Re: L'effet de Halo : le physique = personnalité (biais cognitif)
Posté : 09.10.16
Bonjour à toutes et à tous.
Cet effet de halo me titillant depuis un moment, je me lance!
Je partirai d'un exemple que j'estime plus parlant qu'une approche plus générale, qui serait beaucoup plus complexe à présenter dans un post, sauf à écrire un véritable pavé.
----------
Je prendrai donc un exemple que je connais bien: ma préférence pour les femmes à la peau foncée.
Je cite en partie la définition de l'effet de halo trouvée sur la page wikipédia dédiée ( par souci de ne pas compliquer inutilement les choses): "L’effet de halo, effet de notoriété ou encore effet de contamination, est un biais cognitif qui affecte la perception des gens ou de marques. C'est une interprétation et une perception sélective d'informations allant dans le sens d'une première impression que l'on cherche à confirmer ("il ne voit que ce qu'il veut bien voir")".
Et encore ( toujours de la page wikipédia concernée): "Une caractéristique jugée positive à propos d'une personne ou d'une collectivité a tendance à rendre plus positives les autres caractéristiques de cette personne, même sans les connaître (et inversement pour une caractéristique négative). Cet effet pourrait par exemple avoir un rôle dans des phénomènes comme le racisme.)".
( On pourra utilement se référer à la théorie de la communication et à la notion de "filtres", entre autres)
----------
Revenons à mon exemple personnel: comment savoir dans quelle mesure l'effet de halo joue sur ma perception des femmes noires, sur mon intérêt, mon attirance pour elles?
Comment expliquer mes préférences esthétiques actuelles, sachant que j'ai été élevé dans une famille pronant le "développement séparé", pour être poli?
Est-ce simplement l'"inversion" d'une perception liée à l'effet de halo? Voilà qui semble compliquer les choses à première vue.
L'effet de halo est, selon moi, un outil au service du cerveau, permettant de systématiser son rapport au réel, afin d'éviter, ou au moins de limiter, les risques de saturation de sa capacité de traitement de l'information.
Dans mon cas, il y a eu modification. Pour quelle raison? La confrontation de ma perception initiale, "familialement construite", avec d'autres tendances chez moi, anciennes, qui m'ont permis de ne pas séparer les personnes, et avec le monde réel...
Depuis très jeune, j'ai toujours eu des amis de toutes origines, venant d'un milieu modeste où cela, pour moi en tout cas, était habituel.
Pendant des années, tout en étant parmi toutes ses personnes, s'en établir de hiérarchie pour autant, j'avais en tête ce que ma famille me disait ou laissait entendre.
Ce n'est qu'en grandissant que j'ai pu venir à bout de cette "dissonance cognitive".
Vers la fin de mon adolescence en fait.
J'ai ressenti dès lors une forte attirance pour certaines de mes camarades de classe, d'origine africaine, indienne ou venant des DOM-TOM.
( D'autres facteurs entrent en jeu, bien sûr, comme la forte probabilité qu'un désir inconscient de me "libérer" de l'emprise de ma mère m'aie conduit à préférer des femmes au physique et à la couleur de peau aussi éloignés que possible des siens)
J'ai résisté, longtemps, autant par crainte des réactions maternelles que de la peur d'être rejeté par ces demoiselles qui m'attiraient tant!
( J'ai suscité l'intérêt de certaines de ces demoiselles, rien ne se concrétisant, car je feignais l'indifférence et adoptait alors une attitude amicale. Bienvenue dans "l'auto-friendzonage")
Après ma première fois, avec une jeune femme métisse d'origine antillaise, et une relation peu satisfaisante avec une jeune femme blanche, j'ai rencontré ma compagne, africaine, et connu plusieurs demoiselles africaines ou d'origine africaine.
J'ai eu l'occasion de faire la connaissance de jeunes femmes incroyables, pas seulement magnifiques et désirables, mais intelligentes, curieuses de l'autre, parfois vivant dans un équilibre précaire entre leurs cultures d'origines et la culture "occidentale" ( au sens large).
