
The Will of Time
Je suppose que tu as expérimenté ce qui se trouve en dehors de la zone de confort. Je t'encourage à continuer sur ta lancée 

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] C'est pas faux le 24.08.16, 14h37 par Aristophane
J'ai trop de choses à raconter. En résumé, ça fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. Je vous raconte le chapitre sur la "séduction" à la fin.
Je commence bientôt à bosser pour Deliveroo. J'ai parlé énormément de coursiers et il en ressort un constat qui me plaît beaucoup: ce taff est très bien payé. J'espère juste que ça ne va pas faire comme leur concurrent qui a fermé il y a pas longtemps et qui n'a pas payé ses coursiers.
Ce qui est positif là dedans, c'est que mon projet général pour partir investir dans mon pays d'origine va s'accélérer.
Entre temps, je suis suivi par le Pôle Emploi qui m'a redirigé vers une boîte qui est sensé me réorienter vers un boulot que j'aimerai assez pour ne pas quitter. Je n'y crois pas trop mais ça ne mange pas de pain d'essayer au cas où les choses ne se passent pas comme prévu.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ce mardi, les jams sesssions ont repris dans un de mes bars préférés. J'y suis allé bien sûr et j'ai chanté sur deux musiques. J'ai mis le feu, j'ai hâte d'y retourner.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis remis à écrire. Ça faisait très longtemps, je n'y prenais plus du tout plaisir mais là, j'ai fait pas mal d'avancées en très peu de temps. En une semaine, j'ai fait le synopsis et les personnages d'un scénario de série. Demain, j'écris les deux premières pages. J'ai aussi vu une pote avec qui on a fait de petits exercices d'écriture bien sympathiques dont la fameuse nouvelle en six mots. C'était très sympa. Et enfin, le projet qui me hante depuis trois ans que je l'ai commencé et que je n'ai jamais fini. J'ai appelé l'illustrateur avec qui nous écrivons une BD et on s'est enfin mis d'accord pour la finir. Cette fois ci, nous sommes tous les deux motivés. Je suis excité.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis acheté une enceinte portative de très bonne qualité. Je suis amoureux. Elle me suit de partout. À cinq heures du matin, dans un petit parc avec des potes à danser comme des tarés sur du rap U.S, de la Drum'n'Bass et de la Deep House. J'espère que les voisins ont aimé.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et enfin, le chapitre séduction qui n'est pas glorieux mais plutôt drôle (de mon point de vue). Déjà, la fille de la dernière fois n'a jamais répondu à mon message d'invitation. L'amie qu'on a en commun à qui j'ai montré nos échanges m'a dit que mes blagues étaient vraiment spéciales. Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire par là mais elle était pliée en quatre du début jusqu'à la fin de la lecture.
J'étais dans un bar associatif pour un échange en anglais ce lundi et j'ai parlé à une jeune femme très jolie et très ouverte. On a bien accroché et au moment de partir, elle m'a donné deux fois l'occasion de lui demander son numéro. Deux fois. "Bon bah, dit elle, j'imagine qu'on se reverra au Kryspyk Myzik (le bar dont je lui avait parlé)" "Ouais avec plaisir!" Elle se dirige vers la porte puis se retourne encore une fois "Sinon, on se reverra ici dans deux semaines?" "Ouais cool, de toute façon je serai là!" Et là dans ma tête y avait une voix qui me disait "WTF . Demandes lui son numéro" et elle est partie et la voix dans ma tête "Noooooooonnnnnnn!!!!!"J'ai vraiment foiré sur ce coup là. J'ai encore espoir de la revoir dans ce bar associatif pour essayer de rattraper le coup mais c'est la première fois où je suis vraiment dégoûté de ne rien avoir tenté avec quelqu'un. Même si ça avait fini en amitié platonique, cette fille était vraiment cool.
Hier, j'étais dans un bar avec mon coloc. Il m'a suffit de deux pintes et j'étais déjà bourré. Ça ne me ressemble pas du tout. Mais depuis que j'ai guéri de mon ulcère, je ne tiens plus aussi bien l'alcool. Je pensais que c'était dû à ma perte de poids extraordinaire mais j'ai quasiment tout repris et ça ne s'est pas arrangé. Mais bon je ne bois pas souvent et ça va me coûter beaucoup moins cher. Faut juste que j'apprenne à boire moins vite.
Bref, nous nous sommes déplacés vers un autre bar où nous avons rejoins les amis de mon coloc. Ils sont partis 40 min après notre arrivée et mon coloc est resté à discuter avec la seule personne qui était encore avec nous. Je divaguais légèrement, j'avais à peu près une tête de débile baveux et j'ai fixé le bar pendant au moins une demi heure.
Tout d'un coup, j'aperçois une ancienne collègue d'un taff que j'ai essayé pendant l'été et où je ne suis pas resté au final. On prend des nouvelles. Elle m'appelle Jean Tanguy. Je ne m'appelle pas Jean Tanguy, R.I.P à toutes les personnes qui s'appellent Jean Tanguy. Elle dit que elle travaille aussi dans un café concept assez sympa et que je devrais passer la voir. "Carrément, laisse moi ton numéro!" Je lui donne mon portable pour qu'elle me laisse son numéro et elle enregistre son prénom et tout. Je l'appelle et je lui épelle mon prénom. Elle n'arrive pas à le prononcer correctement. Je lui dit que elle le prononce à l'allemande (parce que mon prénom ressemble au nom commun d'un véhicule en allemand). Elle rigole et dit qu'elle a fait douze ans d'allemand puis se met à m'appeler comme un nom de véhicule en allemand. C'est à ce moment que mon coloc se retourne au son de nos rires: "Keskiya?" Je réponds: "Non rien, elle veut juste me monter!" Référence au fait qu'elle prononce mon prénom comme un véhicule allemand + blague salace. Je me mets à rire tellement ma blague est débile. Je ne sais pas si elle a entendu ou compris la blague. J'espère qu'elle n'a pas entendu. J'espère vraiment qu'elle n'a pas entendu.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Demain c'est 90's Party sur une péniche/boîte bien branchée. Je ne sais pas encore avec qui je vais y aller mais je vais y aller. Tout seul s'il le faut.
Life is good!
Je commence bientôt à bosser pour Deliveroo. J'ai parlé énormément de coursiers et il en ressort un constat qui me plaît beaucoup: ce taff est très bien payé. J'espère juste que ça ne va pas faire comme leur concurrent qui a fermé il y a pas longtemps et qui n'a pas payé ses coursiers.
Ce qui est positif là dedans, c'est que mon projet général pour partir investir dans mon pays d'origine va s'accélérer.
