Tsuchi22 a écrit :Le ROCD joue justement sur ces notions abstraite. Je ne vous trouve pas très maline de parler de "suivre son instinct", ou carrément laisser supposer que la relation puisse être le problème sans donner davantage d'explications. Vous oubliez que des potentiels anxieux peuvent vous lire. Vous mettez en surbrillance une des questions au top du ROCD, c'est assez contre productif et carrément maladroit quand on parle du TOC du couple.
Bonjour,
Apparemment vous connaissez le ROCD? Vous êtes sur notre groupe? Vous avez connaissance du site, nous avons déjà du échanger.
Effectivement ce premier post a été rédigé en 2014, à un stade peu éclairé et peu avancé sur le ROCD (dans les premiers mois de la découverte du ROCD, en fait). Il n'y a donc pas vraiment lieu à s'emporter, mais je comprends vos arguments puisque je les ai moi-même formulés ailleurs et plus tard.
La psychothérapie psychanalytique est à fuir pour les anxieux. A lire (vous pouvez sauter à la section en bas de page) :
https://www.rocd.info/la-tcc
Ainsi que,
https://www.rocd.info/choisir-son-therapeute
Et vous pouvez compléter avec des lectures sur les schémas psychologiques (cela doit être assez facile à trouver, sinon :
https://www.rocd.info/bibliographie
Nous avons déjà expliqué pourquoi sur le site, donc vous ne m'en voudrez pas si je n'entre pas plus en détails (vous vous doutez que c'est un sujet que nous abordons beaucoup notamment avec les nouveaux membres qui, d'instinct se précipitent vers ces thérapies qu'ils pensent connaître mieux que la TCC, c'est donc un sujet qui devient très répétitif et fatiguant à aborder, mais vous trouverez les explications dans les liens ci-haut).
La thérapie analytique peut justement permettre de vérifier que la relation en question est saine.
Par contre, cette phrase est davantage un non lieu qui peut être un trigger à compulsion pour le ROCD, vous ne pensez pas?
Vérifier: c'est une compulsion typique de TOC. L'idée est au contraire de cesser de "vérifier" ou "trouver la réponse" si la relation doit être ou ne doit pas être. L'idée est de lâcher prise sur le couple, se laisser porter.
Effectivement, la TCC offre ce que vous décrivez : comprendre avec recul les attentes de chacun, la relation, mais de façon
saine, donc au lieu d'inviter à "analyser" si la relation est saine et si la personne qui souffre de ROCD porte trop d'attentes, la TCC permet de déconstruire les idéaux obsessionnels pour reconstruire des pensées alternatives saines (pour comprendre ce qu'est une pensée alternative, vous pouvez vous référer au volet de gauche qui contient les 2 documents PDF :
https://www.rocd.info/documents ).
Mais vous semblez savoir que la TCC est la clé. L'EMDR n'est pas indiquée pour les TOCs en France, ce n'est pas la thérapie recommandée par les institutions pour traiter les troubles obsessionnels compulsifs, et je les suis. J'ai par ailleurs essayé l'EMDR et l'approche rejoins parfois l'analytique dans la confusion et la recherche des causes des traumas au lieu de chercher à agir sur le comportement. Le cognitif n'étant que le pont qui mène à agir sur le comportement, ce que beaucoup de psychologues décident encore d'ignorer de nos jours encore, quelle que soit leur approche.
C'est juste qu'il ne me parait pas évident d'arriver devant le psy : "Coucou, j'ai ce trouble, on fait de la TCC ?"
Rejoignez-nous sur la communauté, nous nous conseillons entre nous pour ce genre de situation bien précise

En position de psychologue, les personnes qui sont sensées nous aider peuvent parfois être maladroits voire brutaux (nous avons eu des signalements de psychologues dans le passé). Nous nous entraînons (en attendant que le monde de la psychologie en France évolue et se mette à la page) à demander une thérapie TCC, à demander des séances de 1h et non de 30 minutes, à insister sur le besoin de devoir mettre en place des exercices au lieu de parler sans cadre, entre autres. Bien sûr que vous pouvez, et vous devez, formuler à votre thérapeute la façon dont vous souhaitez avancer.
