Des bouquins à conseiller ?

Note : 82

le 28.12.2011 par FK

232 réponses / Dernière par Esope le 20.02.2021, 12h00

Une question que vous avez toujours voulu poser aux autres, et qui ne concerne pas les relations amoureuses ? C'est ici. Lachez-vous, faites preuve d'imagination, et n'hésitez pas à répondre aux autres questions. Pas de demandes d'aide / conseils sur les relations & rencontres svp (les autres forums sont faits pour ça)
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C'est marrant que tu parles de Jardin . J'ai un rapport très particulier avec cet auteur mais trop personnel pour être évoqué . Mais ça fait plaisir de voir que ça touche autant d'autres personnes .

( mademoiselle Liberté est très très particulier dans ma vie , alors je partage ton amour)
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  • [0] Sympa :) le 13.06.14, 09h07 par MaryeL
Est-ce que vous me conseillez la lecture de Montherlant ? On m'a dit que plusieurs de ses bouquins étaient truffés de réflexion de bon sens sur les rapports hommes-femmes.
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  • [0] Non le 03.10.14, 11h56 par Blusher
Oh, aucune réponse pour Montherlant, tant pis... Ben au final je peux dire qu'il vaut le détour.

Sinon, je suis tombé y a pas très longtemps sur un livre assez étrange. Il m'a même mis plutôt mal à l'aise. C'est "La tentation du lundi". Un type qui était client d'escorts, qui a arrêté parce qu'il trouvait ça glauque (ça je peux le comprendre, à la limite) et qui est carrément devenu féministe à la fin. Et là ça me dérange beaucoup plus parce qu'il fait plein de généralisations sur les escorts. Un discours psychologisant et qui déresponsabilise les femmes (forcément faibles et victimes des affreux bonshommes). Je dois quand même dire qu'il y a des passages pertinents sur les rapports hommes-femmes, mais c'est comme si l'auteur tirait de mauvaises conclusions à partir de constats justes.
Venusian a écrit :Je redécouvre par moi même certains grands classiques que j'avais renié, tellement on m'en avait dégoûté. Et ceci peut faire transition avec le sujet !
Même chose pour moi avec Les Fables de la Fontaine que j'ai rangé bien rapidement au grenier après le bac. Je n'en pouvais pu de disséquer ces fables à la recherche de la moindre figure de style.

Maintenant je les redécouvre avec plaisir. Dieu merci, j'ai oublié presque toutes les figures de style.
La Venus à la fourrure de Sacher-Masoch

Par curiosité. C'est pas mal.

1000 fois mieux que Sade en tout cas.
Je viens de finir Les Nuits Blanches de Dostoïevski.

L'histoire de nice guy la plus triste/désespérante? que j'ai jamais lue. Une très bonne illustration de tout ce qu'un homme ne doit pas faire pour une femme s'il veut être aimé d'elle… même si autant de naïveté semble presque caricatural.

Outre cela, c'était mon premier auteur russe du coup le style est intéressant, même si un peu trop superficiel à mon goût.
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  • [+1] Intéressant le 07.09.15, 15h26 par Onmyoji
MaryeL je suis curieuse de savoir le sens que tu donnes à "superficiel" en parlant du style dans ce livre. Je l'ai lu et apprécié pour son caractère brumeux, et pour avoir lu beaucoup d'auteurs russes, je pense que c'est la traduction qui peut donner l'impression que le propos se décolle du sujet pour n'en rester qu'à la surface, alors que la langue russe, elle, va bien plus dans la matière des choses (c'est un ressenti).

En te lisant, je me dis que Dostoïevski a un goût pour les personnages de jeunes hommes incroyablement naïf (c'est au coeur même de "L'idiot") ou solitaires, rêveurs (dans "La logeuse").

Moi j'aime cette façon de théâtraliser l'âme humaine, qui rend lisible leurs élans intérieurs et qui me font ressentir de la bienveillance à l'égard des personnages.
Salut à tous.

Rien de bien original pour ma part, mais je continue de parcourir les oeuvres de B. Werber. J'en suis au "Mystère des Dieux", 3e tome du Cycle des Dieux. Je crois qu'il y'en a 5 en tout.. En tout cas, je ne me lasse pas de cet auteur.

Sinon, en guise de poche, dans mon sac j'ai toujours "La pierre et le sabre" (Eiji Yoshikawa), roman autobiographique inspiré de la vie du grand samourai Musashi Miyamoto.

D'ailleurs, que ce soit Werber ou Musashi, j'ai connu les deux par l'intermédiaire de l'un de mes meilleurs amis; l'une des personnes de mon entourage qui me connaît le mieux (+ de 15 ans, et aucune engueulade).
Messieurs-dames, bon WE! Image
La confusion des sentiments de Stefan Zweig.

J'ai été très étonnée d'apprendre que ce roman n'est pas une autobiographie. Ça en a tout l'air pourtant, je reste persuadée que Zweig se livre dans cette histoire.

