Onmyoji a écrit : ↑01.12.19
Ça reste un peu problématique et dysfonctionnel au fond. Il arrive à tirer le meilleur parti de la situation mais sa femme n'a quand même plus de désir pour lui. Il n'y a pas de faute dans la situation initiale mais il ne s'est pas demandé comment y remédier. Sa femme connaît peut-être une baisse de libido due aux changements hormonaux et on y supplée très bien quand on ne choisit pas de l'ignorer. C'est peut-être lui qui fait plus envie non plus,
D'ailleurs au bout d'un certain nombre d'années, ce n'est pas très surprenant que le désir se soit estompé. C'est comme de voir une très belle femme devant soi : quand on n'a pas couché avec elle, l'envie est à 100% grâce à l'inconnue, au mystère etc, mais au bout de x fois à baiser...
ou en tous cas pour elle, puisqu'il arrive à choper ailleurs. Et il ne cherche pas à rattraper cela en lui montrant que son désir à elle est important.
La vie de couple étant ce qu'elle est, peut-être que sa femme lui convient parfaitement sur de nombreux plans, mais qu'au niveau sexuel et affectif il a été déçu, a perdu son envie pour des raisons ou d'autres.
Personnellement je m'inscris dans une démarche de chercher ce qui peut relancer le désir avec ma partenaire. Mais tromper ou essayer de relancer le désir relève du choix propre de chacun.
Sans morale aucune, la tromperie ça reste un instrument pour fonctionner dans une situation inadaptée, quand ce n'est pas juste quelque chose d'égoïste destiné à se satisfaire soi sans donner la possibilité à l'autre de le faire.
D'ailleurs il n'a pas envisagé de proposer à sa femme de fonctionner en relation libre. Ça reste assez unilatéral et donc pas souhaitable à mon sens car l'autre n'a pas son mot à dire.
Oui et puis il y a le côté affectif qui rentre en jeux. Perso je ne me verrais pas une seule seconde de dire à ma copine "écoute ce soir je vais rentrer tard, tu peux sortir avec un mec et plus si affinités". Ca me mettrait clairement mal à l'aise, mais cela dépend sûrement de si les 2 partenaires sont à l'aise avec ça, si leur relation s'y prête etc... On s'orientera donc vers la tromperie si la relation ne crée pas les conditions propices à ce type d'échanges.
C'est le genre de trucs où évidemment tu pars pas avec l'idée de briser ton couple et trouver un remplaçant à ton autre (Justement le contraire) mais la frustration sous jacente fait que tu vas souvent trouver ce remplaçant (et le mec part avec une femme plus jeune, plus belle, qui est ouverte et le bouleverse - forcément génération différente, points de vues originaux- qu'il n'a pas réellement cherchée mais qu'il était inéluctable ou presque de rencontrer). On appelle ça la crise de la cinquantaine. J'appelle ça une bonne intention qui tourne mal. Il y a de bonnes chances de faire du mal à l'autre dans tous les cas, soit en partant shoot en se faisant griller par quelqu'un qui sera dans l'incompréhension puisqu'on a pas cherché à communiquer avec sur le problème et "parce qu'on la trouve parfaite" sur les autres plans, qu'on aura jamais manqué de mettre en avant.
Je pense qu'à partir du moment où on trompe, on part pas avec l'idée directe d'en finir, même si l'idée peut germer progressivement...
Alors peut-être qu'il y a de l'amour vraiment à la base de cette idée (qui est-on pour juger, c'est tellement complexe l'idée d'amour, d'attachement?), mais ça reste très dangereux et bancal. Entamer la discussion ne coûterait rien. Si l'autre était opposé à tout changement, là faudrait se poser la question, mais si on rencontre un tel refus pourquoi ne pas partir? Pour son confort? Pour les autres aspects introuvables ailleurs?
Ca peut sembler paradoxal, mais même si l'autre nous déçoit sur certains plans dont sexuel (le plus souvent), il y a beaucoup d'autres aspects où il nous satisfait pleinement : et puis on ne quitte pas comme ça quelqu'un avec qui on a tant partagé. Personnellement je comprends pas comment font ceux qui quittent du jour au lendemain quelqu'un avec qui ils ont vécu 5/10/15 ans : je n'ai pas la moindre envie qu'elle sorte de ma vie et je souhaite rester avec elle car elle est devenue très importante pour moi.
A mon sens, ceux qui avancent l'argument (on a un emprunt, on est proprio, on a un gosse etc) se font des illusions : un emprunt ça se rembourse avec la vente d'un bien, et un gosse ça préfère des parents séparés qui s'entendent bien qu'ensemble et avec un climat familial destructeur...
