Bon, je vous ai parlé d'un rencard salty ce matin, il faut bien que je vous le raconte



Donc, de qui s'agit-il ? Nous allons l'appeler Anne-Laure. Elle est flamande (vous savez, ces Belges et gens des Hauts-de-France qui parlent une langue germanique

Vous l'aurez deviné à la longue, il s'agit d'un date Tinder. Et de six mois d'âge ! Pourquoi un date aussi vieux, me demandez-vous ? Parce qu'au début, il y avait eu un bon feeling, il avait été même question de se voir et... au final ça ne s'était pas fait. Bon, nous étions devenus des "virtual budy" mutuels, ce qui semblait nous convenir : j'avais d'autres plans (cf. chroniques précédentes) et c'est sympa de s'échanger des tuyaux musique.
Et alors que j'avais l tête à tout autre chose arrive les alentours du 10 janvier et la remise de séquences de cours pour le CAPES belge (j'aime beaucoup la description qu'en fait Hillel : un monstre sanguinaire en état de choc post-traumatique

Sachant que Anne-Laure fait le CAPES belge côté flamand, je l'ai contactée pour lui faire part de mon désarrois, ce qui a surprenamment eu un grand écho chez elle. Et après des échanges à deux voix pestant sur un CAPES kafkaïen, nous sommes arrivés à une conclusion : nous DEVONS nous rencontrer ! Et sur sa proposition !
Sauf que... ce n'était pas possible avant une quinzaine/vingtaine de jours. Et là, nous avons commencé de part et d'autre à entretenir une correspondance soutenue, voire même, grosse projection, à planifier des voyages découvertes de la Flandre et de la Wallonie, et autres mièvreries du genre.
Était-ce de la candeur partagée ? Une manière de s'évader d'un flux tendu de travail de part et d'autres ? Un mélange des deux ? Ou encore autre chose ?
J'en sais rien. Ce qui est certain, c'est que... comment dire...
Bref, vous avez compris la très mauvaise enroule dans laquelle on s'était mis

Breeeef.
Vient le jour du rencard. Elle se déplace même en train là où je vis. Arrivée sur place, je l'accueille à la gare, on se fait la bise et après une courte visite, direction un bar bien cosy !
Et là, en fait, tous se passait plutôt bien ! Discussion fluide, relance de part et d'autres, rires... que du bon à l'horizon ! D'ailleurs, à la question que j'aime maintenant fréquemment poser "quel est ton pire rencard Tinder ?", le début de réponse fut plutôt encourageant :
"déjà, c'est clairement pas avec toi !"
Nota bene : la discussion était plurilingue : on parlait principalement en anglais, utilisant parfois le français et encore moins souvent le flamand.
Bon, y'a bien deux-trois trucs qui m'ont fait tiquer, du genre, quand j'ai proposé de m'asseoir à côté d'elle elle a gentiment décliné.
Mais à part ça ça se passait tellement bien qu'elle en a loupé son dernier train, et qu'elle en était réduite à rester dormir chez moi !
Du coup, au lieu de rester plantés là comme des idiots, on est passés chez moi déposer ses affaires avant d'aller de quoi se tapisser l'estomac après trois bières particulièrement fortes et amères.
Arrivés chez moi, on se pose, on discute bien, puis moment de silence. Je la regarde, m'avance et là, elle medit avc un grand sourire :
"I'm really sorry, but I won't kiss you"
Et comment dire... je devais ressembler à ça :

bon, j'ai ni commencé à l'insulter ou à pleurer, ce qui est, on l'avouera, la base, mais j'étais désarçonné

Et là, après un blanc malaisant, j'ai essayé de bredouiller un truc qui a plus ou moins ressemblé à "écoute, je suis en tout cas content d'avoir fait ta connaissance, euh... peu importe ce que ça va donner, et euh..."
Je sais pas si c'était les bières ou autre, mais ça devait être ni brillant à voir, ni à entendre

Et là, je en sais pas si c'est une bouffée de compassion, d'empathie ou la volonté de mettre unt erme àce moment malaisant, mais elle m'a quand même fait un smack. Pas hyper-appuyé, mais quand même présent.
Ouais, je vais opter pour la volonté de mettre fin à ce malaise

Bon, je ne me suis pas complètement laissé démonter, on été acheter ces foutus burgers, et on s'est à nouveau tapé chez moi, écoutant de la musique et discutant une petite heure, suite à quoi on a chacun dormi : moi dans mon pieu, elle sur un sac de couchage sur mon canap'.
Le lendemain, je l'accompagnerai à la gare sur les quais, et là elle me fera une dernière bise me disant avec un sourire : "c'est vraiment dommage que j'aie tout ce boulot et ces obligations, ça ne donne aucune liberté"
Et maussade (je mets ça en partie sur la digestion difficile des bières

Depuis...Anne-Laure a écrit :Merci pour cette très agréable soirée et de m'avoir permise de dormir sur ton canapé ! Passe une très belle journée![]()
On recommence à discuter. Un peu. Sans se presser. De mon côté, le seum est passé. Ça m'a fait râler deux-trois jours, mais c'est derrière



Puis enfin j'aurai eu l'occasion de la voir, bordel de merde

Reste à voir si on va garder contact pour de vrai, ou pas. Dans tout les cas, ça fait toujours une expérience en plus au compter

Allez, à la prochaine, où je vous raconterai quelque chose digne de l'Epic Fail s'étant déroulé hier soir (Jalap', tu ais de quoi je parle !)
