- Je recherche la perfection physique, je fais beaucoup de sport pour y arriver, mais aussi culturelle, je lis énormément, les livres représentent un bugdet non négligeable.
En soi, c'est louable. Le problème consiste dans la nuance qu'il y a entre le perfectionnisme maniaque et le "perfectibilisme". J'estime qu'il faut privilégier la seconde option, nommée d'un néologisme de mon invention, qui consiste en une ligne de conduite qui veut que tu es un être perfectible, et à chercher un perfectionnement constant. Tu laisses l'impression de privilégier la première option, qui (dans le sens que je lui donne) correspond à l'attitude qui veut qu'on reconnaît qu'on a des défauts, mais qu'on considère ceux-ci comme impardonnables:
Si je ne suis pas parfait je pète une durite et je me mets en colère comme jamais je ne le fais parfois à ne plus arriver à me contrôler.
Il faut bien comprendre que d'accepter ses défauts n'est pas incompatible avec le fait de travailler à les éliminer.
Je t'invite à méditer les paradoxes suivants:
1- Un défaut est simplement un défaut (voir pour certains une preuve d'humanité); la perte de contrôle est une faillite. La faillite est un affront à ta perfection bien plus grave qu'un simple défaut. Or, c'est ton refus du défaut qui te pousse à la faillite.
2- En perfectionnant ce qui semblent être tes forces (ton corps et ton esprit), tu négliges ce qui est ta véritable faiblesse, c'est-à-dire le travail sur ton intelligence sociale. Tu effectues une acrobatie intellectuelle pour te faire croire (et à toi seul) que tes faiblesses sont des forces (ou des preuves d'intégrité, ce qui revient au même). Tu parles comme si tu estimais que tes principes font obstacle au développement de ta sociabilité; comme tu tiens à tes principes, tu ne veux pas développer tes habiletés sociales, ça paraît logique. Or, ta faiblesse sociale préexiste ces principes. Tu les as construits comme autant de moyens de défense pour te rendre acceptable tes échecs en matière d'intégration sociale. En somme, tu t'es enfermé dans un cercle vicieux.
Cependant je ne cherche pas à m'imposer dans un groupe, bien au contraire je déteste les leaders de toute sorte, les chefs....... Bref je n'ai pas d'ordre à recevoir et ce de qui que ce soit. Pour moi chacun est libre de s'épanouir au sein d'un groupe sans être influencé par un leader, d'ailleurs si il y a un leader, j'essaie de lui faire quitter cette place.
et dans autre message:
Car je pense que c'est soumettre les autres par des chemins tellement détournés que c'est gerbant, une sorte de totalitarisme psychologique implicite. Je ne supporte pas les choses oppressantes et autoritaristes, en gros la contrainte.
Excuse-moi, mais c'est de la merde en barre, de la croyance limitante dans toute sa splendeur.
D'une part, tu n'as rien compris à ce qu'est le leadership. D'autre part, tu en fais une analyse anarchiste déplacée.
Je commence par la fin, rapidement parce que je veux pas m'étendre sur les idéologies politiques. Je n'aborde le sujet que parce que tu en as fait le pilier central de tes croyances, auquel tu ramènes toutes tes analyses. (sois dit en passant, plus d'humanisme et moins de dogmatisme te ferais beaucoup de bien).
L'anarchisme est une idéologie qui s'oppose à toute forme d'autorité illégitime et institutionalisée. L'autorité exercée par le leader d'un groupe est ni l'une, ni l'autre.
La majorité des leaders de groupe exercent leur leadership de façon insconsciente ou semi-consciente. Cela est dû au fait que le leadership est associé à des traits de personnalité. Les gens qui suivent un leaders ne s'y soumettent pas , ils le suivent parce qu'il les mène dans la direction dans laquelle ils veulent aller et qu'il leur facilite les choses. Toute personne possédant les qualités d'un leader tend généralement à voir se former un groupe autour de lui. Les gens qui font parti de ce groupe font ce choix librement, parce qu'ils estiment que ce groupe les mènera à leur destination. Le nombre de personnes qui possèdent un niveau de leadership acceptable est certes minoritaire par rapport à l'ensemble de la population (en étant très généreux, gros max 12-15%) mais il est néanmoins suffisamment élevé pour offrir une vaste diversité. En somme, chacun choisi chaussure à son pied et leader à sa personnalité.
