Journal d'Acier
Je me suis mal exprimé. Je voulais dire, je sais que je dois pas les écouter quand ils disent ça, mais inconsciemment je les écoute quand même, parce que mon inconscient a l’habitude de leur faire confiance. C’est rien de grave comme tu dis, faut juste que je fasse un peu gaffe. Une histoire de discernement, à l’intérieur.
J’ai repris contact avec Joséphine. J’avais laissé couler quasiment une semaine sans lui envoyer de message, je voulais voir si elle allait prendre l’initiative.
Et puis il y a quelques jours, alors que je marchais, je me suis dit « t’es con, ça sert à quoi de la tester, il peut y avoir tout un tas de raisons pour lesquelles elle t’a pas contacté, et puis ça fait guère qu’une semaine, à quoi bon faire des suppositions toxiques ? »
Alors je me suis mis en condition, avec de la bonne musique pour être de bonne humeur, et puis je lui ai envoyé un message sur Facebook. Et on a discuté léger, on a déconné, on a parlé de notre prochain rendez-vous.
Leçon du jour : ne jamais faire de suppositions !
Et puis il y a quelques jours, alors que je marchais, je me suis dit « t’es con, ça sert à quoi de la tester, il peut y avoir tout un tas de raisons pour lesquelles elle t’a pas contacté, et puis ça fait guère qu’une semaine, à quoi bon faire des suppositions toxiques ? »
Alors je me suis mis en condition, avec de la bonne musique pour être de bonne humeur, et puis je lui ai envoyé un message sur Facebook. Et on a discuté léger, on a déconné, on a parlé de notre prochain rendez-vous.
Leçon du jour : ne jamais faire de suppositions !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 22.04.16, 18h34 par amelia
- [0] Like a boss ! le 22.04.16, 19h14 par The_PoP
- [0] Effectivement le 23.04.16, 02h09 par Onmyoji
- [0] Absolument le 23.04.16, 10h06 par mctyson
- [0] Yesssss! le 23.04.16, 10h52 par mistermint
[
excellente réaction.
Je suis posé dans un cyber-café avec de la musique de merde et des gens qui parlent fort autour, c'est pas la meilleure situation pour écrire mais j'ai tellement de trucs à raconter, et je sais pas quand j'aurai à nouveau le temps pour passer sur FTS alors voilà.
Il y a bientôt un mois, j'ai débarqué un peu par hasard à la Maison du Peuple occupée à Rennes, avec mon sac sur le dos et simplement l'intention d'y passer une nuit pour voir. Pour vous donner un peu le contexte, c'est un lieu culturel qui a été investi par les gens de Nuit Debout entre autres, et il s'y passait tout un tas de trucs intéressants avant son évacuation musclée, comme un vulgaire squat, il y a maintenant quinze jours.
En passant une nuit dans cette Maison, j'ai découvert des gens. J'ai découvert des idées. Je me suis découvert moi-même. Pour la première fois de ma vie, je le dis sans exagérer, j'ai senti que j'avais un rôle à jouer et que les actions que je ferais ici auraient un vrai sens. Au final, j'y suis resté une dizaine de jours et je me suis impliqué à fond dans le mouvement.
Je vais passer sur les histoires d'idéologie, les manifs, les problèmes avec la police, etc. Je pense que ça n'a pas sa place dans mon journal. Par contre, j'ai rencontré des filles très intéressantes.
L'environnement a sûrement aidé, avec toutes les pensées alternatives, je cite entre autres véganisme, anti-sexisme, et bien entendu la remise en question du paradigme du travail. J'ai réfléchi sur moi-même et mes relations avec le sexe opposé, et j'en suis venu à me dire que je n'étais peut-être pas mono-amoureux. Probablement pas.
J'ai revu Joséphine, une fois. Vraiment vite fait, par hasard pendant une AG. On s'est embrassés trop chastement, et puis elle a disparu. Elle donne priorité à ses études. Maintenant elle est à Paris et je ne la revois pas avant une grosse semaine. Il faudra que je lui parle de polyamour tôt ou tard. Je ne sais pas encore comment je vais aborder le sujet.
Et puis il y a les autres. Rien de concret ne s'est passé, mais elles sont quatre ou cinq à me plaire et chacune me réchauffe le cœur quand je la vois. C'est comme si j'étais amoureux de toutes à la fois.
Une rousse au carré plongeant qui répond à mes sourires et mes kinos, et qui fait planter mon cerveau à chaque fois qu'elle retire ses lunettes.
Une blonde aux yeux bleu-gris, très douce de caractère mais dont j'ai du mal à interpréter les signaux.
Une brune pulpeuse dont je ne connais que le pseudonyme car elle ne veut donner sa véritable identité à personne.
Et une autre brune très jolie qui a manifesté son intérêt pour moi mais que je n'ai pas revue depuis bientôt une semaine.
Les voir dans les bonnes circonstances est difficile, à cause du contexte. Il y a la lutte, il y a la répression, il y a les examens, il y a le travail… Je n'ai le numéro que de l'une d'entre elles (sans compter Joséphine) et j'ai été sans téléphone pendant une quinzaine de jours, je ne l'ai récupéré que vendredi dernier. Je dois compter sur le hasard pour croiser mes « amoureuses » dans la rue ou pendant une réunion du mouvement. Tout est bizarre en ce moment.
Je vous laisse les oursons. Je ne peux pas vous dire quand je reviendrai, mais j'espère bientôt, et avec les idées un peu plus claires.
Prenez soin de vous.
Il y a bientôt un mois, j'ai débarqué un peu par hasard à la Maison du Peuple occupée à Rennes, avec mon sac sur le dos et simplement l'intention d'y passer une nuit pour voir. Pour vous donner un peu le contexte, c'est un lieu culturel qui a été investi par les gens de Nuit Debout entre autres, et il s'y passait tout un tas de trucs intéressants avant son évacuation musclée, comme un vulgaire squat, il y a maintenant quinze jours.
En passant une nuit dans cette Maison, j'ai découvert des gens. J'ai découvert des idées. Je me suis découvert moi-même. Pour la première fois de ma vie, je le dis sans exagérer, j'ai senti que j'avais un rôle à jouer et que les actions que je ferais ici auraient un vrai sens. Au final, j'y suis resté une dizaine de jours et je me suis impliqué à fond dans le mouvement.
Je vais passer sur les histoires d'idéologie, les manifs, les problèmes avec la police, etc. Je pense que ça n'a pas sa place dans mon journal. Par contre, j'ai rencontré des filles très intéressantes.
L'environnement a sûrement aidé, avec toutes les pensées alternatives, je cite entre autres véganisme, anti-sexisme, et bien entendu la remise en question du paradigme du travail. J'ai réfléchi sur moi-même et mes relations avec le sexe opposé, et j'en suis venu à me dire que je n'étais peut-être pas mono-amoureux. Probablement pas.
J'ai revu Joséphine, une fois. Vraiment vite fait, par hasard pendant une AG. On s'est embrassés trop chastement, et puis elle a disparu. Elle donne priorité à ses études. Maintenant elle est à Paris et je ne la revois pas avant une grosse semaine. Il faudra que je lui parle de polyamour tôt ou tard. Je ne sais pas encore comment je vais aborder le sujet.
