[A] Être le prix : ne tombez pas dans le panneau !

Note : 106

le 29.04.2013 par Famix

100 réponses / Dernière par Serial le 20.08.2013, 18h47

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
-Alex a écrit :Justement la taille d'une personne est conditionnée par énormément de facteurs dont les principaux sont les gènes et la nutrition.

En y réfléchissant, je ne vois rien d'ailleurs qui soit inconditionnel ici bas.
L'univers est fait de choses interdépendantes qui fait qu'il y a toujours une ou plusieurs cause responsable d'une situation. Mais -Alex, sérieusement, est-ce que ça apporte vraiment à la discussion de partir dans cette direction ? Parce que là tu réponds sur le sens possible des mots hors contexte.

Je parlais de l'évaluation de la taille et je précisais à un instant T. Si tu prends ta taille à cet instant T, le fait qu'elle dépend des gênes et de l'alimentation de va ta transformer ta taille selon que je la mesure ou que toi tu la mesure.

-Alex a écrit :Oui effectivement. Mais la confiance en soi a besoin d'une réalité tangible sur laquelle s'appuyer. Cette réalité tangible c'est une expérience heureuse, et dont la survenue s'est faite grâce à nos actions, à laquelle on peut se référer ultérieurement.
En fait tu confond la confiance en soi avec l'estime de soi.
La confiance en soi se construit durant les 6 premiers mois de la vie, voir jusqu'à la 1ère année. Elle correspond à un sentiment intériorisé que le bébé associe avec la découverte de la perception de lui-même. C'est un ancrage émotionnel qui qu'active par défaut dès qu'une personne est en relation avec le monde.
L'estime de soi correspond à une évaluation de soi par rapport à des faits nous concernant comme des réussites ou des échecs.

Le problème c'est que les gens font souvent la confusion entre les deux notions à cause notamment de la notion de valeur associé à soi (j'y revient un peu plus tard). Une personne qui fait cette confusion et qui se trouve face à un échec va développer le sentiment que l'échec est une caractéristique personnelle. Elle ne saura peut-être pas verbaliser ce sentiment de cette manière mais il y a tout un tas de pensées et d'émotions négatives qu'elle va rattacher à la perception que cette personne a d'elle-même.

A l'inverse une autre personne qui ne fait pas cette confusion va dissocier son échec de la perception qu'elle a d'elle même. Elle va donc attribuer son échec à une conjonction de causes (manque de préparation, fatigue, humeur...) tout en conservant une bonne perception d'elle même.

Le problème de la notion de "valeur de l'être" c'est que c'est justement le lien qui amalgame l'estime de soi et la confiance en soi. Une personne qui a une mauvaise confiance en elle, fait toujours cet amalgame. Elle va prendre n'importe quelle échec pour justifier sa mauvaise confiance en elle, en se disant qu'elle a échouée parce qu'elle a une valeur négative attribuée à son être. Elle se dira par exemple qu'elle est incompétente, au lieu de se dire qu'elle n'a pas encore les compétences et qu'elle peut les obtenir.

Et ce qu'il y a de magique c'est que lorsque tu vires cette notion de valeur de l'être, tu cesses de confondre les deux et d'avoir ta confiance en toi altéré par tes échecs et tes réussites. Tu finis pas avoir accès à ta véritable confiance en toi, celle que tu as développé enfant, et à pouvoir la faire évoluer vers un état qui te donne de la confiance et de la vitalité.

-Alex a écrit :Par définition, une valeur inconditionnelle serait une valeur qui ne dépende d'aucune condition. Ca voudrait dire que quoi qu'un individu fasse, on lui accorderait la même valeur et la même considération qu'un autre.
Attention, je parlais du jugement de soi et pas du jugement des autres sur soi !

Mais effectivement, tous ceux qui abordent ce point de vue de valeur de l'être inconditionnelle, c'est à dire les coachs, les analystes transactionnels, les bouddhistes, le humanistes, accordent la même valeur de l'être. Ils distinguent l'être et le faire et ne jugent que le faire.

Nous sommes face à deux points de vues :
Ceux qui ont le premier point de vue (moi, Blusher, Crooked, Bouba) disent qu'il est possible de se percevoir différemment et de percevoir l'être humain différemment. Ils disent adopter ce point de vue où la valeur de l'être est inconditionnelle, et qu'elle est bénéfique sur de nombreux plans.
Ceux qui ont le second point de vue disent que ça n'est pas possible, que personne ne peut faire autrement que d'établir des valeurs. Que ceux qui disent le contraire cherchent à jouer un rôle d'humaniste.

