Vos parcours professionnels

Note : 23

le 19.03.2010 par FK

63 réponses / Dernière par Onmyoji le 29.12.2020, 09h59

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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Salut,
il pourrait être très intéressant de développer une espèce de base de données d'expériences.

Si vous acceptez de jouer le jeu, et que vous êtes dans la vie active, témoignez ici de vos parcours professionnels : ce que vous avez fait, où, pourquoi et comment, ce que ça vous a apporté, ce que vous voulez pour la suite, pourquoi, etc.

Pour détailler en quoi consiste votre métier et votre milieu professionnel, créez un topic par secteur s'il n'existe pas djà; sinon postez dedans. Les métiers présentés sont listés là.
Alors, pendant toute ma scolarité, je n'ai jamais su ce que je voulais faire.

Comme j'étais un bon élève, et que j'avais de bonnes notes en seconde, j'ai suivi le conseil général (profs, entourage familial) qui disait :
sens commun a écrit :T'as les capacités, passes un bac scientifique, ça ouvre toutes les portes
Ce que j'ai fait. J'ai passé un bac S option SI (Sciences de l'Ingénieur). Les matières scientifiques n'étaient pas mon fort, et je préférais le littéraire. Aussi, après mon bac, j'ai cherché mon orientation.

J'ai fait une année de DUT information et communication. Je voulais à l'époque être webmaster, concepteur-rédacteur de sites internet. Il fallait avoir des connaissances en communication pour cela. Mais en cours d'année, je me suis bien rendu compte que le métier de webmaster, et les métiers de la com' en général, étaient extrêmement saturés, et étaient les premiers à sauter en cas de difficultés économiques. De plus, les métiers lié à l'internet pèsent très peu dans les métiers de la com'. La majorité des métiers de ce secteur sont liés à la publicité, au marketing, et aux stratégies de communication de produits de grande consommation.


J'ai ensuite fait une année de licence littérature et civilisation italienne, parce que ça me faisait plaisir. J'ai profité de cette année pour réfléchir à mon avenir professionnel. Cette filière m'a plu, mais offrait très peu de débouchés.


J'ai enfin opté, il faut le dire en suivant les conseils de mon entourage, les métiers de la gestion, et plus spécifiquement contrôleur de gestion. Mais, bien que mon dossier scolaire m'eût permis d'entrer dans une école de gestion, une école de commerce ou un DUT, j'avais pris goût au rythme d'études de l'université. J'ai donc choisi une licence économie-gestion à l'Université Jean Moulin Lyon III (à l'IAE). J'ai fait ce choix pour avoir le temps de vivre, pour avoir le temps de sortir, de faire de la musique. Enfin pour ne pas avoir la tête dans le guidon quoi !


J'y ai étudié de la macro-économie, de la micro-économie, de l'économie-internationale, de la compta, de la finance d'entreprise, du droit civil, du droit commercial, du droit des sociétés, du droit social, des stats, de la proba, des institutions françaises, européennes et internationales, ...


La première année de licence était cool, mais les deux année suivantes ne l'ont pas été. Un esprit très individualiste s'est instauré au fur et à mesure du temps. Ceci étant encouragé par les profs, et par Lyon III en général, qui instauraient une idéologie élitiste. Ils poussaient au "workaholism", en insistant qu'il fallait avoir les meilleures notes possibles pour être pris en priorité à leurs masters qui étaient très bien côtés, qu'il fallait vouloir être "le premier de l'amphi". Le mythe de l'IAE Lyon III qui forme des gens qui réussissent était entretenu par des animateurs de TD qui étaient dans le milieu pro (banque, ...), par des profs de licence responsables pédagogiques de masters donnant des exemples de jeunes diplômés ayant réussi grâce à leur master génial, par l'insistance sur les partenariats entre l'IAE et certaines grandes entreprises connues. Le courant de pensée dominant était celui de la droite néo-libérale, et les profs faisaient bien savoir leur opinion.