Entre temps, je suis suivi par le Pôle Emploi qui m'a redirigé vers une boîte qui est sensé me réorienter vers un boulot que j'aimerai assez pour ne pas quitter. Je n'y crois pas trop mais ça ne mange pas de pain d'essayer au cas où les choses ne se passent pas comme prévu.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ce mardi, les jams sesssions ont repris dans un de mes bars préférés. J'y suis allé bien sûr et j'ai chanté sur deux musiques. J'ai mis le feu, j'ai hâte d'y retourner.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis remis à écrire. Ça faisait très longtemps, je n'y prenais plus du tout plaisir mais là, j'ai fait pas mal d'avancées en très peu de temps. En une semaine, j'ai fait le synopsis et les personnages d'un scénario de série. Demain, j'écris les deux premières pages. J'ai aussi vu une pote avec qui on a fait de petits exercices d'écriture bien sympathiques dont la fameuse nouvelle en six mots. C'était très sympa. Et enfin, le projet qui me hante depuis trois ans que je l'ai commencé et que je n'ai jamais fini. J'ai appelé l'illustrateur avec qui nous écrivons une BD et on s'est enfin mis d'accord pour la finir. Cette fois ci, nous sommes tous les deux motivés. Je suis excité.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis acheté une enceinte portative de très bonne qualité. Je suis amoureux. Elle me suit de partout. À cinq heures du matin, dans un petit parc avec des potes à danser comme des tarés sur du rap U.S, de la Drum'n'Bass et de la Deep House. J'espère que les voisins ont aimé.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et enfin, le chapitre séduction qui n'est pas glorieux mais plutôt drôle (de mon point de vue). Déjà, la fille de la dernière fois n'a jamais répondu à mon message d'invitation. L'amie qu'on a en commun à qui j'ai montré nos échanges m'a dit que mes blagues étaient vraiment spéciales. Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire par là mais elle était pliée en quatre du début jusqu'à la fin de la lecture.
J'étais dans un bar associatif pour un échange en anglais ce lundi et j'ai parlé à une jeune femme très jolie et très ouverte. On a bien accroché et au moment de partir, elle m'a donné deux fois l'occasion de lui demander son numéro. Deux fois. "Bon bah, dit elle, j'imagine qu'on se reverra au Kryspyk Myzik (le bar dont je lui avait parlé)" "Ouais avec plaisir!" Elle se dirige vers la porte puis se retourne encore une fois "Sinon, on se reverra ici dans deux semaines?" "Ouais cool, de toute façon je serai là!" Et là dans ma tête y avait une voix qui me disait "WTF . Demandes lui son numéro" et elle est partie et la voix dans ma tête "Noooooooonnnnnnn!!!!!"J'ai vraiment foiré sur ce coup là. J'ai encore espoir de la revoir dans ce bar associatif pour essayer de rattraper le coup mais c'est la première fois où je suis vraiment dégoûté de ne rien avoir tenté avec quelqu'un. Même si ça avait fini en amitié platonique, cette fille était vraiment cool.
Hier, j'étais dans un bar avec mon coloc. Il m'a suffit de deux pintes et j'étais déjà bourré. Ça ne me ressemble pas du tout. Mais depuis que j'ai guéri de mon ulcère, je ne tiens plus aussi bien l'alcool. Je pensais que c'était dû à ma perte de poids extraordinaire mais j'ai quasiment tout repris et ça ne s'est pas arrangé. Mais bon je ne bois pas souvent et ça va me coûter beaucoup moins cher. Faut juste que j'apprenne à boire moins vite.
Bref, nous nous sommes déplacés vers un autre bar où nous avons rejoins les amis de mon coloc. Ils sont partis 40 min après notre arrivée et mon coloc est resté à discuter avec la seule personne qui était encore avec nous. Je divaguais légèrement, j'avais à peu près une tête de débile baveux et j'ai fixé le bar pendant au moins une demi heure.
Tout d'un coup, j'aperçois une ancienne collègue d'un taff que j'ai essayé pendant l'été et où je ne suis pas resté au final. On prend des nouvelles. Elle m'appelle Jean Tanguy. Je ne m'appelle pas Jean Tanguy, R.I.P à toutes les personnes qui s'appellent Jean Tanguy. Elle dit que elle travaille aussi dans un café concept assez sympa et que je devrais passer la voir. "Carrément, laisse moi ton numéro!" Je lui donne mon portable pour qu'elle me laisse son numéro et elle enregistre son prénom et tout. Je l'appelle et je lui épelle mon prénom. Elle n'arrive pas à le prononcer correctement. Je lui dit que elle le prononce à l'allemande (parce que mon prénom ressemble au nom commun d'un véhicule en allemand). Elle rigole et dit qu'elle a fait douze ans d'allemand puis se met à m'appeler comme un nom de véhicule en allemand. C'est à ce moment que mon coloc se retourne au son de nos rires: "Keskiya?" Je réponds: "Non rien, elle veut juste me monter!" Référence au fait qu'elle prononce mon prénom comme un véhicule allemand + blague salace. Je me mets à rire tellement ma blague est débile. Je ne sais pas si elle a entendu ou compris la blague. J'espère qu'elle n'a pas entendu. J'espère vraiment qu'elle n'a pas entendu.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Demain c'est 90's Party sur une péniche/boîte bien branchée. Je ne sais pas encore avec qui je vais y aller mais je vais y aller. Tout seul s'il le faut.
Life is good!
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Cool le 16.09.16, 23h56 par Aristophane
- [0] La suite, vite ! le 18.09.16, 16h29 par Jalapeno
- [0] Encore le 18.09.16, 20h29 par r-0
Je n'ai pas peur de la mort. Allongé sur la route, les mains sur mon thorax, essayant péniblement d'attraper un souffle, puis un autre, et encore un autre, chaque souffle plus douloureux que le précédent, j'ai l'esprit clair et une sérieuse envie de rire mais tout mon corps est concentré à survivre, l'humour ce sera pour plus tard. "Allez relevez vous, vous n'avez rien!" m'encourage le vieil homme qui a provoqué l'accident. C'est grâce à lui que j'ai envie de rire. Je suis peut être en train de mourir et le gars veut que je me relève. Vous voyez la blague?
Un jeune conducteur s'est arrêté et a pris les choses en main. Grâce à lui, nous avons pu contacter les pompiers, j'ai réussi avec grande peine à me relever tout seul et à dégager de la route. Cinq heures aux urgences, quelques radios et le diagnostic tombe. Fracture du sternum. Elle est petite et ne s'est pas déplacée. Heureusement car elle était près du cœur et un bout d'os dans le cœur, ce n'est apparemment pas une bonne chose. Se prendre l'angle d'une portière de voiture à vélo en plein dans le thorax est plus dangereux qu'il n'y parait.