Et puis il y a les autres. Rien de concret ne s'est passé, mais elles sont quatre ou cinq à me plaire et chacune me réchauffe le cœur quand je la vois. C'est comme si j'étais amoureux de toutes à la fois.
Une rousse au carré plongeant qui répond à mes sourires et mes kinos, et qui fait planter mon cerveau à chaque fois qu'elle retire ses lunettes.
Une blonde aux yeux bleu-gris, très douce de caractère mais dont j'ai du mal à interpréter les signaux.
Une brune pulpeuse dont je ne connais que le pseudonyme car elle ne veut donner sa véritable identité à personne.
Et une autre brune très jolie qui a manifesté son intérêt pour moi mais que je n'ai pas revue depuis bientôt une semaine.
Les voir dans les bonnes circonstances est difficile, à cause du contexte. Il y a la lutte, il y a la répression, il y a les examens, il y a le travail… Je n'ai le numéro que de l'une d'entre elles (sans compter Joséphine) et j'ai été sans téléphone pendant une quinzaine de jours, je ne l'ai récupéré que vendredi dernier. Je dois compter sur le hasard pour croiser mes « amoureuses » dans la rue ou pendant une réunion du mouvement. Tout est bizarre en ce moment.
Je vous laisse les oursons. Je ne peux pas vous dire quand je reviendrai, mais j'espère bientôt, et avec les idées un peu plus claires.
Prenez soin de vous.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 24.05.16, 12h57 par Blusher
- [0] Sympa :) le 24.05.16, 22h04 par Jalapeno
- [0] Cool le 01.06.16, 20h15 par Jsh
Hello les crevettes !
Trois mois sans vous donner de nouvelles, c’est impardonnable. Ça va pas être facile de reprendre le fil de tout ce qui s’est passé depuis.
En trame de fond continue, il y a eu toujours les actions contre la Loi travail. Le premier recours au 49.3 qui a redonné de l’ampleur au mouvement. Des manifs, des rassemblements, des fêtes, chaque fois une occasion de voir les unes ou les autres de mes « amoureuses » et de tenter d’y voir un peu plus clair dans tout ce bordel.
Je suis de plus en plus à l’aise avec le concept de polyamour. J’ai eu le temps de faire mûrir l’idée, d’en débattre, et de décider que de toutes façon il fallait en faire l’expérience pour être fixé.
J’ai voulu revoir Joséphine pour lui dire en face que je voulais arrêter, mais elle ne se rendait pas disponible alors j’ai fini par lui dire par texto. Elle l’a bien pris.
La blonde douce aux yeux bleus-gris, je me suis rendu compte qu’elle ne me plaisait pas tant que ça. La rousse à lunettes est partie, elle n’était pas de Rennes, mais j’ai son numéro et je passerai peut-être la voir quand je ferai le tour du pays. D’autres ont suivi le même destin : soit elles se sont éloignées de ma vie, soit elles ne me plaisent pas au-delà de la simple amitié.
Il y a quand même un petit épisode qui mérite d’être raconté… Deux ou trois semaines après l’évacuation de la Maison du Peuple, le Peuple a repris la Maison, déjouant les barricades et les veilleurs. Ça a bien foutu la honte à la mairie, et d’ailleurs je ne crois pas que le reste de la France en ait entendu parler ; les médias ont passé ça sous silence.
Je ne vais pas raconter les choses trop en détail, mais disons simplement que j’ai rencontré une fille qui me plaisait bien et avec qui je sentais une attirance réciproque ; mais cette fille, dans un moment de stress face aux forces de l’ordres, s’est rapprochée d’un autre type qui n’était pas là une minute avant. J’ai supposé que c’était son mec, mais je sais aujourd’hui que ce n’était pas le cas. Un ami néanmoins, et je comprends que c’était plus naturel de sa part à elle, dans un moment stressant, de chercher le réconfort auprès d’un ami plutôt que d’un inconnu rencontré quelques heures auparavant.
J’ai gardé le numéro de cette fille et je la revois de temps en temps, mais pour l’instant il ne s’est rien passé d’intéressant.
❦
Début juin. Depuis une semaine je vis chez un ami que je vais surnommer le Baron (parce que le Duc c’était déjà pris), en périphérie de Rennes, chez qui il y a des gens tous les soirs et où on passe de bons moments. Il se trouve que ces amis avaient certaines responsabilités durant l’occupation de la Maison du Peuple, et voilà qu’un jour on les appelle pour aider à organiser une fête sauvage. Je suis désigné volontaire pour donner un coup de main.
Arrivée vers 15h sur les lieux, un ancien hangar réaménagé avec une décoration sommaire. Il pleuvait à torrent et un type était là avec une raclette à tenter vainement de repousser l’eau qui rentrait par la porte. Avec les potes on commence à poser le matos. D’autres bénévoles sont arrivés petit à petit. Il n’y avait qu’une seule fille au début ; je me suis retenu de l’aborder tout de suite pour ne pas avoir l’air d’un affamé. Mais avec tous les trucs à faire et le peu de gens présents, on s’est rapidement retrouvés côte à côte.
Elle avait des airs un peu garçon manqué, des yeux bruns, était très sympathique et son engagement politique était manifeste dès les premières minutes de conversation. Je sais ce que vous pensez, encore une… En même temps, quel genre de fille voulez-vous rencontrer dans une fête organisée par des militants gauchos ?
Le nom que je vais lui donner sera Mona Lisa, à cause de la chanson d’Higelin – il y a un vague rapport avec cette histoire de téléphone, vous comprendrez plus tard.
Le thème de la soirée, c’était techno, mais quelqu’un avait glissé un groupe de rock festif dans la programmation. Pas très malin comme idée, les gens n’étaient pas venus pour écouter du rock. C’est dommage d’ailleurs, parce que le groupe en question était très bon. Moi qui ne suis que moyennement excité par la tech, leur rock m’a mis le diable au corps et il n’y avait personne pour danser devant.
J’ai été chercher Mona Lisa qui était au bord de la piste et j’ai commencé à danser de façon exagérément stupide autour d’elle. Elle s’est prise au jeu, et rapidement on s’est retrouvés tous les deux tous seuls à danser comme deux idiots devant la scène.
Les gars avec qui j’étais venu ont voulu partir relativement tôt ; vers une heure on avait remballé tout notre matos. À ce moment j’étais avec Mona Lisa et ses amis dans la caravane qui servait de guichet, on fumait un joint et on mangeait de la compote. Je lui ai dit que je devais partir et lui ai demandé si elle voulait qu’on se revoie, elle m’a donné son numéro.
Environ une heure plus tard elle m’envoie un texto :
Au début j’avais du mal à y croire, j’avais été victime par le passé d’une voisine de cité U à qui, en bon AFC, j’avais déclaré ma flamme par texto, et qui avait cru amusant de me faire miroiter tout un tas de plaisirs avant de finalement me traiter de « pigeon de l’année ».
Mais Mona Lisa me proposait un rendez-vous le mercredi suivant et avait l’air tout à fait sérieuse.
