"La suite vite!" Alors voilà la suite mes petit(e)s.
1er F-close - 18 ans.
Après Anna, j'ai rencontré une autre fille avec qui on a essayé de développer un truc, mais ça n'a même pas duré un mois. On avait trop alimenter une amitié pour qu'il existe une réelle tension sexuelle entre nous. Mais bon, on a essayé.
Puis, je suis devenue majeure. Quelqu'un de ma famille, un peu entremetteuse, voulait absolument me présenter Elise, sa pote lesbienne, avec le fameux "Je suis sûre que vous allez vous entendre !".
Oui, les homosexuels font parti d'un monde où on est tous censé s'entendre bien parce qu'on est gay. CQFD.
J'étais plutôt d'accord, parce que je venais de déménager et que je ne connaissais personne. Elle lui a donc filé mon numéro, et Elise m'a envoyé un message pour m'inviter à aller boire un verre. Je suis allée la rencontrer sans arrière pensée, à la base, parce que je savais aussi que Elise était en couple, et que je n'étais pas forcément dans l'état d'esprit de choper. Sauf que quand on s'est vue toutes les deux, on a eu la même réaction. On a complètement bugué par un genre de... coup de foudre. On est restée plantée là comme des connes. La première chose que je me suis dite était....
"Merde, fais chier". Je sortais de cette relation passionnelle et destructrice avec Anna, j'avais développé un genre de peur, je ne voulais pas revivre ça. Pendant toute la soirée, elle avait des yeux pleins d'admiration et dégoulinant d'amour, tandis que j'étais froide et distante. Par la suite, elle m'a recontacté pour qu'on se revoit, plusieurs fois. J'imagine que cette "inaccessibilité" lui plaisait. A la fin d'une soirée, je l'ai raccompagné chez elle. Elle m'a regardé longuement avant de rentrer, comme si elle attendait quelque chose, mais, je n'arrivais pas à bouger, j'avais peur de me prendre une bâche. Elle a finit par se jeter dans mes bras et me faire un câlin. J'étais bloquée, je ne savais pas quoi faire... je n'ai rien fait.
Elle est rentrée chez elle. Elle a finit par quitter sa copine alors qu'il ne s'était encore rien passé entre nous. On a passé plusieurs semaines comme ça sans rien faire d'autre que des câlins et autres rapprochements physiques. Puis, on s'est retrouvée chez elle. Elle m'attendait étendu (et couchée) sur le lit avec une robe particulièrement sexy, en dentelle, sa poitrine et ses longues jambes en surbrillance, et moi j'étais assise comme une guedin au bord de son lit à quelques centimètres d'elle.
J'étais bloquée alors qu'elle me bouffait des yeux. J'ai donc eu un réflexe de naze en parlant sans interruption pour ne pas avoir à me décider. Pouet. J'avais envie d'elle, mais, j'avais peur de ne pas réussir. J'ai fini par lui dire que je devais partir. Elle a fait son air déçue, et elle a accepté. Elle m'a raccompagné jusqu'en bas de chez elle, puis on est restée plantée devant la porte de sortie, à l'intérieur de son immeuble. Je lui ai sorti the truc de flippé poule mouillée combo Qi de moule, comme ça, d'un coup : "Je crois qu'on devrait rester amies". Double pouet. Elle a commencé à avoir les yeux humides, et m'a répondu : "D'accord". J'ai rien compris de ce que j'avais fait. Je me suis répétée intérieurement "Pauv' conne, pauv' conne, pauv' conne". Je l'ai regardé et c'est à ce moment là que, n'ayant plus rien à perdre, je l'ai plaqué contre un mur et ai commencé à l'embrasser comme une dingue. Et alors qu'on s'embrassait plus que chaudement, je me suis arrêtée nette. Parce que j'avais découvert des sensations nouvelles et que j'adorais ça. Je ne voulais pas que ça se termine maintenant, même si elle, ça la frustrait parce qu'elle avait déjà passé le cap avec d'autres gens... je savais, intérieurement, que si j'allais plus loin, je ne le ressentirais plus jamais de ma vie : Les premières sensations d'excitations de la pucelle que j'étais. Alors on s'est quittée comme ça, après avoir fermement insisté. La fois suivante, on recommençait ce genre de préliminaires, de plus en plus loin, mais, j'appréciais toujours ce moment où je sentais que j'allai défaillir et je m'arrêtais avant, tout le temps. Ça la rendait dingue autant que moi. Et un jour ENFIN, je n'ai plus tenu, on a finit par faire l'amour. Ou baiser je sais plus.