Pour l'hypnose, elle est inefficace pour traiter un TOC, nous en parlons sur le groupe, les membres qui ont démarré avec l'hypnose en sont vite revenus, et ont fini par suivre des TCC. L'hypnose vient agir sur des problèmes légers (addiction à la cigarette par exemple), selon le psychopraticien avec qui nous travaillons et qui la pratique aussi, mais pour des troubles cognitifs et comportementaux, des diagnostics plus lourds comme les TOCs, il faut passer à des thérapies plus invasives et à la fois orientées résultats, donc la TCC est parfaitement indiquée pour cela.
En revanche, oui on peut faire de l'hypnose en addition à la TCC. Ainsi que de la méditation qui apprend aussi énormément le lâcher prise, outil nécessaire.
Effectivement cela fait quelques années que je travaille sur le ROCD en tant que souffrante mais avant et surtout dans la communauté et, si vous nous rejoignez vous verrez par vous-même tout ce que nous avons mis en place. N'hésitez pas (précisez votre identité à la réponse pour rejoindre le groupe et je vous accepterai automatiquement).
Tout à fait, pour ce que vous décrivez de l'amour, vous trouverez dans la bibliographie des ouvrages sur ces thèmes, si cela vous intéresse. Je vous conseille fortement les livres de Russ Harris qui sont excellents et qui parlent de l'
acceptation du couple et de l'amour (méthode ACT) et la façon d'appréhender, de vivre la notion de couple et d'amour.
De même, vous avez absolument raison par rapport au détachement de la société.
Quant aux films, vous pouvez voir l'article de blog le plus récent (il offre une légère réflexion sur la société en introduction, mais il est surtout présent pour évoquer la représentation des personnes qui souffrent du TOC dans les films et il s'adresse aux membres, cependant la lecture pourrait vous plaire) :
https://www.rocd.info/blog
Nous avons sur le groupe facebook actuellement un débat sur l'émission "mariés au premier regard" qui a causé de l'anxiété chez certains membres par exemple, quand d'autres parviennent à adopter une approche plus critique.
Effectivement : tout ce que vous décrivez atteint également les personnes qui ne souffrent pas du ROCD, peut-être en sont elles moins conscientes. Le fait d'avoir le choix, un choix infini, après l'arrivée des applications de type tinder par exemple, a commencé à modifier la façon dont la société vit et voit la romance.
Je vois que vous avez bien visité notre site, j'espère tout de même que ces réponses vous apporteront un peu de satisfaction.
Et point final, je souhaite absolument mettre au clair : nous ne poussons absolument pas à la prise de médicament, notre priorité est l'approche TCC, et bien évidemment nous laissons aux thérapeutes le conseil sur la prise de médicament. En revanche, il faut aussi savoir rester ouvert à la prise ponctuelle de médicament lorsque ce TOC devient trop ingérable, vivre avec un trouble psychologique c'est se placer dans le bon équilibre entre se laisser complètement guider par les médicaments (ce qui ne fonctionne pas), refuser entièrement la prise de médicament (ce qui peut bloquer l'avancement d'une thérapie -- vécu) et accepter de temps à autre de ne pas subir, de ne pas souffrir sans s'aider à surmonter une crise trop difficile par exemple.
De plus, à trop se focaliser sur le trouble, cela contribue à renforcer l'idée du "Mais est-ce que je l'ai ou pas ?". C'est en particulier vrai lors des phases plus calme, où l'anxiété et l'angoisse sont basses mais les ruminations présentes. Tous les symptômes qui décrivent le TOC se vérifient moins et peuvent laisser à penser que la relation a un réel problème. Pour ma part, je préfère parler "d'anxiété en amour" (pour reprendre les américains). C'est bête mais, ça permet de moins se focaliser sur des termes psychologiques un peu pompeux et se définir "malade mentale".
Rappelez-vous aussi que chacun a une approche différente du ROCD. Mais, c'est votre opinion et votre choix, c'est intéressant, il y a effectivement du vrai dans votre approche.
Je vous remercie, effectivement ce travail a été et continue d'être important. Quand je lis les témoignages et les réponses de thérapeutes qui doutent ou réfutent l'existence du TOC, je comprends que la route est longue et que nous devons continuer notre travail... L'étape d'après consiste à ouvrir le dialogue avec les médias et les spécialistes (un très gros morceau qui sera semé d'embûches)
Vous semblez avoir beaucoup de choses à dire et de réflexions à apporter sur le ROCD, pourquoi ne pas contribuer au site? Nous cherchons des personnes qui souhaitent contribuer à l'écrit, et en vidéo