Le jour du rendez-vous, c’était une situation assez intéressante car je devais retrouver une demoiselle que je n’avais jamais embrassée, et je savais que la première chose qu’on ferait en se voyant serait de s’embrassser.
Quand je l’ai vue j’ai voulu faire durer le plaisir, je ne l’ai pas embrassée tout de suite ; à un moment ni elle ni moi n’en pouvions plus, on s’est jetés l’un sur l’autre, puis on est allé trouver un coin discret dans un sous-bois. Debout sous une quasi-pluie au milieu de nulle part, je l’ai caressée sans la déshabiller, jusqu’à la faire jouir, puis on a retrouvé la civilisation pour aller boire un verre comme aurait commencé un rendez-vous plus classique
Après ça on est allé chez elle… Et ça a été encore plus torride.
Je pensais que c’était trop beau pour durer, que c’était juste une fois comme ça et que ça n’allait pas se reproduire (sans mauvais jeu de mots). Mais dans les jours qui ont suivi, elle m’a présenté à ses amis, j’étais officiellement son mec.
En fait, rapidement, elle m’a expliqué qu’elle avait déjà un copain et qu’elle était en relation libre avec lui. Dans les faits elle était donc en train de me proposer également une relation libre. Je lui ai dit que j’allais réfléchir quelques temps avant de lui donner ma réponse ; mais en réalité je crois que ma réponse était déjà décidée.
Les événements qui ont suivi n’ont fait que renforcer ma décision. Mais je garde ça pour plus tard, j’ai déjà fait un sacré pavé…
À très vite les crocos
Trois mois sans vous donner de nouvelles, c’est impardonnable. Ça va pas être facile de reprendre le fil de tout ce qui s’est passé depuis.
En trame de fond continue, il y a eu toujours les actions contre la Loi travail. Le premier recours au 49.3 qui a redonné de l’ampleur au mouvement. Des manifs, des rassemblements, des fêtes, chaque fois une occasion de voir les unes ou les autres de mes « amoureuses » et de tenter d’y voir un peu plus clair dans tout ce bordel.
Je suis de plus en plus à l’aise avec le concept de polyamour. J’ai eu le temps de faire mûrir l’idée, d’en débattre, et de décider que de toutes façon il fallait en faire l’expérience pour être fixé.
J’ai voulu revoir Joséphine pour lui dire en face que je voulais arrêter, mais elle ne se rendait pas disponible alors j’ai fini par lui dire par texto. Elle l’a bien pris.
La blonde douce aux yeux bleus-gris, je me suis rendu compte qu’elle ne me plaisait pas tant que ça. La rousse à lunettes est partie, elle n’était pas de Rennes, mais j’ai son numéro et je passerai peut-être la voir quand je ferai le tour du pays. D’autres ont suivi le même destin : soit elles se sont éloignées de ma vie, soit elles ne me plaisent pas au-delà de la simple amitié.
Il y a quand même un petit épisode qui mérite d’être raconté… Deux ou trois semaines après l’évacuation de la Maison du Peuple, le Peuple a repris la Maison, déjouant les barricades et les veilleurs. Ça a bien foutu la honte à la mairie, et d’ailleurs je ne crois pas que le reste de la France en ait entendu parler ; les médias ont passé ça sous silence.
Je ne vais pas raconter les choses trop en détail, mais disons simplement que j’ai rencontré une fille qui me plaisait bien et avec qui je sentais une attirance réciproque ; mais cette fille, dans un moment de stress face aux forces de l’ordres, s’est rapprochée d’un autre type qui n’était pas là une minute avant. J’ai supposé que c’était son mec, mais je sais aujourd’hui que ce n’était pas le cas. Un ami néanmoins, et je comprends que c’était plus naturel de sa part à elle, dans un moment stressant, de chercher le réconfort auprès d’un ami plutôt que d’un inconnu rencontré quelques heures auparavant.
J’ai gardé le numéro de cette fille et je la revois de temps en temps, mais pour l’instant il ne s’est rien passé d’intéressant.
❦
Début juin. Depuis une semaine je vis chez un ami que je vais surnommer le Baron (parce que le Duc c’était déjà pris), en périphérie de Rennes, chez qui il y a des gens tous les soirs et où on passe de bons moments. Il se trouve que ces amis avaient certaines responsabilités durant l’occupation de la Maison du Peuple, et voilà qu’un jour on les appelle pour aider à organiser une fête sauvage. Je suis désigné volontaire pour donner un coup de main.
Arrivée vers 15h sur les lieux, un ancien hangar réaménagé avec une décoration sommaire. Il pleuvait à torrent et un type était là avec une raclette à tenter vainement de repousser l’eau qui rentrait par la porte. Avec les potes on commence à poser le matos. D’autres bénévoles sont arrivés petit à petit. Il n’y avait qu’une seule fille au début ; je me suis retenu de l’aborder tout de suite pour ne pas avoir l’air d’un affamé. Mais avec tous les trucs à faire et le peu de gens présents, on s’est rapidement retrouvés côte à côte.
Elle avait des airs un peu garçon manqué, des yeux bruns, était très sympathique et son engagement politique était manifeste dès les premières minutes de conversation. Je sais ce que vous pensez, encore une… En même temps, quel genre de fille voulez-vous rencontrer dans une fête organisée par des militants gauchos ?

Le nom que je vais lui donner sera Mona Lisa, à cause de la chanson d’Higelin – il y a un vague rapport avec cette histoire de téléphone, vous comprendrez plus tard.
Le thème de la soirée, c’était techno, mais quelqu’un avait glissé un groupe de rock festif dans la programmation. Pas très malin comme idée, les gens n’étaient pas venus pour écouter du rock. C’est dommage d’ailleurs, parce que le groupe en question était très bon. Moi qui ne suis que moyennement excité par la tech, leur rock m’a mis le diable au corps et il n’y avait personne pour danser devant.

Les gars avec qui j’étais venu ont voulu partir relativement tôt ; vers une heure on avait remballé tout notre matos. À ce moment j’étais avec Mona Lisa et ses amis dans la caravane qui servait de guichet, on fumait un joint et on mangeait de la compote. Je lui ai dit que je devais partir et lui ai demandé si elle voulait qu’on se revoie, elle m’a donné son numéro.
Environ une heure plus tard elle m’envoie un texto :
Innocemment, je penseDevine de quoi j’ai envie ?
et lui envoie cette réponse. Que nenni,D’un autre joint ?
Ok, c’est direct ! Je lui réponds,J’ai envie de t’embrasser
Après quoi elle m’a parlé de chaleur dans son corps, et la conversation a dérapé – je vous passe les détails ;)Je regrette de n’être pas resté plus longtemps :$
Au début j’avais du mal à y croire, j’avais été victime par le passé d’une voisine de cité U à qui, en bon AFC, j’avais déclaré ma flamme par texto, et qui avait cru amusant de me faire miroiter tout un tas de plaisirs avant de finalement me traiter de « pigeon de l’année ».

Le jour du rendez-vous, c’était une situation assez intéressante car je devais retrouver une demoiselle que je n’avais jamais embrassée, et je savais que la première chose qu’on ferait en se voyant serait de s’embrassser.