Ne jamais avoir de regret
On est restée trois ans ensemble, entre-coupée au bout de deux ans de rupture et de "on se remet ensemble". Au bout de cette deuxième année avec elle, elle m'avait quitté une première fois, après m'avoir trompée, pour vivre pleinement son autre relation. J'avais entre temps fait la connaissance de Lucie, un genre d'idéal féminin. Une beauté à couper le souffle dont elle connait les ravages autant chez les hommes que chez les femmes, une intelligence folle, un sens de la répartie et de la conversation hors norme, un côté bien atypique, elle savait plaire en plus de savoir séduire. Elle avait jeté son dévolu sur moi, pour je ne sais quelle raison. Ça me paraissait tellement insensé qu'une telle nana s'intéresse à moi que je ne pouvais pas imaginer que ça puisse être réel. Pourtant ça l'était, je l'ai juste refusé, mon estime de moi encore sous le choc de ma rupture avec Elise.
Malgré tout on jouait le jeu de la séduction. Entre temps, Elise revient vers moi. Elle apprend qu'il y a Lucie, et ça la rend folle, jalouse, égocentrique. Elle me supplie de lui pardonner et de lui revenir... et encore trop aimante et nostalgique de notre relation, j'accepte. Entre temps, Lucie m'invite quand même à passer la nuit chez elle, parce que, bon clairement, elle n'en avait pas grand chose à faire d'Elise. J'ai passé la nuit avec Lucie. A moitié par vengeance, à moitié parce que, moi aussi je le voulais. Je voulais qu'il se passe quelque chose entre Lucie et moi... d'un autre je ne voulais pas tromper Elise. Alors, Lucie a tenté de me donner envie d'elle. Elle était là, en t-shirt et petite culotte, elle me touchait, se rapprochait, se collait à moi, regardait mes lèvres en aller et en retour. Elle a réussit à me donner envie, d'ailleurs. Mais je me sentais trop contrainte par l'idée morale de ne pas tromper Elise. Je ne voulais en fait pas faire ce qu'on m'avait déjà fait trop de fois, parce que je considérai que je valais mieux que ça. J'ai refusé Lucie. Je suis retournée vers Elise, que ça a malgré tout déchiré. Notre relation a petit à petit perdu sa flamme, mais, on allait jusqu'au bout des choses jusqu'à l'épuisement. Entre temps, Lucie continuait à me laisser des ouvertures que je ne saisissais pas. J'ai fini par quitter Elise, parce que j'ai compris que je ne l'aimais plus. C'était douloureux pour moi malgré tout. Lucie a assez rapidement appris la nouvelle, et, une dernière fois, m'a laissé une dernière chance... que je n'ai pas saisi. J'avais trouvé sa demande grossière, peu empathique, peu patiente, et je l'ai envoyer paître. Quelques mois plus tard, j'avais fait mon deuil. Je me sentais prête de vivre quelque chose avec Lucie... mais c'était trop tard. Lucie avait quelqu'un, c'était fini. Ma chance avait tournée.
Je me suis longtemps mordue les doigts vis à vis de Lucie. Je le regrette clairement. Si une telle histoire devait arriver aujourd'hui, je pense que mon choix aurait été autre: ne pas retourner auprès d'Elise, et vivre quelque chose avec Lucie. En somme, ne pas perdurer dans une histoire de toute façon terminée, tandis qu'on ressent quelque chose de nouveau envers une autre. Avec le temps, j'ai encaissé le truc, et, je me fais aujourd'hui un point d'honneur à ne plus jamais éprouver aucun regret.
La vilaine canarde qui devient une connasse
J'avais la haine. J'ai connu ma première rupture, erreurs, regrets sentimentaux, ma première dépression post-partum alimentée par les pots de Nutella et matage de Bridget Jones. Et mon premier sentiment de haine envers les femmes. J'ai commencé à devenir une vraie connasse de manipulatrice, par réflexe instinctif, mécanisme de défense. La connasse en moi m'a donné une confiance énorme : Je n'en avais plus rien à faire des nanas, ce n'était que du jeu, aucun enjeu. Je m'en fichais qu'elles puissent ressentir des trucs pour moi, devenir accro, rêver que j'étais leur princesse charmante. Elles n'étaient plus rien, que du vide, elles ne provoquaient rien chez moi, elles me dégoûtaient complètement, ce qui augmentaient mes capacités de manipulation. Je séduisais des nanas à la volée, et puis, après, je leur coupais les ailes parce que j'avais eu ce que je voulais : qu'elles me désirent. Point. Sauf que ça ne me faisait pas du bien en fait. Ça me faisait me sentir mal, parce que justement je n'éprouvais rien et que je me sentais de plus en plus nulle à force de voir des filles pleurer.
