Re: Ceci n'est pas un carnet de séducteur.
Posté : 27.11.17
(Nouvelle) Crise existencielle
Je me sens mal en ce moment, sans réussir réellement à définir quoi. Avant, quand j'allais mal, je savais à peu près ce qui me tourmentait. C'est pour ça que je me lançais toujours dans des objectifs, c'était mes bonheurs à atteindre, et si je savais que je pouvais me battre pour quelque chose je me sentais vivante. Là juste je ne sais pas. Je fouille et j'ai juste l'impression de me confronter à un espèce de vide insoluble. Je ne sais pas quel rêve atteindre cette fois-ci, je n'arrive pas à me donner des envies.
J'étais bloquée géographiquement, surtout du fait que je n'avais plus momentanément de moyen de transport accessible compatible avec mes horaires de travail. Ça me manquait de rendre visite à ma famille, à mes potes éparpillés partout en France. Je me suis achetée une nouvelle voiture et je me suis sentie mieux sur le coup, j'ai directement enchaînée les kilomètres pour rattraper le temps perdu. Bon, voilà c'est fait.
Je me suis dit, "je veux voyager". En toute facilité: "tiens, je vais projeter un autre voyage en Europe. Peut-être Barcelone tiens.". Je fais mes comptes, j'organise le transport, l'hébergement, la bouffe et les achats touristiques. Cool, ok, dans un mois c'est torché. Bon.
Je suis incapable d'accepter de m'ennuyer en ce moment. De me retrouver seule avec moi-même. Il faut sans cesse que je sois en mouvement, peut-être le signe d'une fuite. Il faut que je sois toujours occupée. Que ça soit boire des verres avec les copains, rendre visite à ma famille, aller à un concert, au ciné, m'abreuver de lecture, nettoyer, ranger, aménager mon appartement en mode Damidot jusqu'à ce que je me dise "Ah oui, là ça commence à avoir de la gueule", me faire des promenades en forêt, faire des heures supp' ouais pourquoi pas.
Mais il y a toujours un moment, qu'il dure quelques minutes ou quelques heures, où je me retrouve seule avec mes pensées et là je sens que je vais mal sans savoir pourquoi. Je voudrais fuir ce sentiment mais je sais que je ne peux pas le fuir, je sais que je dois l'affronter. Mais pour l'affronter il faudrait déjà que je saisisse le problème.
Je ne veux pas d'enfant
Je n'ai jamais réellement eu de désir d'enfant. Ce n'est pas vraiment instinctif chez moi. Quand je vois des bébés je trouve ça répugnant, bruyant, contraignant. Je pense à tous ce que les gens s'empêchent de faire parce que "tu comprends, faut penser au bébé, ça demande de l'organisation, ça demande des responsabilités". Les responsabilités je n'ai jamais voulu les prendre que pour moi-même, ce qui est déjà bien assez épuisant. Quand on me tend un téléphone, ou une photographie cachée dans un portefeuille, qu'on me dit "Tu as vu, c'est ma fille-mon fils, il est beau non?", je vois un genre d'être vivant pas encore tout à fait humain, je ne sais pas quoi leur dire, c'est un gamin quoi. Et puis, Je dis toujours aux autres "Je ne peux pas être mère, il finirait à la Dass, au pire il développerait un trouble anxieux et il me détesterait", mais en vrai, je sais que je pourrais être une maman "suffisamment bonne", que je ne serai pas du genre toxique, et puis, j'ai déjà élevé mon petit frère et ma petite soeur quand ils étaient petits, à l'âge où leurs parents étaient dans l'incapacité de le faire, ils n'en sont pas mort.
