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Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par 384400blues
NeverEnough a écrit :Les enfants te font passer du vélo au funambulisme.
:wink:
Oui, je reviens parler de tout cela quand j'aurai fini d'occuper, intelligemment si possible, mes fauves gamins pendant ces vacances à la météo contrastée... :wink:
NeverEnough a écrit : Reprenons sur ce sentiment d'être seule a cause de la chappe de mensonge qui entoure ton aventure extra conjugale. As-tu déjà réfléchie a comment sortir de cette solitude ?
En venant en causer ici :lol: Bon ok, je :arrow:
Ce n'est pas si simple...
On peut se sentir très seul(e) en couple, sans forcément mensonge (dans ton cas, bien évidemment que tu ne va pas en parler à ton mari ! ce serait juste inutile) quel qu'en soit le sujet, à partir du moment où on hésite à confier certaines pensées, certains problèmes... lorsque la complicité ou juste "l'envie de complicité" commence à partir en "couilles" et que l'on n'a pas forcément l'énergie et/ou l'envie de s'attaquer au problème tout de suite : c'est un peu le début de la fin, non ?!

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par Sathinelilly
Je me suis relue...
Sathinelilly a écrit : Je me demande si ce n'est pas le prix à payer pour avoir des enfants épanouis.
Ca, c'est de la bonne grosse connerie, il était tard. Je voulais plutôt dire qu'on a fait un choix sans se rendre compte des conséquences éventuelles : on a plus misé sur la fusion de la famille que sur la fusion du couple.
NeverEnough a écrit :Déjà, côté culpabilité de ne pas avoir penser à ton couple, ce n'est pas *ton* erreur mais celui du couple, chacun doit y veiller, quitte à ce que cela soit chacun son tour en fonction des contraintes de vie de chacun, mais personne ne peut se sentir coupable de ne pas avoir tenu à elle seule tous les tours de garde.

Oui, tu as raison, mais ici je ne veux pas parler à sa place, je ne sais pas si un jour on aura cette discussion, je ne sais pas ce qu'il en pense vraiment.
NeverEnough a écrit :Mais ma question c'est "est-ce qu'il n'y a que cela ?". Est-ce que la tentation de l’infidélité n'est pas également alimenté par la peur, voir le vertige de la fidélité définitive, jusqu'à ce que la mort vous sépare toussa toussa du moins ?
Je n'avais pas la sensation de ce vertige, ce n'était pas pesant pour moi de me dire qu'il n'y aurait personne d'autre. En revanche, l'approche de la quarantaine, ça me perturbe, à mon avis le déclic vient plutôt de là.
Vinsanity a écrit :Tu ne vas pas passer ta vie tristement à attendre que ton mari te chevauche, et tu n'as aucune raison de passer ta vie sans te faire plaisir, donc à un moment, il faut savoir penser à soit, tout simplement. (tu ne pourras pas faire de même à 80 ans)
Voilà, la phrase "si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais" m'a trotté dans la tête.

NeverEnough a écrit :Alors, inspiré par certains conseils ici et là (dont certains sur FTS), j'ai entrepris de redémarrer à zéro ou presque. Mais avec ma femme (avantages immédiat : NC check, KC check et FC check :wink:). Le sentiment d'insécurité sentimental, quand on ne sait pas si la connerie taquine qu'on lui prépare va lui plaire ou créer un epic fail historique, finalement, il me manquait. Même les epic fails me manquaient :blbl:

Ca c'est carrément tentant mais ça a du nécessiter d'abord cette fameuse discussion face à face qui me fait très peur. En 18 ans, il y a forcément des non-dits, des vieux dossier que je ne veux pas déterrer et que je ne veux pas qu'il déterre.
Levy a écrit :Je pense que la raison est simplement que tous les ingrédients étaient réunis pour être séduite.

Puis, il y a également le fait que le mec a su s'y prendre pour te séduire ? Certainement aussi qu'il devait y avoir une attirance dès le départ ?

Ce qui est important serait de savoir pour quelle raison tu es passée de pas intéressée à intéressée.
Il ne m'a pas attiré tout de suite, mais il a tellement bien joué pour 1/ me revoir 2/ choper mon numéro perso 3/ me faire parvenir un message auquel j'ai eu envie de répondre que j'ai été très impressionnée. J'ai pris ça comme un jeu, c'est là que je suis passée au statut "intéressée" tout en sachant très exactement comment ça allait finir.

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par NeverEnough
Non, pas de grosse discussion face a face mais je la drague comme au début, et j'en profite pour poser des questions plus poussées par-ci par-la dans le cadre de ces moments d'intimité renouvelés.

Pas de grosse discussion frontale qui fait peur mais redécouverte des envies de chacun en poussant un peu la confidence au delà des frontières qui s'étaient installées avec le temps.

Séduction v2.0 pour viser le couple "reloaded" plutôt que le reboot.

Pour l'instant le seul problème rencontré c'est qu'elle se demande ce qui m'a fait changer ainsi et même si elle ne le dit pas semble un peu inquiète que je fasse ça par culpabilité d'avoir fait un truc pas très catholique dans son dos.

