Surdoués: une autre façon de penser en fait

Note : 0

le 22.12.2005 par Electrik

105 réponses / Dernière par FK le 27.12.2005, 11h36

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Frenchkiss a écrit : Sauf que... au bout d'un moment, on arrive plus à faire davantage :/
Totalement d'accord avec ça. De plus j'ai l'impression qu'on a (je parle pour moi autant que pour d'autres potes plus "doués" que la moyenne) pas été habitué a vraiment travailler, et qu'à partir d'un certain moment ce défaut se révèle.

J'avais des potes qui bossaient 8h par jour au weekend avant le brevet, alors que quand j'arrivais a bosser 1 heure j'étaisfier de moi. Aujourd'hui je ressent les effet de tout ça, ils ont des meilleures notes que moi car j'ai du mal à bosser de façon productive et prolongée.

Pareil, à force de s'habituer a rien foutre en cours pcq on s'ennuie, maintenant j'ai du mal à rester attentif :(
Who? a écrit :Le problème quand t'es doué c'est que, tu te contente de peu, ce qui fait qu'au final tu deviens le roi de la procrastination, et au final tu fais rien.
C'est bien vrai ! j'ai vraiment l'impression que c'est un énorme handicap de ce coté
Who? a écrit :Le problème quand t'es doué c'est que, tu te contente de peu, ce qui fait qu'au final tu deviens le roi de la procrastination, et au final tu fais rien.
Je suis pas tout à fait d'accord. J'aurai tendance à dire que le surdoué ne va pas jusqu'au bout de ce qu'il entreprend (et/ou se lasse très vite). Le résultat est le même, c'est à dire que l'objectif n'est pas atteint, et que c'est source de frustration.
C'est assez paradoxal, vu que par ailleurs une personne surdouée est souvent très exigeante.
Funf a écrit :Outre les qualités, deja ennoncé dans ce post, il est plus interessant de parler des defauts: la plus contraignante reste l'hypersensibilité (j'avoue, moi meme j'en souffre enormement, la moindre remarque est extremement blessante, et me fait mouliné le cerveau a 16 000tpm, certaines fois, j'aurai preferé me faire roué de coups par une bande de racailles chinoises payée par les serbes que d'endurer les reproches, inattentions, et des tas de trucs que les gens font inconsciement mais qui tilt direct chez les surdoués) cette hypersensibilité entraine aussi pas mal de dons sociales: l'empathie a l'extreme, souvent la conscience qu'il faut avoir un charisme, un bon BL, souvent dans l'interet simple: se proteger, ne pas avouer sa propre vulnerabilité au paroles ou actes en adoptant le BL de tyler durden:)
Puisque Funf parle d'hypersensibilité, ça me fait penser à un petit schéma (ci dessous).

Schema :

Code : Tout sélectionner

perception [hypersensibilité] --> le surdoué --> réaction [hyperémotivité]
C'est en quelque sorte le trajet d'une interaction classique avec le monde extérieur et le surdoué.
Ca permet aussi de faire la différence entre hypersensibilité et hyperémotivité. Ca va de gauche à droite, vous l'aurez compris ;)
Une caractéristique fréquente chez les individus surdoués, c'est de combiner à la fois hypersensibilité et hyperémotivité. C'est percevoir plus intensément mais aussi réagir plus intensément aux stimuli extérieurs. Cela dit, ce n'est pas quantifiable.


Pour en revenir à la douance, j'encourage tous ceux qui se posent des questions à aller passer un test chez un(e) psy, si possible informée voire spécialisée sur la douance (on trouve des adresses sur le net, sur les différents sites d'association). Vous serez fixé ! Et un psy averti (et/ou surdoué) vous dira probablement avant de faire le test, que vous êtes déjà surdoué ;). C'est juste un chiffre, ce n'est pas une recette miracle, mais c'est bien de le savoir.

Et oui, il y a de quoi ouvrir un sujet sur les jeux de séduction et l'amour chez les personnes surdouées.
Moi-même, au collège et au lycée, j'étais un élève très brillant, ce qui me valait bien sûr une réputation d'intello...
Bien que je n'avais pas le 'physique de l'emploi' (je ne portais pas de lunettes et j'étais plutôt beau gosse... :lol: )
Je n'étais pas spécialement timide, mais j'étais perçu par les filles comme 'trop sérieux''...

