Bien négocier un licenciement

Note : 15

le 28.05.2014 par splifstarz

17 réponses / Dernière par frederic m le 22.07.2014, 10h35

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Aller au clash, faire preuve de véritable mauvaise volonté et de mauvaise foi, traîner des pieds volontairement, faire des erreurs, devenir un véritable boulet incapable. Le genre de personne que l'on souhaite voir partir à tout prix d'une entreprise. Toujours avec suffisamment de vice et d'intelligence pour qu'aucun motif de licenciement ne puisse être utilisé.

Le genre de personne qui coûte moins cher à faire partir en les payant plutôt que de les garder.

J'en côtoie régulièrement. Et ça marche parfois. Cela dépend bien sûr de la boite (grand groupe ou PME), de la conjoncture (si tout va bien, c'est plus facile de garder un boulet), etc etc...

Par contre, je crois que que cela rejaillit forcément sur ta vie à côté, sur ton estime de toi. Et en plus pour que la situation devienne rentable il faut le faire durer un peu. Et puis foncièrement je trouve ce type de comportement assez imbuvable. Ce n'est pas ma façon de faire ou de voir les choses.
Essayons d’oublier le chantage et le rapport de force. Voyons quels sont les autres solutions de négociations.
Je pense négocier en lui proposent un système qui lui paraîtra gagnant/gagnant.
100% d’accord avec ce point de vue.
Je vais lui dire que ça compte beaucoup pour moi, pour ma future vie d'étudiant avec un enfant à charge, que ça reste exceptionnel et entre nous.
Là par contre je trouve ça maladroit. Il s’en fout de ta vie ton patron, je ne pense pas qu’il sera ému par un tel discours. Au contraire ça peut le saouler et le braquer, en mode « s’il veut m’émouvoir ce type il va voir ».

Voilà ma vision des choses :

Demander une indemnisation doit être NORMAL dans ton discours

Quand tu vas lui demander 3 000 balles, il faut que tu le dises comme une demande standard.
Tu demandes une discussion avec lui, et tu lui sors cash « concernant mes indemnisations de licenciement on s’arrange comment ? Vous me proposez combien ? »

Après c’est toujours la même histoire en négo, le premier à donner un prix part avec un handicap ; donc essaye de lui faire sortir un chiffre, même si ce chiffre est « je ne veux rien te donner ». Ce qui n’est pas aussi simple que ça à sortir même pour un patron, donc le fait de poser la question tu pars avec un net avantage.

Ensuite à toi de rentrer en piste et la jouer fine :
« Voilà je vais être complètement transparent avec vous, j’ai besoin d’avoir de la visibilité sur cette indemnisation pour organiser ma vie future. Donc comment pouvons-nous trouver une solution ? »

L’idée étant de ne jamais rentrer en conflit direct, de ne pas dire des choses comme
« je la mérite »
« vous n’avez pas le droit »
« j’en ai besoin »
Etc …

Concernant les arguments et les intérêts que tu peux lui sortir ensuite pour faire passer la pillule :
- Tu peux aider à la transition lors de ton départ, former un jeune à ton poste, bien organiser les dossiers afin de faciliter les futures gestions de tes comptes
- Tu vas rester très sérieux dans ton job jusqu’à la fin
- Tu peux le dépanner s’il en a besoin, rester plus longtemps, repasser à la boite à l’occas, répondre à des questions
- Et argument ultime : vous pouvez rester en contact, rester en bon terme. Tu pourrais même revenir par la suite dans sa boite si ton projet perso ne se passe pas bien

En gros, il doit se dire qu’il a tout intérêt à te garder en ami. Et à ta filer les 3k € qui ne sont vraiment pas une grosse somme soit-dit en passant. On ne parle pas de 20k la
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 03.06.14, 17h49 par Sathinelilly
  • [+1] 100% d'accord le 03.06.14, 18h31 par The_PoP
  • [+2] Merci ! :) le 04.07.14, 14h21 par splifstarz
@Splif, n’oublie pas que c’est toi qui demande la rupture conventionnelle, à partir du moment où c'est toi qui a besoin d'obtenir quelque chose de ton patron, tu pars déjà avec un handicap en matière de négociation. D’autant que ton patron n’a aucunement l’obligation d’accepter non seulement tes revendications en matière d’indemnités, ni même ce type de rupture de contrat de travail. Il pourrait très bien te dire : « Tu veux partir parce que que tu t’es trompé de voie, tu peux démissionner »
Cellar a bien détaillé les étapes, l'état d'esprit et les erreurs à ne pas faire, à toi donc d’être constructif et irréprochable sur la forme et de présenter objectivement l’aspect gagnant/gagnant.
Veuillez noter que toute indemnité obtenue de manière légale sera dans tous les cas connue et donc prise en compte dans le calcul du délai de carence avant que Pole Emploi ne prenne le relais.

