Besoin de vider mon sac ...

Note : 24

le 08.05.2012 par Obiwan Kenobi

44 réponses / Dernière par Marco Polo le 18.06.2012, 14h28

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Ailether ton anecdote est intéressante ... il faudrait que je travaille ma répartie, mais généralement quand je suis troublé, géné, je suis comme "bloqué" ... Enfin ça dépend des fois, mais de manière générale je bloque.

Je pense pas être vraiment une " victime ", le mot est un peu fort quand même je trouve ...

Disons juste que parfois, certaines personnes abusent de ma fragilité, je trouve ça un peu dégueulasse ... Plus jeune aussi il m'est arrivé de victimiser certaines personnes, plus faibles, mais bon j'étais jeune et con :). Je sais que plus jamais je recommencerais.
Sinon au delà de cette anecdote, il y a des comportements de victime. Ça se sent naturellement, c'est instinctif. Tu vois une personne et tu sais qu'elle ne luttera pas. Quelque chose dans leur attitude, elles reflètent au dehors le manque de confiance de l'intérieur. Des gestes mal assurés, pas assez amples, le regard qui fuit, la tête baissée, la voix pas assez forte et posée, parle trop vite, hésite à donner son avis (voire n'a pas d'avis du tout). Il n'occupe pas l'espace, garde les bras le longs du corps ou croisés, les pieds sous la chaise.
@Ailether:

C'est très vrai. Mais y autre chose je crois! En fait on victimise toujours quelqu'un sur ses différences. Et je pense que quand il y a victimisation qui dure c'est que la victime ne gère pas le rapport des autres à sa différence. (là c'est pas forcément clair mais j'ai du mal à exprimer l'idée)
Du coup ceux qui ont besoin de se sentir fort et qui sont souvent les plus faciles à stopper en profitent.

Le problème vient en faite PEUT ETRE du rapport de la personne à sa différence . Du coup en on vient à un certain nombre de possibilités:

ou tu assumes,tu joues de l'humour, ou tout simplement dire que c'est vrai que tu es gêné sans en faire tout un plat sans faire la grosse victime.

Ou tu réponds, par une répartie d'enfer, par les poings , en trouvant son point faible,etc...

Ou tu changes.

Ou tu fais autre chose mais je sais pas trop.

Sa dépend de qui tu as en face, et de ce que tu veux.

Je suis sur que les gens te charrient souvent, même si le mot de victime semble fort dans ton cas, sur un même sujet?

PS: ce que je dis la c'est une réflexion pas du tout aboutie donc n'hésitez pas à détruire ce que je dis ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 10.05.12, 13h14 par ailether
Oui les gens me charrient, mais des fois ya certaines blagues, genre " autiste " , ça j'ai encore du mal à le digérer ...

Enfin bon, je prends sur moi ... de toute façon quand je répond, après on me traite d'arrogant ...
FrenchKiss a écrit :Y a une vraie question dans ce topic, c'est celle de la victimisation / des dynamiques victimaires (chères à Girard). Je suggère que quelqu'un ouvre un topic à ce sujet, il y a beaucoup de choses à dire.
@FrenchKiss: Pour anticiper sur le futur topic, tu as des références à proposer ?
Pour moi, dans ce type de situation, il y a une émotion qui peut aider: la colère.
La colère peut être très utile: nous ne l'avons pas pour rien, elle m'a plusieurs fois aidé, voir sauvé.
J'ai pu, grâce à ma colère faire taire quelques connard en les menançant physiquement (sachant que je suis profondément non violent...). Cela a marché, et ils n'ont plus dit de saloperie sur moi (du moins à proximité)
J'ai pu, grâce à ma colère, repousser un pédophile, là où d'autres auraient été pétrifié de peur (j'avais 10 ans)
J'ai mis fin à des relations sentimentales boiteuses et vampirisantes grâce à la colère.
Cela m'a même permis de baiser, en me révoltant contre une situation de statu-quo merdique entretenue par une fille!

Quand je lis ton récit, je me demande où es ta colère? Je pense que Holden est sur la même longueur d'onde quand il t'a demandé pourquoi tu ne lui mettais pas ton poing dans la gueule.
Pour draguer,il faut assumer son désir sexuel.
Je pense qu'il faut savoir aussi assumer une certaine colère. Cela est une force puissante, porteuse de changement. Elle peut t'aider.