Pourtant en ce moment j'y pense. Je sais pas si c'est vrai, l'horloge biologique, mais j'y pense en ce moment précisément, à un stade de ma vie où je ressens un vide que je n'arrive pas à deviner. Étrange. Ma grande soeur, qui est mariée et en relation avec un homme depuis près de 10 ans, me dit que parfois elle aurait bien aimé faire comme moi, faire des rencontres différentes et avoir des plans d'un soir et des histoires passionnelles et être indépendante, c'est vrai quoi, elle ne sait même pas comment diable je fais pour "faire tomber" ces nanas en étant gay, alors qu'elle est entrée dans une relation si tôt, qu'elle n'a même jamais appris à séduire un homme et qu'elle serait incapable de savoir quoi faire, qu'on n'a jamais jouer ce jeu là avec elle. Alors moi je lui souris, mais en vrai, j'ai envie de lui dire que ce que je fais moi, c'est ce que je fais pour un jour avoir la relation qu'elle elle a, et que visiblement ça ne porte pas encore ces fruits et que je ne dois pas être si bonne.
En fait, je crois que j'aimerai fonder une famille plus que d'avoir un enfant, parce que, je ne voudrais jamais réellement avoir un enfant seule ou mal accompagnée. C'est toujours une femme en particulier qui me laisse entrevoir que ça pourrait être chouette, la dernière, et seule en date, ayant été Emilie. C'était le cas parce que, quand j'étais avec elle, je me disais que ce n'était pas possible qu'un jour je puisse me lasser d'elle ou ne plus l'aimer, alors qu'avec Elise par exemple, je sentais que si. Mais bon, je n'avais pas pris en compte le sens inverse.
Peut-être que je suis à un stade où j'en ai marre de me comporter comme une enfant et de ne rester qu'une enfant. Pas qu'en ayant une famille je serai une "vraie femme", mais plutôt que je pourrai être dans un état où je me dis que je ne serai plus tant que ça dans un stade évolutif où je ne pense qu'à fuir mes responsabilités, en envoyant tout valser périodiquement pour repartir sans cesse à zéro, et que je pourrai être réellement solide dans mes baskets si je me donnais l'impulsion de le faire.
Ma zone de confort, c'est mon irresponsabilité, mon indépendance, mon inconstance, et mon instabilité.
Je me sens mal en ce moment, sans réussir réellement à définir quoi. Avant, quand j'allais mal, je savais à peu près ce qui me tourmentait. C'est pour ça que je me lançais toujours dans des objectifs, c'était mes bonheurs à atteindre, et si je savais que je pouvais me battre pour quelque chose je me sentais vivante. Là juste je ne sais pas. Je fouille et j'ai juste l'impression de me confronter à un espèce de vide insoluble. Je ne sais pas quel rêve atteindre cette fois-ci, je n'arrive pas à me donner des envies.
J'étais bloquée géographiquement, surtout du fait que je n'avais plus momentanément de moyen de transport accessible compatible avec mes horaires de travail. Ça me manquait de rendre visite à ma famille, à mes potes éparpillés partout en France. Je me suis achetée une nouvelle voiture et je me suis sentie mieux sur le coup, j'ai directement enchaînée les kilomètres pour rattraper le temps perdu. Bon, voilà c'est fait.
Je me suis dit, "je veux voyager". En toute facilité: "tiens, je vais projeter un autre voyage en Europe. Peut-être Barcelone tiens.". Je fais mes comptes, j'organise le transport, l'hébergement, la bouffe et les achats touristiques. Cool, ok, dans un mois c'est torché. Bon.
Je suis incapable d'accepter de m'ennuyer en ce moment. De me retrouver seule avec moi-même. Il faut sans cesse que je sois en mouvement, peut-être le signe d'une fuite. Il faut que je sois toujours occupée. Que ça soit boire des verres avec les copains, rendre visite à ma famille, aller à un concert, au ciné, m'abreuver de lecture, nettoyer, ranger, aménager mon appartement en mode Damidot jusqu'à ce que je me dise "Ah oui, là ça commence à avoir de la gueule", me faire des promenades en forêt, faire des heures supp' ouais pourquoi pas.