Le rôle fondamental d'un leader dans un groupe est de le mettre en mouvement, pas de décider de la direction dans laquelle le groupe va. C'est la raison pour laquelle la caractéristique première du leader est d'être une personne qui possède un haut niveau d'énergie, car il lui en faut beaucoup pour vaincre l'inertie inhérente à tout groupement humain.
Il y a bien certains leaders qui exercent leur rôle de façon autoritaire. Cela forme souvent les groupes les plus instables et les moins performants, parce que ça crée de la rancoeur. Mais c'est loin d'être un trait constant. Un bon leader stimule les qualités des membres du groupe et les tire vers le haut. Et par mon expérience, ils sont assez nombreux à être ainsi.
Personnellement, si je fais le bilan des groupes dans lesquels j'ai traîné, je constate que tous admettaient la contradiction, et que certains carburaient à la contradiction. C'est l'exacte contraire du soi-disant totalitarisme que tu dénonces.
La présence d'un leader dans un groupe est aussi fondamentale qu'un moteur à une voiture ou une roue à un monocycle. Quand tu prétends que "quand il y a un leader, [tu] t'arranges pour lui faire quitter cette place", tu démontres ton incompréhension du phénomène. D'abord, il y en a toujours un. Si tu parviens à "faire quitter sa place" au leader d'un groupe, tu n'auras jamais que joué le rôle d'un parasite dans le groupe en le coupant de son élément le plus énergique. Ensuite, la période, plus ou moins longue selon le groupe, pendant laquelle ce dernier restera sans leader n'est qu'une transition: il y aura forcément quelqu'un pour prendre la place, même par défaut et à son corps défendant. Moi qui n'ai jamais été attiré par le leadership, ça m'est déjà arrivé, simplement parce que je ne supportais plus l'inertie de mon groupe. Ou alors le groupe se désintègre, ça peut arriver aussi. Mais dans un cas comme dans l'autre, tu seras moralement fautif.
En ce qui concerne l'humour, tu te plantes complètement aussi, mais je passe puisque mon post commence à être long.
Je vais te dire quelque chose avec lequel tout le monde ne sera pas forcément d'accord ici:
Tu n'as pas besoin d'un gros réseau social pour te faire une copine.
Ca aide (surtout pour faire des rencontres), mais ce n'est pas une obligation. En revanche, il t'est absolumment nécessaire de développer ton intelligence sociale.
Je connais un gars qui est un vrai solitaire, il n'a pas plus de deux ou trois amis et il reste chez lui pendant une très grande partie de son temps, il ne ressent pas le besoin de fréquenter ses semblables. Et bien ce gars-là non seulement est marié avec une HB8 intelligente, sympa et tout avec laquelle il est depuis près de dix ans et toujours solidement accrochée, mais il y a plein de filles qui voudraient bien prendre la place de sa femme. Pourquoi?
Essentiellement parce que, contrairement à toi, il a une intelligence sociale élevée. Il est perspicace lorsqu'il s'agit de comprendre les autres. Il n'en fait jamais trop (et jamais plus qu'il ne faut), et fait toujours ce qui est nécessaire. Toute sa communication subconsciente (BL, ton de la voix, etc...) envoie des messages essentiels: "nous ne sommes pas amis, mais je suis ouvert à toi, il t'est possible de gagner mon respect si tu le mérites. Je t'écoutes, te comprends et commente avec pertinence. Tu es humain. J'ai confiance en moi et suis en plein contrôle de la situation."
Tu es encore bien loin d'un tel niveau.
Quant à moi, tu as deux priorités immédiates, qui ne sont ni de te faire une copine, ni de te faire des amis.
1- Apprend à voir au-delà de ton carcan idéologique. Tu déshumanises les gens avec et tu fais de nombreuses erreurs de jugement.
2- APPREND A TE CONTRÖLER!!!!!!!!!
L'orgueil peut être un bon moteur pour ça si tu sais l'utiliser à bon escient. Rappelle-toi: chaque fois que tu perds contrôle, c'est une faillite.
Les deux mis ensemble te permettront de réduire la rage au fond de ton coeur et la haine de tes semblables. Quand ils commenceront à comprendre que tu peux les aimer et que tu t'aimes toi-même, leur comportement changera.
PS: le choix de ne pas avoir de permis de conduire et de préférer aller à pieds ou à vélo pour des raisons environnementales n'est pas un motif de mépris. J'ai fait le même et personne ne me méprise pour ça.