Etrangement, je vais citer les mêmes passages que précédemment, mais avec une lecture diamétralement opposée... Je serai curieux de ton sentiment, Sophie...
sophie_is_happy a écrit :
Je n’ai pas envie de l’encourager. Je ne me sens pas prête. Je ne me sens pas à l’aise, et en même temps, je n’ai pas envie que ca cesse. Pourtant, je sais que s’il m’embrasse, je ne résisterai pas.
Exactly. Illustration parfaite de la fenêtre de tir, ce moment si particulier et délicieux où le corps crie son désir tandis que la raison veut encore résister. Voila pourquoi il est essentiel de sentir ces moments, d'être conscient et attentif aux réactions de l'autre plutôt que concentré sur son scénario, parce que c'est là que tout se passe. Là que l'action est infiniment plus recommandable que la verbalisation. Parler, c'est donner l'occasion à la raison d'exprimer ses résistances, alors qu'agir, c'est mettre le corps au défi de nier son désir... J'ai ici le sentiment que tu réponds en deux lignes aux centaines de SOS Love qui ne comprennent pas pourquoi ils ont manqué un close immanquable...
sophie_is_happy a écrit :J’ai adoré cette tension. C’est sans doute l’un de mes moments préférés dans la vie. Mais celle-ci semble incomplète. Et il le sent.
Frustration. Il a raté son moment et en plus il le sait, cet enfoiré. L'a-t-il fait consciemment pour te révéler à toi-même ton désir ? Si oui c'est très fort, jouer sur la frustration de l'autre pour maintenir et accentuer la tension sexuelle, c'est du grand art. A déconseiller aux débutants. Mais pygmalion peut se le permettre... Combien de fois ? combien de temps ? c'est toute la question... et s'il n'y avait pas prété attention, absorbé qu'il était à s'écouter parler, l'esthète ? Et si ca l'avait gêné, et si tu ne lui plaisais pas ? Doutes... Tu as besoin de savoir, et dans le même temps, tu ne sais si tu seras de force à supporter encore cette frustration.
sophie_is_happy a écrit :Pour la première fois, j’ai envie de l’enlacer. Mais je ne le fais pas. Je lui fais la bise et descend les marches. Lorsque j’entre dans la rame, mon cœur bat toujours, plus fort que d’habitude. Je ressens. De l’excitation et du soulagement. En fait, surtout du soulagement.
Soulagée, pourquoi ? Parce que l'histoire reste belle à raconter tant qu'elle est impossible, inachevée, fantasmée ? Parce que tu te dis que conclure ne lui aurait rien apportée de plus ? Parce que tu ne sais pas encore si le revoir est une bonne idée ? Parce que ca te laisse toute liberté pour envisager tes autres pistes ? M'est avis qu'il aura à nouveau sa chance, mais qu'il a placé si haut la barre de tes attentes que le moindre petit détail te fera maintenant reculer... parce que tu sens que cette histoire ne tolèrera pas la médiocrité.