Arrète de prendre sur toi, arrète de refouler, assume-toi plus et ne vis pas à travers le regard des autres. ET REMET A LEUR PLACE LES CONNARDS QUI TE FONT CHIER!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 10.05.12, 19h30 par shadonkey
  • [+1] Yesssss! le 11.05.12, 01h05 par Iskandar
La colère est à double tranchant si on ne se maîtrise pas.
Je préfère rester calme sans m'énerver.
Même si je dois mettre un gnion à un mec, je reste maître de moi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] le 13.05.12, 18h11 par Blusher
Bon je n'ai pas lu tout le topic en entier, mais j'ai tilté sur une phrase.
Obiwan Kenobi a écrit :Pourtant je fais tout pour être agréable et gentil avec tout le monde.
That's the point. C'est ça le problème. Croire qu'il faut être agréable et gentil pour obtenir du respect. Ça ne marche pas comme ça, gars. J'imagine parfaitement le genre. Tu évites maladivement les conflits, tu essayes d'arrondir les angles, globalement tu préfères te fondre dans la masse et ne pas te faire remarquer.

Comme le dit Holden, et d'autres, faut travailler tout ça. Ça implique avant tout de changer d'état d'esprit et de cesser de vouloir plaire aux gens. Ça ne signifie pas que tu dois devenir un fils de pute, mais que tu dois apprendre à ne plus dépendre de la validation des autres.

Quelques pistes

- quand on te demande un service, apprend à dire "non". Pas forcément toujours, mais au moins de temps en temps.
- quand un gars se fout de ta gueule, soit tu t'énerves et tu lui réponds, soit tu lui réponds sur le ton de la plaisanterie, peu importe. CE QUE TU VEUX mais tu ne t'écrases pas. Tu réagis.
- plus généralement, quand quelque chose te gène, apprend à le faire clairement savoir. À exprimer ton désaccord. Si ça te gène de le faire devant tout le monde, tu peux aussi prendre le temps d'aller voir la personne et lui parler entre quatres yeux.

Il m'est arrivé plusieurs fois de désamorcer une situation de cette manière. Ne voulant pas faire nécessairement un esclandre en public, en allant voir la personne, lui demandant "Alors, c'est quoi ton problème avec moi ?". Une bonne discussion, éventuellement on gueule un coup, et ensuite t'as la paix garantie.

Bref, tu fais ce que tu veux, mais AGIS.
Enfin bon, je prends sur moi ... de toute façon quand je répond, après on me traite d'arrogant ...
Et qu'est-ce que t'en as à battre ? On respecte les gens arrogants bien plus qu'on ne respecte les gentils garçons. Après, tu peux aussi leur répondre qu'ils peuvent appeler ça comme ils veulent, mais que tu n'as pas intention de te laisser marcher dessus.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait le 10.05.12, 13h55 par Hydrogene
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 10.05.12, 19h32 par shadonkey
  • [+2] Yep le 11.05.12, 01h04 par Iskandar
Nougtine> Colère et violence ne sont pas forcément liés.

veja> Je suis d'accord, mais je tiens à préciser qu'on a tous des différences, donc c'est assez général. Créer sa place demande toujours de s'affirmer, quelle qu'en soit la manière, et d'assumer la personne qu'on est. D'ailleurs une personne qui n'aurait pas de différence, si c'était possible, ça serait particulièrement inintéressant.

kenobi> J'aimerais être sûr d'un truc. Mon anecdote n'encourage absolument pas à prendre sur soi, et je ne voudrais surtout pas que tu la comprennes comme ça. L'échange que j'ai relaté est un affrontement, c'est un renversement du rapport de forces qu'elles essayaient de créer. Décrypté ça donne ça :
— les filles, vous êtes ridicules avec votre "gros nez", va falloir arrêter maintenant
— merde, on pensait vraiment t'avoir en notre pouvoir
— vous n'avez pas le level, mais essayez encore, ça m'amuse

Bon, sinon je pense que le message est assez unanime. Quelle que soit la méthode que tu choisis, faut que tu t'affirmes. À partir de là on peut discuter de plein de trucs passionnants, du pourquoi et du comment de ta situation, des exemples de ton vécu, mais tu n'apprendras plus rien d'utile.
La balle est dans ton camp.
Mais comment vous avez trop raison .... merci pour vos commentaires.
Holden Caulfield a écrit : Le reste c'est que du peaufinement, t'apprendras à faire la part entre ce qui est une vraie atteinte à ta personne et ce qui n'est par exemple qu'une petite blague.
C'est ça le problème. Des fois j'ai du mal à savoir si c'est une vanne, juste pour rigoler, ou bien si c'est une attaque personnelle destinée à me rabaisser devant tout le monde et se foutre de ma gueule.