Je n'ai pas été fière de ma période de la connasse. Mais elle m'a appris à reconnaître lorsqu'une femme s'intéressait à moi, en étant dans une moindre mesure influencée par le manque de confiance induite par l'idée qu'une nana me plaise à fond. L'idée, après, c'était de pouvoir trouver l'équilibre entre le manque de confiance quand quelqu'un me plait, et le désintérêt total qui me permet cette confiance.
Mais surtout, je me suis rendue compte que si j'étais tellement mal après cette rupture et celle avec Anna, c'est que
j'avais développé une relation trop fusionnelle et trop dépendante à elle. Tous mes choix la concernaient, tout tournait autour de notre relation. Ce qui fait que lorsque je me suis retrouvée sans elle, tout avait été détruit et il ne me restait plus rien, me laissant un énorme sentiment de vide. Cette rupture m'a appris que
je devais m'épanouir individuellement, que le domaine sentimental n'était pas le seul où je puisse et devais m'épanouir, qu'on surmontait toujours une rupture, que les rencontres sont multiples, et que je n'étais pas faite pour être une connasse parce que, ça ne m'apportait rien et que ça empirait les choses (pour mon cas, en tout cas).
Être amoureuse à tout prix.
Par la suite, j'ai donc eu une relation (relation au sens large) avec cinq femmes dans des histoires sans réussir à tomber amoureuse, parce que je ne considérais pas vraiment ma relation à elles, je recherchais surtout... à tomber amoureuse. En prime, j'avais développé une grosse peur de l'engagement, un besoin extrême d'indépendance et de liberté. Il y a eu une femme qui est devenue un genre de fuck-friend, la seule pour qui j'avais développé une vraie tendresse affective et que j'adorais, mais, qui a finit par tomber amoureuse de moi. J'ai donc préféré couper les ponts puisque je ne pouvais pas lui offrir ce qu'elle attendait. J'ai vraiment culpabilisé sur le coup, mais, je savais que c'était plus sincère comme ça et que c'était le mieux pour elle comme pour moi.
Il y a eu cette autre femme, avec qui je partageais des moments très plaisants sexuellement et spirituellement, mais qui a finit par me faire fuir par son désir de me « sauver », alors je l'ai quittée. J'ai horreur qu'on essaye de me "dompter". Sa réponse a été : "Je pensais pouvoir te sauver, mais tu es quelqu'un de mauvais", puis elle m'a insulté de tous les noms par message, m'a harcelée pour me faire culpabiliser.
Je n'ai répondu à aucun. Elle s'est excusée le lendemain en disant que sa réaction a été légèrement disproportionnée (naaaaan). Il y a eu cette femme, libertine, dont j'adorais la personnalité, mais, ça ne collait pas sexuellement. Nous sommes restées amies, puis, on s'est perdue de vue quelques années plus tard. Mais elle m'a beaucoup appris sur moi-même.
Il y a eu cette femme, en couple, pour qui je commençais à développer des sentiments, et elle aussi. Il n'y a jamais eu de relation sexuelle entre nous. On ne faisait que passer des week end toutes les deux, on dormait ensemble, on se faisait des câlins, des massages, on s'embrassait, on se disait des mots tout doux mielleux, mais elle se sentait coupable et n'arrivait pas à aller plus loin. Ce triangle amoureux, sa façon de me faire tourner en bourrique et son manque de volonté franche devenaient trop pesant pour moi alors j'ai fini par poser les choses avec elle et prendre définitivement de la distance. L'année suivante, quand on s'est revue en toute amitié et qu'elle m'a vu folle amoureuse de la femme avec qui j'étais, j'ai vu à quel point elle était vexée et s'en mordait les doigts. Elle avait tenté sur le coup de rabibocher les choses et de me faire avouer des choses qui n'existaient que dans sa tête, ce qui m'a bien saoulé. Lourdeur.
