Vos parcours professionnels

Note : 23

le 19.03.2010 par FK

66 réponses / Dernière par Onmyoji le 29.12.2020, 09h59

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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Zaik a écrit :J'ai droit à 6 mois de chômage, les examens sont dans 5 mois. 5 mois à être enfermé chez moi, à sortir uniquement pour acheter de la bouffe, aller à mes cours de maths, ou faire du badminton (dans le programme de sport).
Je me lève à 6h00, je prends 1h ou 2 ça dépend pour bouffer, vers 17h je sors pour courir (course au programme aussi) pendant 50 mins avec dans les écouteurs mes cours enregistrés, et je me couche vers 23h, plus tard parfois. Je carbure à 1 cafetière hyper concentrée et 2 ou 3 litres de jus de fruit par jour.
Les exams arrivent, j'ai mon bac note 10,6 et des brouettes. Je suis dégoûté, j'étais sur d'avoir super bien réussi. J'ai demandé les copies, et la j'ai pu constater que j'ai été noté comme un malpropre, même des points zappés.. Ça fout la haine, je vous le dit. La seule matière ou j'ai été bien noté c'est les maths (d'ailleurs ce qui me sauve), là t'as juste ou faux, on peut pas dire "ah mais oui mais il fallait plutôt répondre de cette manière".
Je voulais te demander, vu que je pense que l'auto-didactisme fonctionnerait mieux pour moi. Tu as compris ce qui s'est passé, pourquoi tu as été sous-noté ? Tu pourrais donner plus de détails vis-à-vis de ce que tu as reproché à la correction ? Et dis-moi, tu as géré comment les exos et annales pour préparer ton bac ?

Sinon j'aime bien ton parcours et ce qui s'en dégage. On sent que tu accordes de la valeur à tes objectifs et que tu es prêt à faire le nécessaire pour les atteindre tout en étant réaliste. Je te souhaite de devenir un grand pro de l'illustration.
Alors me concernant je sais que je ne suis pas du tout dans la branche qui me convient.

Et pour cause, je suis quelqu'un de littéraire qui travaille dans l'informatique.

Mais revenons sur le pourquoi du comment. Après une seconde catastrophique pour des raisons familiales, les professeurs ne voulaient pas me laisser redoubler. J'ai donc fait un BEP/CAP d'électrotechnique puis une première d'adaptation et une terminale STI génie électrotechnique.

Après mon bac, je me dis que je vais peut-être pouvoir faire autre chose (fac de lettre, école de journalisme, fac de psycho...) mais là, pression familiale, j'enchaine sur du technique et fait un BTS IRIS (Informatique et Réseaux pour l'Industrie et les services techniques).

Et voici 6 ans que je suis dans la fonction de support et je commence sérieusement à saturer.

Là je suis en alternance et je prépare un CQP (diplôme batard qui donne Bac+3)

La reconversion n'est pas vraiment le truc le plus facile alors j'attends d'avoir trouvé LE métier que j'aurais vraiment envie de faire.
Un topic que je n'avais pas encore exploré, je vois qu'il est rempli de témoignages super enrichissants, surtout pour quelqu'un comme moi en pleins dans les études!

Étant donné mon jeune âge je ne pourrais pas témoigner de mon expérience professionnelle mais je vais quand même vous présenter mon parcours scolaire.

Né dans l'Isère, à St Martin d'Hères, mes parents on rapidement déménagé à Lyon pour des raisons professionnelles, c'est donc la seule ville où j'ai vécu et étudié malgré de nombreux déménagements.
Né en début d'année j'ai été mis à l'école à 3 ans et demi, ce qui fait que j'ai toujours été parmi les plus vieux, excepté les redoublants. Mes résultats en maternelle (oui bon la maternelle c'est pas très dur :wink: ) m'ont presque permis de sauter une classe mais pour des raisons de comportements, trop asocial ou trop turbulent il me semble, mes professeurs ont préféré me laisser avoir un parcours normal. Je n'ai encore jamais sauté, ni redoublé de classe.

Une primaire dans un établissement publique sans grande particularité, de très bons résultats, toujours ce caractère particulier, un peu hostile envers les autres. Un des mes professeurs m'avait d'ailleurs surnommé "le rebelle", même si à l'époque je détestais ça, maintenant je vois ça avec humour :wink:

