D’abord, et quelles qu’aient pu être les intentions de jadis de Louise avec ce retour par message 4 mois après notre première escapade, et malgré mes messages objectivement catastrophiques, pour lesquels je pensais sur le moment être dans mon bon droit, le moi d’alors, dans sa sur-réaction égotique, s’est tout de même forgé une vision négative de Louise, convaincu qu’à ce moment, elle se foutait bel et bien de ma gueule (forcément :
“ il ne se passera rien ce soir, ni aucun autre soir “... Ceci après mes messages d’ahuri fini, évidemment). Cette vision aura sédimenté dans mon esprit 2 ans durant, et se sera immédiatement réactivée au moment où je la constatais de retour récemment.
J’ai également gardé une image de Louise comme étant LSE, après lecture d’un bon nombre de topics en ces lieux et ailleurs, ce qui s’avère à mon sens plutôt vrai. On sent chez elle comme une détresse inavouée, un manque flagrant de confiance, ceci doublé d’une certaine peur de l’abandon (liée au divorce de ses parents en bas âge et une certaine absence de figure paternelle probablement). Le début de panique que provoquait une non-réponse de 8h à ses messages de jadis me permet notamment d’écrire ceci, pour le peu de temps où (pensais-je) elle était sous ma coupe autrefois, moi, ce jerk qui l’ignorait (le fait d’écrire tout ça maintenant fait immédiatement penser à une femme vulnérable et non pas à craindre, comme cela aura été mon cas trop longtemps - on y vient).
Elle semble habitée d’une incapacité à exister par soi-même sereinement, vouée à ne pouvoir envisager cela qu’à travers le regard de l’autre, d’où un besoin prononcé de validation, principalement physique, physique par lequel elle se vit quasi-intégralement et uniquement, de ce que j’en perçois. Poster une story Instagram, constater que je l’ai vue et m’en faire part… Assez représentatif de sa personne en somme.
Ca n’en fait pas pour autant une LSE
“ extravertie “ comme on peut parfois en voir passer la terminologie çà et là. Elle était en réalité plutôt réservée IRL, voire assez taiseuse, tout en étant très féminine. J’ai pu particulièrement sentir, au moment où par la suite, tout est parti en sucette, la composante dominant/dominé du rapport, comme ce sur quoi l’on accuse souvent la LSE d’axer la relation. Mais était-ce surprenant, après avoir déchu de mon rôle d’homme, comme on va le voir : je ne pense pas.
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Ma lecture (instinctive) était donc la suivante : du fait d’une faible estime d’elle-même (
“ LSE “), Louise était poussée à
“ m’utiliser “ (plus ou moins consciemment) en tant que support de validation pour rehausser cette même estime défaillante (en revenant par 2 fois), mais ne faisant que peu de cas de ma personne dans l’absolu (ceci pouvant aller jusqu’à la baise répétée, via laquelle me faire possiblement perdre raison, avant de me jeter une fois qu’elle jugerait avoir tiré de moi toute la moëlle qu’il y avait à tirer). Moi ou un autre beau gosse (dans sa perspective), c’eût été du pareil au même (pensais-je alors, subodorant qu’elle ait pu reproduire ce comportement avec d’autres), un peu sur le modèle de ce qu’exprimait brakko dans son premier message, page 29 de ce topic sur les filles à problème :
viewtopic.php?p=246035#p246035.
Une sorte de transposée au féminin de l’archétype du
“ psychopathe “ masculin, lequel n’utiliserait les femmes que pour son seul bon plaisir, pourrait-on avancer, à en définir ce terme de la sorte, du fait également du solipsisme et de l’égocentrisme qu’on peut souvent attribuer à la LSE, ceci sans nécessairement de connotation péjorative à la chose, et pouvant également s’appliquer à Louise, dans une certaine mesure (les discussions de jadis tournant bien souvent autour d’elle et d’elle seule, chose n’étant pas pour me déplaire puisqu’elle entretenait la conversation d’elle-même par message, moi que les SMS barbent facilement).
Le fait également qu’elle revienne malgré mes manquements flagrants d’autrefois m’aura conforté dans cette vision. Comment pouvait-elle se repointer après que je lui ai ouvertement menti, que je l’ai ignorée dans la rue après la baise (quoique ceci ait pu accroître son attraction pour moi dans son cas), l’avoir baisée justement si mal ? Je n’ai pu concevoir de ce fait qu’elle me désire encore sincèrement d’une façon ou d’une autre, et ai pour cela, ainsi que pour le reste des éléments évoqués, restreint de moi-même mes initiatives durant cette entrevue avec elle.
