olivier a écrit :Un film décidément plutôt bon, moins sur la drague que sur la cruauté des rapports sociaux.
Je suis content de l'avoir vu. Dire qu'on me l'a présenté comme une merde toutes ces années...
Non ce n'est pas une merde mais je pense pas que l'on puisse dire que c'est un grand film non plus.
Beaucoup de scènes assez statiques ou manquant de vie tout de même. Les gens qui dansent dans la boîte, les riches avec les pull-overs sur les épaules, les acteurs qui peinent à réciter leur texte (on comprend que le fils Dutronc n'ait pas fait carrière comme acteur).
Non, ce n'est pas bon mais c'est vrai que c'est sympathique pour nous pour toutes les scènes de rue qui nous rappellent beaucoup de vécu. Je n'arrive personnellement même plus à me rappeler de l'époque ou parler à une fille dans la rue relevait de la science-fiction.
Ensuite, chez Soral, ça reste une personnalité extrémiste sur beaucoup de points. Si le personnage de Fabio est plus ou moins autobiographique ou tiré d'une personne qu'il a connu, ça fait bizarre qu'il soit limite délinquant (le recel de meubles, les nanas que son groupe veut mettre sur le trottoir, etc.). Est-ce qu'on ne peut pas draguer dans la rue et avoir une activité normale diurne normale?
Et puis il y a toujours cette charge contre les femmes, quand la fille à la fin fait la fellation à Paul et qu'elle lui dit qu'elle n'a rien fait avec "le brun" pour "préserver son image", le petit rictus de l'acteur veut dire "tu n'es qu'une pute et dire qu'au début je te mettais sur un piédestal". Je trouve que c'est un peu gratuit, cette fille n'est pas la fille de sa vie mais elle est assez sympa pour lui faire un pompier, inutile de lui faire payer le poids de ses propres desillusions.
Et le personnage de Fabio est intéressant dans son décalage par rapport à la société parisienne, intello et friquée qu'il fréquente à travers ses conquêtes, lui le petit immigré arabe, modeste accroché au réel.
Finalement sympatoche pour les scènes de rue et de coaching.