Mais il y a toujours un moment, qu'il dure quelques minutes ou quelques heures, où je me retrouve seule avec mes pensées et là je sens que je vais mal sans savoir pourquoi. Je voudrais fuir ce sentiment mais je sais que je ne peux pas le fuir, je sais que je dois l'affronter. Mais pour l'affronter il faudrait déjà que je saisisse le problème.
Je ne veux pas d'enfant
Je n'ai jamais réellement eu de désir d'enfant. Ce n'est pas vraiment instinctif chez moi. Quand je vois des bébés je trouve ça répugnant, bruyant, contraignant. Je pense à tous ce que les gens s'empêchent de faire parce que "tu comprends, faut penser au bébé, ça demande de l'organisation, ça demande des responsabilités". Les responsabilités je n'ai jamais voulu les prendre que pour moi-même, ce qui est déjà bien assez épuisant. Quand on me tend un téléphone, ou une photographie cachée dans un portefeuille, qu'on me dit "Tu as vu, c'est ma fille-mon fils, il est beau non?", je vois un genre d'être vivant pas encore tout à fait humain, je ne sais pas quoi leur dire, c'est un gamin quoi. Et puis, Je dis toujours aux autres "Je ne peux pas être mère, il finirait à la Dass, au pire il développerait un trouble anxieux et il me détesterait", mais en vrai, je sais que je pourrais être une maman "suffisamment bonne", que je ne serai pas du genre toxique, et puis, j'ai déjà élevé mon petit frère et ma petite soeur quand ils étaient petits, à l'âge où leurs parents étaient dans l'incapacité de le faire, ils n'en sont pas mort.
Pourtant en ce moment j'y pense. Je sais pas si c'est vrai, l'horloge biologique, mais j'y pense en ce moment précisément, à un stade de ma vie où je ressens un vide que je n'arrive pas à deviner. Étrange. Ma grande soeur, qui est mariée et en relation avec un homme depuis près de 10 ans, me dit que parfois elle aurait bien aimé faire comme moi, faire des rencontres différentes et avoir des plans d'un soir et des histoires passionnelles et être indépendante, c'est vrai quoi, elle ne sait même pas comment diable je fais pour "faire tomber" ces nanas en étant gay, alors qu'elle est entrée dans une relation si tôt, qu'elle n'a même jamais appris à séduire un homme et qu'elle serait incapable de savoir quoi faire, qu'on n'a jamais jouer ce jeu là avec elle. Alors moi je lui souris, mais en vrai, j'ai envie de lui dire que ce que je fais moi, c'est ce que je fais pour un jour avoir la relation qu'elle elle a, et que visiblement ça ne porte pas encore ces fruits et que je ne dois pas être si bonne.
En fait, je crois que j'aimerai fonder une famille plus que d'avoir un enfant, parce que, je ne voudrais jamais réellement avoir un enfant seule ou mal accompagnée. C'est toujours une femme en particulier qui me laisse entrevoir que ça pourrait être chouette, la dernière, et seule en date, ayant été Emilie. C'était le cas parce que, quand j'étais avec elle, je me disais que ce n'était pas possible qu'un jour je puisse me lasser d'elle ou ne plus l'aimer, alors qu'avec Elise par exemple, je sentais que si. Mais bon, je n'avais pas pris en compte le sens inverse.
Peut-être que je suis à un stade où j'en ai marre de me comporter comme une enfant et de ne rester qu'une enfant. Pas qu'en ayant une famille je serai une "vraie femme", mais plutôt que je pourrai être dans un état où je me dis que je ne serai plus tant que ça dans un stade évolutif où je ne pense qu'à fuir mes responsabilités, en envoyant tout valser périodiquement pour repartir sans cesse à zéro, et que je pourrai être réellement solide dans mes baskets si je me donnais l'impulsion de le faire.
Ma zone de confort, c'est mon irresponsabilité, mon indépendance, mon inconstance, et mon instabilité.