Bref, ils voulaient nous faire croire à l'équation suivante : un master de Lyon III = la réussite assurée. Je n'y ai pas cru. C'est pourquoi je ne me suis pas inscris en master, alors que ma licence mention Bien me l'aurait permis. Je considérais que l'équation diplôme = bon salaire était fausse. Bien sûr, mes collègues de promo n'ont pas compris. Selon eux c'était de la folie. Cette licence était généraliste et on ne pouvait pas trouver de boulot avec. Il fallait forcément un bac + 5.

Parmi ce que j'avais étudié, j'ai choisi d'exploiter la comptabilité, car il y avait encore du boulot dans ce secteur, malgré qu'on fût en plein coeur de la crise à l'époque (juin 2009). Et j'ai trouvé un boulot un mois après, grâce à une annonce que j'avais posée sur le forum d'un site communautaire. J'ai été employé d'un Comité d'Etablissement d'une grande entreprise. Mon travail était de remettre leurs comptes en ordre (ils avaient changé de logiciel de gestion en cours d'exercice comptable, et ça s'est mal passé, leur compta était toute fausse). J'étais le seul à posséder la compétence comptabilité au sein de ce CE, car les personnes qui y sont sont des élus syndicaux, parmi lesquels aucun comptable.


J'étais payé 2040 euros bruts sur 13 mois, pour 35h pile, avec cantine d'entreprise, CE, bons cadeaux à noel... Pas mal pour un jeune diplômé d'une licence généraliste, en plein pendant la crise, et censé être au chômage non ? De plus, travailler avec des syndicalistes était très enrichissant et est bien tombé après 3 ans de formatage idéologique à Lyon III. En plus, c'est intéressant de comprendre les influences, les rapports de force entre les syndicats entre eux, puis entre les syndicats et la direction (c'était bien plus instructif que mes cours de droit social). Grâce à cela, je n'accepte plus de brader mon salaire pour aucun motif !

Je suis resté six mois là bas, et j'ai été en recherche d'emploi à partir du 1er janvier. J'ai travaillé 3 semaines dans une autre entreprise, à dimension internationale (utilisation de l'anglais), en comptabilité clients. Mais je n'y suis pas resté car l'employeur ne voulait pas payer les heures supplémentaires que mon poste exigeait de faire.

J'ai de bonnes relations avec les boites intérim, et je leur explique bien que je me place sur des prétentions salariales élevées par rapport au marché actuel. Mais j'arrive toujours à trouver du travail dans mes prétentions. Et tout ceci en sortant d'une fac, avec un bac + 3 généraliste, et en conservant une bonne qualité de vie.


J'envisage également d'être entrepreneur, et je m'essaye à différentes choses. Je bosse sur un site internet perso, pour le plaisir, et ça m'apprend à faire un site. J'ai quelques idées d'activités que je pourrais démarrer, mais je réfléchis à comment les rendre viables concrètement, et comment les vendre.
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  • [+1] Intéressant le 26.03.10, 12h30 par FK
  • [+1] Instructif le 17.01.15, 02h52 par wayl
Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
plutôt cancre à l'école, je n'ai jamais pu ouvrir un bouquin de cours ça m'intéressait pas.. champion du monde des absences & des renvoie, 3 collèges et 4 lycées différents.

j'arrives quand même à pas redoubler jusqu'en terminale, surtout pcq j'étais presque tjs délégué de classe pour défendre mon parti au conseil de classe. (parfois mon non redoublement était conditionné par le fait que j'aille dans un autre lycée ou collège, en gros on te fait pas redoubler mais on se débarrasse de toi)

je redouble ma terminale S, ai mon bac la 2ème fois et pars en IUT info ou je ne vais jamais.

l'année suivante je me décide à me prendre en main, et m'inscrit dans un BTS informatique ou la je suis (un peu...) plus assidu et que j'obtiens sans mal.

sortie du BTS je fais 2 mois de chômage, une mission de 6 mois en comptabilité pour une banque (une horreur !!), et ensuite 2 nouveaux mois de chômage qui me décide à monter sur notre belle capitale.

la je trouve la première mission en info qui lance ma vie professionnelle, en intégrateur \ packageur pour EDF.