Une petite anecdote rigolote : Ce mec qui m'a traité d'autiste, au début quand je suis arrivé dans la boîte, il arrêtait pas de me souler pour que je fasse le café. " Tu fais le café aujourd'hui ? ". Moi personnellement je n'en bois pas. Alors au début je rigolais, je disais : " on a cas embaucher une stagiaire pour faire le café ", pour le contrer. Mais il insistait, plusieurs fois il m'a redemandé de faire le café.

Une fois j'en ai eu marre et j'ai dit : " je ne bois pas de café, alors ce n'est pas à moi de le faire. " Ils ont répondu : " on n'aura pas de café aujourd'hui alors " ? Et moi j'ai répondu : " ben non, de toute façon moi je m'en fous je n'en bois pas ". Et là une nana a dit : " et ben, comment il le prend ... ", l'air un peu hallucinée.

Mais merde c'est moi qui hallucine là !!! Je déteste qu'on me donne des ordres du genre " fais le café ", c'est abusé quoi. Une fois, deux fois pour rigoler ça va, mais après à la longue ça soule.

Vous voyez, dès que je m'affirme, les gens hallucinent, me traitent d'arrogant ... peut-être que je ne suis pas assez fin ?

Une autre anecdote : Ce mec, m'ayant traité d'autiste, il arrête pas de me vanner tout le temps. Une fois il rigolait dans le bureau. Il a pris son écharpe, et il l'a passait autour du cou des filles, assises à leur bureau. Et il a dit : " hey regardez, c'est comme ça que j'attrape les filles ". Et moi j'ai répondu, histoire de le vanner un peu ( pour rigoler quoi, je voulais pas le blesser ) " et ben tu dois pas en attraper beaucoup " ... Et là j'ai trouvé sa réponse très bizarre : " tes remarques désobligeantes, tu te les gardes " .... Woaw le mec me vanne tout le temps, et moi je le vanne une fois, vous avez vu comment il réagit ? J'ai rien répondu après ça, je n'avais pas envie de rentrer en conflit.

Mais après coup, en réfléchissant, j'aurais du répondre : " ha oui c'est vrai j'oubliais que toi, des remarques désobligeantes tu n'en fais jamais " .

Enfin voilà c'est dans ce genre de situations que j'ai du mal à comprendre, la nature ( tordue ?? ) de la race humaine.
Disons que c'est difficile de donner des règles de bonne conduite et de réactions à adopter dans ces cas là, parce que la réaction à avoir dépend énormément des situations. On est en plein dans l'intelligence sociale, qui te permet de savoir réagir habilement, entre refus catégorique, bottage en touche par la plaisanterie, et mises au points plus claires en cas d'abus.

Une chose est sûre, à la lumière de ce que tu écris, il faut que tu apprennes à te faire respecter. Au début, tu le feras maladroitement, mais tu affineras tes réactions progressivement.

En gros, dans l'histoire du café, tu aurais pu botter en touche en disant que l'insistance du mec te surprend, que tu pensais que le cliché "stagiaire = café" appartenait au siècle dernier et qu'ici on comptais sur les stagiaires pour travailler plutôt que pour les taches ménagères. Histoire de souligner la beaufitude du mec et le côté déplacé de la demande. Et pour dédramatiser, histoire de pas passer pour une drama queen, tu peux alléger l'ambiance en plaisantant que de toutes façons, vu le café dégueulasse que tu fais, vaut mieux pas que tu t'approches de la machine à café sinon c'est arrêt maladie généralisé.

Enfin tu vois le truc quoi.
Enfin c'est bizarre, je sais pas si ce sont des exemples spécialement choisis, mais à te lire on dirait que tout le monde te teste en permanence. Dans la vraie vie, normalement c'est pas à ce point, alors peut être que quelque chose dans ton attitude suscite ces comportements ?
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