon d'écrire et de prendre conscience de ses carences en grammaire et orthographe et les corriger.
Ne pas écrire de plan.
Je pensais assez naïvement que je pourrais écrire mon livre de la même manière que je structure une application ou un programme : écrire des modules séparément puis les rassembler. Le plan devait émerger de lui-même au fil de l'écriture. En fait non.
Le perfectionnisme.
Ce projet a commencé par des posts sur un forum public. La pression du public permet de se mettre une pression salvatrice. Ceci étant, j'ai retravaillé certains postes de nombreuses fois. Je suis tout à fait d'accord avec la personne qui disait plus haut qu'il faut polir encore et encore ses écrits mais le problème, c'est que le temps passé à faire cela ne l'est pas à écrire plus.
Il faut donc trouver un certain équilibre entre polissage de l'existant et écrire de nouvelle partie. Le polissage supplémentaire nécessaire pourra toujours faire après (c'est long, mais plus facile, parce qu'on se base déjà sur quelque chose pour cette étape).
Hormis ça, je donnerai les conseils suivants :
Utiliser un correcteur automatique.
Ne pas se reposer dessus, mais en tirer parti pour détecter ses erreurs, les corriger et ne plus les faire. Celui de Microsoft Word 2010 est à mon avis très bon, rien à voir avec ce que c'était il y a dix ans.
Apprendre les règles de la typographie.
Une bonne typographie fait une grande différence visuelle entre deux textes de contenus identique. Un texte avec une bonne typo est un texte agréable à lire, et c'est un travail indispensable pour l'édition puisque les formules abordables d'auto-édition et impression à demande ne corrigent pas derrière.
Ce site a un tutoriel qui détaille bien les règles à connaître.
Utiliser un gestionnaire de source.
Un truc que je ne fais pas, mais qui je gagnerai à faire, et vous aussi, c'est d'utiliser un logiciel de gestion de source (logiciel de versionning), comme SVN. OK, à la base c'est fait pour sauvegarder du code informatique, mais ça peut apporter ici des avantages similaires.
Parfois on hésite à faire certaines modifications, alors on copie un fichier et on le laisse dans un coin. Une fois cette opération répétée, on se retrouve avec plusieurs versions d'un fichier sans savoir pourquoi on les a conservées, ce qui nous plaisais dans chacun d'eux.
Avec un logiciel de gestion de source, vous vous en foutez. À la fin de votre session de travail, quand vous êtes satisfait d'une portion écrite ou retravaillée, vous enregistrez ça (on parle de commit). Ensuite, vous pouvez modifier à volonté vos fichiers déjà sauvegardés puisque vous pouvez les récupérer (revenir à un point antérieur dans le temps) et les consulter à la demande.
C'est d'ailleurs ce que fait (mal) la fonction Version de Mac OS X depuis Lion, qui n'est d'ailleurs pas gérez par Word 2011.
Cette technique est sympa, nécessite quelques compétences techniques (ou à tout le moins un peu de lecture) et ne s'accorde pas tellement bien avec les fichiers binaires. Mais si vous bossez avec du texte brut (fichiers .txt) ça peut être une solution vraiment sympa pour éviter certains blocages de l'écrivain.
Voilà, c'était les conseils d'un mec qui n'a toujours pas fini son livre.

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 03.06.13, 01h40 par Ozone
En passant, je déconseille très vivement d'utiliser Microsoft Word pour écrire des choses aussi longues. Ce logiciel n'est pas vraiment conçu pour, et travailler sur des documents structurés de plus de 100 pages avec devient progressivement malpratique, jusqu'à devenir franchement horrible autour des 500 pages. Corruption des fichiers, lenteurs dans la navigation… c'est vraiment pas terrible.
Accessoirement, je suis convaincu qu'il vaut mieux éviter de faire de la mise en page en écrivant, ça détourne de l'écriture. Mais même pour la mise en page, MS Word n'est pas au niveau d'un vrai logiciel d'édition professionnel… ni même d'un logiciel équivalent du monde du libre, tel que LibreOffice.
Accessoirement, je suis convaincu qu'il vaut mieux éviter de faire de la mise en page en écrivant, ça détourne de l'écriture. Mais même pour la mise en page, MS Word n'est pas au niveau d'un vrai logiciel d'édition professionnel… ni même d'un logiciel équivalent du monde du libre, tel que LibreOffice.
Ça c'est du troll. MS Word est largement au dessus toutes alternatives FLOSS existantes (rien que pour des choses comme les rubans, l'automation COM, la création d'add-in, la compatiblité avec les fichiers, etc.)ailether a écrit :Mais même pour la mise en page, MS Word n'est pas au niveau d'un vrai logiciel d'édition professionnel… ni même d'un logiciel équivalent du monde du libre, tel que LibreOffice.
