Bonjour à tous et toutes,
Tout d'abord, désolé de ne pas être venu avant pour vous répondre mais j'ai eu pas mal de soucis à gérer dernièrement et un gros coup dur à encaisser donc je n'avais pas trop la tête à ça. Mais me voilà reparti et je compte bien vous répondre.
Info: j'ai déjà passé un premier entretien préalable avec mon boss.
C'est parti.
Cellar Door a écrit :
Je vais lui dire que ça compte beaucoup pour moi, pour ma future vie d'étudiant avec un enfant à charge, que ça reste exceptionnel et entre nous.
Là par contre je trouve ça maladroit. Il s’en fout de ta vie ton patron, je ne pense pas qu’il sera ému par un tel discours. Au contraire ça peut le saouler et le braquer, en mode « s’il veut m’émouvoir ce type il va voir ».
Voilà ma vision des choses :
Demander une indemnisation doit être NORMAL dans ton discours
Plutôt malin de voir les choses comme ça. Du coup, j'ai abordé l'entretien de cette façon et il a été surpris. Je me suis même pointé avec un carnet pour prendre des notes et lui montrer que j'avais préparé l'entretien. Bon au final, pour lui ça n'a pas été normal. Il ne me doit rien et je devrais m'estimer heureux qu'il me licencie pour que j'ai droit au chômage. Bref....
Cellar Door a écrit : Après c’est toujours la même histoire en négo, le premier à donner un prix part avec un handicap ; donc essaye de lui faire sortir un chiffre, même si ce chiffre est « je ne veux rien te donner ». Ce qui n’est pas aussi simple que ça à sortir même pour un patron, donc le fait de poser la question tu pars avec un net avantage.
Ensuite à toi de rentrer en piste et la jouer fine :
« Voilà je vais être complètement transparent avec vous, j’ai besoin d’avoir de la visibilité sur cette indemnisation pour organiser ma vie future. Donc comment pouvons-nous trouver une solution ? »
Très bonne vision des choses. Conseil appliqué durant l'entretien.
Cellar Door a écrit : Concernant les arguments et les intérêts que tu peux lui sortir ensuite pour faire passer la pillule :
- Tu peux aider à la transition lors de ton départ, former un jeune à ton poste, bien organiser les dossiers afin de faciliter les futures gestions de tes comptes
- Tu vas rester très sérieux dans ton job jusqu’à la fin
- Tu peux le dépanner s’il en a besoin, rester plus longtemps, repasser à la boite à l’occas, répondre à des questions
- Et argument ultime : vous pouvez rester en contact, rester en bon terme. Tu pourrais même revenir par la suite dans sa boite si ton projet perso ne se passe pas bien
Haaaa voilà ce que je cherchais à la base, des arguments de négociations. Je m'étais relativement (oui parce que tout est relatif quand même) mal exprimé dans mon post de départ.
Alors certains de ces arguments ne sont pas valables dans ma profession actuelle, ambulancier. Cependant, d'autres comme la publicité que je pourrais lui faire dans le futur me paraissaient pas mal (ben oui, infirmier je suis au cœur du système dont il dépend). Pffff, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre. C'est un vieux bouc têtu et il est persuadé que même sans l'aide de ses employés et lui restant dans son bureau, on va l'appeler quand même. Aucun sens de la réalité.... En gros, aucun argument n'a eu d'effet sur lui.
Sauf quand je lui ai parler de ce que j'avais fait pour lui et qui n'était pas spécialement légal. Je pense qu'il a compris que je pouvais représenter un danger et d'un coup, la discussion a été plus ouverte. Son point faible: l'argent. Ça, c'est défini. Je me suis bien évidemment abstenu de le menacer mais je pense qu'il a compris où je voulais en venir en parlant de ça. On verra....
NeverEnough a écrit :Veuillez noter que toute indemnité obtenue de manière légale sera dans tous les cas connue et donc prise en compte dans le calcul du délai de carence avant que Pole Emploi ne prenne le relais.
Cela n'est donc intéressant uniquement si l'on a déjà un autre boulot qui suit juste derrière celui qu'on quitte...
Heuuuu, oui et non. Tu confond indemnité de licenciement (rien à voir dans le comptage de la période de carence mais imposable) et indemnité de congés payés (là oui tu as entièrement raison).
Source: le Pôle Emploi lui même. Mais je t'accorde que l'administration est bourrée d'incompétents qui pourraient m'induirent en erreur.
Outkast a écrit :NeverEnough:
C'est pas exactement le problème.
Pour toucher ton chomage et avoir des droits à la formation, tu ne peux pas le faire si tu démissionnes. C'est complètement débile, mais tu dois te faire licencier ou négocier une rupture conventionnelle (système français...). Je pense que c'est là le problème de Spliftarz. Pour avoir son chomage pendant sa formation, il doit être licencié.
(Mais pas sur faute grave car là on peut lui dénier ses indemnités, je crois).
C'est exactement ça. Seule erreur de ta part, tu perds TOUTE indemnité uniquement en cas de faute lourde (quand il y a preuve avérée que tes erreurs sont faites pour porter préjudice à l'employeur ou la société) mais tu touches ton chômage quand même depuis peu.