Cela n'est donc intéressant uniquement si l'on a déjà un autre boulot qui suit juste derrière celui qu'on quitte...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 04.06.14, 15h20 par Boubou
NeverEnough:
C'est pas exactement le problème.
Pour toucher ton chomage et avoir des droits à la formation, tu ne peux pas le faire si tu démissionnes. C'est complètement débile, mais tu dois te faire licencier ou négocier une rupture conventionnelle (système français...). Je pense que c'est là le problème de Spliftarz. Pour avoir son chomage pendant sa formation, il doit être licencié.
(Mais pas sur faute grave car là on peut lui dénier ses indemnités, je crois).
J'ai bien compris son objectif, et effectivement il NE faut PAS qu'il démissionne pour cela, la démission doit être à l'initiative de son employeur (économique, pour faute grave - pas "lourde" !) ou par une rupture conventionnelle.
Le licenciement économique semble exclu, celle pour faute grave est très facile à obtenir (défaut de présence) mais ne donne pas droit à une indemnité évidement, et une rupture conventionnelle implique que l'employeur soit d'accord, et donc qu'il y voit un avantage pour lui plutôt que d'attendre une démission de l'employé, officielle ou par défaut de présence (par exemple).

Mais dans tous les cas, si indemnité de licenciement il y a - au sens du droit du travail, elle sera prise en compte dans le délai de carence de l'assurance chômage, et donc ne fait que repousser légèrement la date de fin des droits. Sauf si on enchaîne immédiatement avec un autre boulot, c'est à prendre en considération, et je suis sidéré de voir combien de personne pense à tort que l'indemnité est un cadeau bonus de départ alors que dans la pratique, le chômage qui suit va le consommer illico...

Donc :
- le plus simple, c'est d'oublier l'indemnité car rien ne peut forcer un employeur à te l'accorder contre son gré, sauf licenciement économique, et de focaliser sur la formation et le changement de carrière à suivre. Avoir fait gagner beaucoup d'argents à son patron n'est pas une raison valable légale pour obtenir une indemnité. Cela se saurait depuis longtemps, sinon...

- ou présenter la rupture conventionnelle (avec indemnité minimale légale ou boostée...) comme avantageuse à l'employeur, en jouant sur un départ immédiat (donc pas de salaire brut + cotisations à payer durant la période de préavis...), pas de baisse de productivité durant cette période de préavis, etc.

Compte tenu de caractère présentée ici dudit patron, très honnêtement je pense que c'est mort de toute façon. Et l'option "du fric ou je balance les activités pas très légales dont j'ai des preuves", c'est très très chelou.

L'objectif c'est de changer de carrière, right ?
Alors on tourne la page. Une bonne fois pour toute. Ici, on arrête de venir au boulot. Licenciement pour faute grave, comme une énorme majorité des chômeurs quoi. Et encore, derrière bon nombre de rupture conventionnelle il y'a un licenciement abusif qui se cache qui, si la rupture n'avait pas été acceptée, aurait abouti à un licenciement pour faute grave. C'est très facile de justifier une "faute". Et la démarche aux prud'hommes est très longue, et couteuse. Les employeurs le savent bien.

Comme ça :
- boulot chiant terminé
- au revoir patron et à jamais
- formation possible car droit au chômage ouvert
- nouvelle carrière ensuite.

Oui, ne plus se pointer au boulot c'est nulle comme façon de faire. Mais pas plus que toutes les crasses que les employeurs utilisent pour virer quelqu'un sans cause économique réelle. Okay, c'est un argument "mais eux font pire !". Le hic c'est qu'à force de vouloir être plus clean que la réalité du marché du travail, l'offre et la demande, brutale, un point c'est tout, c'est l'employé le plus clean des deux qui se fait systématiquement avoir.

EDIT: ce n'est pas forcément l'employé le plus clean dans tous les cas, ne généralisons pas...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Pertinent le 04.07.14, 14h20 par splifstarz
Bonjour à tous et toutes,

Tout d'abord, désolé de ne pas être venu avant pour vous répondre mais j'ai eu pas mal de soucis à gérer dernièrement et un gros coup dur à encaisser donc je n'avais pas trop la tête à ça. Mais me voilà reparti et je compte bien vous répondre.