J'ai commencer à essayer de casser cette image en arrivant en fac.
mais cela n'a pu se faire que progressivement et comme le dit FK, il arrive un moment où on a l'impression qu'on ne 'peut pas faire davantage' (d'ailleurs, est-ce forcément souhaitable ? )

J'arrive à me lâcher complètement...sur scène (théâtre et impro) mais encore pas toujours dans la vie réelle (même si de gros progrès ont été faits au fil des années)
Bien long et difficile de développer une 'vraie spontanéité' quand à la base on est un 'cérébral de chez cérébral'... :mrgreen:

Je ne pense pas que ce soit une question de QI à proprement parler : il y a des mecs très intelligents qui ont une mentalité de PUA (on en trouve sur FTS... :D )

Mais il est vrai que les gens brillants intellectuellement ont tendance à être exigeants vis à vis d'eux-mêmes et des autres, ce qui peut amener à une certaine insatisfaction et frustation qui n'arrange rien... :mrgreen:
Ben c'est marrant parce que c'est pareil pour moi. Cela dit, ce n'est paut-être pas un trait de la "surdouance" mais tout simplement des gens "cérébraux" (par opposition aux kinesthesiques, aux visuels, etc.). J'ai toujours eu tendance à tout intellectualiser.
Le poids de mon éducation est tel que je n'ai pas fait de crise d'adolescence, et j'ai accepté le rôle d'"intello", bien que j'étais assez loin du cliché également. Au moins, j'ai pas fusillé mes études pour le besoin de rentrer dans le rang. Mes parents m'avaient suffisamment inculqué l'inutilité de cette approche et sa vanité à long-terme.
La solution est toujours la même: sortir de sa CZ. Privilégier les rapports sociaux qui ne sont pas basés sur l'intellect. Je crois que je me suis partiellement sauvé la vie le jour où, au début de ma courte carrière militaire, j'ai eu cette pulsion contraphobique qui m'a fait échapper à un poste d'aspirant-photocopieuse pour choisir d'être chef de section chez les commandos-qui-tuent-avec-les-yeux (là je mythifie, mais bon, dans un bon régiment quand même :o )... Et a été le début de mon développement personnel (il me restait plus qu'à compléter le côté relation HF, merci FTS). Officier à 19 ans, ça permet une sacré rupture.
Je ne pense pas que ce soit une question de QI à proprement parler : il y a des mecs très intelligents qui ont une mentalité de PUA (on en trouve sur FTS... )
Ne sont-ce pas des gens qui ont intellectualisé une démarche qui n'était pas naturelle pour eux justement? Et qui les rend finalement plus efficaces que les séducteurs naturels car plus conscients de leurs atouts (ils ont rendu l'inconscient conscient).
je viens de trouver un ecrit de Michel Houellebecq sur sa douance:
Il y a un point, un seul, sur lequel je n’exagérais nullement à l’époque, et qui reste, plus de trente ans après, d’une acuité atroce : mon incroyable, mon anormale sensibilité ; mon émotivité incontrôlable ; ma pathétique vulnérabilité, dans le domaine sentimental en particulier, qui explique évidemment pourquoi je me suis orienté vers la construction de ce personnage, le seul que ma timidité me permît de jouer.
Aujourd’hui encore, lorsqu’une femme refuse de me toucher, de me caresser, j’en éprouve une souffrance atroce, intolérable ; c’est un déchirement, un effondrement, c’est si effrayant que j’ai toujours préféré, plutôt que de prendre le risque, renoncer à toute tentative de séduction. La douleur à ces moments est si violente que je ne peux même pas correctement la décrire ; elle dépasse toutes les douleurs morales, et la quasi-totalité des douleurs physiques que j’ai pu connaître par ailleurs ; j’ai l’impression à ces moments de mourir, d’être anéanti, vraiment. Le phénomène est simple, rien ne me paraît plus simple à expliquer ni à interpréter ; je crois aussi que c’est un mal inguérissable. J’ai essayé. La psychanalyse s’est depuis toujours déclarée impuissante à lutter contre des pathologies aussi bien ancrées ; mais j’ai un temps placé quelque espoir dans le rebirth, le cri primal… ç a n’a rien donné. Je le sais maintenant : jusqu’à ma mort je resterai un tout petit enfant abandonné, hurlant de peur et de froid, affamé de caresses.
ça vaut plus que n'importe quel discours, c'est exactement ce que j'eprouve, sans compter que j'ai, contrairement a beaucoup ici, completement raté ma vie.
Je vois que mon topic a du succès, je suis plutot fier de moi :D .