Comble de l'ironie !

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par Sathinelilly
NeverEnough a écrit :Reprenons sur ce sentiment d'être seule a cause de la chappe de mensonge qui entoure ton aventure extra conjugale. As-tu déjà réfléchie a comment sortir de cette solitude ?
J'ai vu ma bande de copines, elle m'ont tout de suite captée, comme si ça se voyait sur moi. J'ai nié mais pas assez farouchement, je ne sais pas bien mentir avec elles, on se connait trop.
Je pourrai le leur dire sans que ce soit très risqué mais j'ai envie de garder mon aventure pour moi. J'ai besoin d'y penser la nuit quand tout le monde dort et dans ces moments, je me sens très seule. Pour l'instant, je n'ai pas encore trouvé le moyen de résoudre ça mais je parle ici, c'est déjà pas si mal.

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par Sathinelilly
NeverEnough, les frontières dont tu parles me semblaient infranchissables même avant l'aventure. Maintenant que je l'ai trompé, ça va être pire.
Je ne pense pas être dans la meilleure phase pour essayer de me rapprocher de mon mari, je ne pense pas non plus qu'il soit trop tard mais là j'essaie de gérer déjà le présent : qu'il ne se rende surtout compte de rien, que personne ne s'en rende compte, que je puisse leur sembler (à ma famille) la même qu'avant et que je puisse profiter de temps en temps de ma petite soupape de décompression parce que j'aime bien ça :wink:

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par NeverEnough
Loin de moi l'idee de penser que tu devrais ceci ou cela, je terminais d'éclairer mon temoignage qui d'ailleurs n'éclaire que très peu le cas exposé ici.

Depuis que j'ai une vie sentimentale je me suis toujours demandé comment je reagirais si ma compagne me trompait.
Quelque part au fond de moi je voudrais soit l'ignorer si j'en suis pas tant co-responsable que la crise de la midlife, ou au contraire le savoir pour avoir au moins la possibilité de faire quelque chose ne pas simplement subir, avoir le droit d'un dernier combat pour sauver l'ensemble. J'aimerais par exemple trouver suffisamment d'amour pour pardonner, pas oublier, pardonner. Utopique ?

De la même manière depuis longtemps je me demande si les sirènes de l'adultère siffleront pour moi aussi, pourquoi et qu'est ce que je ferais dans pareil situation. Et la j'en sais fichtrement rien.

Sur la ligne de vie d'un couple, cette crise est pour moi comme la dernière epreuve qui prépare ou échoue a préparer a affronter le reste de la vie ensemble, de plus douloureux moments entre la maladie le déclin physique et les enfants qui font leur vie (pub déguisée pour une marque de mouchoirs...)(Tiens d'ailleurs faut que je vois "Amour" !)
Bref.

Tout ça pour dire que tu ne peux pas présager a coup sur la réaction de ton mari, d'autant qu'il sait lui aussi qu'il y a une usure de votre couple.
P'tet qu'il comprendrait parce que de son cote aussi il aspire a vivre le même genre d'aventure, va savoir.

En tout cas ce n'est pas a voir comme l'échec d'un couple mais comme une etape, un col de montage.
Vous seuls pouvez dire si cela sera sa dernière ou pas...

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par Sathinelilly
NeverEnough a écrit :Loin de moi l'idee de penser que tu devrais ceci ou cela, je terminais d'éclairer mon temoignage qui d'ailleurs n'éclaire que très peu le cas exposé ici.
A contraire, moi ça m'éclaire bien sur un truc que j'aurais pu essayer avant!

NeverEnough a écrit :Depuis que j'ai une vie sentimentale je me suis toujours demandé comment je reagirais si ma compagne me trompait.
Quelque part au fond de moi je voudrais soit l'ignorer si j'en suis pas tant co-responsable que la crise de la midlife, ou au contraire le savoir pour avoir au moins la possibilité de faire quelque chose ne pas simplement subir, avoir le droit d'un dernier combat pour sauver l'ensemble. J'aimerais par exemple trouver suffisamment d'amour pour pardonner, pas oublier, pardonner. Utopique ?
Même si ça dépend un peu des circonstances de l'aventure, je pense que le plus déterminant c'est l'amour que tu portes encore à ta compagne, de ce que tu es prêt à faire / à subir pour la garder.
On a tous des exemples autour de nous : des couples qui ont explosé pour pas grand chose et d'autres qui ont su surmonter des crises adultères qui nous paraissaient pourtant beaucoup plus graves.
Dans mon cas, je crois qu'il vaut mieux, pour lui, pour moi, pour nous 5 qu'il n'en sache rien. Je ne suis pas sure qu'il me quitterait mais c'est peut être moi qui finirai par partir car je ne supporterai pas de l'avoir déçu à ce point et d'avoir fichu en l'air ce qu'on a construit. Même si les erreurs au départ sont partagées, j'ai franchi une barrière qui ferait de moi l'unique responsable de l'echec.

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par NeverEnough
Si le seul ciment de votre couple est la fidélité, oui.

Mais ce n'est probablement pas la seule chose qui vous rassemble. Et je ne parle pas des enfants, rester mal ensemble ce n'est pas ce qu'ils ont besoin de voir chez leurs parents.

