Premiers essais en Direct Game
Partie 2
Je rentre de ma « partie de billard » pour rejoindre mon hôtel.
Un petit sourire en coin après ce moment sympathique qui était aussi l’exemple parfait appliqué a une fille d’un game très sexué (elle a très clairement montre ses intentions depuis le début) mais sans valeur (elle était mignonne mais sans plus, j’ai fini par me demander si elle était équilibrée mentalement, et était clairement needy). Sur le coup j’avais envie de coucher avec, mais après coup pas de regret de ne pas avoir gardé contact (une forme de Buyer remorse).
La dernière fois que j’ai abordé en direct était il y a quelques mois, dans un avion. C’était une de mes premières fois. J’étais tétanisé avant d’y aller mais l’échange avait été très playful, et a vite abouti sur une très bonne connexion et une tentative de kclose de ma part, quoique ratée (elle m’a annonce être lesbienne au moment de l’embrasser).
Quoiqu’il en soit, ce fut un moment génial et j’ai gardé un bon contact avec la fille en question.
Encouragé par vos réponses positives, je me dis qu’il est temps de s’y remettre.
Parce que le challenge est encore plus grand et que je vois ça comme la façon la plus naturelle d’aller parler à quelqu’un qui ne se trouve pas à proximité.
A peine fatigue de la fille du billard, j’en capte une autre du regard qui monte dans le bus. Elle est très élégante et me tape dans l’œil.
Cette fois ci, j’hésite encore plus que d’habitude. Elle est vraiment à l’autre bout du bus, juste derrière le conducteur et entourée de pas mal de gens.
Je me lève pour aller demander une info au conducteur. En me retournant, je fais mine de l’apercevoir pour la première fois :
M : Salut
E : Salut
M : Tu vas aussi à <ville> ?
E : Oui
M : Tu veux quelqu’un pour te faire la conversation jusque-là ?
E (sourit) : Allez
Le conducteur (qui a entendu) : Si vous voulez parler, allez au fond du bus, parce que je n’arrive pas à me concentrer sur la route sans quoi
Je la regarde. Peu de chances qu’elle accepte de bouger à ce stade de l’interaction.
M (au conducteur) : On ne parle pas fort
Lui : Bon d’accord
Je m’assois. On fluffe. Je la taquine un peu. Elle réagit positivement mais garde une certaine distance. Après un bon quart d’heure, elle descend du bus, on se dit au revoir.
Je ne sens pas que la situation et l’interaction soient propices pour numcloser.
Et j’ai du flair. Son copain l’attend à l’arrêt de bus.
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Le lendemain, je parle à une fille qui est assise en face de moi dans le bus.
Je l’accoste en lui proposant de partager les gâteaux que je mange.
Ça ouvre la discussion mais la connexion entre nous n’est pas assez bonne pour donner suite. De plus, un des plus gros inconvénients des transports en commun, c’est que l’interaction peut se terminer a n’importe quel moment, de façon imprévisible, par le simple fait que la cible doit sortir à son arrêt.
Et c’est ce qui s’est passe.
Je m’habitue donc à toujours aborder le plus tôt possible dans ce genre de contexte, pour gagner du temps en plus de diminuer l’anxiété.
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Par la suite, je me retrouve de nouveau à attendre le bus dans un grand hall. Vous me demanderez probablement pourquoi j’aime autant les transports en commun pour draguer.
La réponse est que je n’ai pour l’instant pas tellement d’autre cadre pour faire des rencontres, et que ça me permet de ne pas avoir l’impression de retarder une fille en lui faisant la conversation, vu qu’elle est là de toutes les façons.
Il est tard et le hall est silencieux. Je suis assis. A quelques mètres en face de moi, deux filles assises et scotchées sur leur téléphone.
Les deux me plaisent. Je me dis que je parlerai à la première qui lèvera la tête.
Une minute, deux minutes, cinq minutes… Aucune ne décroche. Fichue technologie.
Au lieu de cela, deux filles attendent debout un peu plus loin, en parlant. Elles ont l’air plutôt enthousiastes et souriantes, mais ne me plaisent que moyennement.