Quand je l’ai vue j’ai voulu faire durer le plaisir, je ne l’ai pas embrassée tout de suite ; à un moment ni elle ni moi n’en pouvions plus, on s’est jetés l’un sur l’autre, puis on est allé trouver un coin discret dans un sous-bois. Debout sous une quasi-pluie au milieu de nulle part, je l’ai caressée sans la déshabiller, jusqu’à la faire jouir, puis on a retrouvé la civilisation pour aller boire un verre comme aurait commencé un rendez-vous plus classique

Après ça on est allé chez elle… Et ça a été encore plus torride.
Je pensais que c’était trop beau pour durer, que c’était juste une fois comme ça et que ça n’allait pas se reproduire (sans mauvais jeu de mots). Mais dans les jours qui ont suivi, elle m’a présenté à ses amis, j’étais officiellement son mec.
En fait, rapidement, elle m’a expliqué qu’elle avait déjà un copain et qu’elle était en relation libre avec lui. Dans les faits elle était donc en train de me proposer également une relation libre. Je lui ai dit que j’allais réfléchir quelques temps avant de lui donner ma réponse ; mais en réalité je crois que ma réponse était déjà décidée.
Les événements qui ont suivi n’ont fait que renforcer ma décision. Mais je garde ça pour plus tard, j’ai déjà fait un sacré pavé…
À très vite les crocos

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Like ! le 28.08.16, 17h32 par The_PoP
- [0] La suite, vite ! le 28.08.16, 17h38 par Aristophane
- [0] Like ! le 28.08.16, 18h15 par RosieRosette
- [0] La suite, vite ! le 29.08.16, 09h03 par Stayfun
- [0] Cool le 25.09.16, 20h01 par Onmyoji
Bon les marmottes, ça fait presque un mois. Je suis pas trop motivé à vous raconter mes aventures de juillet. Pour l’instant j’ai la tête dans mes problèmes avec Mona Lisa.
Une relation qui avait pourtant commencé de façon explosive (dans le sens positif), et il y a une quinzaine de jours elle a commencé à mettre du temps à répondre à mes textos, à être évasive, à ne plus manifester d’affection.
On ne s’est pas vus pendant cette période, elle me disait qu’elle avait un agenda trop chargé. J’ai bien voulu y croire au début, mais quand ça se répète… Je me suis battu. J’ai pris sur moi, j’ai essayé de toujours lui parler avec tact. J’ai fini par avoir une explication.
Elle me dit qu’elle a besoin de prendre du recul. Je crois que ça a un lien avec sa dernière rupture – un type qu’elle fréquentait au moment où elle m’a rencontré (rappelez-vous : relation libre). Elle a du mal à digérer, et elle m’a dit qu’elle voulait en discuter avec moi parce que c’est important pour elle. On doit se voir demain pour parler de ça. Mais je sens venir le vent, et c’est un vent froid, j’ai l’intuition qu’elle va me dire qu’elle veut rompre.
Ç’aurait été avant, j’aurais laissé tomber. Je suis comme ça, j’ai ce défaut de vouloir abandonner à la première difficulté. Un mélange de lâcheté, de flemme, de peur ou je ne sais quoi. Mais les expériences que j’ai vécues durant le mouvement social du printemps dernier m’ont fait changer un petit peu.
J’ai l’impression que cette fille est sur le point de faire l’erreur que j’aurais faite – de s’isoler pour broyer du noir dans son coin plutôt que de s’ouvrir et avoir quelqu’un pour l’épauler. Parce que c’est plus facile de rester toute seule. Je ne vais pas la laisser faire. Je me dis que si je laisse tomber avec cette fille-là, je laisserai tomber aussi avec la prochaine, et la suivante, et je n’avancerai pas dans ma vie.
Je ne crois pas que je sois particulièrement attaché à Mona Lisa, je ne fais pas une one-itis sur elle, mais je pense qu’elle est en train de faire une connerie et je vais me battre pour la garder. Bien sûr c’est dans mon intérêt aussi, mais je pense que je peux l’aider.
En revanche si elle ne veut pas être aidée, si elle préfère se laisser sombrer, je n’insisterai pas, je ne me laisserai pas embarquer dans son merdier.
Voilà ma page de journal pour aujourd’hui. Désolé si c’est pas super joyeux, je tâcherai de faire mieux la prochaine fois !
Prenez soin de vous les petits choux, faites attention à vos proches et à vous-mêmes
Une relation qui avait pourtant commencé de façon explosive (dans le sens positif), et il y a une quinzaine de jours elle a commencé à mettre du temps à répondre à mes textos, à être évasive, à ne plus manifester d’affection.
On ne s’est pas vus pendant cette période, elle me disait qu’elle avait un agenda trop chargé. J’ai bien voulu y croire au début, mais quand ça se répète… Je me suis battu. J’ai pris sur moi, j’ai essayé de toujours lui parler avec tact. J’ai fini par avoir une explication.
Elle me dit qu’elle a besoin de prendre du recul. Je crois que ça a un lien avec sa dernière rupture – un type qu’elle fréquentait au moment où elle m’a rencontré (rappelez-vous : relation libre). Elle a du mal à digérer, et elle m’a dit qu’elle voulait en discuter avec moi parce que c’est important pour elle. On doit se voir demain pour parler de ça. Mais je sens venir le vent, et c’est un vent froid, j’ai l’intuition qu’elle va me dire qu’elle veut rompre.
Ç’aurait été avant, j’aurais laissé tomber. Je suis comme ça, j’ai ce défaut de vouloir abandonner à la première difficulté. Un mélange de lâcheté, de flemme, de peur ou je ne sais quoi. Mais les expériences que j’ai vécues durant le mouvement social du printemps dernier m’ont fait changer un petit peu.
J’ai l’impression que cette fille est sur le point de faire l’erreur que j’aurais faite – de s’isoler pour broyer du noir dans son coin plutôt que de s’ouvrir et avoir quelqu’un pour l’épauler. Parce que c’est plus facile de rester toute seule. Je ne vais pas la laisser faire. Je me dis que si je laisse tomber avec cette fille-là, je laisserai tomber aussi avec la prochaine, et la suivante, et je n’avancerai pas dans ma vie.
Je ne crois pas que je sois particulièrement attaché à Mona Lisa, je ne fais pas une one-itis sur elle, mais je pense qu’elle est en train de faire une connerie et je vais me battre pour la garder. Bien sûr c’est dans mon intérêt aussi, mais je pense que je peux l’aider.
En revanche si elle ne veut pas être aidée, si elle préfère se laisser sombrer, je n’insisterai pas, je ne me laisserai pas embarquer dans son merdier.
Voilà ma page de journal pour aujourd’hui. Désolé si c’est pas super joyeux, je tâcherai de faire mieux la prochaine fois !
Prenez soin de vous les petits choux, faites attention à vos proches et à vous-mêmes

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 25.09.16, 19h21 par RosieRosette
- [0] Courage le 26.09.16, 02h59 par Aristophane
Pas d’évolution pour l’instant avec Mona Lisa. Elle n’est pas disponible, et ce jusqu’à dimanche. Elle veut causer ou elle veut pas ? Mais bref, ne nous énervons pas.