Mes début au collège se sont fait dans un collège/lycée publique, la cité scolaire Lacassagne. Toujours de très bons résultats, environ 17 de moyenne générale en 6ème puis je baisse d'1 point environ chaque année, et un cadre pas trop stricte. J'y ai découvert la Physique-Chimie qui m'a passionné d’emblée et qui m'a laissé penser à un avenir dans le domaine scientifique.
Néanmoins, un déménagement en milieu de 4ème m'a fait subir un changement difficile. Mes parents, las de vivre en ville décident d'acheter une maison en banlieue, où l'on vit encore actuellement. Fini le collège entouré de mes amis de longue date, je débarque dans une ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire), où c'est un miracle s'il n'y à pas au moins 1 prof absent par semaine. Un changement brutal en milieu d'année qui m'empêche alors de m'intégrer correctement dans un établissement où on retrouve tout les jeunes de la cité située derrière chez moi, je décide de me consacrer à mon travail et me plonge dans les jeux vidéos. Mes résultats continus de baisser régulièrement, je suis maintenant à 15 de moyenne générale.
Débute alors la 3ème, qui reste une de mes meilleures année. Une classe d'une vingtaine d'élève seulement, avec environ 75% de filles :wink:
Un prof d'histoire excellent, mes premières difficultés en maths, où j'excellais jusqu'alors, et de très bons souvenirs.

Je m'oriente naturellement vers la voie générale, étant donné que je n'ai toujours aucune idée du métier que je souhaite exercer plus tard. Et au lieu d'intégrer mon lycée de secteur, très ressemblant à mon dernier collège où l'on s'amuse beaucoup mais où le travail est quasiment inexistant, je suis admis dans un lycée privé, catholique (légèrement hein pas de messe tout les midi :wink: ) sur Lyon, Charles de Foucauld. Réputé pour être une "boîte à bac", j'espère assurer mon avenir.
Sauf que c'est un choc pour moi, mes capacités naturelles ne suffisent plus, je dois me mettre à travailler, et c'est dur! Ma seconde se résume au fait que j'essaye de m'intégrer dans un établissement où certains y sont depuis la maternelle ( évidemment nous sommes séparés^^) et a mon admission en 1ère S sous réserve.
Démarre alors une année avec une classe sympathique et où je cherche à m'amuser plus qu'à travailler malgré un règlement intérieur très stricte qu'il est aisé de contourner. Je me maintiens juste au dessus de la moyenne, et à la fin de l'année j'obtiens, évidemment, des résultats catastrophiques aux épreuves anticipés du Bac : en français, 05 à l'écrit, 08 à l'oral, et 08 aux TPE (Travaux Personnels Encadrés).
Une sacrée claque, je passe malgré tout en Terminale, et grâce à un environnement plus calme et à une auto-discipline je me met tant bien que mal réellement au travail. Bingo à la fin de l'année, j'empoche mon Bac S avec 13,39 malgré (ou grâce peut-être) aux divers cafouillages qui ont marqués le Bac cette année.

Voila tout jusque là, les résultats du Bac étaient il y a environ 1 mois, je suis maintenant inscrit à l'Université Jean Moulin Lyon 3 pour y faire des études de Droit. Ma première passion, la Physique-Chimie est devenue de plus en plus abstraite, les principes que j'adorais comme découvrir comment fonctionne le monde et l'univers ont laissé place à des calculs et des équations interminables, et c'est mon prof d'histoire de Terminale qui m'a fait redécouvrir cette matière et qui m'a décidé pour changer d'orientation. Je pars donc à la découverte d'un nouvel univers, la fac, et de nouvelles matières. Et je pense d'ailleurs que c'est ce que j'ai besoin pour m'intéresser à quelque chose : la nouveauté :)

Je tiens à préciser que grâce à des parents jeunes et ouverts d'esprit, je n'ai jamais eu à subir une quelconque pression au niveau de mon orientation :)

Je ne pense pas avoir vu de témoignage traitant de l'Université, ni du Droit particulièrement. Personne dans mon entourage n'a encore suivi ce parcours et c'est donc avec plaisir que je lirais les divers récits concernant ces sujets, si jamais quelqu'un à une quelconque expérience là-dedans :)
Magic_Lemon a écrit : Ma première passion, la Physique-Chimie est devenue de plus en plus abstraite, les principes que j'adorais comme découvrir comment fonctionne le monde et l'univers ont laissé place à des calculs et des équations interminables
Encore un exemple des ravages du lycée sur les vocations scientifiques des jeunes...
Effectivement :\

Par ailleurs sur ce sujet, je n'ai même pas tenté d'intégrer une classe préparatoire de peur de ne faire que ce genre de travaux. Alors je suis bien d'accord sur le fait que l'on nous apprend à réfléchir grâce aux mathématiques et autres, mais grosso modo, après avoir dépassé les multiplications les notions étudiés sont quasi-inutiles et inapplicable tant que l'on à pas intégré un milieu professionnel, et quand on voit qu'avec le système éducatif actuel il nous reste encore au moins 5 ans d'études avant d'atterrir dans ce-dit milieu, ça à de quoi en décourager certains.
Je pense que le lycée devrait moins s'acharner à enseigner des techniques de calcul, et plus à, justement, apprendre à penser, raisonner, faire des expériences, débattre, convaincre, argumenter... et faire des sciences intéressantes. Je me souviens avec douleur des cours de chimie où c'était dosage toutes les semaines...
Certes mais comme dans toutes les matières (sarge y compris) il faut toujours commencer par les bases.
Pour apprendre à écrire il faut d'abord apprendre à lire. Les premiers trucs que tu lis ce n'est pas les Misérables, mais plutôt Tchoupi et Doudou (désolé ma nièce est passée à la maison cette semaine).
C'est comme en musique, il faut d'abord apprendre le langage avant de le parler. Et quand on te mets derrière un clavier, on te fait pas jouer du Chopin ou du Mozart tout de suite, tu commences par "Au Clair de la Lune" et faire des gammes. C'est super chiant je l'admet mais c'est surtout à ta portée.