Le véritable enjeu c'est de savoir si vous avez envie de vieillir ensemble, je crois.
Parfois un break, une parenthèse, voir même une levée éventuellement temporaire de l'exclusivité peut permettre a l'un comme l'autre d'y voir plus clair sur ces envies pour l'avenir. Ensemble, pas ensemble ?

Tout ce qui a commencé a une fin. Appeler cela un échec pourquoi pas, mais s'il faut être 2 pour faire un couple, il faut aussi être 2 pour y mettre fin volontairement, par renoncement, colere, et/ou deception.

S'il n'y plus assez d'envie d'être ensemble, la séparation n'est pas un échec mais l'acceptation que les choses changent y compris les sentiments.
L'adultère, le divorce, la rupture ne sont pas des délits ni des fautes punies par la loi.

Je vois pas pourquoi la fin d'un amour un temps partagé doit être vécu comme un echec plutôt que comme l'acceptation d'une perte, un deuil.
On ne sait souvent pourquoi cela connecte ensemble au début, pourquoi vouloir chercher un coupable - et qu'un seul en plus - quand cela ne colle plus assez. Les sentiments ne se commandent pas.

Bordel ! (C'est pour dédramatiser mon pave ci-dessus ce derrapage ...)

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par Sathinelilly
T'énerves pas ! 8), je sais bien que me considérer comme la seule responsable, ce n'est pas rationnel et que je ne vais pas être brulée vive parce que j'ai été voir ailleurs.

Je vois la séparation comme un échec parce que je pensais que ça ne nous arriverait pas à nous.

Je n'ai plus de certitudes.
Je croyais que je ne le tromperai jamais, j'avais tort.
Que je ne culpabiliserai pas, j'avais tort.
Que je saurai gérer, cloisonner. J'avais tort.


Tu me demandes si j'ai envie de vieillir avec lui, c'est une notion qui ne me parle pas. Je me rends compte que j'envisage plutôt la deuxième moitié de ma vie comme un grand espace de liberté égoïste : faire des treks au Népal, me mettre à la sculpture, rester une semaine chez moi à dormir sans voir personne. Avec lui? Je n'en sais rien.
Mais comme je ne suis pas rationnelle en ce moment, je ne peux pas prendre ça comme un révélateur de quoi que ce soit.

Re: En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Posté : 25.10.13
par 384400blues
Sathinelilly a écrit :Je vois la séparation comme un échec parce que je pensais que ça ne nous arriverait pas à nous.
Je n'ai plus de certitudes.
Je croyais que je ne le tromperai jamais, j'avais tort.
Que je ne culpabiliserai pas, j'avais tort.
Que je saurai gérer, cloisonner. J'avais tort.
logique
(et le moins qu'on puisse dire c'est que l'on se sent seul(e))
Je serais tentée de dire : fait ce que je dis et pas ce que je fais, prend le recul que je suis incapable de prendre
( :lol: :? )

Sathinelilly a écrit : Tu me demandes si j'ai envie de vieillir avec lui, c'est une notion qui ne me parle pas. Je me rends compte que j'envisage plutôt la deuxième moitié de ma vie comme un grand espace de liberté égoïste : faire des treks au Népal, me mettre à la sculpture, rester une semaine chez moi à dormir sans voir personne. Avec lui? Je n'en sais rien.
Mais comme je ne suis pas rationnelle en ce moment, je ne peux pas prendre ça comme un révélateur de quoi que ce soit.
pas révélateur, je n'en suis pas si sûre...
(engranger de la frustration et nier ses besoins ne mène pas à grand chose)
une grosse crise : oui, quelque chose qui semble insurmontable : oui
Une furieuse envie de tout fiche par terre et une hésitation (surtout si quelques gamins qui n'ont rien demandé à personne font partie de l'équation) à le faire pour un prétexte futilement égoïste.

Un ami m'a donné le conseil, il y a quelque temps de "me donner un peu d'air" de façon générale, j'ignore si ça te parle (en ce qui me concerne ça n'a été ni concluant, ni suffisant).

Essaye de te poser un peu et de réfléchir (si possible sereinement) à tes projets généraux et ce dont tu as envie pour la suite de ta vie (http://www.frenchtouchseduction.com/que ... ctifs.html et d'autres dans la même veine sur le site peuvent aider à y voir un peu plus clair, peut être).
En ce qui me concerne, c'est ce à quoi j'essaye de m'employer, sans grand succès jusqu'à présent, il est vrai, mais certaines questions dans ces articles me semblent pertinentes.


Si quelqu'un a un autre avis avisé, je suis preneuse, moi aussi :wink:

PS : il faut que je lise calmement les derniers messages et échanges (pfffiou, vous avez été prolifiques :wink: ), mais j'ai eu envie de répondre spécifiquement à ton dernier post.

PS bis : NeverEnough, "Tu me demandes si j'ai envie de vieillir avec lui" ceci me parle un peu, ça fait un moment que je me pose la question, d'autant que je ne suis pas certaine d'avoir envie d'y répondre positivement.