Si j’écris cette nuit, c’est pour vous raconter le truc agréable qui m’est arrivé aujourd’hui. Au supermarché, j’allais pour m’acheter une balai de chiottes (eh oui) et je me fais aborder à l’entrée par deux filles de l’Unicef. J’avais pas l’intention de donner mais je suis resté discuter car je sais que les gars et les filles qui font ce boulot ont souvent l’esprit ouvert, et leurs journées ne sont pas faciles.
L’une d’elle, blonde, mince, yeux bleus donnant sur le vert au milieu, avec un prénom floral que j’ai trouvé super classe. L’autre avec des formes généreuses, brune, yeux bruns, et un prénom italien d’une remarquable rareté.
On a discuté sans voir le temps passer, moi mon balai de chiottes sous le bras, elles essayant d’alpaguer les retraités aigris qui « n’ont pas le temps ». On s’est échangé nos numéros, donné rendez-vous bientôt pour une soirée en ville. Le soir même par texto, j’ai échangé quelques références musicales avec l’Italienne, et elle m’a invité à sa crémaillère
Voilà, des petits trucs qui font du bien. J’avais envie de partager ça avec vous
Si j’écris cette nuit, c’est pour vous raconter le truc agréable qui m’est arrivé aujourd’hui. Au supermarché, j’allais pour m’acheter une balai de chiottes (eh oui) et je me fais aborder à l’entrée par deux filles de l’Unicef. J’avais pas l’intention de donner mais je suis resté discuter car je sais que les gars et les filles qui font ce boulot ont souvent l’esprit ouvert, et leurs journées ne sont pas faciles.
L’une d’elle, blonde, mince, yeux bleus donnant sur le vert au milieu, avec un prénom floral que j’ai trouvé super classe. L’autre avec des formes généreuses, brune, yeux bruns, et un prénom italien d’une remarquable rareté.
On a discuté sans voir le temps passer, moi mon balai de chiottes sous le bras, elles essayant d’alpaguer les retraités aigris qui « n’ont pas le temps ». On s’est échangé nos numéros, donné rendez-vous bientôt pour une soirée en ville. Le soir même par texto, j’ai échangé quelques références musicales avec l’Italienne, et elle m’a invité à sa crémaillère

Voilà, des petits trucs qui font du bien. J’avais envie de partager ça avec vous

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- [0] Bien joué le 30.09.16, 01h21 par Aristophane
@ Acier: une italienne aux formes généreuses? Fonce! 

Une fois n’est pas coutume je vais vous narrer des évènements du passé immédiat, c’est-à-dire hier, car je me suis pris un méchant coup de poing émotionnel et je crois que je vais avoir besoin de vos analyses.
Je compare ma vie actuelle avec les évènements riches que j’ai vécus au printemps. Je faisais beaucoup de rencontres, fréquentais plusieurs filles en parallèle, j’avais le mojo quasiment tout le temps.
Aujourd’hui c’est plus aussi bien. Pas vraiment de ma faute, le mouvement social s’est quasiment arrêté, j’ai emmenagé dans un bled calme même si je peux me rendre en ville relativement facilement. Mais j’ai fait une rechute de ce que j’appelle des « crises de procrastination » et que certains pourraient peut-être identifier comme une déprime passagère. Ces derniers jours je suis resté cloîtré chez moi, à jouer aux jeux vidéo jusque tard dans la nuit, me masturber trop souvent et bouffer n’importe comment.
❦
Vite fait au passage : Mona Lisa c’est fini… Pour le moment. Pas grand chose à raconter, on a finalement réussi à se voir pour parler, elle m’a dit ce que j’avais anticipé, elle veut faire un break et elle ne veut pas être aidée. À la différence qu’elle ne se laisse pas sombrer dans un merdier, au contraire je pense qu’elle affronte les choses courageusement. Break sous-entend une deuxième saison en théorie, mais je ne compte pas dessus.
Je ne crois pas que j’avais des sentiments pour elle, mais une rupture reste une rupture, ça fout toujours un petit coup au moral. Ça a dû jouer dans ma « déprime » actuelle.
❦
Je vous avais parlé de cette fille rencontrée en avril qui s’était rapprochée d’un autre gars alors qu’on essuyait un assaut des flics. Pour les besoins du journal je vais l’appeler Ramona – référence à Scott Pilgrim, elle a les cheveux colorés.
La fête de la musique a eu lieu une quinzaine de jours après ma rencontre avec Mona Lisa. J’y ai revu Ramona qui avait insisté plus qu’un petit peu pour que je la rejoigne au bar où elle était. Je devais partir vers minuit car je dormais chez un pote, mais au moment de lui dire au revoir, elle me fait un smack, suivi d’un regard et d’un haussement d’épaules qui signifiaient quelque chose comme « j’avais envie de faire ça ». Je lui rends son smack, pression appuyée sur le bras et lui murmure à l’oreille « à très bientôt ».
Mais sur le chemin du retour, c’était le bordel dans ma tête. Ramona me plaisait, j’avais envie de commencer quelque chose avec elle, mais j’étais en couple avec Mona Lisa et je ne savais pas encore que j’étais en relation libre. Mauvais timing.
Après avoir formalisé ma relation libre avec Mona, j’ai eu l’occasion de revoir Ramona, mais j’étais complètement bloqué par… Je sais pas, la peur qu’elle me juge ou quelque chose comme ça. Je ne me voyais pas arriver la bouche en cœur en lui disant grosso modo « ça y ai j’ai la permission de sortir avec toi, reprenons où nous en étions ».
Après ça il y a eu l’été, puis on a essayé de se voir à la rentrée mais plusieurs fois il y a eu des problèmes de logistique de mon côté ou du sien. On n’a pu se revoir qu’hier soir.
❦
Elle sortait de la fac, rendez-vous 19h rue de la soif. J’étais déjà en ville depuis le début de l’aprem, je suis passé voir des potes au surplus en attendant. Il y avait un gars que je ne connaissais pas, disons Gideon (ouais ouais, vous me voyez venir avec mes références
…). Ils ont parlé d’aller boire un verre juste après la fermeture à 19h, j’ai pensé que c’était une bonne idée d’inviter Ramona à nous rejoindre.
J’avais pas vraiment le mojo. J’étais pas complètement hors service, mais j’avais veillé tard sur mes jeux vidéo, je manquais de sommeil et mon esprit de vivacité. Ça me faisait plaisir de revoir Ramona après si longtemps, mais j’ai pas complètement réussi à surmonter mon bloquage de la fois précédente, j’avais du mal à faire des kinos, j’arrivais à sexualiser par moments mais c’était laborieux, et puis surtout… Les deux autres gars du groupe étaient lourdement à fond sur elle. Je suis déjà pas du genre à occuper le centre de l’attention en temps normal, mais là c’était juste pas possible. D’autant qu’elle a fait remarquer plusieurs fois qu’on envahissait un peu trop son espace vital et ça m’a bloqué encore plus.
La soirée avançait, je me démoralisais petit à petit. Ça a été un peu mieux quand on s’est mis à danser. Elle ne dansait pas beaucoup mais ça m’a donné de l’énergie et j’ai pu l’écarter un peu des autres un moment, et il m’a même semblé qu’elle donnait des signes de soulagement.