Les raisons physiques sont des camouflages aux raisons pour lesquelles on reste : que l'autre est important pour nous, parfois au point qu'on est prêts à faire l'impasse (du moins officiellement) sur certaines choses.
La seule bonne raison serait de préserver effectivement les enfants sans les exposer à une rupture qui semblerait "futile" (genre "tu as brisé notre famille juste pour du cul". Souvent un regard que les autres ont. Mais seront les premiers à pas supporter la situation. Par contre pour des enfants évidemment ça doit être difficile de comprendre, surtout qu'on va pas leur expliquer ce genre de détails et qu'ils seront convaincus que tout va bien vu qu'ils ne voient pas le reste...).
Pour avoir vécu ce type d'ambiance familiale : un peu de discussions permettra aux parents de comprendre qu'il vaut mieux être séparés et en bon termes qu'ensemble avec un climat malsain, voire violent...
Pour moi ce n'est qu'un moyen de se voiler la face.
Bref c'est complexe mais mieux aimer je ne crois pas. Juste faire du mieux qu'on peut dans une situation qu'on ne peut ou ne veut corriger (pas la force, le courage, parce qu'on considère que ça ça faire souffrir d'autres personnes pour quelque chose qui n'est pas important pour eux).
Oui mais si on a l'intention de mieux aimer ? N'est-ce pas le début d'un cheminement pour découvrir son couple d'une autre façon ?
Édit:
De là à dire que les grains de sable poussent le trompeur je ne suis pas d'accord.
Quand tu vois une enième chose qui t'énerve chez lui/ elle, et que tu te dis que tu trouverais mieux ailleurs, quand tu as l'impression qu'il/ elle ne fait pas d'effort et que ça commence à te gonfler, je pense que ça peut être un élément déclencheur dans certains cas.
Même si l'autre nous met dans l'impasse et refuse de communiquer là on a toujours l'option de partir. Ne pas le faire et tromper c'est sciemment choisir de faire une saloperie, au sens du contrat qu'on a avec la personne.
Encore une fois cela peut être un choix assumé ou non de ne pas renoncer à ce qu'on a : donc, quelque part, c'est qu'on n'est pas si malheureux que ça.
"Oui mais c'est lui/elle qui a commencé!". Sauf que l'on peut très bien être dans une impasse de communication car sentiments exacerbés sur des divers ou visions différentes. Ça reste évolutif. On peut aussi toujours partir si ça ne l'est pas. L'impasse est pas forcément une manière de l'autre de nous blesser. C'est surtout une incompréhension majeure.
Après à nous d'y travailler ou de voir qu'elle est insoluble. Si elle est insoluble on se barre si personne d'autre n'est impliqué. Tromper parce qu'on sait qu'on va partir, c'est chercher à blesser l'autre. Même symboliquement, si on ne lui dit pas. C'est une manière de se dire qu'on a trouvé le remplaçant qui remplit nos besoins, lui/ elle. De se donner une raison de partir alors qu'on en a déjà une qu'on a pas le courage d'assumer.
Et tromper en se disant "je peux rien faire d'autre, je suis bloqué", c'est quand même une sacrée manière de ne pas faire face, de ne pas assumer.
Bien sûr rien n'est manichéen mais ça reste beaucoup lié à de la faiblesse et à une mauvaise réponse à une situation.
Oui tout à fait, dans tous les cas on n'assume pas assez pour dire à l'autre ce qui ne va pas.
La tromperie révèle plein de choses en fin de compte : de la lâcheté, de l'attachement, du ras le bol, etc etc...
Tu vois si je devais faire ma liste :
- on a beaucoup construit ensemble
- on a une fille
- un appart
- une vie qui me plaît
- je l'aime puisqu'on a tant partagé ensemble
- je ne peux pas faire sortir 8 ans de relation de ma vie comme ça
- je ne supporterais pas de la faire souffrir en la trompant
Etc
Mais :
- on a perdu quelque chose au niveau sexuel
- la tentation est de plus en plus forte
- je trouve des atouts chez d autres filles et pas chez elle
- je trouve que des fois elle ne m ecoute pas assez
Etc
En définitive il y a sûrement trop de données pour prendre une décision
Mais actuellement j'ai la conviction que je ne veux pas la quitter, ne serait ce que pour essayer d arranger ces choses, et même si mes marges de manœuvré sont limitées
Chacun a sa propre réponse et ses propres pour ou contre