Une fois le pied à l'étrier je montes régulièrement en responsabilité et en salaire, aujourd'hui j'arrives à 29 ans, ma première année ou je n'ai pas monté en salaire et responsabilité, la faute à la crise soit disant, moi je penses que j'arrives à un pallier ou pour monter plus haut ma vie professionelle devrait prendre trop sur ma vie privée, ça je ne veux pas, j'ai tjs été un faignant, si il faut faire autre chose que des horaires de fonctionnaire ça n'est pas pour moi. Par contre il a tjs été reconnu que je suis qq d'efficace dans mon travail.

aujourd'hui je suis développeur, intégrateur, packageur pour la BNP, je gagne 2400 €\mois + 15.5 € de frais remboursé par jour travaillé.
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  • [+1] Intéressant le 26.03.10, 12h31 par FK
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[Attention c'est long... mais comment parler de 10 ans en deux lignes ?]

Comme j'ai du mal à structurer les choses, je commence par un conseil de Blusher : commencer par la fin :
Je suis actuellement développeur (sur les mêmes technologies que Dr Driller), c'est à dire que je réalise des programmes informatiques, dans une entreprise qui fait des impressions pour les entreprises ("B2B" ou "Business To Business" comme on dit).

J'étais toujours un garçon sage et discret, vraiment timide. Je travaillais dur en cours pour suivre les conseils des parents et dans la suite de la crainte de l'autorité parentale. Je me souviens que mon père m'avait laissé toute un dimanche après-midi pour que je comprenne la relation de Chasles quand j'étais au collège ou qu'il me gavait à vouloir m'expliquer ce qu'était la concentration en moles en chimie quand j'étais en première / terminale.

En gros, j'ai toujours eu des difficultés, et je me suis acharné, poussé par la crainte de ne pas plaire à mes parents, en particulier mon père, qui est sous-directeur dans son entreprise depuis 20 ans.

Mais comme Electrik, je rêvais d'une autre vie, d'être bodyboarder professionnel quand j'étais au collège, puis DJ. Püis j'ai essayé de me modérer en voulant devenir Ingénieur du Son (mais ce qui n'est pas ce que je voulais dans le fond), pour que mon BAC S (obtenu après 2 terminales) option bio me serve.



Pour y arriver j'ai pris (et je me demande bien pourquoi) l'orientation IUT Génie Electrique et Informatique Industrielle. Mais j'étais nul en électronique, j'avais peur que mon prof me ridiculise en me demandant à mon tour de passer au tableau montrer ce que j'ai (pas) compris une énième fois. En plus de ça, j'étais dans une petite ville bretonne, entouré de mecs qui pensent que le plaisir d'une fête est dans l'alcool, et ce qui rendait les choses plus dures encore, c'était que du bac S bio à l'IUT je me retrouvais avec 50% de femmes autour à 5%.
Bref, beaucoup d'interrogations...
Je me suis fait dégager au bout d'un an parce que j'étais nul. J'ai eu peur, l'impression d'être un incapable, qui est arrivé à avoir son bac seulement grâce à son père. Mais j'y ai découvert le langage C en informatique, et je me suis rendu compte que j'avais réussi à comprendre ça tout seul, sans l'aide de personne.


Pour essayer d'arriver à quelque chose dans la vie, j'ai fait une demande dans des BTS Informatique, la fac, etc... Je suis arrivé en BTS Informatique Industrielle. Pareil : une autre petite ville ennuyeuse, très peu de filles (lycée technique), beaucoup de blaireaux (humour graveleux, homophobes, manque de classe, militaires, à faire des remarques de gros nazes sur les filles qu'ils n'abordent pas...). Je me suis mis une pression monstre pour arriver à faire ce BTS, ce qui pour moi était la dernière solution. Dans mon appartement, pas de TV, pas d'internet, juste une radio pour que je passe 100% de mon temps à travailler. J'ai pété un câble et fait une dépression.