J'ai été ensuite avec une femme plus âgée et mère célibataire, pour qui j'ai eu de vrais sentiments, mais j'étais trop peu prête, et après quelques mois de relation, au moment où elle a voulu me présenter à son enfant... j'ai complètement flippé de ne pas être à la hauteur. En fait, j'avais plus peur pour cet enfant, qui allait devoir me compter dans ses proches que pour cette femme. Au vu de la personne que j'étais à l'époque (à savoir déconstruite, perdue, instable), je ne voulais surtout pas qu'il me rencontre, et je ne voulais pas pourrir leur schéma familial. Je me suis donc rendue compte que je n'étais pas compatible, ni avec elle, ni avec ses aspirations. The end.
La cerise sur le gâteau
Finalement, j'ai fini par rencontrer ma dernière ex en date. C'était une hétérosexuelle (officiellement) un peu curieuse, mais surtout dans une phase où elle voulait apprendre à assumer son désir pour les femmes. Elle voulait tenter avec l'une d'entre nous, et elle en avait rencontré plusieurs sans jamais vraiment qu'il se déclenche « le truc ». Je ne sais pas pourquoi, mais avec moi ça a été le cas. Je l'avais invité à boire un verre dans un bar que j'aimais, pour son ambiance festive avec une bonne énergie, je n'avais pas envie d'un truc trop intimiste ou de lover. J'ai sorti mon jeu de nana sociable et confiante. Je la faisais rire et s'amuser (c'est, je crois, un de mes meilleurs atouts aujourd'hui), j'abordais les choses avec une grande légèreté. Quand j'ai commencé à voir qu'elle ne savait pas trop où elle en était dans sa sexualité, au vu de mes expériences passées, je n'étais pas très chaude pour repartir dans ce genre d'histoire, alors, j'avais mis assez rapidement des distances.
-Plus tard, j'ai découvert qu'elle avait eu un genre de coup de foudre ce soir là pour moi, mais qu'elle avait eu l'impression qu'elle ne me plaisait pas et que j'étais juste là pour m'amuser-
Elle m'avait proposé assez rapidement de se revoir (le lendemain, je crois), mais je lui avais dit sur le coup que je n'étais pas disponible, ce qui l'avait vexé m'a-t-elle raconté plus tard. Je n'avais pas dit ça pour la faire marauder ou autre, je ne pouvais vraiment pas. Quelque temps après je l'ai relancé, en lui proposant de venir boire un verre chez moi. J'avais cherché un truc fun à faire ensemble, du coup, je lui ai proposé de manger chez moi et que je lui apprenne une recette familiale de dingue. Elle était hyper excitée à l'idée (j'imagine, plus de se retrouver chez moi que d'apprendre une recette familiale ahah).
Cet atelier cuisine a forcément permis quelque rapprochement physique inopiné, des fous rires, des conversations plus sérieuses. Voyez la scène, moi en train de faire cuire des choses à la poêle, elle se mettant derrière moi de façon innocente en passant la tête par dessus mon épaule pour voir comment que je faisais. Je l'avais déjà clairement séduite (je ne le savais juste pas que c'était à ce point à l'époque), mais elle n'osait franchir le pas. Moi elle me plaisait clairement et fortement, mais j'étais en fait toujours à me demander si je voulais passer le cap, je me tâtais. La troisième fois, c'est elle qui m'a invité à venir chez elle pour fêter mon anniversaire. Elle m'avait fait un gâteau tout mignon, accompagné de ma boisson alcoolisée préférée. Il y avait de la musique, du genre collé serré, et je l'ai invité à danser. Je l'ai rapprochée de moi de plus en plus, je prenais la température (ou la chauffait que sais-je...), et c'est pendant qu'on dansait et qu'on se regardait dans les yeux sans rien dire que je lui ai attrapé le visage pour l'embrasser. Elle m'a raconté, toujours plus tard, qu'elle avait ressenti plein de truc dans le creux de son ventre... mais on n'a pas fait l'amour tout de suite, parce que, c'était nouveau pour elle, avec une fille. J'ai simplement respecté ses envies, et je les ai écouté. Il y avait les préliminaires, puis, quand je sentais ou qu'elle sentait qu'elle ne pouvait pas aller plus loin, je m'arrêtais (c'était hyper difficile et j'étais hyper frustrée hein, mais, c'est juste une question de mettre le respect qu'on porte envers quelqu'un avant sa petite frustration sexuelle personnelle). On a fait l'amour quelque temps plus tard, quand elle s'est sentie vraiment prête, et après ça, on baisait non stop, et j'arrivais avec une tête de déterrée en cours vu que mes nuits avec elle consistait à fermer les yeux pendant deux heures.