J’y vais quand même pour le sport.
M : Salut
Elles : Salut
M : Le hall est très silencieux et vous êtes les seules à parler ici
Elles : Tu veux qu’on parle moins fort ?
M : Non au contraire. J’ai vingt minutes avant que mon bus n’arrive et j’aime bien faire la conversation aux gens
On discute, avec le sourire. Elles sont sensiblement plus jeunes que moi. Les deux filles qui m’intéressaient à la base décrochent de leur téléphone et nous observent.
Au bout d’un moment, une des deux s’en va. Je reste donc avec la deuxième.
Je lui propose d’aller s’asseoir. Elle suit.
On s’assoit en face a face, elle choisit une place qui laisse pas mal de distance entre nous.
La discussion s’enlise. Elle commence à écrire des textos sur son téléphone, ce à quoi je ne trouve pas de réaction appropriée, qui ne me fasse pas passer pour quelqu’un qui quémande son attention en attendant qu’elle termine. A part utiliser mon téléphone également.
Il y a aussi des blancs que je ne sais compenser autrement qu’avec questions généralistes et sans beaucoup d’intérêt du point de vue du game.
Puis son bus arrive aussi. Pas de réelle connexion, pas de numclose.
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Autre accoste dans un bus avec une fille assise à ma proximité :
M : Salut, ça va ?
M : J’ai un problème, je ne suis pas capable de rester assis dans les transports en communs sans parler aux gens. Je m’ennuie sinon.
M : Tu vois ces gens un peu bizarres qui parlent aux inconnus ? J’en fait partie. Et en plus tu es assise à côté de moi donc tu l’as cherché.
Je devrais arrêter de me justifier comme ça et assumer le fait que je l’aborde, comme un grand. Vous en pensez quoi ?
Elle rigole, mais j’apprends vite qu’elle rejoint son copain. Ce que je fais mine d’ignorer.
Elle est un peu plus vieille que moi, et j’en sens qu’elle a une meilleure ouverture d’esprit que les précédentes.
Je la taquine un peu sur sa façon de s’habiller :
M : J’aimerais faire une remarque sur ta façon de t’habiller mais il ne faut pas que tu le prennes mal
E : Oui ?...
M : Le long gilet avec le mini-short ce n’est pas très cohérent. On dirait que tu ne connaissais pas trop la température dehors et que tu as décidé de pas prendre de risque en mettant les deux.
E : [rigole]
Elle sort relativement tôt ce qui fait que l’interaction est coupée sans donner suite. Dommage.
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Cette fois-ci, je suis assis dans le bus, et la fille n’est pas loin du tout. Le problème, c’est qu’en hésitant, celle qui m’intéresse sort. Je scrute le bus, a la recherche de quelqu’une qui pourrait la remplacer.
A l’autre bout, une fille de dos dont je ne vois que les cheveux mais qui a tout de même l’air mignonne – même si parfois on a des mauvaises surprises – apparait dans mon champ de vision.
J’y vais presque sans hésiter.
Je m’assois en face d’elle (les sièges sont à distance raisonnable, c’est moins envahissant comme ça), et m’adresse à elle instantanément :
M : Salut
E : [surprise, cherche à se rappeler d’où elle peut bien me connaitre]
M : Avant que tu demandes, non, on ne se connait pas. Quand je suis dans le bus, j’aime bien parler aux gens, et tu m’avais l’air sympa, donc je me suis dis que tu étais la bonne personne.
Elle, toute gênée, sourit et rougit. Elle ne sait pas trop quoi répondre.
Comme a chaque fois que j’aborde une fille en public, il y a des badauds qui observent. Et cette fois, c’est le mec a cote, que je capte du coin de l’œil, et qui a l’air à la fois curieux et bluffé de mon audace.
Je rigole intérieurement.
J’enchaine directement sur la première question qui me vient.
M : Donc, ou vas-tu comme ça ?