Les gens dits surdoués sont plutot cérébraux, comme le dit Lieutenant, et ça parait donc logique qu'ils aient des raisonnements plus développés, puisqu'ils sont cérébraux et qu'ils ont l'habitude de réfléchir pour appréhender le monde.

Vos réactions à ce topic confirment ce que je pensais. Ce sont les gens cérébraux qui sont le plus prédisposés à devenir des autistes de la séduction. C'est normal, puisque ils tentent d'appréhender intellectuellement ce qui n'est pas intellectuel. Ce serait comme vouloir appliquer l'intelligence manuelle à un théorème de maths...

Pour ma part, je n'ai jamais voulu être le meilleur intellectuellement, je n'ai jamais voulu briller par mon intelligence, mais c'était de la curiosité. Curiosité vis à vis du monde qui m'entourait, envie d'être plus grand. Et puis comme j'étais tout seul (pas de frères et soeurs), il fallait bien que m'occupe ==> lecture, jeux vidéos. A mon avis, le cerveau humain n'accepte pas le vide, c'est pour ça que quand on est tout seul ou qu'on fait rien, il immagine des scénarios, il mouline. C'est comme ça qu'on devient cérébral. On dit d'ailleurs que l'ennui est créatif!

Puisque enfant vous n'êtes pas inséré dans le monde, pour diverses raisons, vous vous en créez un. Petit, vous ne souffrez pas spécialement de la solitude, votre pensée vous suffit. C'est lorsque vous arrivez à l'adolescence que vous vous apercevez de votre décalage, au moment ou il faut se sociabiliser et sortir pour la première fois avec une fille. Vous vous êtes créé votre monde, qui fonctionne avec ses propres règles, qui ne sont pas forcément comme les vraies règles du vrai monde.

C'est à ce moment là que vous ne comprenez plus le monde. Avant, vous croyiez le comprendre, mais ce n'était qu'une représentation faite par votre esprit afin de combler le vide occasioné par le manque de confrontation avec le monde extérieur.

Votre esprit a horreur du vide. Exemple: Vous êtes au collège, vous voyez que d'autres sortes avec des filles, mais vous vous n'osez pas. Votre esprit ne peut pas supporter d'être en dehors de la société, alors dans votre tête vont se créer des scénarios ou vous sortez avec une fille, et vous vous créerez votre vérité. Vous allez entendre votre mère, votre soeur dire qu'elles veulent des mecs gentils, alors votre esprit va utiliser ça pour le faire entrer dans votre conception des rapports hommes-femmes. Votre esprit sera satisfait car il aura l'illusion d'avoir compris, mais en réalité, la vraie compréhension de ces choses là ne peut pas être intellectuelle. La vraie compréhension est dans l'action, et on ne pourra jamais expliquer complètement comment on a séduit Aurélie ou Sophie...

Notre intérêt est donc de sortir du cérébralisme. Pour sortir du cérébralisme, je propose plusieurs choses:

1/ Pratiquer une activité non intellectuelle (jouer d'un instrument de musique) ou carrément manuelle.
2/ Prendre l'habitude de ne pas tirer de conclusions tant qu'on a pas vu, tant qu'on a pas expérimenté.
3/ Accepter l'inconnu.
Funf, je pense que l'hyperémotivité est guérissable.

Déjà d'une, je l'indiquais dans un autre post: accepter ses émotions.

Prendre chacune de ses émotions et la vivre, pour trouver ce qu'elle signifie.

Généralement, les gens hyperémotifs ont l'air indifférents. Ce n'est pas eux qui vont se mettre à pleurer, à éclater de rire, à s'énerver. Le premier pas vers la guérison, c'est d'exprimer ses émotions (de la bonne manière) au lieu de toujours les renier.