Info: j'ai déjà passé un premier entretien préalable avec mon boss.


C'est parti.

Cellar Door a écrit :
Je vais lui dire que ça compte beaucoup pour moi, pour ma future vie d'étudiant avec un enfant à charge, que ça reste exceptionnel et entre nous.
Là par contre je trouve ça maladroit. Il s’en fout de ta vie ton patron, je ne pense pas qu’il sera ému par un tel discours. Au contraire ça peut le saouler et le braquer, en mode « s’il veut m’émouvoir ce type il va voir ».

Voilà ma vision des choses :

Demander une indemnisation doit être NORMAL dans ton discours

Plutôt malin de voir les choses comme ça. Du coup, j'ai abordé l'entretien de cette façon et il a été surpris. Je me suis même pointé avec un carnet pour prendre des notes et lui montrer que j'avais préparé l'entretien. Bon au final, pour lui ça n'a pas été normal. Il ne me doit rien et je devrais m'estimer heureux qu'il me licencie pour que j'ai droit au chômage. Bref....



Cellar Door a écrit : Après c’est toujours la même histoire en négo, le premier à donner un prix part avec un handicap ; donc essaye de lui faire sortir un chiffre, même si ce chiffre est « je ne veux rien te donner ». Ce qui n’est pas aussi simple que ça à sortir même pour un patron, donc le fait de poser la question tu pars avec un net avantage.

Ensuite à toi de rentrer en piste et la jouer fine :
« Voilà je vais être complètement transparent avec vous, j’ai besoin d’avoir de la visibilité sur cette indemnisation pour organiser ma vie future. Donc comment pouvons-nous trouver une solution ? »

Très bonne vision des choses. Conseil appliqué durant l'entretien.



Cellar Door a écrit : Concernant les arguments et les intérêts que tu peux lui sortir ensuite pour faire passer la pillule :
- Tu peux aider à la transition lors de ton départ, former un jeune à ton poste, bien organiser les dossiers afin de faciliter les futures gestions de tes comptes
- Tu vas rester très sérieux dans ton job jusqu’à la fin
- Tu peux le dépanner s’il en a besoin, rester plus longtemps, repasser à la boite à l’occas, répondre à des questions
- Et argument ultime : vous pouvez rester en contact, rester en bon terme. Tu pourrais même revenir par la suite dans sa boite si ton projet perso ne se passe pas bien

Haaaa voilà ce que je cherchais à la base, des arguments de négociations. Je m'étais relativement (oui parce que tout est relatif quand même) mal exprimé dans mon post de départ.

Alors certains de ces arguments ne sont pas valables dans ma profession actuelle, ambulancier. Cependant, d'autres comme la publicité que je pourrais lui faire dans le futur me paraissaient pas mal (ben oui, infirmier je suis au cœur du système dont il dépend). Pffff, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre. C'est un vieux bouc têtu et il est persuadé que même sans l'aide de ses employés et lui restant dans son bureau, on va l'appeler quand même. Aucun sens de la réalité.... En gros, aucun argument n'a eu d'effet sur lui.

Sauf quand je lui ai parler de ce que j'avais fait pour lui et qui n'était pas spécialement légal. Je pense qu'il a compris que je pouvais représenter un danger et d'un coup, la discussion a été plus ouverte. Son point faible: l'argent. Ça, c'est défini. Je me suis bien évidemment abstenu de le menacer mais je pense qu'il a compris où je voulais en venir en parlant de ça. On verra....


NeverEnough a écrit :Veuillez noter que toute indemnité obtenue de manière légale sera dans tous les cas connue et donc prise en compte dans le calcul du délai de carence avant que Pole Emploi ne prenne le relais.

Cela n'est donc intéressant uniquement si l'on a déjà un autre boulot qui suit juste derrière celui qu'on quitte...

Heuuuu, oui et non. Tu confond indemnité de licenciement (rien à voir dans le comptage de la période de carence mais imposable) et indemnité de congés payés (là oui tu as entièrement raison).

Source: le Pôle Emploi lui même. Mais je t'accorde que l'administration est bourrée d'incompétents qui pourraient m'induirent en erreur.