Tout ça pour plaire aux parents... Malgré tout les parents savaient que j'étais un gros passionné de musique, et mon père avait même fait exprès avec moi des centaines de kilomètres en voiture pour des portes ouvertes et séminaires d'écoles privées qu'il semblait être prêt à me payer. Mais je me demandais si c'était pour me démontrer que je n'arriverai jamais à vivre de la musique (pensée dysfonctionnelle de ma part...c'est peut-être vrai, mais mon père n'aurait pas pu faire ça pour rien).


J'ai eu mon BTS, un prof m'ayant bien aidé à terminer mon projet principal. C'était un peu la glande le BTS finalement. La 2e année, je ne faisais pas grand chose, je vivotais et traînait avec des gars que je n'aimais pas tellement mais je n'avais trouvé qu'eux pour que j'aille mieux, et ils semblaient m'apprécier.


Puis, crise dans l'informatique à ce moment là. Donc autant poursuivre les études. Les parents sont près à payer (j'ai de la chance je sais). Et j'avais peur (combien de fois ai-je parlé de peur ?) de commencer à travailler, de révéler mon incompétence et d'y faire face. Mais à mon grand soulagement j'ai été pris dans un IUP Informatique. Pour le faire Je suis revenu chez mes parents pour le faire car j'avais la crainte de retomber dans la dépression. 4 ans avant d'arriver au bac+5. J'avais un binôme qui piquait chez les autres les sources des TP notés à rendre , mais je détestais ça parce que je voulais faire moi-même. Mais je l'ai fait aussi, craignant vraiment de me faire prendre. Pendant ces 4 ans, je me suis senti stagner, rester chez moi, ne pas avancer dans la vie, faire des stages qui commençaient à me faire flipper de la vie en entreprise...



La 3e année, j'ai fait un stage à l'étranger, dans une ville d'Angleterre proche géographiquement de la mienne. C'était en plus dans la recherche en informatique musicale. Malheureusement, j'étais vraiment seul sur le projet. Je n'étais pas bien utile, c'était trop spécifique pour que je m'en sorte. J'y ai beaucoup glandé, d'autant plus que j'ai découvert FTS (2006). Je lisais et relisais les articles de FK.



Je n'y suis pas resté, car je devais finir mes études et me suis rendu compte que de vivre d'un mélange d'informatique et musique n'est pas ce qui m'intéresse et peut-être pas viable. J'ai fini mes études en revenant à ma ville natale où mes parents m'ont payé un appart pour 5 mois et en cherchant un stage à Paris, ville que je connaissais finalement très mal, je suis complètement tombé sous le charme.



Des filles magnifiques à tous les coins de rue, des concerts d'artistes que je ne peux jamais voir, une ville très belle avec tous ces monuments et évidemment l'emploi. J'ai donc fait un stage de fin d'études à Paris. Je me suis fait allumer dès ce moment. Je n'étais pas efficace et ne comprenait en réalité rien du fonctionnement des entreprises, de la relation chef-employé, du besoin de transparence, de savoir ce que l'on est capable de faire ou non, du fait de devoir estimé combien de temps on met pour faire un truc, sans compter le nombre incalculable de difficultés techniques auxquelles j'ai vraiment dû faire face. Mon chef / maître de stage était un con. On l'appelait le "crapaud à lunettes". Cela dit, il avait raison aussi car en effet, je n'avais pas un bon comportement. Je m'en fichais un peu de ne pas terminer quelque chose, mais j'avais surtout peur que l'on remarque mes difficultés, que l'on mette fin à mon stage.

Mais après avoir montré beaucoup de bonne volonté, passé une réelle nuit blanche (zéro sommeil et c'était traumatisant) à travailler sur mon rapport de stage "qui n'était pas digne d'un bac + 5", ils ont fini par quand même me proposer quelque chose à la fin.