Elle n’a pas beaucoup de conversation. Pour compenser mon insécurité quant à ma rhétorique, j’ai tendance à poser plusieurs questions relativement communes d’affilée, jusqu’à ce que je trouve une perche qui me permette d’enchainer.
Cette fois ci comme beaucoup d’autres, la technique s’est avérée mauvaise, et le tout s’est termine par un joli blanc qui lui a donné l’opportunité d’écrire son petit texto, me détournant forcement le regard.
Comme ça fait pas mal de fois que ça m’arrive, je fais une autre tentative désespérée :
M : Tu sais, ce n’est pas facile d’aller parler a des inconnues comme ça. La plupart des gens n’osent pas le faire. Ce serait bien si tu pouvais alimenter la conversation aussi…
J’ai honte en pensant que j’ai pu dire un truc aussi merdique et needy. Mais je l’ai dit.
Elle me sourit d’un air de dire « Oui ? Qu’est ce que tu veux que je te dise ? C’est toi qui es venu me parler je te rappelle » et après quelques secondes sans rien dire, se rebranche sur son mobile.
Je baisse les bras, impuissant, et je m’en vais.
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La dernière, c’était encore une fois dans le bus. Pour tous ceux qui auraient des doutes, je tiens à repréciser que je ne vis pas dans un bus.
En rentrant, je croise du regard une fille qui me tape dans l’œil directement, physiquement parfaite a mon gout. J’hésite à m’asseoir directement en face d’elle, et n’y vais finalement pas, en remarquant qu’elle est assise à une place pour handicapés. A l’arrière du bus, une autre jolie fille ne se trouve pas loin de moi. Donc approche potentiellement facile.
Elle n’est cependant pas aussi attirante que la première. Je me demande bien sur laquelle m’orienter. Après courte réflexion, je choisis la deuxième, plus difficile.
Je vais poser une question au chauffeur afin de justifier le déplacement, puis en revenant, croise son regard, et m’adresse à elle, en remarquant qu’elle se promène avec un sac a dos similaire au mien :
M : Coucou, tu rentres de voyage ?
E : Non, c’est juste ma façon de transporter mes affaires
M : Ah bon ! Quand je suis rentre dans le bus, j’ai vu ton sac, et je me suis dit que ce serait cool de parler avec toi…
E : [Me coupe avant même que je finisse] Vas-y, assieds-toi
M : …mais tu es assise à une place handicape
Elle n’avait pas fait gaffe et se sent un peu embarrassée.
M : Mais c’est bon t’inquiète pas, il n’y a pas l’air d’en avoir dans le bus
On discute une dizaine de minutes. Principalement du fluff.
J’ai du mal à sortir autre chose, a sexuer, à me détendre, à rigoler, à provoquer. Même si je suis parfois dans un mood qui y est propice, je reste un grand complexé de ma rhétorique défaillante et de mon sérieux.
Même si je me vois comme quelqu’un de cool et d’ouvert d’esprit, je trouve que mon sens de l’humour est très limité, et je n’ai absolument aucune idée de comment travailler là-dessus. Le pire est quand je me force à faire rire, et que ça met tout le monde mal à l’aise.
Et puis de nouveau un blanc, un texto, deux textos, cinq textos, un malaise de ma part, et des questions que je lance désespérément pour relancer une conversation que je vois déjà comme tombée a l’eau.
Elle sort.
Il faudra qu’on m’explique pourquoi c’est toujours elles qui sortent en premier.
Conclusions :
1. Avoir l’air normal est le plus important. Croire en son opener et le plus gros prérequis pour sa réussite
2. Eviter les interrogatoires dès le début. Ça casse toute la magie et le mystère. Ça montre qu’on est trop attache à la conversation, trop tôt
3. Parfois, enfreindre la fameuse règle des 3 secondes pour réfléchir à un opener plus crédible peut valoir le coup
4. Assumer le fait qu’on vient la draguer et qu’on est intéressé par elle. Ne pas se perdre en justifications pour excuser le fait qu’on lui parle.
J’apprécierais beaucoup de recevoir vos critiques également