Et hop, plus de boulot, beaucoup moins de mobilité et une immense faiblesse. Il n'y a rien à faire, il faut attendre la consolidation. Dans mon océan de douleur, je reste calme. Le surlendemain de l'accident, je vais acheter un nouveau vélo que je conduis jusqu'à chez moi. Dix kilomètres de route avec une fracture au sternum. Apparemment, j'ai une très forte résistance à la douleur physique. Tout en pédalant et alors que je me fais dépasser par des personnes qui marchent, je trouve la situation de plus en plus drôle. Les semaines qui vont suivre, je vais rester très actif. Tous les jours, je sors, je vais voir des amis, je continue de travailler sur ma BD avec mon illustrateur, je participe activement à la vie associative d'une structure qui accueille des concerts en tenant le bar et en discutant avec les clients. Et les clientes.
On m'a suffisamment répété que j'étais beau/mignon/handsome... pour finir par comprendre que mon problème relationnel ne venait pas de mon physique. Et bien que je ne me considère pas digne de voler la vedette à Apollon, j'ai bien senti à plusieurs reprises dans ces moments de désistement où je servais des bières avec le sourire qu'un certain charme opérait et ce à plusieurs reprises. Mon fou rire intérieur que je gardais précieusement depuis l'accident a atteint son apogée quand j'ai fait rougir une jeune femme rencontrée sept ans plus tôt dans une résidence étudiante et qui en me parlant ne pouvait soutenir mon regard et cherchait ses mots tout en me lançant des sourires timides. On pourrait croire que à la suite de ces interactions, j'ai pris la confiance et que ça m'a débloqué dans mes rapports de séduction. Mais ça m'a juste amusé et terrifié en même temps. Je n'ai rien à dire à ces gens à qui je plais. Très vite, elles se rendent compte que j'ai le niveau de conversation d'une huître et passent à autre chose. Ce n'est pas très grave, elles ne me plaisent pas en général.
Mais quand une fille me plaît, ce manque de connexion me terrifie. Chaque mot forcé hors de ma bouche me coûte et j'ai l'impression de rater quelque chose. La désolation et l'apitoiement s'installent. C'est d'autant plus vrai lorsque j'arrive à installer un embryon de connexion qui s'avère très vite avorté sans que je n'arrive à savoir pourquoi. Des éléments glanés ici et là m'ont fait comprendre que en plus d'avoir un physique à peu près avenant, j'avais aussi des expressions meurtrières et des paroles aussi sèches et extrêmes que le désert du Sahara.
Je n'ai pas peur de la mort. Je suis passé assez près de cette dernière assez de fois pour savoir que c'est vrai. Je n'ai pas peur de la douleur. J'ai fait grand étalage de son omniprésence dans ma vie et pourtant, elle m'est plus étrangère que familière. Est ce à dire que j'ai peur de vivre et d'être heureux?
Ce n'est pas ça non plus. Même si je n'arrive pas à obtenir ce que je désire, il y a tout de même du bonheur et de la joie de vivre chez moi. De fait, lorsque je l'exprime, je brille tel un soleil dans les ténèbres du vide spatial et mon pouvoir d'attirance est au maximum. Ce n'est pas moi qui le dit mais je le formule bien mieux.
Mon regard est rivé dans les yeux de la jeune artiste qui s'est produite ce soir. J'ai réussi à créer une connexion avec elle. Toujours calme, je souris et la complimente encore une fois sur sa performance. Elle semble attendre quelque chose de moi et j'ai une vague idée de ce que c'est. Mes pensées vagabondent à très grande vitesse et sont un fouillis bien moins distinct de ce dont je vous ai fait part plus haut. Finalement, je me tais et me détourne pour laver les verres vides des clients. Une part de moi soupire intérieurement. Une prochaine fois peut être. Un air de musique a déjà capté mon attention et je m'oublie dans mes pensées. J'essaye d'étouffer mon rire, qui se libère enfin, avec une toux mais je ne suis toujours pas guéri. La douleur qui s'ensuit me fait tout de même me plier en quatre.
Un jeune conducteur s'est arrêté et a pris les choses en main. Grâce à lui, nous avons pu contacter les pompiers, j'ai réussi avec grande peine à me relever tout seul et à dégager de la route. Cinq heures aux urgences, quelques radios et le diagnostic tombe. Fracture du sternum. Elle est petite et ne s'est pas déplacée. Heureusement car elle était près du cœur et un bout d'os dans le cœur, ce n'est apparemment pas une bonne chose. Se prendre l'angle d'une portière de voiture à vélo en plein dans le thorax est plus dangereux qu'il n'y parait.
Et hop, plus de boulot, beaucoup moins de mobilité et une immense faiblesse. Il n'y a rien à faire, il faut attendre la consolidation. Dans mon océan de douleur, je reste calme. Le surlendemain de l'accident, je vais acheter un nouveau vélo que je conduis jusqu'à chez moi. Dix kilomètres de route avec une fracture au sternum. Apparemment, j'ai une très forte résistance à la douleur physique. Tout en pédalant et alors que je me fais dépasser par des personnes qui marchent, je trouve la situation de plus en plus drôle. Les semaines qui vont suivre, je vais rester très actif. Tous les jours, je sors, je vais voir des amis, je continue de travailler sur ma BD avec mon illustrateur, je participe activement à la vie associative d'une structure qui accueille des concerts en tenant le bar et en discutant avec les clients. Et les clientes.
On m'a suffisamment répété que j'étais beau/mignon/handsome... pour finir par comprendre que mon problème relationnel ne venait pas de mon physique. Et bien que je ne me considère pas digne de voler la vedette à Apollon, j'ai bien senti à plusieurs reprises dans ces moments de désistement où je servais des bières avec le sourire qu'un certain charme opérait et ce à plusieurs reprises. Mon fou rire intérieur que je gardais précieusement depuis l'accident a atteint son apogée quand j'ai fait rougir une jeune femme rencontrée sept ans plus tôt dans une résidence étudiante et qui en me parlant ne pouvait soutenir mon regard et cherchait ses mots tout en me lançant des sourires timides. On pourrait croire que à la suite de ces interactions, j'ai pris la confiance et que ça m'a débloqué dans mes rapports de séduction. Mais ça m'a juste amusé et terrifié en même temps. Je n'ai rien à dire à ces gens à qui je plais. Très vite, elles se rendent compte que j'ai le niveau de conversation d'une huître et passent à autre chose. Ce n'est pas très grave, elles ne me plaisent pas en général.
Mais quand une fille me plaît, ce manque de connexion me terrifie. Chaque mot forcé hors de ma bouche me coûte et j'ai l'impression de rater quelque chose. La désolation et l'apitoiement s'installent. C'est d'autant plus vrai lorsque j'arrive à installer un embryon de connexion qui s'avère très vite avorté sans que je n'arrive à savoir pourquoi. Des éléments glanés ici et là m'ont fait comprendre que en plus d'avoir un physique à peu près avenant, j'avais aussi des expressions meurtrières et des paroles aussi sèches et extrêmes que le désert du Sahara.
Je n'ai pas peur de la mort. Je suis passé assez près de cette dernière assez de fois pour savoir que c'est vrai. Je n'ai pas peur de la douleur. J'ai fait grand étalage de son omniprésence dans ma vie et pourtant, elle m'est plus étrangère que familière. Est ce à dire que j'ai peur de vivre et d'être heureux?
