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Re: Le célophane m'a tué

Posté : 15.08.14
par Onmyoji
Je voulais dire "en cas de poussée". Pour la majorité des gens le virus est dormant 99% du temps.
Et avant l'apparition des lésions il y a des démangeaisons caractéristiques qu'on peut pas louper.
Ça correspond peu ou prou à la période de contagiosité puisque c'est pendant ce temps que le virus active des mécanismes inflammatoires en préparant sa sortie des cellules pour se répandre vers de nouvelles cellules de l'hôte ou d'un nouvel hôte.
Sans compter qu'on donne aujourd'hui des traitements prophylactiques qui réduisent encore la fréquence des poussées pour augmenter le confort des malades et réduire leur contagiosité.
Après c'est sûr qu'il faut avoir confiance en son partenaire pour ça.
Je comprendrais tout à fait qu'une fille bloque parce que j'ai fait plusieurs fois la rencontre de nanas qui voulaient coucher sans protection sans avoir fait de tests, ou qui tout en étant raisonnables de ce côté là prenaient des risques sur d'autres plans (drogues par injection, piercings faits à l'arrache, partages d'outils de toilette -parfait pour transmettre des hépatites-, etc) ou basaient leurs comportements sur des croyances erronées.
Et quand on voit comment les gens gèrent en général leur médication, ou leur hygiène, c'est vraiment un voir de confiance de se laisser aller du côté "protection", même en dehors de l'idée d'infidélité non protégée.

Re: Le célophane m'a tué

Posté : 18.08.14
par lucie1
Les pilules et stérilets ne conviennent pas à toutes les filles non plus.

J'ai toujours été contre le fait d'absorber des hormones mais je l'ai fait un temps pour éviter à mon partenaire de mettre des préservatifs.

La pilule, ça a été une catastrophe, j'étais déprimée, fatiguée, je pleurais souvent. Quand j'ai identifié le problème, j'ai arrêté la pilule, je suis passée au stérilet aux hormones, pas mieux, j'avais des tas de problèmes (gastriques notamment) sympas mais surtout des règles non-stop pendant 3 mois ! J'ai fini aux urgences pour début d'anémie. Parait que c'est normal au début, ensuite, pour beaucoup de filles, les règles s'arrêtent complètement. Je ne pense pas que modifier ainsi la nature soit très bon pour la santé. L'infirmière à ce moment-là m'a confié qu'elle avait le même stérilet depuis des années et qu'elle rencontrait fréquemment le problème d'avoir des règles aux durées tout à fait anormales (un mois de règle puis 6 mois sans règles par exemple). Ça m'a découragée de continuer avec cette méthode contraceptive.

Puis j'ai découvert que j'avais un kyste à l'ovaire, courant avec les stérilets aux hormones, là j'en ai eu ma claque et j'ai demandé à la gynéco de me retirer ce *** de stérilet.

J'ai demandé à mon partenaire de revenir aux préservatifs et ça se passe très bien. ça ne lui pose pas de problèmes. Mais si ça avait été le cas, j'aurais essayé les méthodes de contraception naturelles basées sur l'observation du cycle menstruel, un peu contraignantes certes.

Quant au stérilet en cuivre, je ne l'ai pas essayé mais tout le monde (gynécos compris) s'accorde sur le fait qu'ils entraînent généralement des saignements nettement plus importants que les stérilets aux hormones.

Voilà pour le témoignage ;).

Re: Le célophane m'a tué

Posté : 19.08.14
par Sclavie
Bonjour,
plein d'infos très intéressantes sur les méthodes, les mécanismes physiologiques etc... Mais il me semble que ce n'était pas la demande de artic76...
artic76 a écrit :En fait, en lisant certains messages, j'ai l'impression que l'on a mal compris ce que j'essaye de dire.
artic76 a écrit :Je continuerai à me protéger et faire attention comme toujours, mais la prochaine fois ... je ne pense pas avoir autant de patience et attendre que ça me re-casse ma libido (surtout pour voir au bout du compte comment la relation se termine).
Mon humble avis:
ça me semble inévitable que la relation se soit terminée ainsi puisque perte de désir sexuel donc plus de qualité d'intimité.
Ce n'est pas du tout égoïste de préserver sa libido, pour moi, puisque c'est tout de même crucial dans un jeune couple et la partenaire n'a rien à gagner si son ami n'a plus de désir pour elle.

Pour le préservatif, beaucoup d'hommes de ma génération réagissent comme artic76, ok au début mais ensuite, après les tests et la confiance coté infidélité, ils n'ont qu'une hâte, s'en débarrasser et j'avoue que la fusion de muqueuses à muqueuses c'est quand même autre chose quand on s'aime.

Je pense qu'il faut être clair dès le début de la relation, en parler tout de suite. Personne n'a tort ou raison, c'est une question de ressenti très personnel et la preuve en est que c'est un point hyper important si on veut construire dans le durable.

Il n'y a pas de culpabilité à avoir, je pense, en disant d'entrée de jeu à sa partenaire: voilà, moi le préservatif à long terme, ça me casse ma libido donc c'est impossible et toi? Seras-tu prête à y renoncer après les tests?

Bien sur il n'y a jamais de risques 0 et notre société actuelle entretient une sacré dose anxiogène en ce sens.
Après, ça ne se discute pas, il me semble, soit on accepte le risque (exagéré à mon sens) soit on le refuse mais on se met d'accord le plus rapidement possible pour éviter que les sentiments et attachements de toutes sortes s'installent et rendent les choses très compliquées.

Bref, quand tu dis:
"mais la prochaine fois ... je ne pense pas avoir autant de patience et attendre que ça me re-casse ma libido"

Je trouve cela très responsable parce que tu tires partie de cette expérience et assume tes besoins.

Re: Le célophane m'a tué

Posté : 19.08.14
par Sclavie
NB: quand j'écris : soit on accepte le risque (exagéré à mon sens), je le pense dans le cas d'une relation durable et basée sur une confiance réciproque bien sur, en aucun cas pour des rencontres multiples..

Quant aux problèmes de santé liés à la pilule, la plupart des femmes dans ce cas, prennent un stérilet, comme cela a été dit plusieurs fois donc... ce n'ai pas, pour moi, un argument très solide.

Re: Le célophane m'a tué

Posté : 19.08.14
par Sclavie
Autre chose qui me semble super important. Pardon je suis très bavarde sur ce topic :wink:

-Des études récentes ont montré que le pic ovulatoire était de moins en moins précis dans le cycle, surtout chez les jeunes femmes.
Que, parfois, le rapport sexuel pouvait déclencher une ovulation à peu près à n'importe quel moment du cycle.
Donc, attention surtout avec les schémas théoriques...

- Les MST se transmettent aussi par les rapports bouche/sexe, ce sont 2 muqueuses donc il y a des risques. On prévient surtout les ados sur ce point, car ils se croient à l'abri en pratiquant cette sexualité, erreur.

Re: Le célophane m'a tué

Posté : 27.08.14
par ailether
Comme d'hab quoi, c'est un sujet individuel (la gestion du risque) et un sujet de couple (la communication sur son appréciation personnelle de ce risque).
Sachant que le risque 0 n'existe pas, donc on est toujours sur du subjectif.

Il n'y a pas vraiment de problème. Si ça ne va pas, il y a d'autres femmes/hommes. À chacun de voir si le sujet est suffisamment important pour mettre fin à la relation. C'est comme… je sais pas moi, l'envie d'avoir des gosses, si c'est une envie forte pour l'un et un non définitif pour l'autre, il y a un choix à faire : renoncer à son envie, ou renoncer à la relation.