Outkast a écrit :NeverEnough:
C'est pas exactement le problème.
Pour toucher ton chomage et avoir des droits à la formation, tu ne peux pas le faire si tu démissionnes. C'est complètement débile, mais tu dois te faire licencier ou négocier une rupture conventionnelle (système français...). Je pense que c'est là le problème de Spliftarz. Pour avoir son chomage pendant sa formation, il doit être licencié.
(Mais pas sur faute grave car là on peut lui dénier ses indemnités, je crois).

C'est exactement ça. Seule erreur de ta part, tu perds TOUTE indemnité uniquement en cas de faute lourde (quand il y a preuve avérée que tes erreurs sont faites pour porter préjudice à l'employeur ou la société) mais tu touches ton chômage quand même depuis peu.

La faute grave te fait perdre le droit à l'indemnité de licenciement mais pas celle de congés payés.

Voilà pour le quart d'heure info. Je regrouperais toutes les infos relatives aux différents types de licenciement dans un autre post si vous le souhaitez.



NeverEnough a écrit :J'ai bien compris son objectif, et effectivement il NE faut PAS qu'il démissionne pour cela, la démission doit être à l'initiative de son employeur (économique, pour faute grave - pas "lourde" !) ou par une rupture conventionnelle.
Le licenciement économique semble exclu, celle pour faute grave est très facile à obtenir (défaut de présence) mais ne donne pas droit à une indemnité évidement, et une rupture conventionnelle implique que l'employeur soit d'accord, et donc qu'il y voit un avantage pour lui plutôt que d'attendre une démission de l'employé, officielle ou par défaut de présence (par exemple).

Mais dans tous les cas, si indemnité de licenciement il y a - au sens du droit du travail, elle sera prise en compte dans le délai de carence de l'assurance chômage, et donc ne fait que repousser légèrement la date de fin des droits. Sauf si on enchaîne immédiatement avec un autre boulot, c'est à prendre en considération, et je suis sidéré de voir combien de personne pense à tort que l'indemnité est un cadeau bonus de départ alors que dans la pratique, le chômage qui suit va le consommer illico...

Donc :
- le plus simple, c'est d'oublier l'indemnité car rien ne peut forcer un employeur à te l'accorder contre son gré, sauf licenciement économique, et de focaliser sur la formation et le changement de carrière à suivre. Avoir fait gagner beaucoup d'argents à son patron n'est pas une raison valable légale pour obtenir une indemnité. Cela se saurait depuis longtemps, sinon...

- ou présenter la rupture conventionnelle (avec indemnité minimale légale ou boostée...) comme avantageuse à l'employeur, en jouant sur un départ immédiat (donc pas de salaire brut + cotisations à payer durant la période de préavis...), pas de baisse de productivité durant cette période de préavis, etc.

Compte tenu de caractère présentée ici dudit patron, très honnêtement je pense que c'est mort de toute façon. Et l'option "du fric ou je balance les activités pas très légales dont j'ai des preuves", c'est très très chelou.

L'objectif c'est de changer de carrière, right ?
Alors on tourne la page. Une bonne fois pour toute. Ici, on arrête de venir au boulot. Licenciement pour faute grave, comme une énorme majorité des chômeurs quoi. Et encore, derrière bon nombre de rupture conventionnelle il y'a un licenciement abusif qui se cache qui, si la rupture n'avait pas été acceptée, aurait abouti à un licenciement pour faute grave. C'est très facile de justifier une "faute". Et la démarche aux prud'hommes est très longue, et couteuse. Les employeurs le savent bien.

Comme ça :
- boulot chiant terminé
- au revoir patron et à jamais
- formation possible car droit au chômage ouvert
- nouvelle carrière ensuite.

Oui, ne plus se pointer au boulot c'est nulle comme façon de faire. Mais pas plus que toutes les crasses que les employeurs utilisent pour virer quelqu'un sans cause économique réelle. Okay, c'est un argument "mais eux font pire !". Le hic c'est qu'à force de vouloir être plus clean que la réalité du marché du travail, l'offre et la demande, brutale, un point c'est tout, c'est l'employé le plus clean des deux qui se fait systématiquement avoir.

EDIT: ce n'est pas forcément l'employé le plus clean dans tous les cas, ne généralisons pas...

Je pense que tu as raison NeverEnough (et les autres d'ailleurs).

La meilleure chose à faire est de tirer un trait sur tout ça et de partir tête haute, regard fixé sur l'avenir.

Ça m'embête un peu de cracher sur des sous mais voyons l'avenir et pas le passé. C'est la meilleure chose que j'ai à faire. Ne pas se prendre la tête et avancer.