Ce n'est pas ça non plus. Même si je n'arrive pas à obtenir ce que je désire, il y a tout de même du bonheur et de la joie de vivre chez moi. De fait, lorsque je l'exprime, je brille tel un soleil dans les ténèbres du vide spatial et mon pouvoir d'attirance est au maximum. Ce n'est pas moi qui le dit mais je le formule bien mieux.
Mon regard est rivé dans les yeux de la jeune artiste qui s'est produite ce soir. J'ai réussi à créer une connexion avec elle. Toujours calme, je souris et la complimente encore une fois sur sa performance. Elle semble attendre quelque chose de moi et j'ai une vague idée de ce que c'est. Mes pensées vagabondent à très grande vitesse et sont un fouillis bien moins distinct de ce dont je vous ai fait part plus haut. Finalement, je me tais et me détourne pour laver les verres vides des clients. Une part de moi soupire intérieurement. Une prochaine fois peut être. Un air de musique a déjà capté mon attention et je m'oublie dans mes pensées. J'essaye d'étouffer mon rire, qui se libère enfin, avec une toux mais je ne suis toujours pas guéri. La douleur qui s'ensuit me fait tout de même me plier en quatre.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 02.11.16, 15h38 par r-0
- [0] Courage le 02.11.16, 21h38 par Allandrightnow
- [0] Courage le 02.11.16, 22h11 par Lulla
- [0] Courage le 04.11.16, 15h22 par Stayfun
À la fin de l'année je pars. Je quitte la France. Pour combien de temps, je ne sais pas encore mais longtemps.
Ce journal ne vit pas de séduction mais de galères que je rame seul. J'en suis désolé. Ce n'est pas fait exprès mais ma vie en ce moment est à un tournant décisif et je n'ai plus le temps.
Travail, travail, dormir, travail... lire souvent aussi. Seul tout le temps. Plus que quelques mois à tenir.
Le soleil aide, je suis plus heureux quand il y a du soleil, j'ai plus d'énergie. La pluie chaude aide, ça me rappelle la mousson de mon pays de naissance et ça me donne de l'espoir, un désir anticipé d'y être déjà. Donc même seul et en galère, je suis plus heureux en ce moment.
Je vois les occasions me filer entre les doigts, de sorties, de contact et d'amitiés. J'ai envie de croire que mon sacrifice en vaut la peine.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
J'avais décidé d'enterrer la hache de guerre. Je pars bientôt et j'ai eu le temps de digérer depuis le temps ma rupture. Je voulais recontacter mon ex à la mi-juin pour lui dire au revoir. Elle m'a devancé quelques jours après mon anniversaire. Elle me recontacte agitée, presque suppliante, me demandant de lui répondre même si je ne veux pas la revoir. Ça m'a inquiété mais comme j'avais déjà décidé de la revoir, j'ai décidé d'ignorer le sens voilé de ses messages et de fixer un rendez-vous. Ma sérénité s'est envolée avec cette décision. Serais-je toujours en colère? Quels seront mes sentiments?
Trois jours passent vite et le rendez-vous est là. Toujours aussi belle, mon cœur s'emballe mais je l'ignore. À coup de vieilles vannes et de réminiscences nostalgiques, j'arrive à garder mon désir sous contrôle. Elle veut me séduire. Ça se voit au soin avec lequel elle s'est habillée, la façon dont elle me regarde et surtout ses gestes spasmodiques qu'elle ne peut pas maîtriser quand elle désire. Je la connais après tout. Mais je n'arrive pas à me laisser aller, j'évite son regard et je fais semblant de ne pas comprendre ses invitations. Puis je m'emploie méthodiquement à détruire ce qu'elle est venue chercher. D'abord, je lui lâche la bombe: dans quatre ou cinq mois, je quitte la France.
Elle ne s'y attendait pas. Elle ne dit rien. Elle a l'air triste. Elle a l'air de m'en vouloir, encore, alors qu'elle n'a pas le droit. La discussion reprend à grand peine et elle essaye toujours de me séduire. Elle essaye toujours de créer une ambiance. Je m'y prends presque mais mon système d'auto-défense est toujours là, toujours aussi efficace. Je la vanne et je la vexe. Chaque fois qu'elle est sur le point de m'accrocher, je plombe l'ambiance.
Elle finira par ne plus me désirer. Elle me raconte sa vie et j'écoute. J'ai envie de dormir. J'ai envie d'elle aussi mais j'ai surtout envie de dormir. Je la raccompagne sur le chemin de chez elle mais je ne m'y rends pas. Elle me raccompagne au tram. On se quitte sur une embrassade amicale. J'ai la boule au ventre, j'ai envie de pleurer mais je ne laisse rien paraître. Même seul en attendant le tram, je ne laisse rien paraître.
Pendant quelques jours après ce rendez-vous, je perds l'appétit. Puis je redeviens comme avant sans que je saches ce qui a changé. Je décide même de lui donner un autre rendez-vous amical. Elle accepte. Le jour même, elle m'annonce subtilement qu'elle a un copain par message. Ça me soulage grandement. Et en même temps je me sens usé parce que je la connais. Elle a eu des doutes sur son couple, elle s'est rappelée de moi jusqu'à ce que ça en tourne à l'obsession (elle m'a avoué que ça faisait trois semaines qu'elle cherchait un moyen de me recontacter avant d'avoir le courage de m'envoyer un texto), s'est convaincue qu'elle avait besoin de me voir pour savoir, a essayé de me séduire, échoues à obtenir ce qu'elle veut puis cherches de nouveau à se distancer. Je ne dis rien, on doit quand même se voir. Elle me fait poireauter et arrive quarante minutes après l'heure convenue. Entre temps elle m'envoie des messages et m'appelle pour me dire qu'elle arrive mais qu'elle rencontre plusieurs problèmes. J'ai envie de rentrer chez moi mais je ne veux pas passer pour un rageux après l'annonce qu'elle a un copain.
Donc j'attends. Je lui fais remarquer son impolitesse sèchement quand elle arrive, ça l'énerve, on va boire une bière, on passe un bon moment à parler de tout et de rien, je n'évoque pas son copain, je pars au bout de quarante minutes, je travaille le lendemain et il était près de minuit. Elle me demande quand on peut se revoir plus longtemps d'une voix blasée. Je lui annonce que je travaille quasiment tout le temps et que la prochaine fois, ce serait à elle de m'inviter.
J'espère qu'elle ne le fera pas de sitôt.
Voilà. J'avais juste besoin de retranscrire tout ça entre la vie de travail et les retrouvailles, je n'ai pas grand monde à qui en parler. Pas besoin d'encouragements, ne vous inquiétez pas je vais très bien relativement à ce que je vis. Je n'aurai sans doute pas grand chose d'intéressant à raconter de sitôt mais je suis content de partager avec une communauté aussi intelligente et ouverte.
