Re: Cascade de perles
Posté : 24.07.17
Je déterre ce journal et c'est bien dommage.
La vie est faite de belles surprises amoureuses, garce aussi mais ça je le sais depuis un moment. Et je collectionne à mon corps défendant des histoires qui se terminent mal. Ou tout au moins qui ne vont pas dans le sens de ce que je souhaite.
Frangin s’en va. Une belle opportunité professionnelle pour lui, du genre que l’on ne refuse pas. A l’étranger mais loin, très loin. Il me l’a annoncé confiant lors d’une soirée à deux chez lui qui avait tout de magique. Le plaisir de nous voir, nous sentir, nous goûter, une soirée douce où les mets dans les assiettes n’étaient que prétextes à d’autres délices.
Sincèrement j’étais heureuse pour lui et n’avais aucun doute sur ses capacités à réaliser ses objectifs. C’est aussi un homme prévenant, attachant, nous avions trouvé notre rythme – ni trop proche, ni trop éloigné – mais parce que je suis lucide, j’ai néanmoins palpé mentalement la difficulté de poursuivre une relation exclusive avec des milliers de kilomètres.
Bon prince, j’ai levé mon verre à son succès. Que pouvais-je faire d’autre ?
Ici je peux le confier, j’ai eu un coup au cœur. Du genre couteau qui fait mal. Capable aussi de garder le sourire alors que dans ma tête, c’était tornade dévastatrice puissance…impossible à compter.
Frangin, tout à son enthousiasme, tenait un autre langage. Il voulait partir avec moi, n’envisageait pas la suite autrement, souhaitait m’épouser parce que dans le pays en question il valait mieux être un vrai couple (?), que rien ne me retenait ici donc c’était facile pour moi, que ma vie serait agréable et bla bla bla.
Diable, était-ce si facile pour moi ? Vivre couverte de la tête au pied dans un pays peu accueillant pour les femmes ? A n’exister qu’en tant que compagne d’un résident étranger ? Apprécier Frangin était une chose, le suivre dans un projet qui n’était pas mien une autre. M’avait-il seulement demandé mon avis ? L’aimais-je suffisamment pour sauter dans cet inconnu qui faisait briller ses yeux ?
La réponse était… Pour une fois j’ai résisté à mon tempérament impulsif qui me soufflait une réaction que je pouvais regretter. Prendre le temps de la réflexion me semblait plus judicieux. Suis-je enfin devenue sage ?
J’ai posé mon verre et nous avons fait l’amour. Intensément. J’ai mis de moi par mes gestes et mes baisers le meilleur dans cette nuit qui pouvait ne pas être suivie par beaucoup d’autres.
Ma tête au creux de son épaule, il a soufflé « qu’en penses-tu ? »
J’ai posé un baiser tendre sur son omoplate, mon regard aussi sur un corps si souvent caressé, à m’en faire péter la rétine.
Ma réponse « serais-je crédible si ma réponse fusait ? »
Et je suis partie, fermant doucement la porte derrière moi.
Je ne sais si l’un de vous a déjà été dans une situation semblable. J’en suis à devoir prendre une décision qui dans un sens ou dans l’autre, va me coûter. Et j’ai pas dix ans pour me décider.
Une perle dans toute sa splendeur
La vie est faite de belles surprises amoureuses, garce aussi mais ça je le sais depuis un moment. Et je collectionne à mon corps défendant des histoires qui se terminent mal. Ou tout au moins qui ne vont pas dans le sens de ce que je souhaite.
Frangin s’en va. Une belle opportunité professionnelle pour lui, du genre que l’on ne refuse pas. A l’étranger mais loin, très loin. Il me l’a annoncé confiant lors d’une soirée à deux chez lui qui avait tout de magique. Le plaisir de nous voir, nous sentir, nous goûter, une soirée douce où les mets dans les assiettes n’étaient que prétextes à d’autres délices.
Sincèrement j’étais heureuse pour lui et n’avais aucun doute sur ses capacités à réaliser ses objectifs. C’est aussi un homme prévenant, attachant, nous avions trouvé notre rythme – ni trop proche, ni trop éloigné – mais parce que je suis lucide, j’ai néanmoins palpé mentalement la difficulté de poursuivre une relation exclusive avec des milliers de kilomètres.
Bon prince, j’ai levé mon verre à son succès. Que pouvais-je faire d’autre ?
Ici je peux le confier, j’ai eu un coup au cœur. Du genre couteau qui fait mal. Capable aussi de garder le sourire alors que dans ma tête, c’était tornade dévastatrice puissance…impossible à compter.
Frangin, tout à son enthousiasme, tenait un autre langage. Il voulait partir avec moi, n’envisageait pas la suite autrement, souhaitait m’épouser parce que dans le pays en question il valait mieux être un vrai couple (?), que rien ne me retenait ici donc c’était facile pour moi, que ma vie serait agréable et bla bla bla.
Diable, était-ce si facile pour moi ? Vivre couverte de la tête au pied dans un pays peu accueillant pour les femmes ? A n’exister qu’en tant que compagne d’un résident étranger ? Apprécier Frangin était une chose, le suivre dans un projet qui n’était pas mien une autre. M’avait-il seulement demandé mon avis ? L’aimais-je suffisamment pour sauter dans cet inconnu qui faisait briller ses yeux ?
La réponse était… Pour une fois j’ai résisté à mon tempérament impulsif qui me soufflait une réaction que je pouvais regretter. Prendre le temps de la réflexion me semblait plus judicieux. Suis-je enfin devenue sage ?
J’ai posé mon verre et nous avons fait l’amour. Intensément. J’ai mis de moi par mes gestes et mes baisers le meilleur dans cette nuit qui pouvait ne pas être suivie par beaucoup d’autres.
Ma tête au creux de son épaule, il a soufflé « qu’en penses-tu ? »
J’ai posé un baiser tendre sur son omoplate, mon regard aussi sur un corps si souvent caressé, à m’en faire péter la rétine.
Ma réponse « serais-je crédible si ma réponse fusait ? »
Et je suis partie, fermant doucement la porte derrière moi.
Je ne sais si l’un de vous a déjà été dans une situation semblable. J’en suis à devoir prendre une décision qui dans un sens ou dans l’autre, va me coûter. Et j’ai pas dix ans pour me décider.
Une perle dans toute sa splendeur