Pour la Chimie c'est pareil, on va pas t'apprendre à fabriquer des composés organiques complexes si déjà tu sais même pas doser tes mélanges.

Par contre là où je suis d'accord c'est qu'on ne montre pas suffisamment aux élèves à quoi va servir ce qu'on leur enseigne.
Je donnais des cours de maths à mon cousin il y a quelques années (il redoublait sa terminale avec 8 en maths je crois) et à chaque fois qu'on voyait un nouveau concept, je lui trouvai un exemple d'application concrète pour qu'il comprenne bien l'utilité du truc. Il a tout capté très vite ... il s'est tapé 18 au bac en maths.
Par contre là où je suis d'accord c'est qu'on ne montre pas suffisamment aux élèves à quoi va servir ce qu'on leur enseigne.
Clairement oui, c'est un gros soucis. Et c'est encore léger pré-bac. Post bac, c'est devenu infernal en mécanique par exemple, surtout quand c'est des enseignants chercheurs (qui sont tout sauf pédagogues) qui débarquent, tartinent un tableau format "best-of +" d'équations, déballent un tas de concepts, mais montrent trop rarement comment ces concepts sont liés, à quoi ils servent et quand s'en servir. Au final, c'est assez difficile de raisonner pour s'adapter/extrapoler. Tu finis par résoudre des équations avec beaucoup d'automatisme pour trouver la valeur d'un truc dont tu ignores l'intérêt. C'est très frustrant.

J'ai esquivé la prépa en passant par un DUT GMP pour aller vers quelque chose d'un peu plus pragmatique comme philosophie de formation. Mais en école d'ingénieur, tu n'y échappes pas.
Certes mais comme dans toutes les matières (sarge y compris) il faut toujours commencer par les bases.
Pour apprendre à écrire il faut d'abord apprendre à lire. Les premiers trucs que tu lis ce n'est pas les Misérables, mais plutôt Tchoupi et Doudou (désolé ma nièce est passée à la maison cette semaine).
C'est comme en musique, il faut d'abord apprendre le langage avant de le parler. Et quand on te mets derrière un clavier, on te fait pas jouer du Chopin ou du Mozart tout de suite, tu commences par "Au Clair de la Lune" et faire des gammes. C'est super chiant je l'admet mais c'est surtout à ta portée.

Pour la Chimie c'est pareil, on va pas t'apprendre à fabriquer des composés organiques complexes si déjà tu sais même pas doser tes mélanges.
Ha mais je suis bien d'accord, sauf que c'est pas le fond qui me dérange, ya tellement de choses intéressantes à étudier à tout les niveaux^^
J'en veux pour preuve que c'est mes premières années de Physique-Chimie qui m'ont le plus passionnées.

Sauf qu'alterner entre équations différentielles et horaires en physique, calculer sans cesse des concentrations en chimie ça n'a absolument rien d'enrichissant une fois qu'on à saisi le principe, on aimerait juste passer à autre chose.

Je sais, ou plutôt je suppose, que c'est des outils qui serviront plus tard, mais le programme est super mal ciblé. La série S est utilisée, notamment par moi, comme une passerelle vers toutes les études supérieurs, pas seulement vers un cursus scientifique. Et encore même ceux qui iront en Médecine par exemple, qui pour moi représente un cursus orienté vers la science, n'auront pas besoin d'une grande partie de ce que l'on leurs aura appris.

Le seul but étant donc de nous apprendre réfléchir, pourquoi nous inculque-t-on des comportements mécaniques?
Djudj a écrit :Certes mais comme dans toutes les matières (sarge y compris) il faut toujours commencer par les bases.
Pour apprendre à écrire il faut d'abord apprendre à lire. Les premiers trucs que tu lis ce n'est pas les Misérables, mais plutôt Tchoupi et Doudou
Ouais, mais tu commences par Tchoupi et Doudou, pas par un bouquin de grammaire. La grammaire, tu l'acquières par petits bouts, au fil des besoins (au moins les premières années), il faut que la lecture reste fun. Les sciences au lycée (du moins quand j'y étais) avaient perdu tout leur fun et n'étaient que de la méthode, que du calcul.
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