À toute!
Ce journal ne vit pas de séduction mais de galères que je rame seul. J'en suis désolé. Ce n'est pas fait exprès mais ma vie en ce moment est à un tournant décisif et je n'ai plus le temps.
Travail, travail, dormir, travail... lire souvent aussi. Seul tout le temps. Plus que quelques mois à tenir.
Le soleil aide, je suis plus heureux quand il y a du soleil, j'ai plus d'énergie. La pluie chaude aide, ça me rappelle la mousson de mon pays de naissance et ça me donne de l'espoir, un désir anticipé d'y être déjà. Donc même seul et en galère, je suis plus heureux en ce moment.
Je vois les occasions me filer entre les doigts, de sorties, de contact et d'amitiés. J'ai envie de croire que mon sacrifice en vaut la peine.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
J'avais décidé d'enterrer la hache de guerre. Je pars bientôt et j'ai eu le temps de digérer depuis le temps ma rupture. Je voulais recontacter mon ex à la mi-juin pour lui dire au revoir. Elle m'a devancé quelques jours après mon anniversaire. Elle me recontacte agitée, presque suppliante, me demandant de lui répondre même si je ne veux pas la revoir. Ça m'a inquiété mais comme j'avais déjà décidé de la revoir, j'ai décidé d'ignorer le sens voilé de ses messages et de fixer un rendez-vous. Ma sérénité s'est envolée avec cette décision. Serais-je toujours en colère? Quels seront mes sentiments?
Trois jours passent vite et le rendez-vous est là. Toujours aussi belle, mon cœur s'emballe mais je l'ignore. À coup de vieilles vannes et de réminiscences nostalgiques, j'arrive à garder mon désir sous contrôle. Elle veut me séduire. Ça se voit au soin avec lequel elle s'est habillée, la façon dont elle me regarde et surtout ses gestes spasmodiques qu'elle ne peut pas maîtriser quand elle désire. Je la connais après tout. Mais je n'arrive pas à me laisser aller, j'évite son regard et je fais semblant de ne pas comprendre ses invitations. Puis je m'emploie méthodiquement à détruire ce qu'elle est venue chercher. D'abord, je lui lâche la bombe: dans quatre ou cinq mois, je quitte la France.
Elle ne s'y attendait pas. Elle ne dit rien. Elle a l'air triste. Elle a l'air de m'en vouloir, encore, alors qu'elle n'a pas le droit. La discussion reprend à grand peine et elle essaye toujours de me séduire. Elle essaye toujours de créer une ambiance. Je m'y prends presque mais mon système d'auto-défense est toujours là, toujours aussi efficace. Je la vanne et je la vexe. Chaque fois qu'elle est sur le point de m'accrocher, je plombe l'ambiance.
Elle finira par ne plus me désirer. Elle me raconte sa vie et j'écoute. J'ai envie de dormir. J'ai envie d'elle aussi mais j'ai surtout envie de dormir. Je la raccompagne sur le chemin de chez elle mais je ne m'y rends pas. Elle me raccompagne au tram. On se quitte sur une embrassade amicale. J'ai la boule au ventre, j'ai envie de pleurer mais je ne laisse rien paraître. Même seul en attendant le tram, je ne laisse rien paraître.
Pendant quelques jours après ce rendez-vous, je perds l'appétit. Puis je redeviens comme avant sans que je saches ce qui a changé. Je décide même de lui donner un autre rendez-vous amical. Elle accepte. Le jour même, elle m'annonce subtilement qu'elle a un copain par message. Ça me soulage grandement. Et en même temps je me sens usé parce que je la connais. Elle a eu des doutes sur son couple, elle s'est rappelée de moi jusqu'à ce que ça en tourne à l'obsession (elle m'a avoué que ça faisait trois semaines qu'elle cherchait un moyen de me recontacter avant d'avoir le courage de m'envoyer un texto), s'est convaincue qu'elle avait besoin de me voir pour savoir, a essayé de me séduire, échoues à obtenir ce qu'elle veut puis cherches de nouveau à se distancer. Je ne dis rien, on doit quand même se voir. Elle me fait poireauter et arrive quarante minutes après l'heure convenue. Entre temps elle m'envoie des messages et m'appelle pour me dire qu'elle arrive mais qu'elle rencontre plusieurs problèmes. J'ai envie de rentrer chez moi mais je ne veux pas passer pour un rageux après l'annonce qu'elle a un copain.
Donc j'attends. Je lui fais remarquer son impolitesse sèchement quand elle arrive, ça l'énerve, on va boire une bière, on passe un bon moment à parler de tout et de rien, je n'évoque pas son copain, je pars au bout de quarante minutes, je travaille le lendemain et il était près de minuit. Elle me demande quand on peut se revoir plus longtemps d'une voix blasée. Je lui annonce que je travaille quasiment tout le temps et que la prochaine fois, ce serait à elle de m'inviter.
J'espère qu'elle ne le fera pas de sitôt.
Voilà. J'avais juste besoin de retranscrire tout ça entre la vie de travail et les retrouvailles, je n'ai pas grand monde à qui en parler. Pas besoin d'encouragements, ne vous inquiétez pas je vais très bien relativement à ce que je vis. Je n'aurai sans doute pas grand chose d'intéressant à raconter de sitôt mais je suis content de partager avec une communauté aussi intelligente et ouverte.
À toute!
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] La suite, vite ! le 17.06.17, 08h28 par Onmyoji
- [+1] Like a boss ! le 17.06.17, 09h08 par The_PoP
- [+1] La suite, vite ! le 17.06.17, 21h19 par oHreN
- [+1] La suite, vite ! le 18.06.17, 11h31 par Jalapeno
- [+1] Bien joué le 19.06.17, 13h55 par r-0
Tu quittes la France pour ton projet pro ?
Pour ton ex t'as l'air d'avoir géré comme un pro. Sérieux c'est impressionnant, bravo à toi.
Pour ton ex t'as l'air d'avoir géré comme un pro. Sérieux c'est impressionnant, bravo à toi.
Yep. Il me manque 6000€ pour finir de le financer. J'ai pensé à me prostituer ou à vendre de la drogue mais ça fait trop cliché alors je me suis résolu à faire ça honnêtement, dans la sueur et la fatigue.The_PoP a écrit :Tu quittes la France pour ton projet pro ?
Merci! Dès qu'elle est arrivée j'ai vu qu'elle voulait me ken alors j'ai pensé à ça. J'ai ri intérieurement et ça allait beaucoup mieux.Pour ton ex t'as l'air d'avoir géré comme un pro. Sérieux c'est impressionnant, bravo à toi.
Et bien j'espère que ton projet pro va se passer mieux encore que tu ne le souhaites.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Yesssss! le 18.06.17, 12h21 par Nonchalance
J'en avais marre de bosser autant. Le matin au réveil, c'est toujours comme si il y avait un autre corps par dessus le mien et que je devais le soulever pour me lever. Et je me traîne ce corps pendant une bonne partie de la journée. Je fais peut être parti de ces gens qui sont génétiquement programmés pour vivre la nuit. C'est ce que dit doctissimo, ça doit être vrai.