Mais au moment où elle a dû partir, j’ai absolument rien pané à ce qui s’est passé. Elle m’a dit au revoir en me faisant la bise, et puis je l’ai vue aller vers Gideon, et là… Le baiser. Putain. Merde. Fu…

J’ai senti comme une espèce de boule de noirceur descendre au fond de mes tripes. Juste après elle est revenue vers moi, m’a caressé le visage affectueusement et m’a dit à demain – car je dois la revoir ce soir, et Gideon sera là aussi. J’avais une furieuse envie de l’envoyer promener. Mais j’ai réussi comme j’ai pu à garder ma contenance, même si d’un point de vue extérieur je devais avoir l’expression d’un poisson mort. Je lui ai dit à demain. Et après je suis resté comme un con sur ma chaise en assimilant progressivement ce qui venait de se passer.
Je sais pas. Je me suis levé, ai quitté la terrasse pour rentrer dans le bar, ai tourné en rond sans but pendant quelques secondes, suis ressorti. Il y avait Gideon qui s’allumait une clope. Et je lui ai explosé dessus. C’est la première fois que ça m’arrive. Je suis complètement sorti de mes gonds.
Au début il a cru que je plaisantais. C’est vrai, on s’entendait bien en fin de compte, pendant la soirée on avait déconné pas mal, en fait je me disais que même si les deux bonshommes essayaient tous les deux de séduire Ramona, elle était venue pour moi à la base, et puis il y avait déjà quelque chose entre elle et moi, un truc déjà entamé. Il n’y avait pas de risque, tant que je faisais pas n’importe quoi. Je faisais le mec distant en attendant qu’elle vienne vers moi pour s’échapper des deux autres.
Ouais, c’est facile de jouer la distance. Ça demande pas trop d’efforts. Mais ça suffit pas…
Bref, Gideon croyait que je plaisantais, puis il s’est rendu compte que j’étais sérieux, il s’est excusé, m’a dit qu’il ne s’était pas rendu compte qu’elle me plaisait. On a discuté, j’ai réussi à retrouver un peu mon calme. Le videur nous regardait bizarrement. Je pense que les excuses de Gideon étaient sincères, après il a essayé de me donner des conseils – « parle-lui, c’est peut-être pas foutu, elle et moi c’était juste un baiser, c’est rien ». Il a raison, et je sais que tout conseil est bon à prendre, mais j’avais un peu l’impression qu’il me prenait pour un AFC.
J’en suis peut-être toujours un en fin de compte. Comment ça se fait que j’ai ressenti un truc aussi noir, que je n’avais jamais ressenti auparavant, alors que Ramona n’avait pas plus ma préférence qu’une autre des prétendantes que je voyais durant le printemps. Il y a la frustration et le dépit, certes, mais j’ai l’impression qu’il y a plus que ça. Peut-être parce que c’est la seule fille à mon horizon en ce moment ? Non, il y a l’Italienne. Et une autre, moins certain mais en temps normal ça donne de l’espoir. Alors quoi ?
J’ai mal dormi cette nuit, et j’avais toujours un nuage de noirceur à l’intérieur de moi en me levant ce matin. La gueule de bois aide pas. Bordel je suis quand même pas en train de tomber en one-itis !
❦
À present, je dois adopter une stratégie pour ce soir. Là j’ai supprimé tout mon porno, désinstallé mes jeux vidéo. Ça fait un moment que je me disais que je devais le faire de toute façon. Je vais faire une séance de muscu dès que j’aurai fini d’écrire ce post. Et après, aprem avec des potes que j’ai rencontré récemment, pour rejoindre un club de jeux de rôle et de plateau ; première séance pour voir si le courant passe. Ça va certainement me faire du bien. Je fais tout mon possible pour me remettre dans un bon état d’esprit. Je veux être au maximum de mes moyens pour ce soir.
Voilà comment j’envisage le truc : quand elle sera là ce soir, si Gideon est pas encore arrivé, tant mieux. Sinon je verrai déjà comment il se comporte, s’il laisse tomber ou s’il décide de tenter sa chance. Après tout je ne lui en voudrais pas, c’est parfaitement compréhensible et je ferais pareil à sa place. Dans tous les cas je trouverai un prétexte pour la prendre à part et je sais déjà à peu près ce que je vais lui dire.
Je la soupçonne d’avoir joué la provoc pour me faire réagir. Peut-être que c’est d’un optimisme fou et stupide, mais je pense que c’est mon option la plus pragmatique de toute façon. Alors je vais faire comme s’il ne s’était rien passé, me faire violence pour surmonter ce qu’il me reste de bloquage, même si je pense qu’il a volé en éclats. Je vais lui reparler l’air de rien de la fête de la musique et puis ça me mettra sur les bons rails pour enchaîner en impro après, avec le meilleur moi-même.
Et puis merde si ça marche pas. Je refuse de me laisser piéger dans une one-itis. J’ai un pote qui fête son anniversaire ce soir en ville, ça me fait une excellente raison d’être autre part.
Bref voilà je comprends pas trop ce qui se passe dans ma tête, ça me tombe dessus d’un coup comme ça alors que je me pensais à l’abri. Désolé pour le pavé, mais si vous avez le courage de lire et de répondre, je lirai vos réactions avec attention. Je sais que je ne les aurai probablement pas avant ce soir, mais ça me sera toujours utile pour mieux comprendre.
Et promis, mes aventures du mois de juillet arrivent bientôt
Je compare ma vie actuelle avec les évènements riches que j’ai vécus au printemps. Je faisais beaucoup de rencontres, fréquentais plusieurs filles en parallèle, j’avais le mojo quasiment tout le temps.
Aujourd’hui c’est plus aussi bien. Pas vraiment de ma faute, le mouvement social s’est quasiment arrêté, j’ai emmenagé dans un bled calme même si je peux me rendre en ville relativement facilement. Mais j’ai fait une rechute de ce que j’appelle des « crises de procrastination » et que certains pourraient peut-être identifier comme une déprime passagère. Ces derniers jours je suis resté cloîtré chez moi, à jouer aux jeux vidéo jusque tard dans la nuit, me masturber trop souvent et bouffer n’importe comment.
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Vite fait au passage : Mona Lisa c’est fini… Pour le moment. Pas grand chose à raconter, on a finalement réussi à se voir pour parler, elle m’a dit ce que j’avais anticipé, elle veut faire un break et elle ne veut pas être aidée. À la différence qu’elle ne se laisse pas sombrer dans un merdier, au contraire je pense qu’elle affronte les choses courageusement. Break sous-entend une deuxième saison en théorie, mais je ne compte pas dessus.
Je ne crois pas que j’avais des sentiments pour elle, mais une rupture reste une rupture, ça fout toujours un petit coup au moral. Ça a dû jouer dans ma « déprime » actuelle.
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Je vous avais parlé de cette fille rencontrée en avril qui s’était rapprochée d’un autre gars alors qu’on essuyait un assaut des flics. Pour les besoins du journal je vais l’appeler Ramona – référence à Scott Pilgrim, elle a les cheveux colorés.