Difficile, dans ces conditions, de séparer ce qui relevait de l'effet de halo, de la simple attirance envers ces jeunes femmes.
Etait-ce une forme de racisme inversé? Une sorte de fétichisme? Un attrait pour une certaine forme d'exotisme aux relents coloniaux? Autre chose?
Il est vrai qu'au début du moins, j'ai sans doute un peu idéalisé ces demoiselles, les parant de vertus supposées, liées à leurs qualités plastiques.
Force m'a été de constater que ce n'était pas toujours une réalité...
Avec le temps, mon inclination pour elles n'a que peu diminué. Il m'arrive de trouver certaines européennes attirantes, mais c'est peu fréquent. Un peu plus les femmes métisses, ou d'origine maghrébine ou latine.
Disons que comme cela ne m'empêche nullement de faire la conversation avec des femmes de toutes origines, d'une part, et que d'autre part, ce sont essentiellement l'apparence physique de ces dames ( au premier abord) qui m'attire. Si effet de halo il y a, alors soit!
Elles me plaisent, je leur plais!
Un autre point à souligner: avec le temps, je ne "vois" plus la couleur des personnes. Par exemple, je ne vois plus la couleur de ma compagne. Je m'en "souviens" à l'occasion lors de certaines conversations, ou lorsque ma fille aînée me pose des questions sur nos origines ou ce qu'est le métissage.
J'ai aussi remarqué autre chose, qui a fait dire à un collègue zaïrois ( partisan de la réincarnation) que j'avais dû être africain dans une autre vie: le fait que j'"évalue" le physique des femmes en général à l'aune de celui de certaines africaines.
Mes yeux et mon esprit se sont "formés" en quelque sorte.
Alors, effet de halo, un peu, beaucoup, pas du tout?
( Bah, finalement, j'ai quand même écrit un beau pavé)
J'attend vos contributions avec impatience et intérêt ( et merci à Ash, pour avoir lancé ce topic).
Cet effet de halo me titillant depuis un moment, je me lance!
Je partirai d'un exemple que j'estime plus parlant qu'une approche plus générale, qui serait beaucoup plus complexe à présenter dans un post, sauf à écrire un véritable pavé.
----------
Je prendrai donc un exemple que je connais bien: ma préférence pour les femmes à la peau foncée.
Je cite en partie la définition de l'effet de halo trouvée sur la page wikipédia dédiée ( par souci de ne pas compliquer inutilement les choses): "L’effet de halo, effet de notoriété ou encore effet de contamination, est un biais cognitif qui affecte la perception des gens ou de marques. C'est une interprétation et une perception sélective d'informations allant dans le sens d'une première impression que l'on cherche à confirmer ("il ne voit que ce qu'il veut bien voir")".
Et encore ( toujours de la page wikipédia concernée): "Une caractéristique jugée positive à propos d'une personne ou d'une collectivité a tendance à rendre plus positives les autres caractéristiques de cette personne, même sans les connaître (et inversement pour une caractéristique négative). Cet effet pourrait par exemple avoir un rôle dans des phénomènes comme le racisme.)".
( On pourra utilement se référer à la théorie de la communication et à la notion de "filtres", entre autres)
----------
Revenons à mon exemple personnel: comment savoir dans quelle mesure l'effet de halo joue sur ma perception des femmes noires, sur mon intérêt, mon attirance pour elles?
Comment expliquer mes préférences esthétiques actuelles, sachant que j'ai été élevé dans une famille pronant le "développement séparé", pour être poli?
Est-ce simplement l'"inversion" d'une perception liée à l'effet de halo? Voilà qui semble compliquer les choses à première vue.
L'effet de halo est, selon moi, un outil au service du cerveau, permettant de systématiser son rapport au réel, afin d'éviter, ou au moins de limiter, les risques de saturation de sa capacité de traitement de l'information.