Ce qui fait mal, lorsqu'on se fait rejeter, ce n'est pas le sentiment de rejet, c'est la résistance que l'on met à le nier et à serrer les dents. C'est aussi l'obstination que l'on met pour se protéger, pour faire en sorte que ses émotions n'interviennent pas dans les rapports humains. Mais au final, on est quand même blessé, car on garde notre souffrance au fond et on empêche les autres de nous faire du bien et de nous rendre heureux.
Funf a écrit : quand tu vera les trois chiffres, t'as une sensation de liberté enivrante, de nouveaux horizons arrivent.
Haha :D.


Tiens, une pléthore de surdoués :)

D'un point de vue scolaire, beaucoup étaient brillants dans les petites classes puis se sont effondrés. Certains mettent ça sur le compte de la fameuse méthode : "je veux m'intégrer à l'aide de sales notes". Vraiment ? C'est pas un peu désespéré ? Enfin, passons sur ce paradoxe qui s'explique probablement par l'idiotie généralisée de l'adolescence (tant de l'environnement que du surdoué qui ne trouve pas d'autre moyen). Evidemment, la douance amène l'ennui puis la paresse incurable; résultat tous se disent à fort potentiel, mais celui-ci n'a jamais pu s'exprimer, et ce justement à cause de ce potentiel. Cercle vicieux en somme.
Quant aux relations sociales, on voit que nos surdoués avaient à ce propos des problèmes qu'ils ne cachent pas, source évidente de leur arrivée sur le site. Alors des théories fleurissent : "le monde ne me comprend pas", "je suis hyperémotif" ou "j'intellectualise la séduction".

Le schéma [ surdoué => "déficit en intelligence émotionelle" => problèmes en séduction ] est une solution de facilité, les gars.
Soit vous êtes des êtres vraiment à part; dans ce cas vous comprenez très tôt que la solitude n'a rien de bon, et vous vous adaptez. Vous observez le monde "qui ne vous comprend pas", et vous adoptez ses normes, vous vous abaissez à son niveau. Dans ce cadre vous êtes alors "supérieur" puisque distant, et vous n'avez pas ces problèmes. Scolairement et professionnellement, si vous n'êtes pas assez bon pour tout torcher sans rien faire, vous comprenez très tôt encore une fois qu'un potentiel non stimulé ne sert à rien. Et vous vous y mettez. L'impuissance que l'on ressent dans la paresse est terrible; ceux qui s'y complaisent encore aujourd'hui, je vous supplie d'en sortir le plus vite possible. FrenchKiss et Freeyun en ont déjà pris conscience.
Soit vous n'êtes pas surdoué. C'est un mythe que vous vous êtes créé devant votre médiocrité, et il faudrait enfin être lucide, le plus tôt étant le mieux. J'en vois ici et ailleurs qui se plaisent à se croire différents, expliquant ainsi leurs faiblesses. A quoi bon ? Si on cherche la différence, on la trouve. Si on est (voire naît) simplement banal, il faut l'accepter. Elektrik, tu te décris comme médiocre scolairement, gauche et "autiste de la séduction" : et si tu acceptais ta normalité ? "I'm Stanley Kubrick".
Je m'adresse ici aux jeunes, comme FK a pu le faire en parlant de sa scolarité gâchée : ne perdez pas votre temps à vous penser surdoué, cela n'apporte rien.

P.S. Je ne suis ni jaloux ni agri, et j'espère ne pas avoir à justifier mes propos par mon propre parcours pour répondre à des "tu ne peux pas nous comprendre". L'argument d'autorité, bof.
à partir de quel QI est on considéré comme surdoué ?
Avoir besoin d'un QI pour savoir si on l'est me paraît déjà suspect.
Regarde Funf, ça a agi sur lui comme une révélation divine. Il faut sacrément mal se connaître pour pouvoir acquérir tant de confiance (illusoire, ou pas) avec un test, non? Je ne critique pas le QI et j'y crois, mais les surdoués savent déjà s'ils le sont avant de passer un quelconque test; ce n'est pas ce dernier qui te transcendera.
Yes, 141 ! Encore un peu et Mensa me refusait !
Verrouillé