Mais je leur ai dit fuck et je suis allé voir ailleurs, dans une autre société. Mais cette société là m'a fait souffrir aussi. J'y ai rencontré (presque) tous les modèles de ce que l'on ne souhaite pas rencontrer dans l'informatique.
Rappel : société de services = une société (exemple : Cap Gemini) qui "loue" un ingénieur ou autre chose à une autre société [le client] (exemple : Renault). C'est souvent de l'ordre de 300-400 € / jour. Cher, non ? Mais les sociétés s'y retrouvent ne vous inquiétez pas. Plus précisément : un commercial de la société de service touche de l'argent sur une partie de votre "location".
Donc le commercial peut accepter tout et n'importe quoi pour réussir à vous vendre. Ensuite, c'est vous qui vous débrouillez à faire des choses que vous ne savez pas faire que vous devez rendre pour l'avant-veille.
Donc il y a aussi des phases où vous êtes embauché dans la société de services, mais pas encore chez le client. Dans ce cas, que l'on appelle intercontrat, vous ne rapportez rien, donc vous êtes sur un siège éjectable.

Mon vécu dans cette entreprise est chaotique :
[*] 6 semaines d'intercontrat,
[*] 3 mois de mission dans l'automobile où je glandais pas mal (mais je suis parti car ils déménageait trop loin),
[*] 2 semaines (je devais en rester 5), largement surévalué, dans une banque entouré de connards qui m'ont même pas dit en personne que je n'étais pas bon (je pensais ne pas être fait pour l'informatique),
[*] 2 mois d'intercontrat, à rencontrer des clients et me faire rembarrer sans arrêt (période très déprimante),
[*] Un projet interne, qui a eu tendance à presque me sauver, car j'y suis resté 5 mois, et j'ai progressé un peu,
[*][Une mission de 3 mois dans une entreprise qui fait des OGM à 1h30 de chez moi [c'était fatigant, pas motivant... ],
[*]Une semaine d'intercontrat (ça va c'est largement ok ça),
[*]Un seul jour de mission chez une entreprise qui fait des logiciels professionnels en informatique (en gros c'était : on était 3 à passer devant ces connards, ils ont pris 2 (moi et un autre), ils m'ont dégagé le lendemain, puis pris l'autre personne qu'il restait...,
[*]Un mois et demi d'intercontrat (l'année dernière, normal étant donné la crise),
[*]Un petit mois à travailler pour les assurances,
[*]Licenciement.
C'est détaillé mais c'est pour donner une idée de ce que l'on peut vivre comme stress même en étant simple programmeur.



Puis, chômage de Mi-Mai à Mi-Octobre (et ce n'était pas sans recherches, entretiens et remises en cause). Puis rebelote :
[*]Un mois et demi d'intercontrat,
[*]Fin de période d'essai.
Ok je ne suis pas un mec brillant techniquement, mais ils ont prétendu pour ça que j'avais fait du mauvais travail sur un projet dans l'entreprise précédente (ce qui était faux puisque mon responsable avec lequel j'avais encore le contact m'a confirmé le contraire). Vraiment qu'une bande de cons tous ces businessmen.



C'est alors que j'ai décidé de changer de stratégie.
1/ J'arrête de draguer dans la rue, etc... car ça me prend trop d'énergie et trop de temps,
2/ J'essaie de remettre à plat mes connaissances et d'avancer au fur et à mesure, de tout découper en petites parties, pour essayer de consolider mes bases,
3/ Je mens suffisamment sur mon CV : une expérience de 3 mois devient une de 6, j'ajoute deux-trois choses,
4/ Je me renseigne sur le fonctionnement d'une entreprise globale (ce que sont par exemple la logistique ou le marketing) pour ensuite comprendre les outils informatiques qu'ils utilisent (CRM, ERP...) => But : avoir une culture générale de l'entreprise qui permet de flinguer les autres candidats qui n'en sont pas là,
5/ J'utilise des techniques de manipulation / de séduction : DHV (storytelling, se montrer dynamique, sourire même si c'est forcé...), Qualification (questions), Reverse Qualification...
6/Si la société de service n'a rien à me proposer de concret chez un client elle va se faire foutre
7/ Je baisse mes critères (tant pis pour le trajet, tant pis pour le salaire, tant pis pour l'intérêt technique).
Et avec cette méthode j'ai réussi à retrouver un travail 1 mois plus tard. On se fait tellement avoir par les entreprises (le licenciement m'a appris pas mal de choses là dessus), qu'il ne faut avoir absolument aucun remords à aussi lui faire des coups de pute. C'est le jeu.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant le 26.03.10, 12h31 par FK
  • [+1] Constructif le 15.04.10, 12h46 par Innocent
Bonjour à tous ...
je vais pouvoir joindre mon témoignage à celui de Champion car je suis aussi en SSII.