Point positif tout de même: j'ai négocié une rupture conventionnelle avec lettre de ma part stipulant que je renonce à LA MOITIÉ de ma prime de licenciement. Haaaa je l'ai ébranlé le patron avec ça. Je continue de le travailler au corps et je sens qu'il est sur le point d'accepter. Ça serait une demi victoire.




De toute façon, je ne suis pas encore admis au concours (résultats dans quelques jours) donc je ne dois pas me précipiter et garder en tête que pour le moment, on ne parle que d'éventualités.

Concours que j'ai raté l'année dernière (en fait, j'étais sur liste complémentaire en 38eme place sur plus de 200 mais je le compte comme un échec) mais auquel je n'étais pas préparé. Cette année, c'est une cadre de santé qui elle même fait passer des oraux qui m'a coaché. Je pense donc que ça devrait le faire. Mais je garde en tête que ça reste un concours et que mes notes seules ne feront pas forcément la dif´. Voir les notes des autres.



En tout cas, merci à tous pour vos interventions constructives qui m'ont ouvert les yeux sur l'état d'esprit à avoir et m'ont donné de précieux conseils sur comment aborder la négociation.

Et si vous trouvez bonne l'idée de regrouper en un seul postmes renseignements sur les différents licenciement, faites moi signe.

Likez, likez. Ha non on est pas sur Facebook.
Bonjour,

C'est lui le patron et toi tu veux partir, je déconseille de rentrer dans un rapport de force, tu n'as pas le cadre de pouvoir et tu l'auras encore moins en lui rappelant les écarts à la loi que tu as fait pour lui, tout simplement parce que le responsable c'est toi, lui n'y est pour rien aux yeux de la loi, lui rappeler créera des émotions négatives en ta défaveur et potentiellement comme le dis un membre, une attaque de la justice ou tu finiras perdant.


Ton idée de partir sur un schéma gagnant-gagnant est la meilleure.

Trouve ce qu'il peut gagner à partir avec toi dans un schéma de rupture conventionnelle.

Tu peux commencer par le remercier pour le temps passé au sein de sa compagnie, par tout ce que tu as pu apprendre, sur le plan technique, sur le plan du management et sur le plan humain.
Tu peux lui expliquer ensuite que cette expérience enrichissante au sein de sa compagnie t'a également permis de mieux savoir qui tu es et ce que tu veux faire de ta vie.
Tu as donc défini un objectif clair: devenir infirmier.
Cela implique de reprendre des études qui durent 3 ans, ce qui implique un certain nombre de frais (à détailler), ajoute à cela ton enfant à charge, le loyer, les frais de bouche, et tous les frais normaux que tu devras engager pendant ces 3 ans.
Tu peux ensuite lui proposer de partir sur un schéma de rupture conventionnelle.

Imaginons qu'il commence par refuser.
Tu peux alors lui expliquer que tu ne pourras donc pas changer d'orientation pour reprendre tes études à cause de tes responsabilités, notamment de ton enfant à charge.
Tu devras donc rester dans sa société à contre-coeur, ta motivation au plus bas, les résultats de ton travail s'en ressentiront profondément.
Tu finiras probablement par lui couter plus que tu ne lui rapporteras, et il devra se séparer de toi par défaut, en ayant perdu plus d'argent que si il ne le fait dès maintenant.

Par contre, si vous trouvez un accord, tu t'engages à rester dans sa société aussi longtemps que nécessaire, jusqu'à ce qu'un remplaçant ait été engagé. Tu t'engages également à participer si nécessaire au recrutement et surtout à former ce remplaçant durant une période que vous définirez ensemble, et à quitter l'entreprise lorsque vous serez sur que le nouvel embauché sera parfaitement capable de remplir sa fonction.

Dans ce schéma de réciprocité gagnant-gagnant, ton patron devrait envisager ta proposition sous un jour plus positif.

Dernière chose: prépare ton discours avec des notes, et prépare toi bien mentalement. Pars du principe que ta proposition est réellement la meilleure pour vous 2 (c'est le cas), et que ton patron va l'accepter. Pars gagnant et tu gagneras.

Je suis passé par là... Si tu fais ce que je te dis ça devrait marcher. Du moins ça a marché pour moi.
Bon courage :)

Raconte nous comment ça s'est passé !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Pertinent le 22.07.14, 11h05 par Marshall Ombre
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