The_PoP a écrit :Il y a un point sans doute à développer davantage c'est de réaliser à quel point souvent, l'essentiel des barrières qui nous entrave le chemin n'existe que dans notre tête. A quel point l'on peut être doué pour se brider soi-même.
Absolument !
Ce qui nous bride pour nous lancer au moment d'en décider, c'est pas qu'on n'en est pas capables (parce qu'on en sait foutrement rien et encore moins autrui), c'est juste qu'on se l'autorise pas encore.
C'est sans doute
le plus dur : accepter de se dire capable de [ce qu'on veut accomplir]. Ça touche souvent des éléments profonds en soi... Parce que tel propos dans l'enfance, telle expérience désagréable, sans même se consulter, on a balancé l'éponge et si on traduisait la petite voix à l'intérieur, elle dirait : tu n'es pas fait pour ça.
Et comme nous petits Hommes avons un esprit qui nous pousse le plus souvent à voir la réalité comme un obstacle, je crois qu'il est de bon ton de travailler à "reformuler" la réalité. A défaut de changer les choses, changeons ce qu'on en interprète. C'est un levier puissant, à manier avec précaution au risque de rester aveugle quand on devient trop con, mais ça peut rendre insensible quand on en a besoin.
On n'est pas obligés de s'autoriser à être quelque chose "parce qu'on a de bonnes raisons de l'être" comme beaucoup le pensent. Comme s'il fallait d'abord avoir porté le monde sur ses épaules pour vivre des trucs un peu fous. Je dirais que ça ressemble aux remords d'un usurpateur, qui pose ses fesses à une place où il finit par se sentir mal à l'aise, comme s'il ne l'avait pas méritée. Pour un trône c'est peut-être valable, mais quand c'est aussi bête qu'être soi-même, ça ressemble à des bâtons dans les roues et c'est dommage.
Parfois il faut s'autoriser à être fou avant toute chose, charger la mule sans avoir rien prouvé avant, et on se rend compte que, tiens donc, j'aurais pu faire ça 5 ans avant. Ces 5 ans n'étaient dans ce cas pas le temps nécessaire pour en être capable, mais le temps pour se rendre compte qu'on avait le droit, et que personne ne nous en voudrait de le faire. Souvent, on tâtonne progressivement pour avancer de petite autorisation en petite autorisation.
Spongebob a écrit :Pour avoir échouer dans de nombreux domaines cette année et avoir entendu beaucoup de bouches me dire d'abandonner, ça fait du bien de lire un tel post.
Ça tient à peu de chose. Souvent, pour ce que j'en vois autour de moi (et sur moi-même), c'est un manque de conviction qui fait manquer le coche. Justement cette histoire de tenter un truc tellement inhabituel pour soi qu'on y croit difficilement, et du coup, manque de rage dans le projet, échec de peu, qu'on finit par mettre sur le dos du "c'est pas pour moi", bien plus facile à appliquer que "je vais faire un peu différemment" (surtout quand tu t'étais déjà bien donné et que t'as envie de tout arrêter pour avoir la paix). Courage