Dans mon cas, il y a eu modification. Pour quelle raison? La confrontation de ma perception initiale, "familialement construite", avec d'autres tendances chez moi, anciennes, qui m'ont permis de ne pas séparer les personnes, et avec le monde réel...
Depuis très jeune, j'ai toujours eu des amis de toutes origines, venant d'un milieu modeste où cela, pour moi en tout cas, était habituel.
Pendant des années, tout en étant parmi toutes ses personnes, s'en établir de hiérarchie pour autant, j'avais en tête ce que ma famille me disait ou laissait entendre.
Ce n'est qu'en grandissant que j'ai pu venir à bout de cette "dissonance cognitive".
Vers la fin de mon adolescence en fait.
J'ai ressenti dès lors une forte attirance pour certaines de mes camarades de classe, d'origine africaine, indienne ou venant des DOM-TOM.
( D'autres facteurs entrent en jeu, bien sûr, comme la forte probabilité qu'un désir inconscient de me "libérer" de l'emprise de ma mère m'aie conduit à préférer des femmes au physique et à la couleur de peau aussi éloignés que possible des siens)
J'ai résisté, longtemps, autant par crainte des réactions maternelles que de la peur d'être rejeté par ces demoiselles qui m'attiraient tant!
( J'ai suscité l'intérêt de certaines de ces demoiselles, rien ne se concrétisant, car je feignais l'indifférence et adoptait alors une attitude amicale. Bienvenue dans "l'auto-friendzonage")
Après ma première fois, avec une jeune femme métisse d'origine antillaise, et une relation peu satisfaisante avec une jeune femme blanche, j'ai rencontré ma compagne, africaine, et connu plusieurs demoiselles africaines ou d'origine africaine.
J'ai eu l'occasion de faire la connaissance de jeunes femmes incroyables, pas seulement magnifiques et désirables, mais intelligentes, curieuses de l'autre, parfois vivant dans un équilibre précaire entre leurs cultures d'origines et la culture "occidentale" ( au sens large).
Difficile, dans ces conditions, de séparer ce qui relevait de l'effet de halo, de la simple attirance envers ces jeunes femmes.
Etait-ce une forme de racisme inversé? Une sorte de fétichisme? Un attrait pour une certaine forme d'exotisme aux relents coloniaux? Autre chose?
Il est vrai qu'au début du moins, j'ai sans doute un peu idéalisé ces demoiselles, les parant de vertus supposées, liées à leurs qualités plastiques.
Force m'a été de constater que ce n'était pas toujours une réalité...
Avec le temps, mon inclination pour elles n'a que peu diminué. Il m'arrive de trouver certaines européennes attirantes, mais c'est peu fréquent. Un peu plus les femmes métisses, ou d'origine maghrébine ou latine.
Disons que comme cela ne m'empêche nullement de faire la conversation avec des femmes de toutes origines, d'une part, et que d'autre part, ce sont essentiellement l'apparence physique de ces dames ( au premier abord) qui m'attire. Si effet de halo il y a, alors soit!
Elles me plaisent, je leur plais!
Un autre point à souligner: avec le temps, je ne "vois" plus la couleur des personnes. Par exemple, je ne vois plus la couleur de ma compagne. Je m'en "souviens" à l'occasion lors de certaines conversations, ou lorsque ma fille aînée me pose des questions sur nos origines ou ce qu'est le métissage.
J'ai aussi remarqué autre chose, qui a fait dire à un collègue zaïrois ( partisan de la réincarnation) que j'avais dû être africain dans une autre vie: le fait que j'"évalue" le physique des femmes en général à l'aune de celui de certaines africaines.
Mes yeux et mon esprit se sont "formés" en quelque sorte.
Alors, effet de halo, un peu, beaucoup, pas du tout?
( Bah, finalement, j'ai quand même écrit un beau pavé)
J'attend vos contributions avec impatience et intérêt ( et merci à Ash, pour avoir lancé ce topic).