!! -WARNING - GROS PAVE - !!

Mon Parcours :
je dirais plutôt bon élève au primaire, ce qui m'a permis de ne pas faire mon CM2 et de gagner 1 année. Je l'ai gardée jusqu'en 2de où mon prof de français c'est opposé à mon passage en 1ere S... motif "pas assez mature". Je lui en ai voulu.
Bref j'abrège ... BAC C en 91 suivi d'un DEUG A SSM (Sciences et Structure de la Matière), d'une licence et d'une maitrise EEA (Electronique Electrotechnique et Automatique) à la Faculté d'ORSAY, le tout en 6 ans au lieu de 4 (oui j'aimais bien la FAC).
En 1997 j'intègre l'ESIGELEC à ROUEN en 2eme année (avec une maitrise) ... super ambiance mais comme dans toute la filière scientifique, seulement 10% de filles dont seules 1/3 sont mignonnes ... méchant ratio.
Diplômé en 1999 après un stage de 9 mois chez MBDA (Matra BAe Dynamics Aérospatiale) je commence donc ma vie professionnelle en 2000 comme Ingénieur ESIGELEC spécialiste des Systèmes Temps Réel.

Première SSII : en 2000 dans l'informatique, tout est beau, c'est la bulle internet et on a le choix des missions...

- 1ere Mission : je demande à faire du Java pour me coller un peu à ce langage, et je me retrouve chez OBERTHUR Card System pendant 8 mois à valider du Javacard, un langage informatique dérivé du Java. Mission sans aucun intérêt qui ne m'apporte aucune connaissance particulière.

- 2eme Mission : Schlumberger, qui sélectionne avec un test que je passe haut la main. J'y reste 18 mois ... très bonne expérience qui se termine avec le rachat de SEMA Group ... 22.000 personnes à intégrer à Schlumberger alors forcément, on taille dans le gras ... le gras, c'est moi prestataire qui dégage.
2 mois d'intercontrat à glander à la maison (c'était le bon temps j'vous dit) puis :

- 3eme Mission : Faiveley à Tours ... pour le déplacement "ben tu déménages". Seuls les frais d'agence me seront remboursés. J'ai un aller-retour Tours/Paris remboursé par mois "à condition d'utiliser ta voiture" me dit chaleureusement mon commercial à peine plus âgé que moi. 12 mois plus tard je fini (mal) la mission chez Faiveley. Ça avait bien démarré mais quand la charge de travail est passée à 0, je me suis retrouvé 3 semaines sans rien à faire à quémander du boulot aux chef de projet qui n'avaient rien à me donner. Au final ces enfoirés de Faiveley ont attendu que je prenne des vacances pour signaler à mon commercial un "manque de motivation" ... situation de merde au retour des vacances et motivation en-dessous de 0. Fin de mission où ma chef de projet malade n'a pas pu vérifier si j'avais fait toute la doc. Son supérieur passe me voir tout mielleux (lui qui m'a poignardé 2 mois plus tôt) pour me demander si tout est terminé ... "il reste quelques trucs à finir mais Laetitia sait ce qu'il manque" lui répondis-je alors ... ben nan, en fait j'ai rien fait du tout hahaha.