La fête de la musique a eu lieu une quinzaine de jours après ma rencontre avec Mona Lisa. J’y ai revu Ramona qui avait insisté plus qu’un petit peu pour que je la rejoigne au bar où elle était. Je devais partir vers minuit car je dormais chez un pote, mais au moment de lui dire au revoir, elle me fait un smack, suivi d’un regard et d’un haussement d’épaules qui signifiaient quelque chose comme « j’avais envie de faire ça ». Je lui rends son smack, pression appuyée sur le bras et lui murmure à l’oreille « à très bientôt ».
Mais sur le chemin du retour, c’était le bordel dans ma tête. Ramona me plaisait, j’avais envie de commencer quelque chose avec elle, mais j’étais en couple avec Mona Lisa et je ne savais pas encore que j’étais en relation libre. Mauvais timing.
Après avoir formalisé ma relation libre avec Mona, j’ai eu l’occasion de revoir Ramona, mais j’étais complètement bloqué par… Je sais pas, la peur qu’elle me juge ou quelque chose comme ça. Je ne me voyais pas arriver la bouche en cœur en lui disant grosso modo « ça y ai j’ai la permission de sortir avec toi, reprenons où nous en étions ».
Après ça il y a eu l’été, puis on a essayé de se voir à la rentrée mais plusieurs fois il y a eu des problèmes de logistique de mon côté ou du sien. On n’a pu se revoir qu’hier soir.
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Elle sortait de la fac, rendez-vous 19h rue de la soif. J’étais déjà en ville depuis le début de l’aprem, je suis passé voir des potes au surplus en attendant. Il y avait un gars que je ne connaissais pas, disons Gideon (ouais ouais, vous me voyez venir avec mes références

J’avais pas vraiment le mojo. J’étais pas complètement hors service, mais j’avais veillé tard sur mes jeux vidéo, je manquais de sommeil et mon esprit de vivacité. Ça me faisait plaisir de revoir Ramona après si longtemps, mais j’ai pas complètement réussi à surmonter mon bloquage de la fois précédente, j’avais du mal à faire des kinos, j’arrivais à sexualiser par moments mais c’était laborieux, et puis surtout… Les deux autres gars du groupe étaient lourdement à fond sur elle. Je suis déjà pas du genre à occuper le centre de l’attention en temps normal, mais là c’était juste pas possible. D’autant qu’elle a fait remarquer plusieurs fois qu’on envahissait un peu trop son espace vital et ça m’a bloqué encore plus.
La soirée avançait, je me démoralisais petit à petit. Ça a été un peu mieux quand on s’est mis à danser. Elle ne dansait pas beaucoup mais ça m’a donné de l’énergie et j’ai pu l’écarter un peu des autres un moment, et il m’a même semblé qu’elle donnait des signes de soulagement.
Mais au moment où elle a dû partir, j’ai absolument rien pané à ce qui s’est passé. Elle m’a dit au revoir en me faisant la bise, et puis je l’ai vue aller vers Gideon, et là… Le baiser. Putain. Merde. Fu…

J’ai senti comme une espèce de boule de noirceur descendre au fond de mes tripes. Juste après elle est revenue vers moi, m’a caressé le visage affectueusement et m’a dit à demain – car je dois la revoir ce soir, et Gideon sera là aussi. J’avais une furieuse envie de l’envoyer promener. Mais j’ai réussi comme j’ai pu à garder ma contenance, même si d’un point de vue extérieur je devais avoir l’expression d’un poisson mort. Je lui ai dit à demain. Et après je suis resté comme un con sur ma chaise en assimilant progressivement ce qui venait de se passer.
Je sais pas. Je me suis levé, ai quitté la terrasse pour rentrer dans le bar, ai tourné en rond sans but pendant quelques secondes, suis ressorti. Il y avait Gideon qui s’allumait une clope. Et je lui ai explosé dessus. C’est la première fois que ça m’arrive. Je suis complètement sorti de mes gonds.
Au début il a cru que je plaisantais. C’est vrai, on s’entendait bien en fin de compte, pendant la soirée on avait déconné pas mal, en fait je me disais que même si les deux bonshommes essayaient tous les deux de séduire Ramona, elle était venue pour moi à la base, et puis il y avait déjà quelque chose entre elle et moi, un truc déjà entamé. Il n’y avait pas de risque, tant que je faisais pas n’importe quoi. Je faisais le mec distant en attendant qu’elle vienne vers moi pour s’échapper des deux autres.
Ouais, c’est facile de jouer la distance. Ça demande pas trop d’efforts. Mais ça suffit pas…
Bref, Gideon croyait que je plaisantais, puis il s’est rendu compte que j’étais sérieux, il s’est excusé, m’a dit qu’il ne s’était pas rendu compte qu’elle me plaisait. On a discuté, j’ai réussi à retrouver un peu mon calme. Le videur nous regardait bizarrement. Je pense que les excuses de Gideon étaient sincères, après il a essayé de me donner des conseils – « parle-lui, c’est peut-être pas foutu, elle et moi c’était juste un baiser, c’est rien ». Il a raison, et je sais que tout conseil est bon à prendre, mais j’avais un peu l’impression qu’il me prenait pour un AFC.
J’en suis peut-être toujours un en fin de compte. Comment ça se fait que j’ai ressenti un truc aussi noir, que je n’avais jamais ressenti auparavant, alors que Ramona n’avait pas plus ma préférence qu’une autre des prétendantes que je voyais durant le printemps. Il y a la frustration et le dépit, certes, mais j’ai l’impression qu’il y a plus que ça. Peut-être parce que c’est la seule fille à mon horizon en ce moment ? Non, il y a l’Italienne. Et une autre, moins certain mais en temps normal ça donne de l’espoir. Alors quoi ?
J’ai mal dormi cette nuit, et j’avais toujours un nuage de noirceur à l’intérieur de moi en me levant ce matin. La gueule de bois aide pas. Bordel je suis quand même pas en train de tomber en one-itis !
❦
À present, je dois adopter une stratégie pour ce soir. Là j’ai supprimé tout mon porno, désinstallé mes jeux vidéo. Ça fait un moment que je me disais que je devais le faire de toute façon. Je vais faire une séance de muscu dès que j’aurai fini d’écrire ce post. Et après, aprem avec des potes que j’ai rencontré récemment, pour rejoindre un club de jeux de rôle et de plateau ; première séance pour voir si le courant passe. Ça va certainement me faire du bien. Je fais tout mon possible pour me remettre dans un bon état d’esprit. Je veux être au maximum de mes moyens pour ce soir.
Voilà comment j’envisage le truc : quand elle sera là ce soir, si Gideon est pas encore arrivé, tant mieux. Sinon je verrai déjà comment il se comporte, s’il laisse tomber ou s’il décide de tenter sa chance. Après tout je ne lui en voudrais pas, c’est parfaitement compréhensible et je ferais pareil à sa place. Dans tous les cas je trouverai un prétexte pour la prendre à part et je sais déjà à peu près ce que je vais lui dire.