Bref, j'ai pris des vacances courtes sur l'un de mes deux boulots. Celui du soir. Ça m'a permis de revoir plein d'amis. J'ai des amis putain, j'en ai la larme à l’œil. C'était cool. Ils sont tous un peu triste que je me casse. Sans rancunes les gars, dès que j'ai les moyens, j'achète un bateau et on va faire un tour aux Seychelles à l'aise, c'est juste à côté de là où je vais - un rêve fou certes mais comme disait Booba :"Pourrais-je y arriver au bout de mes rêves?"
C'est mon délire du moment, je cites du Booba à tout bout de champ. J'ai même pécho grâce à ça, je vous raconterai un peu plus tard.
Toujours est-il que j'ai eu la malchance de me faire réinviter par mon ex et ça s'est bien passé. Trop bien passé même, j'étais à deux dois de lui rouler une pelle. Heureusement, le tram est arrivé et j'ai esquivé tout sourire. Elle m'envoie un message avec photo d'elle mouillée parce qu'il pleuvait avec comme sous-titres : "Je suis mouillée..."
Très bien! J'ai fait style d'être choqué, je n'ai pas poussé très loin et je l'ai réinvitée quelques jours plus tard parce que je lui avais promis qu'on se reverrait pendant mes "vacances". J'avais la bite en feu et mes pensées n'étaient pas claires.
Puis on s'est revu et il ne s'est rien passé et je l'ai encore revu le lendemain dans son nouvel appart, seuls, et il ne s'est encore rien passé. J'étais putain de stressé les deux fois et elle avait l'air complètement indifférente sauf au début de la première soirée où j'ai cru qu'elle allait me manger cru. Finalement j'ai eu un déclic, j'ai compris qu'elle reprenait trop de place dans ma vie et que ma misère sentimentale et sexuelle me jouait des tours et je suis parti. Quelques jours plus tard, elle a essayé de me réinviter chez elle par message (je crois) en me disant de venir récupérer des trucs mais je lui ai dit de les jeter et on ne s'est plus reparlé depuis. Je suis de nouveau soulagé mais putain si je la revois et qu'elle me chauffe je pense pas que je vais pouvoir résister. Elle a un copain pourtant, elle m'en a parlé que deux fois.
----------------------------------------------------------------------------------------------
Booba a aussi dit : "T'es pas bonne si t'as pas de fesses, t'as walou!" dans son excellent titre Scarface opus 2012 où il ajoute un peu plus tard : "Je vais l'oublier, je vais l'oublier, t'es fraîche, t'es bonne et tout mais je vais retourner à mes billets!" Bien dit Booba, malheureusement j'ai pas de billets.
Il faut savoir que cette musique est aussi le plaisir coupable d'une amie que j'avais perdu de vue et que je revois depuis quelques mois. Si vous voulez rigoler un peu, les paroles sont magnifiques: Bon j'avais enfin une victime pour exposer ma théorie selon laquelle Booba est un génie incompris (un article sur le sujet dans Le Troll à venir, promis) et le courant passe bien avec cette fille même si je ne suis pas intéressé. Elle est intelligente, drôle et attirante mais elle n'est pas "bive" - ça veut dire "bonne" mais plus personne n'utilise ce mot et c'est bien dommage parce que c'est putain de drôle. En tout cas pas assez pour moi. Je me serais sans doute laissé aller sans parler de son sex appeal parce que je la trouve vraiment attirante d'une autre façon pour le coup, mais rien à faire, je fais une fixette sur les plastiques de mannequin (avec un peu plus de chair quand même). Je me doutais que je lui plaisais un peu mais comme on se voyait qu'amicalement et que je n'étais pas intéressé, j'ai pas creuser.
Puis on a fait une sortie avec une de ses potes, mon amie était un peu pompette et elle n'a pas arrêté de me faire des compliments de l'après-midi. J'étais un peu gêné, ça ne l'a pas arrêté alors j'ai sorti mon meilleur humour et elle a fini par se calmer.
On s'est séparé après avoir fait un bout de chemin ensemble et plus tard ce soir là je reçois ce message.
Elle ne l'a pas mal pris, m'a offert son amitié et m'a même invité à fêter le master qu'elle vient d'avoir après quelques années de galères étudiantes. J'y vais tout à l'heure, sans stress merci pour moi et vu qu'elle m'a invité, sans stress pour elle j'imagine.
En tout cas, c'est la deuxième fois qu'on me fait une déclaration par texto par deux femmes adultes et c'est un peu bizarre.
Je suis presque content de reprendre mon deuxième taf. Non je rigole, c'était très reposant malgré tout et je suis content.
On se quitte sur de la vraie musique quand même, une de mes préférées:
Bref, j'ai pris des vacances courtes sur l'un de mes deux boulots. Celui du soir. Ça m'a permis de revoir plein d'amis. J'ai des amis putain, j'en ai la larme à l’œil. C'était cool. Ils sont tous un peu triste que je me casse. Sans rancunes les gars, dès que j'ai les moyens, j'achète un bateau et on va faire un tour aux Seychelles à l'aise, c'est juste à côté de là où je vais - un rêve fou certes mais comme disait Booba :"Pourrais-je y arriver au bout de mes rêves?"
C'est mon délire du moment, je cites du Booba à tout bout de champ. J'ai même pécho grâce à ça, je vous raconterai un peu plus tard.
Toujours est-il que j'ai eu la malchance de me faire réinviter par mon ex et ça s'est bien passé. Trop bien passé même, j'étais à deux dois de lui rouler une pelle. Heureusement, le tram est arrivé et j'ai esquivé tout sourire. Elle m'envoie un message avec photo d'elle mouillée parce qu'il pleuvait avec comme sous-titres : "Je suis mouillée..."
Très bien! J'ai fait style d'être choqué, je n'ai pas poussé très loin et je l'ai réinvitée quelques jours plus tard parce que je lui avais promis qu'on se reverrait pendant mes "vacances". J'avais la bite en feu et mes pensées n'étaient pas claires.
Puis on s'est revu et il ne s'est rien passé et je l'ai encore revu le lendemain dans son nouvel appart, seuls, et il ne s'est encore rien passé. J'étais putain de stressé les deux fois et elle avait l'air complètement indifférente sauf au début de la première soirée où j'ai cru qu'elle allait me manger cru. Finalement j'ai eu un déclic, j'ai compris qu'elle reprenait trop de place dans ma vie et que ma misère sentimentale et sexuelle me jouait des tours et je suis parti. Quelques jours plus tard, elle a essayé de me réinviter chez elle par message (je crois) en me disant de venir récupérer des trucs mais je lui ai dit de les jeter et on ne s'est plus reparlé depuis. Je suis de nouveau soulagé mais putain si je la revois et qu'elle me chauffe je pense pas que je vais pouvoir résister. Elle a un copain pourtant, elle m'en a parlé que deux fois.