On est restée un an et demi ensemble, et elle a rompu l'année dernière. Elle m'a trompée, et quittée. Pouet, l'histoire éternelle. Ahah. Oui, je vais souvent dans les mêmes schémas relationnels. C'est justement quelque chose sur laquelle je travaille, pour éviter de reproduire éternellement les mêmes erreurs. Cette répétition m'a poussé à, pendant près de 9 mois, me mettre sur pause et ne pas retomber dans les travers des autres fois (en cherchant à me venger, ou à guérir en accumulant les rencontres). Trop pleine de remises en question, je voulais goûter au célibat plein et entier, et m'épanouir à travers ça, rien d'autres. J'ai clairement passé mon temps à faire ma carriériste, mais pas que. J'ai entamé des projets de voyage, j'ai rencontré de nouvelles personnes puisque j'ai à nouveau déménagé, je me suis laissée plus de place aux activités culturelles que je ne cultivais pas assez. J'ai eu un écart il y a deux mois, où j'ai un peu rechuté et où je me suis tournée vers les plans d'un soir sans sentiment ni rien, mais ça s'est calmé quand je me suis rendue compte à nouveau de mon erreur en rencontrant Cassandra, avec qui je vivais des trucs plus vrais (et surtout quand j'ai vécu le PIRE rencard plan cul de toute ma vie que je vous raconterai peut-être).
J'ai réfléchi à la question de
la place que j'accordais aux relations amoureuses dans ma vie, si je pouvais vivre sans, quelle relation me nuit ou m'est positive, la question de mes choix inconscients au début de mes relations, de mes schémas relationnels et familiaux, et tutti quanti.
Conclusion
On peut dire qu'à mes débuts, ayant la "chance" d'avoir développé un physique séduisant plutôt qu'il n'est beau, j'ai été dans une position, clairement, de laisser faire. Pendant longtemps, je me suis reposée sur lui pour ne pas avoir à faire trop d'effort, ni devoir penser à comment séduire quelqu'un. J'attendais juste qu'on m'attrape, avec deux trois ouvertures que je laissais à l'autre. J'ai aussi longtemps surfé sur la vague inaccessible-mystérieuse-distante, dont j'essaye de me détacher un peu plus maintenant même si, bon, ça fait aussi partie de ce que je suis, en vrai.
Pour autant, du fait de mon adolescence où je n'étais pas du tout séduisante, mon physique n'a jamais vraiment eu d'importance, et je ne cultive pas vraiment cet aspect de ma personne. J'accorde davantage d'importance à ma personnalité, et à mon développement personnel, parce que, je trouve ça plus intéressant. J'ai donc compris après un certain temps qu'être complètement passive donnait des relations mal choisies, et pas forcément saine: j'attirais ce que je fuyais. Je voulais de toute façon qu'on m'aime pour autre chose. J'ai donc par la suite davantage cherché à être actrice de mes relations, et c'est notamment quelque chose sur laquelle j'ai bosé durant les « périodes creuses », et qui a permis de faire naître ma dernière relation longue en date. Parce que, même si elle m'a trompée sur la fin, ça a été ma première relation vraiment saine et équilibrée dans laquelle je me suis pleinement épanouie, sans qu'il n'y ait de dualité malsaine, de passion destructrice ou d'affrontement perpétuel, autrement.
J'ai aussi développé une forte - au moins bonne - intelligence sociale; j'ai acquis un certain sens de la calibration avec les femmes que je rencontre ; je sais reconnaître les signes d'intérêt, ou de non intérêt lors d'une interaction ; je sais comment le faire grandir ; j'ai un bon sens de la conversation, que je sais mener autant pour débattre sérieusement, qu'amuser l'autre, que faire éprouver-s'échanger des émotions plus ou moins intenses et plus ou moins d'intimité ; je sais à peu près quand je fais des erreurs et comment les réajuster ; je sais quand je dois voler un baiser et quand je ne le peux pas ; je sais comment sexualiser de façon assez naturelle maintenant; je sais comment demander un numéro à une nana qui me plait et lui donner envie de me revoir; je sais aussi encaisser les râteaux et les prendre avec légèreté et amusement; je ne one-itis plus depuis un moment je crois; et si je n'ai pas une entière et complète confiance en moi (qui l'a?), je sais que j'en ai suffisamment pour me sentir bien dans mes baskets et me donner les moyens d'être épanouie.
Enfin fini pour l'historique, j'ai plus de doigts.