La faute grave te fait perdre le droit à l'indemnité de licenciement mais pas celle de congés payés.
Voilà pour le quart d'heure info. Je regrouperais toutes les infos relatives aux différents types de licenciement dans un autre post si vous le souhaitez.
NeverEnough a écrit :J'ai bien compris son objectif, et effectivement il NE faut PAS qu'il démissionne pour cela, la démission doit être à l'initiative de son employeur (économique, pour faute grave - pas "lourde" !) ou par une rupture conventionnelle.
Le licenciement économique semble exclu, celle pour faute grave est très facile à obtenir (défaut de présence) mais ne donne pas droit à une indemnité évidement, et une rupture conventionnelle implique que l'employeur soit d'accord, et donc qu'il y voit un avantage pour lui plutôt que d'attendre une démission de l'employé, officielle ou par défaut de présence (par exemple).
Mais dans tous les cas, si indemnité de licenciement il y a - au sens du droit du travail, elle sera prise en compte dans le délai de carence de l'assurance chômage, et donc ne fait que repousser légèrement la date de fin des droits. Sauf si on enchaîne immédiatement avec un autre boulot, c'est à prendre en considération, et je suis sidéré de voir combien de personne pense à tort que l'indemnité est un cadeau bonus de départ alors que dans la pratique, le chômage qui suit va le consommer illico...
Donc :
- le plus simple, c'est d'oublier l'indemnité car rien ne peut forcer un employeur à te l'accorder contre son gré, sauf licenciement économique, et de focaliser sur la formation et le changement de carrière à suivre. Avoir fait gagner beaucoup d'argents à son patron n'est pas une raison valable légale pour obtenir une indemnité. Cela se saurait depuis longtemps, sinon...
- ou présenter la rupture conventionnelle (avec indemnité minimale légale ou boostée...) comme avantageuse à l'employeur, en jouant sur un départ immédiat (donc pas de salaire brut + cotisations à payer durant la période de préavis...), pas de baisse de productivité durant cette période de préavis, etc.
Compte tenu de caractère présentée ici dudit patron, très honnêtement je pense que c'est mort de toute façon. Et l'option "du fric ou je balance les activités pas très légales dont j'ai des preuves", c'est très très chelou.
L'objectif c'est de changer de carrière, right ?
Alors on tourne la page. Une bonne fois pour toute. Ici, on arrête de venir au boulot. Licenciement pour faute grave, comme une énorme majorité des chômeurs quoi. Et encore, derrière bon nombre de rupture conventionnelle il y'a un licenciement abusif qui se cache qui, si la rupture n'avait pas été acceptée, aurait abouti à un licenciement pour faute grave. C'est très facile de justifier une "faute". Et la démarche aux prud'hommes est très longue, et couteuse. Les employeurs le savent bien.
Comme ça :
- boulot chiant terminé
- au revoir patron et à jamais
- formation possible car droit au chômage ouvert
- nouvelle carrière ensuite.
Oui, ne plus se pointer au boulot c'est nulle comme façon de faire. Mais pas plus que toutes les crasses que les employeurs utilisent pour virer quelqu'un sans cause économique réelle. Okay, c'est un argument "mais eux font pire !". Le hic c'est qu'à force de vouloir être plus clean que la réalité du marché du travail, l'offre et la demande, brutale, un point c'est tout, c'est l'employé le plus clean des deux qui se fait systématiquement avoir.
EDIT: ce n'est pas forcément l'employé le plus clean dans tous les cas, ne généralisons pas...
Je pense que tu as raison NeverEnough (et les autres d'ailleurs).
La meilleure chose à faire est de tirer un trait sur tout ça et de partir tête haute, regard fixé sur l'avenir.
Ça m'embête un peu de cracher sur des sous mais voyons l'avenir et pas le passé. C'est la meilleure chose que j'ai à faire. Ne pas se prendre la tête et avancer.
Point positif tout de même: j'ai négocié une rupture conventionnelle avec lettre de ma part stipulant que je renonce à LA MOITIÉ de ma prime de licenciement. Haaaa je l'ai ébranlé le patron avec ça. Je continue de le travailler au corps et je sens qu'il est sur le point d'accepter. Ça serait une demi victoire.
De toute façon, je ne suis pas encore admis au concours (résultats dans quelques jours) donc je ne dois pas me précipiter et garder en tête que pour le moment, on ne parle que d'éventualités.
Concours que j'ai raté l'année dernière (en fait, j'étais sur liste complémentaire en 38eme place sur plus de 200 mais je le compte comme un échec) mais auquel je n'étais pas préparé. Cette année, c'est une cadre de santé qui elle même fait passer des oraux qui m'a coaché. Je pense donc que ça devrait le faire. Mais je garde en tête que ça reste un concours et que mes notes seules ne feront pas forcément la dif´. Voir les notes des autres.
En tout cas, merci à tous pour vos interventions constructives qui m'ont ouvert les yeux sur l'état d'esprit à avoir et m'ont donné de précieux conseils sur comment aborder la négociation.
Et si vous trouvez bonne l'idée de regrouper en un seul postmes renseignements sur les différents licenciement, faites moi signe.
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