En venant en date, je souhaitais ainsi FC en faisant abstraction de cette construction mentale que je m’étais forgée, en être possiblement le sujet sans en être affecté et prendre ce que j’avais à prendre, voire (peut-être) la mettre à l’épreuve des faits. Car faut-il encore, pour réhausser ladite estime de notre amie Louise, que le support en question (moi) recelât une quelconque valeur aux yeux de l’intéressée (à savoir Louise), fantasmée ou non (est-on jamais aimé pleinement pour notre essence véritable, n’y a-t-il pas toujours une part de projection) et, de deux choses l’une, que ce type de perspective soit anormal et trop asymétrique pour être condamnable ou redouté.
Car en effet, ne se sert-on pas immanquablement des autres, d’une façon ou d’une autre, plus ou moins consciemment à nouveau sans que cela soit bien ou mal
a priori, à visée de gratifications matérielles ou symboliques diverses, dans le cadre des transactions diversement équilibrées propres aux interactions sociales, et H/F éminemment (le
“ drame “ étant que la femme voie davantage l’homme comme un moyen en essence que l’inverse pour leur descendance, elles qui pourtant réclament pour elles l’unicité : comble amusant - je ne le dénigre pas, ou plus).
Le pire étant que, le rapport en question, en ce qui me concernait moi et Louise, n’avait pas vraiment vocation à être déséquilibré en sa faveur. En effet, le contrat était même probablement plutôt à mon avantage, dans la mesure où pour ainsi dire, il me suffisait uniquement d’apporter un cadre masculin, d’une solidité sans faille aucune certes, pour accéder aux faveurs de madame, échange dont elle retirait pour elle la validation d’un homme qu’elle devait tout simplement encore considérer de SMV suffisante (le date pouvait être plié en 30 minutes et à nouveau sans capote, j'en suis convaincu).
Mon taff’, mes valeurs, ma situation : tout ceci n’avait presque aucune importance à ses yeux, à compter du moment où cette donnée était assurée et que j’étais (plus que) validé physiquement, elle qui me disait 100% son genre autrefois. On pourrait d'ailleurs presque se risquer à se demander s’il existe un type d’amour moins intéressé que celui-ci d’une femme envers un homme (pour ce que ce mot d’amour recouvre), quand les possessions matérielles comptent si peu.
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Hélas, ne pouvant concevoir qu’elle me désire encore sincèrement comme je l’écrivais, moi ChnathaneFTS en particulier, d’une façon ou d’une autre, ceci couplé à la grille de lecture négative que l’on associe usuellement à la psyché de la LSE, ce qui fut également mon cas, je ne suis donc pas réellement parvenu à la désirer en retour pendant le date, en plus d’être un tantinet apeuré par l’éventualité de l’amour naissant qui résulterait de la réussite supposée de l’entreprise (double tapetterie, et quand bien même la case LTR était probablement vouée à rester fermée).
Forcément, car
” Louise était probablement mal intentionnée à mon encontre “ (sic), elle qui ne pouvait se situer que dans le rapport dominé/dominant (me disais-je).
“ Pourquoi moi, pourquoi maintenant “, aurai-je pourtant demandé pendant le date.
“ Je sais pas, un sentiment d’inachevé “, aura-t-elle dit. Même ça, mon cerveau aura fait le choix de le filtrer, ne pas y croire. Je n'ai donc jamais pu résoudre la dichotomie entre ma bite (
" cette fille me plaît encore ") et mon cerveau (cf. construction mentale jusqu'ici détaillée), faisant que je me sois barré du date comme je l'ai fait.
La conclusion à toute cette histoire est ainsi que j’ai incroyablement merdé et fait ma tapette, par ma propre faute, sur un sujet qui pourtant, une fois mis à plat, devient je crois relativement évident. D'ailleurs, quitte à partir plus ou moins explicitement sur un rapport dominant/dominé, le fait de me considérer dès le départ comme immanquablement voué à occuper le rôle de dominé voire de victime, moi l'homme, qui suis censé la dominer elle, est assez questionnable. En attendant, le premier tocard venu un peu couillu, se posant bien moins de questions que moi, m'est maintenant certainement déjà passé devant avec elle.
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Pour finir : dans le fond, LSE, quelle femme ne l’est pas à plus ou moins haut degré ? Ne peut-on d’ailleurs aller jusqu’à avancer que plus féminine sera la femme, plus grande sera l’angoisse existentielle dont on parle, relative au désir de possession par un homme véritable,
a fortiori pour Louise ?