Par contre ce que tu dis sur la corruption de fichiers est vrai, ça se retrouve quand les mots de professionnels de la plateforme. Ceci étant, il ne faut bien évidemment pas passer par un unique document mais utiliser la fonction de "document master" qui permet d'inclure d'autres documents (ce qui nécessite de prendre quelques précautions pour ne pas tomber dans l'écueil énoncé).
De même, on est d'accord que ce n'est pas un logiciel d'édition, encore moins professionnel. De même pour la mise en page, mais ça tombe bien, Word ne nous oblige pas à nous en préoccuper.
Je trouve personnellement que la correction fournie, la possibilité de faire des notes de bas de pages et de créer des tableaux sont des fonctions dont j'aurais du mal à me passer en écrivant du texte brut (ce que je faisais au début).
D'ailleurs ce serait cool de parler des logiciels spécifiques que vous utilisez.
J'ai acheté Scrivener pour Mac avec du crédit Mac App Store que j'avais mais en fait je ne m'en sert pas.
Tous les trois mois environ, j'essaye, plein d'espoir, d'éditer un document avec LibreOffice, pour pouvoir dire ensuite que c'est une alternative valable à MS Office. Et à chaque fois, je perd une heure, avant de me rabattre vers MS Office si je dois produire du Word, vers LaTeX si je peux produire du PDF. Pourtant, ça fait plus de dix ans que j'ai arrêté d'utiliser Windows.ailether a écrit :Mais même pour la mise en page, MS Word n'est pas au niveau d'un vrai logiciel d'édition professionnel… ni même d'un logiciel équivalent du monde du libre, tel que LibreOffice.
Au passage, si LaTeX peut faire peur au premier abord, c'est une excellente alternative quand on veut faire du texte au kilomètre sans se soucier trop de la mise en page. Ça demande un petit apprentissage, un éditeur de texte adapté, mais avec une douzaine de commandes on peut écrire un roman. C'est pour les mises en pages évoluées que l'apprentissage ce complique.
Avec LaTeX, on peut facilement utiliser un gestionnaire de versions (c'est du texte brut), on peut découper son document en plusieurs fichiers (c'est plus facile de s'y retrouver), et c'est le logiciel qui fait tout le boulot de mise en page/typographie/références. Pour des documents de plus de dix pages, j'ai vraiment du mal à utiliser autre chose.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] +1 le 03.06.13, 11h29 par Crooked
Disons que ton histoire doit raconter quelque chose de personnel, et qui n'a jamais été raconté avant (ou alors en modifiant l'histoire : tu peux reprendre un mythe grec et l'adapter à notre époque, ce ne sera pas du plagiat).Katsu a écrit :Merci à tous pour vos réponses très intéressantes, inutile que j'y réponde au cas par cas je pense, je vais expérimenter et vous ferais par des retours.![]()
J'ai une interrogation notamment sur la problématique suivante :
Jusqu'à quel point peut-on s'inspirer?
Car souvent, lorsque mon imagination divague et crée des personnages, chacun sont inspirés plus ou moins d'autres ouvrages, histoires, contes, etc. Dès lors une main se brandit dans mon esprit, me signifiant que finalement, ce ne sont pas vraiment des personnages ayant une identité propre, mais des chimères de divers personnages.
Pourtant, quand on observe comment Tolkin s'est inspiré pour créer ses personnages, on constate parfois qu'il a reprit sans réserve des personnages de la mythologie, que ce soit pour leurs apparences, traits de personnalités ou même noms!
Inspiration Vs plagiat, quelles limites s'imposer?
Katsu
Il y a un truc en littérature qui s'appelle l'intertextualité : c'est quand les textes parlent d'autres textes, s'inspirent d'autres textes, parfois même se répondent. C'est une source de richesses, et ça n'a rien à voir avec du plagiat : l'écriture existe depuis des siècles, il est impossible d'être le premier à penser à telle ou telle idée. L'essentiel, c'est d'y inclure de l'originalité, même si le sujet est déjà connu, même si certains personnages s'inspirent d'autres personnages, etc.
D'ailleurs, il n'y a pas un seul roman contemporain qui ne s'inspire pas d'autres romans ; il n'y a pas de film qui ne s'inspire pas d'un autre film. Le jeu de références apporte de la profondeur au texte, et inclure de la mythologie dans un texte de fantasy, c'est certes assez banal mais ça apporte beaucoup d'intérêt à l'ensemble.
On ne peut pas s'extraire de ce qu'on a déjà lu, aimé, et qui nous a donné envie d'écrire. Il faut donc en tirer le meilleur parti possible en gardant à l'esprit que ce qu'on écrit doit apporter quelque chose d'autre que ce qu'on a déjà lu avant — sinon, quel intérêt ?