----------------------------------------------------------------------------------------------
Booba a aussi dit : "T'es pas bonne si t'as pas de fesses, t'as walou!" dans son excellent titre Scarface opus 2012 où il ajoute un peu plus tard : "Je vais l'oublier, je vais l'oublier, t'es fraîche, t'es bonne et tout mais je vais retourner à mes billets!" Bien dit Booba, malheureusement j'ai pas de billets.
Il faut savoir que cette musique est aussi le plaisir coupable d'une amie que j'avais perdu de vue et que je revois depuis quelques mois. Si vous voulez rigoler un peu, les paroles sont magnifiques: Bon j'avais enfin une victime pour exposer ma théorie selon laquelle Booba est un génie incompris (un article sur le sujet dans Le Troll à venir, promis) et le courant passe bien avec cette fille même si je ne suis pas intéressé. Elle est intelligente, drôle et attirante mais elle n'est pas "bive" - ça veut dire "bonne" mais plus personne n'utilise ce mot et c'est bien dommage parce que c'est putain de drôle. En tout cas pas assez pour moi. Je me serais sans doute laissé aller sans parler de son sex appeal parce que je la trouve vraiment attirante d'une autre façon pour le coup, mais rien à faire, je fais une fixette sur les plastiques de mannequin (avec un peu plus de chair quand même). Je me doutais que je lui plaisais un peu mais comme on se voyait qu'amicalement et que je n'étais pas intéressé, j'ai pas creuser.
Puis on a fait une sortie avec une de ses potes, mon amie était un peu pompette et elle n'a pas arrêté de me faire des compliments de l'après-midi. J'étais un peu gêné, ça ne l'a pas arrêté alors j'ai sorti mon meilleur humour et elle a fini par se calmer.
On s'est séparé après avoir fait un bout de chemin ensemble et plus tard ce soir là je reçois ce message.
Bon au moins c'était moins long et plus agréable à lire que le Seigneur des Anneaux - pas taper - et je n'ai pas ri tout du long contrairement à ce qu'elle a écrit.Elle a écrit : Et pour être tout à fait honnête, et étant donné que je ne suis pas susceptible, je dois t'avouer, même si ça me coûte car je suis du genre à ne rien montrer et que c'est cool de te voir en toute amitié, que je crois que tu me plais un peu. Je n'attends rien, aucun malaise t'inquiète, mais je voulais te le dire car tu as l'air de manquer de confiance en toi de ce côté là et tu ne devrais pas. Voilà, mais j'espère que ça ne te mettra pas mal à l'aise, je dis juste ce que je pense parce que je me dis que c'est une bonne chose de dire ce qu'on pense de positif des gens. Voilà voilà ( je me doute bien que ce n'est pas réciproque, et tu peux rigoler sans problème, au contraire je crois que je préfère une blague hihihi
J'estime avoir été honnête et correct même si j'ai pas tout dit. Ma dernière phrase fait référence au fait que je lui ai parlé de mon ex l'après-midi où on est sorti et d'autres trucs que je lui avais raconté dont le fait que je quitte la France d'ici quelques mois.Nonchalance a écrit : Cette pluie de compliments que je reçois depuis cet après midi va me transformer en monstre de narcissisme et tu sais bien que j'en ai pas besoin. Merci d'avoir été honnête, dans d'autres circonstances je pense que j'aurais pu me laisser aller parce que tu es une fille géniale et attirante et drôle. Malheureusement (ou heureusement je ne sais pas) tu en sais sur moi beaucoup plus que de raison. J'espère ne pas t'avoir mis mal à l'aise avec mon étalage d'intimité.
Elle ne l'a pas mal pris, m'a offert son amitié et m'a même invité à fêter le master qu'elle vient d'avoir après quelques années de galères étudiantes. J'y vais tout à l'heure, sans stress merci pour moi et vu qu'elle m'a invité, sans stress pour elle j'imagine.
En tout cas, c'est la deuxième fois qu'on me fait une déclaration par texto par deux femmes adultes et c'est un peu bizarre.
Je suis presque content de reprendre mon deuxième taf. Non je rigole, c'était très reposant malgré tout et je suis content.
On se quitte sur de la vraie musique quand même, une de mes préférées:
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Sympa :) le 14.07.17, 01h48 par Onmyoji
- [0] La suite, vite ! le 14.07.17, 12h14 par The_PoP
- [0] Like a boss ! le 17.07.17, 00h02 par r-0
- [0] Like ! le 17.07.17, 19h42 par Apheleia
- [+1] La suite, vite ! le 19.07.17, 11h59 par Jalapeno
"Et c'est pourquoi je serai ravi que tu te maries avec cette adolescente de 15 ans!"
Moi:

Bon je n'ai pas vraiment ri mais j'en ai eu très envie. J'ai aussi eu envie de l'envoyer chier violemment mais je ne peux pas non plus. Alors j'ai expliqué le plus posément possible pourquoi je ne le ferai pas. J'ai clairement dit non.
Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert quelques jours plus tard que mon non avait été transformé en: "Tu finiras par te plier à notre volonté. " En moins violent mais l'idée y est quand même.
Je marche beaucoup. Beaucoup trop pour les bonnes manières de ce pays. Je porte des pantalons trop serrés aussi. Des fois je porte des shorts. Mes cheveux sont trop longs, coupés comme un voyou. Je bois de l'eau debout. Je ne parle pas assez. Tout ce que je fais est sujet à interprétation, débat, commentaires... C'est peut être ce à quoi ressemblerait une version light de la Corée du Nord. Avec pour police de la pensée et ciment politique cette chère religion. En tout cas ils y accordent pas mal d'importance dans ma famille.
Moins dans d'autres en apparence. Je suis en chien. Je reste en chien comme disait l'autre. Le nombre hallucinant de belles femmes dans ce pays. Je l'ai dit ailleurs mais malgré que je sois noir, je n'étais pas attiré par les femmes noires. J'ai auparavant trouvé ça ironique et très curieux. J'ai révisé mon jugement ici. Elles sont plus naturelles ici. Les faux cheveux et les coiffures extravagantes, la culture qui consiste à se "blanchiser" est bien présente mais encore plutôt marginale. Les belles femmes d'ici n'en ont pas besoin en tout cas. Ça a tout changé pour moi.
Malgré la religion, elles contournent, détournent, circonvoluent afin de laisser libre cours à leur féminité. Même celles qui sont voilées. Même celles qui sont voilées et qui sont couvertes de la tête aux pieds. La religion dit mais dans les faits, les gens se draguent ouvertement, sans prise de tête, sans peur, avec envie, avec panache. Hommes comme femmes.