“ Le féminin a donc son principe dans le masculin. C’est dans cette perspective qu’un certain Friedrich Nietzsche, un des maîtres à penser du métaphysicien Julius Evola, situe la féminité dans la logique du don « total de corps et d’ me » (Le Gai savoir). L’ampleur du principe féminin dépend ainsi de l’exaltation du principe masculin, selon le mode crucial de l’union des complémentaires, de l’horizontalité féminine et de la verticalité masculine. Il ne va pas sans dire, en résumé, que le don féminin animateur ne va pas sans la haute exigence du contre-don masculin directeur : pour que la femme se donne, il faut que l’homme soit à la hauteur de ce don. “
À la LSE doit correspondre en complémentaire une grande masculinité pour en contenir et cadrer le désordre interne, ce qui n’en fait pas, sauf preuves manifestes du contraire, de mauvaises personnes : du moins est-ce comme ça que je l’envisage.
Car en effet, ce terme fourre-tout de LSE ne semble être employé bien souvent, dans les topics ici-même ou ailleurs, que pour des femmes, parfois perturbées certes, à la féminité exacerbée, et produisant les comportements associés. Quelle femme ne teste pas de la solidité du cadre, n’a pas tendance à la réécriture ou au mensonge amoral, n’est pas un peu enfant dans l’âme, volatile ? Cette volonté de tester le cadre n’étant pas forcément mauvaise en soi mais simplement relative (ce qui se comprend) au désir inavoué de la
“ LSE “ de s'abandonner totalement à l’homme sachant s’en montrer digne (qui ne peut donc être le premier venu), comme je le perçois maintenant avec Louise, et ainsi que le PDF
LSE 101 de Morpheus le mentionnait jadis ?
Certaines répondent tout simplement plus à ces critères que d’autres : ça n’est qu’une différence de degré, et non de nature (ceci bien qu’
“ à partir d’un certain seuil, la quantité devient une qualité “ comme l’auront énoncé certains - qualité que l’on créée plus ou moins
ex nihilo avec ce terme de LSE, n’existant pas dans l’absolu).
Ces femmes hautement F ne seraient finalement
” dangereuses “ que pour les hommes dont la masculinité H au sens essentiel du terme s’avérerait insuffisamment exprimée, en complémentaire, donc plus susceptibles de verser dans un amour de dépendance, aussi ténu soit-il, qui n’est donc un luxe que pour F, dans l’absolu - que les plus H des hommes désirent ensuite ce type de relations ou non, c’est une autre affaire.
“ Un homme purement homme ne pourrait d'ailleurs connaître ce genre d'amour qu'en se féminisant, voire en déchéant précisément de cette « suffisance à soi-même » intérieure, qui permet à la femme de trouver en lui un soutien, quelque chose qui exalte son élan à se donner [...] Un sens profond se rattache [...] à la légende relative au Kalki-Avatara, où l'on parle d'une femme que personne ne pouvait posséder, parce que les hommes qui la désiraient et en étaient épris se trouvaient, par cela même, transformés en femmes. “
(Evola, Révolte contre le monde moderne)
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Toutes ces considérations, je n’en prenais pleinement conscience dans leur sens positif que trop tard. Sur le moment, jusqu'au terme du date et encore après ça, je percevais Louise comme animée d’intentions pour le moins questionnables si ce n'est néfastes à mon endroit, ceci même après que nous ayons continué de discuter suite de mon départ du date (chose déjà incroyable, qu'elle daigne encore me parler après ça).
Quand je réalisais ma connerie, il était trop tard. Je rétropédalais lamentablement, lui expliquant ce que je viens d'écrire en accéléré avec un audio d'1 minute, mais le mal était fait. Elle m'avait encore répondu, peut-être était-ce même encore rattrapable à ce moment, mais j'ai ensuite complètement perdu l'esprit. La suite ne vaut pas le détour. À ce stade, à moins de la recroiser par hasard avec 2 mannequins russes au bras pour lui faire comprendre implicitement qu'elle ait eu tort de me nexter, je suis définitivement out. Retrouverai-je une psyché équivalente à la sienne (car physiquement j'ai pu connaître légèrement mieux) ? Les autres femmes m’ont paru et me paraissent un peu fades par avance en comparaison. Nous verrons.
Pour terminer, cette histoire m'aura beaucoup appris. Sur la femme en général, sur Louise en particulier, sur moi. Je m'en suis atrocement voulu d'avoir été si idiot. Ca m'a fait très mal. Je n'avais plus qu'à faire le deuil d'un amour passionnel et de séances de sexe que je savais par avance sulfureux, sans même les avoir vécus (ou à peine touchés du doigt autrefois), avec une fille dont, à tout bien considérer dorénavant, je sais pourtant que je pourrais sans mal la gérer, être le complémentaire masculin, fût-ce à court-terme.
Rien de pire que de regretter. On ne m'y reprendra plus.