On est donc en 2003, je reviens sur Paris (merci papa/maman de m'héberger en pleine explosion des prix des logements) ... 3 mois d'intercontrat (juin à août .. cool) et puis une opportunité de mission à Marseille. Les conditions ? ben je dois re-déménager ... normal quoi.
Là j'envoie chier mon commercial ... il me paye un loyer sur place sinon je pars pas. Résultat je pars pas. Je prend alors RDV avec le PDG et négocie mon licenciement pour pouvoir partir et toucher les ASSEDIC.

Je passe 10 mois à glander, aller aux entretiens de l'APEC mais les seules propositions de boulot que j'ai alors émanent toutes de SSII. A ce moment là, je leur voue une haine farouche et je refuse leurs offres.
Sans idée, je me lance dans un 3eme cycle à l'ESC Lille. Leur MBA généraliste se fait à La Vilette, au Nord de Paris. 1 année sympathique où j'ai mes cours de Développement Personnel et tout le kit du bon gestionnaire d'entreprise (micro et macro économie, knowledge management, risk management, change management, business process, satistiques etc...) et où je fais la connaissance d'étudiants étrangers très sympa.
6 mois en Autralie à Sydney, toujours dans le cadre du MBA et me voilà de retour en France. 5 mois plus tard (juin 2006) je reprend le boulot ...

Nouvelle SSII (je suis en fin de droit et plus de revenus) que je prend le temps de choisir :
on démarre sur un projet en interne pour SAGEM Défense Sécurité. Miracle ! je fais enfin du VRAI Temps Réel, comme je voulais faire depuis ma sortie d'Ecole d'Ingé. On me laisse même gérer 2 petits projets sur 6 mois en interne.. le rêve.
De courte durée puisqu'il faut aller valider les softs chez SAGEM ... comme je suis celui qui s'y connait le mieux, c'est moi qui m'y colle.
Voilà aujourd'hui je suis toujours en Assistance Technique chez SAGEM ... je m'y plait super bien mais le salaire ne suit pas (38KE par an et 14,2E de forfait repas par jour soit approximativement 42KE bruts par an).

En ce moment, je suis en contact avec des cabinets de recrutement pour aller faire du développement logiciel et pourquoi pas de la Gestion de Projet mais dans le domaine financier. On m'a fait miroiter un salaire entre 45 et 50KE + forfait donc la question ne posera même pas si une proposition en émane. J'étais même prêt à partir en Suisse mais ça n'a pas abouti.

Mes conseils pour ceux qui pensent intégrer une SSII : éviter les plus grosses. ALTEN, ALTRAN, ASSYSTEM ... bref je ne sais pas si c'est un hasard mais souvent celles qui commencent par un 'A' sont à éviter.
Pourquoi les plus grosses ? simplement parce TOUTES les SSII sont divisées en Agences, dirigées chacune par un responsable commercial chargé de vous trouver des missions.
Dans une SSII employant environ 300 ingénieurs, on va trouver des commerciaux qui gèrent entre 10 et 20 d'ingénieurs chacun, ce qui leur permet de vous voir ou de vous contacter 1 fois par mois environ, ce qui vous assure un suivi correct.

Dans des grosses structures (1000 ingés et +), le ratio serait plutôt d'un commercial pour 30, 40 voir 50 ingénieurs ... ce qui limite beaucoup plus les prises de contact et vous laisse une impression d'abandon quand vous êtes en poste. On a souvent l'impression d'être un simple numéro dans une liste (écoutez bien le commercial qui cherche votre prénom... y en a même qui se gourent).
Hé oui, l'ingénieur placé rapporte du fric, celui en intercontrat en coûte, ne perdez jamais ce principe là de vue.
Dans tous les cas, quand vous rapportez de l'argent, soit on vous aime et tout va bien, soit on vous oublie. Dès que vous coûtez du fric, blindez-vous car vous allez en prendre plein la tronche ... et on s'en fout que vous partiez, il y a du monde qui attend dehors.

Recherchez les projets en PLATEAU. Qu'est-ce que c'est ? une plate-forme de développement mise en place en interne où vous développerez un projet pour un client. C'est sur ce genre d'environnement que vous en apprendrez le plus et que vous pourrez vous former. Chez le client on vous cantonne trop souvent à des tâches que personne ne veut faire donc généralement chiantes et peu formatrices (du genre Validation de logiciel/carte électronique).