Le narrateur raconte sa passion de jeunesse pour l'un de ses anciens professeurs de philologie et le sentiment trouble qui prend peu à peu possession de lui.

Résumé :


À l'occasion de son soixantième anniversaire, R. de D., professeur de philologie, reçoit de la part de ses élèves et collègues un livre d'hommage, relation a priori exhaustive de l'intégralité de ses œuvres, articles et discours. Il y manque pourtant la clé de voûte de son parcours intellectuel, l'événement de sa jeunesse qu'il garde secrètement enfoui au plus profond de lui-même : la rencontre décisive d'un homme, un professeur, qui a naguère suscité en lui enthousiasme et admiration. Il entreprend alors de rédiger des "notes intimes", dans lesquelles il retrace sa vie de jeune étudiant, de ses années de libertinage à son attachement exalté pour son maître, avec lequel il noue une relation faite de souffrances et de confusion. À l'époque, il ne s'aperçut pas du glissement insensible que prirent leurs rencontres, jusqu'au jour où le vieux pédagogue lui livra un brûlant secret… Dans cette nouvelle, parue en 1927, Stefan Zweig excelle à décrire la force destructrice de la passion, en butte aux contraintes de la morale. Avec la finesse de style qui le caractérise, l'auteur dit l'ambiguïté du désir et de l'amitié, la "confusion" des pulsions et des êtres, la complexité de la nature humaine. Sa capacité à révéler dans La Confusion des sentiments la réalité du tabou de l'homosexualité fut saluée notamment par Freud.
L’objet du livre, c’est la relation privilégiée qui s’établit entre le jeune homme et le professeur. Pour avoir vécu une telle relation… absolument chaque étape éveille en moi des souvenirs. Comme moi, le jeune homme désire ardemment la reconnaissance et l’affection de ce professeur si inspirant, dont les cours lui révèlent des trésors insoupçonnés.

« Mais ce qui enflammait de telle sorte mon zèle, c’était surtout l’amour-propre, pour ne pas déchoir devant mon maître, ne pas décevoir sa confiance, pour obtenir de lui un sourire d’approbation et l’attacher à moi comme j’étais attaché à lui. »

Il se rapproche du maître, a des entretiens quotidiens avec lui. Il l’adule, lui, sa parole, et accorde un crédit et un prix inestimables à tout ce qui vient de lui.

« Je faisais mon bien, comme un avare, de chacune de ses paroles et de chacun de ses gestes, et dans ma chambre je palpais avec tous mes sens et je gardais passionnément ce butin. »

Après l’adulation vient la dépendance : les cours, les entrevues, tout est toujours trop court, trop vide, rarement assez intense ; parfois, pourtant, au hasard d’une discussion, l’ivresse revient… mais bien souvent, la frustration habite ce jeune homme qui ne comprend pas lui-même ce qu’il recherche de sa relation avec le professeur. C’est ce que certains critiques ont qualifié de déni du disciple de son amour pour le maître : il confond son amour avec une « simple » dépendance.

Par la suite, l'étudiant est amené à entrer dans l'intimité du professeur. Il découvre qu'il a une femme et que le couple est assez particulier : les deux époux sont assez froids l'un envers l'autre et le mari s'absente fréquemment. Roland propose au professeur de l'aider à écrire son ouvrage de philologie. Mais malgré l'aide qu'il lui apporte, le professeur a une attitude double et déconcertante envers lui : tantôt il le laisse se rapprocher de lui, tantôt il le repousse froidement. Ce comportement plonge l'étudiant dans une profonde confusion qui tourne rapidement au grand tourment…
[SPOILER]

Et à la fin, le baiser :

"Ce fut un baiser comme je n'en ai jamais reçu d'une femme, un baiser sauvage et désespéré comme un cri de mort. Son tremblement convulsif passa en moi. Je frémis, en proie à une double sensation, à la fois étrange et terrible : mon âme s'abandonnait à lui, et pourtant j'étais épouvanté jusqu'au tréfonds de moi-même par la répulsion qu'avait mon corps à se trouver ainsi au contact d'un homme — dans une inquiétante confusion de sentiments qui donnait à cette seconde, que je vivais sans l'avoir voulue, une étourdissante durée"

Comme c'est bien écrit ^^

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Confusi ... sentiments
http://www.babelio.com/livres/Zweig-La- ... ments/1525
Salut, j'aime assez Laurent GOUNELLE et je le conseil, des livres faciles a lire et on en tire toujours un enseignement. N'ayez pas peur des titres:

-Les dieux voyagent toujours incognito.

-Le philosophe qui n'était pas sage.

-L'homme qui voulait etre heureux.

-Le jour ou j'ai appris a vivre.

Je vous rassure ceux sont des romans qui se laissent lire très facilement et avec un but bien précis a chaque fois, c'est plus du développement personnel mais c'est cool.

Bonne lecture et aventure.
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