Je la soupçonne d’avoir joué la provoc pour me faire réagir. Peut-être que c’est d’un optimisme fou et stupide, mais je pense que c’est mon option la plus pragmatique de toute façon. Alors je vais faire comme s’il ne s’était rien passé, me faire violence pour surmonter ce qu’il me reste de bloquage, même si je pense qu’il a volé en éclats. Je vais lui reparler l’air de rien de la fête de la musique et puis ça me mettra sur les bons rails pour enchaîner en impro après, avec le meilleur moi-même.
Et puis merde si ça marche pas. Je refuse de me laisser piéger dans une one-itis. J’ai un pote qui fête son anniversaire ce soir en ville, ça me fait une excellente raison d’être autre part.
Bref voilà je comprends pas trop ce qui se passe dans ma tête, ça me tombe dessus d’un coup comme ça alors que je me pensais à l’abri. Désolé pour le pavé, mais si vous avez le courage de lire et de répondre, je lirai vos réactions avec attention. Je sais que je ne les aurai probablement pas avant ce soir, mais ça me sera toujours utile pour mieux comprendre.
Et promis, mes aventures du mois de juillet arrivent bientôt

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 13.10.16, 20h53 par Aristophane
- [0] Courage le 15.10.16, 09h15 par Stayfun
Le jeudi aprem m’a permis de me changer les idées. D’abord le fait d’écrire sur ce journal, ça m’a servi d’exutoire, puis la séance de sport, vous savez le bien que ça fait dans la tête, et puis l’aprem jeux qui était super sympa.
Ma noirceur est repartie aussi vite qu’elle était venue. Je ne comprends encore pas vraiment ce qui s’est passé. Un relent d’AFC-isme, peut-être catalysé par la conversation avec Gideon (« je pense que tu as des sentiments forts pour elle » / « tu devrais aller lui parler » / etc.) C’est con hein
Comme on perd les pédales à cause d’une décharge émotionnelle juste un poil trop forte. Au final il n’y avait rien de plus que la frustration. L’alcool a amplifié le truc ; et je fais l’hypothèse de psychologie de comptoir que ma mini-déprime de ces derniers jours a dû profiter de la brèche pour s’engouffrer au-dehors.
Alors voilà comment les choses se sont déroulées : jeudi soir je me suis d’abord rendu à l’anniversaire de mon pote. Il y avait déjà une super ambiance quand je suis arrivé, je suis resté un moment, en me demandant dans un coin de ma tête si ça valait vraiment le coup de pousser un coup de vélo dans le froid pour aller tenter de sauver une cause perdue.
J’ai laissé passer environ une heure, et au moment où les potes ont proposé de bouger dans un autre bar, je leur ai dit que j’allais régler le truc vite fait et que je revenais après.
Paf, cinq minutes de vélo. Faisait relativement pas trop froid, j’étais de bonne humeur, les choses allaient bien se passer. J’arrive à cet autre bar, la vache, y’a du monde dehors, il y avait un concert et c’est l’entracte. Je repère de loin les cheveux colorés de Ramona. Elle est occupée à causer avec un gars. Gideon est là, je lui dis bonjour, il me glisse tout bas « je finis ma clope et je rentre pour te laisser parler avec elle ». Ramona me dit bonjour et reprend sa conversation avec l’autre gars.
Le concert reprend, le gars que je ne connais pas rentre, Ramona suit juste derrière. Je la retiens gentiment par l’épaule en lui disant que je voulais juste lui parler trente secondes avant de repartir à ma soirée. Là tout de suite elle a pris une attitude défensive comme si j’étais une espèce de creeper. Ça m’a fait hésiter un peu.
« Elle — De quoi tu veux me parler, tu me fais un peu peur là.
Moi — Écoute, tu reconnais qu’il y a une ambiguïté entre nous, non ?
— Je crois qu’on n’est pas sur la même longueur d’ondes.
— Tu te souviens de la fête de la musique, n’est-ce pas ?
— Oh mais tu sais, quand je suis bourrée je fais des trucs stupides.
— Ok écoute, désolé de t’avoir fait peur, je vais te laisser, je retourne à ma soirée.
— Oui c’est ça, je préfère. »
Message reçu. Les choses sont bien claires, je me faisais des films depuis le début, c’est juste une fille qui aime se faire désirer. => Next.
Du coup je suis retourné auprès de mes potes avec une patate renouvelée. J’ai passé le reste de ma soirée en célibataire et fier de l’être, et ç’a été une très bonne soirée.
Ma noirceur est repartie aussi vite qu’elle était venue. Je ne comprends encore pas vraiment ce qui s’est passé. Un relent d’AFC-isme, peut-être catalysé par la conversation avec Gideon (« je pense que tu as des sentiments forts pour elle » / « tu devrais aller lui parler » / etc.) C’est con hein

Alors voilà comment les choses se sont déroulées : jeudi soir je me suis d’abord rendu à l’anniversaire de mon pote. Il y avait déjà une super ambiance quand je suis arrivé, je suis resté un moment, en me demandant dans un coin de ma tête si ça valait vraiment le coup de pousser un coup de vélo dans le froid pour aller tenter de sauver une cause perdue.
J’ai laissé passer environ une heure, et au moment où les potes ont proposé de bouger dans un autre bar, je leur ai dit que j’allais régler le truc vite fait et que je revenais après.
Paf, cinq minutes de vélo. Faisait relativement pas trop froid, j’étais de bonne humeur, les choses allaient bien se passer. J’arrive à cet autre bar, la vache, y’a du monde dehors, il y avait un concert et c’est l’entracte. Je repère de loin les cheveux colorés de Ramona. Elle est occupée à causer avec un gars. Gideon est là, je lui dis bonjour, il me glisse tout bas « je finis ma clope et je rentre pour te laisser parler avec elle ». Ramona me dit bonjour et reprend sa conversation avec l’autre gars.
Le concert reprend, le gars que je ne connais pas rentre, Ramona suit juste derrière. Je la retiens gentiment par l’épaule en lui disant que je voulais juste lui parler trente secondes avant de repartir à ma soirée. Là tout de suite elle a pris une attitude défensive comme si j’étais une espèce de creeper. Ça m’a fait hésiter un peu.
« Elle — De quoi tu veux me parler, tu me fais un peu peur là.
Moi — Écoute, tu reconnais qu’il y a une ambiguïté entre nous, non ?
— Je crois qu’on n’est pas sur la même longueur d’ondes.
— Tu te souviens de la fête de la musique, n’est-ce pas ?
— Oh mais tu sais, quand je suis bourrée je fais des trucs stupides.
— Ok écoute, désolé de t’avoir fait peur, je vais te laisser, je retourne à ma soirée.
— Oui c’est ça, je préfère. »
Message reçu. Les choses sont bien claires, je me faisais des films depuis le début, c’est juste une fille qui aime se faire désirer. => Next.
Du coup je suis retourné auprès de mes potes avec une patate renouvelée. J’ai passé le reste de ma soirée en célibataire et fier de l’être, et ç’a été une très bonne soirée.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Bien joué le 15.10.16, 17h23 par Allandrightnow
- [+1] Bravo le 15.10.16, 17h49 par Aristophane
- [+1] Bien joué le 17.10.16, 09h52 par r-0
- [0] Constructif le 17.10.16, 10h49 par Jalapeno