Ne comptez pas trop sur les formations en SSII, je n'en ai jamais bénéficié ... les 2% de masse salariale qui y sont alloués le sont généralement pour payer des formations aux commerciaux.
Pour les augmentations ... on essaie la plupart du temps de vous expliquer que c'est la crise, le contexte n'est pas bon, il y a des ingés plus méritants ... bref tout est bon pour vous donner le minimum (c'est à dire rien).
Côté CE, ben vous aurez le minimum .. places de ciné et de concert, quelques évènements mais ne cherchez pas les séjours au ski ou au soleil avec le club de plongée ...

Autre conseil si vous fuyez les SSII, évitez les sites comme LesJeudis, Monster etc ... ce sont des nids à SSII et vous n'y trouverez aucun Industriel pour vous embaucher (ou très peu).
Inscrivez-vous plutôt sur LinkedIn ou Viadeo ... ils sont gratuits et si vous sortez d'une école, les anciens élèves vous mettront sans problème dans leurs contacts si vous leur en faites la demande gentiment... vous verrez qu'ils sont parfois à la recherche de jeunes profils et qu'avec un peu de bol, ils vous proposeront un job (vous sortez de la même école, donc vous leur êtes sympathique)... vous établirez un réseau et vous allez pouvoir trouver des offres intéressantes.

voilà voilà , en espérant que ça puisse vous servir à éviter les écueils
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Intéressant le 26.03.10, 12h31 par FK
Djudj a écrit :je m'y plait super bien mais le salaire ne suit pas (38KE par an et 14,2E de forfait repas par jour soit approximativement 42KE bruts par an).

C'est considéré comme un petit salaire pour un ingénieur informaticien ?
Ben j'ai déjà 7 ans d'expérience ... j'ai commencé avec un salaire a environ 30K ... ça fait peu de progression. De plus le forfait repas ne compte pas dans le calcul de retraite et est souvent ignoré lors d' un entretien d'embauche ou de demande de prêt.
A mon niveau, les salaires chez SAGEM (a poste égal) sont environ 10 a 15% supérieurs... et encore, je ne compte pas parmi les moins bien payés ... et ma SSII reste une boite "acceptable".
Mais le climat interne est en train de changer (ca se sent) ... peut parce que ALTEN y a pris des parts... ca s'est dégradé au cours des 4 années que j'y ai passé.
En regardant les salaires en sortie des écoles d'ingénieur en moyenne, et après 1, 3 ou 5 ans d'expérience, 38k€ bruts après 7ans, c'est peu, oui.

Pour mon école, le salaire moyen a la sortie était de 35k€ en 2007, et il a augmenté depuis il me semble, et doit se situer aux alentours de 37k, soit quasiment autant que lui avec 7ans d'expérience.

Donc oui, 38k après 7ans (ou 42 selon comment on voit les choses), c'est peu.


http://www.lepoint.fr/html/grandes_ecol ... alaire.jsp


edit: avec les chiffres de 2009, j'arriverais théoriquement aux alentours de 46k€ avec 3ans d'ancienneté.
Autre paramètre important : Quel est votre durée hebdomadaire effective de travail (en incluant même les heures qui ne sont pas officiellement des heures supplémentaires : par exemple du travail que vous emportez chez vous, ou les longs trajets pour vous rendre chez vos clients, etc...) ?
Pour le salaire, ça dépend de l'expérience (ou de l'école si tu débutes) et du lieu. Paris, c'est à peu près 15% de plus qu'en province (Sophia Antipolis mis à part où ça paye grosso modo comme Paris).

Pour ma part, mon parcours est dans le topic sur les métiers de l'informatique. J'ai commencé à 28k€ à Lyon. Avec 4 ans d'expérience en grosse SSII, je viens d'accepter 37k€ (hors tickets resto et remboursement de frais) sur Lyon dans une plus petite.
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