Elles me regardent, me sourient, me flattent. Je leur plais ça se voit. Mais je ne peux rien faire sans foutre tout un système social en l'air. Sans me mettre en danger. Ce serait tellement plus simple si j'étais vraiment d'ici mais j'ai un double statut et ça change tout.
Je pense partir mais j'aime les paysages de ce pays. J'aime la mousson, la chaleur, la plage au sable fin, la vue sur l'océan, le travail que j'y fais.
Je n'ai pas envie de retourner en France métropolitaine. Peut être que j'irai en DOM ou en TOM. Peut être que j'irai tout à fait ailleurs.
J'avais peur que la religion et les traditions me freinent ici et je suis désolé de voir que c'est le cas.
Moi:

Bon je n'ai pas vraiment ri mais j'en ai eu très envie. J'ai aussi eu envie de l'envoyer chier violemment mais je ne peux pas non plus. Alors j'ai expliqué le plus posément possible pourquoi je ne le ferai pas. J'ai clairement dit non.
Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert quelques jours plus tard que mon non avait été transformé en: "Tu finiras par te plier à notre volonté. " En moins violent mais l'idée y est quand même.
Je marche beaucoup. Beaucoup trop pour les bonnes manières de ce pays. Je porte des pantalons trop serrés aussi. Des fois je porte des shorts. Mes cheveux sont trop longs, coupés comme un voyou. Je bois de l'eau debout. Je ne parle pas assez. Tout ce que je fais est sujet à interprétation, débat, commentaires... C'est peut être ce à quoi ressemblerait une version light de la Corée du Nord. Avec pour police de la pensée et ciment politique cette chère religion. En tout cas ils y accordent pas mal d'importance dans ma famille.
Moins dans d'autres en apparence. Je suis en chien. Je reste en chien comme disait l'autre. Le nombre hallucinant de belles femmes dans ce pays. Je l'ai dit ailleurs mais malgré que je sois noir, je n'étais pas attiré par les femmes noires. J'ai auparavant trouvé ça ironique et très curieux. J'ai révisé mon jugement ici. Elles sont plus naturelles ici. Les faux cheveux et les coiffures extravagantes, la culture qui consiste à se "blanchiser" est bien présente mais encore plutôt marginale. Les belles femmes d'ici n'en ont pas besoin en tout cas. Ça a tout changé pour moi.
Malgré la religion, elles contournent, détournent, circonvoluent afin de laisser libre cours à leur féminité. Même celles qui sont voilées. Même celles qui sont voilées et qui sont couvertes de la tête aux pieds. La religion dit mais dans les faits, les gens se draguent ouvertement, sans prise de tête, sans peur, avec envie, avec panache. Hommes comme femmes.
Elles me regardent, me sourient, me flattent. Je leur plais ça se voit. Mais je ne peux rien faire sans foutre tout un système social en l'air. Sans me mettre en danger. Ce serait tellement plus simple si j'étais vraiment d'ici mais j'ai un double statut et ça change tout.
Je pense partir mais j'aime les paysages de ce pays. J'aime la mousson, la chaleur, la plage au sable fin, la vue sur l'océan, le travail que j'y fais.
Je n'ai pas envie de retourner en France métropolitaine. Peut être que j'irai en DOM ou en TOM. Peut être que j'irai tout à fait ailleurs.
J'avais peur que la religion et les traditions me freinent ici et je suis désolé de voir que c'est le cas.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 13.03.18, 07h54 par The_PoP
J'ai changé.
En bien, en mal, je ne sais pas. La vie loin de la France m'a réformé. Je suis en même temps plus complet et plus triste.
Le plus grand casse tête de ma vie, c'est de concilier mes deux cultures et de m'intégrer. Je n'aime ni les propositions de l'une: le mariage, la vie de famille, la religion au centre de tout, le partage forcé. Ni le flou et l'intangibilité de l'autre: les longs questionnements, remises en question, manque d'appui et de stabilité sociale.
Maintenant, je sais qui je suis et ce que je veux. Ayant rebondi d'échecs en échecs, la vie ne me semble pas si terrible, juste... lassante. J'aimerai profiter un peu, arrêter de galérer mais même quand je fais les choses bien, les imprévus au tournant peuvent s'avérer déstabilisants.
Près d'une année maintenant, loin de la France, j'ai connu le succès et puis un échec soudain et très malvenu. Mon activité qui fonctionnait bien est tombée en crise au même moment où j'apprends que mon frère a utilisé 1/4 de la trésorerie sans que je le sache. De plus l'argent que j'avais mis de côté pour payer le petit crédit qu'il me restait à régler en France n'est pas arrivé à bon port et je suis maintenant endetté et en conflit avec ma banque.
Donc voilà, je vais devoir retourner en France sans le sou, sans savoir au bout de combien de temps je vais trouver du travail et obligé de vivre avec de la famille qui ne connaît pas le concept de vie privée.
Malgré tout ça, je n'arrive pas à m'en faire et reste optimiste. Je n'arrive pas à savoir si c'est parce que la misère est moins pénible au soleil ou bien si c'est que je sois devenu une sorte de Bouddha sans m'en rendre compte.
En bien, en mal, je ne sais pas. La vie loin de la France m'a réformé. Je suis en même temps plus complet et plus triste.
Le plus grand casse tête de ma vie, c'est de concilier mes deux cultures et de m'intégrer. Je n'aime ni les propositions de l'une: le mariage, la vie de famille, la religion au centre de tout, le partage forcé. Ni le flou et l'intangibilité de l'autre: les longs questionnements, remises en question, manque d'appui et de stabilité sociale.
Maintenant, je sais qui je suis et ce que je veux. Ayant rebondi d'échecs en échecs, la vie ne me semble pas si terrible, juste... lassante. J'aimerai profiter un peu, arrêter de galérer mais même quand je fais les choses bien, les imprévus au tournant peuvent s'avérer déstabilisants.
Près d'une année maintenant, loin de la France, j'ai connu le succès et puis un échec soudain et très malvenu. Mon activité qui fonctionnait bien est tombée en crise au même moment où j'apprends que mon frère a utilisé 1/4 de la trésorerie sans que je le sache. De plus l'argent que j'avais mis de côté pour payer le petit crédit qu'il me restait à régler en France n'est pas arrivé à bon port et je suis maintenant endetté et en conflit avec ma banque.
Donc voilà, je vais devoir retourner en France sans le sou, sans savoir au bout de combien de temps je vais trouver du travail et obligé de vivre avec de la famille qui ne connaît pas le concept de vie privée.
Malgré tout ça, je n'arrive pas à m'en faire et reste optimiste. Je n'arrive pas à savoir si c'est parce que la misère est moins pénible au soleil ou bien si c'est que je sois devenu une sorte de Bouddha sans m'en rendre compte.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Courage le 27.08.18, 23h10 par Crow
- [0] Courage le 28.08.18, 11h49 par The_PoP
- [0] Courage le 28.08.18, 14h09 par Popovski