-Alex a écrit :Alors donc celui qui viole une femme en état d'ébriété aurait la même valeur que le gentleman ?
Oui, une même valeur d'être mais une valeur différente de leurs comportements. :)

-Alex a écrit :Ca a autant de valeur de jouer à Wow 20h/24 en se nourrissant de pizza et bière plutôt que de faire l'effort de surpasser ses peurs et de faire l'effort d'apprendre à danser (ou autre chose) et de sortir régulièrement aborder des femmes ?
Non, ces comportements n'ont pas la même valeur, mais les personnes qui les ont oui. ;)

-Alex a écrit :C'est à dire qu'une estime de soi solide se base sur un dialogue interne, et non pas sur les aléas externes.
L'idée est là, la confiance en soi solide se base sur une communication interne (il n'y a pas de dialogue parce que ça ne passe pas par des mots)

-Alex a écrit :Encore que j'ajouterai un bémol : il s'agit d'une schématisation idéale. Dans la pratique, tout le monde a ses failles et a besoin de validation externe de temps à autre.
Ton affirmation décrit plus tes croyances que la réalité. Ca n'est pas une idéalisation puisqu'elle fait partie de ma réalité et de celle de nombreuses personnes. Et pour ma part je n'ai aucun besoin de validation externe. mais j'ai en réalité besoin d'échanges affectifs.

Par exemple, une fois où j'avais vraiment déconné et fait de la merde dans ma vie, un de mes amis me l'a fait remarqué dit à peu près ça : "Je n'approuve pas ni ce que tu fais, ni tes choix, c'est de la merde. Par contre si tu veux aller au bout de tes choix, je te soutiendrai, mais ça restera des choix de merde". Pour le coup je n'ai pas eu sa validation mais j'ai reçu une grosse marque d'affection, et je peu te dire qu'à côté la validation c'est de la merde. :D

En fait, les gens cherchent la validation parce qu'ils pensent inconsciement qu'en obtenant de la validation ils vont obtenir de l'affection. D'ailleurs, un mec qui cherche la validation des filles cherche en réalité à obtenir leur affection.

-Alex a écrit :Là Laurent Gounelle s'emporte. Quelqu'un dont l'estime de soi n'est pas du tout attaquée lorsqu'on le critique, ou lorsqu'il subit un revers ça n'existe pas !
C'est quand même gonflé de dire ça ! Donc Laurent Gounelle s'emporte, et moi je n'existe pas, ni les dizaines de personnes que je connais et qui ne prennent jamais les critiques de manière personnelle. :D

En tous cas c'est assez révélateur de ta manière de voir le monde quand tu associes "critique" avec "attaque". En quoi une critique c'est une attaque ? Ca reste des mot, un point de vue, souvent mélangé avec des émotions. Ca parle surtout de celui qui formule la critique alors je ne vois pas en quoi il y a une attaque.

C'est sur que quelqu'un qui base son sentiment de sécurité sur l'appréciation des autres a une telle dépendance du regard des autres que toute critique peut être perçue comme un danger pour sa sécurité intérieure, donc comme une attaque.

-Alex a écrit :Il n'en reste pas moins que l'estime de soi baisse quelques temps après une rupture amoureuse. Ca peut durer plusieurs mois. C'est un phénomène naturel.
Alors oui, il y a quelque chose qui évolue et effectivement, si tu es dans le paradigme que j'ai décris plus haut : Estime de soi-Valeur de soi-Confiance en soi, alors oui tu ressens quelque chose d'extrêmement négatif qui, dans ta façon de comprendre les chose, est lié à ton être.

Mais tu peux aussi considérer qu'un autre phénomène se produit : ton humeur et tes émotions influencent ton raisonnement. Donc si tu es tristes et que tu as des pensées tristes et dévalorisante, tu peux aborder le problème autrement que de le ramener à l'estime de soi ou à la confiance en soi. Et tu peux considérer que tes pensées sont le reflet de tes émotions plutôt que le reflet de ton estime de toi.

Du coup du développe la stratégie de ne pas prendre en compte ces pensées négatives, d'exprimer tes émotions pour les évacuer, et de faire évoluer tes émotions pour faire évoluer tes pensées. C'est une stratégie qui demande un certain degré de maturité émotionnelle et à prendre du recul sur sa propre pensée.

-Alex a écrit :Vivre une relation intime saine est un des piliers de l'estime de soi. Il faut bien avoir vécu au moins une relation amoureuse saine pour pouvoir intérioriser durablement qu'on est digne d'être aimé et désiré.
Ou bien d'avoir été éduqué dans un environnement affectivement riche.

-Alex a écrit :Une fois qu'on l'a vécu, ça pénètre plus en profondeur.
Oh une perche tendue... tu parles de ta dernière expérience sexuelle ?! :D
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 12.06.13, 10h00 par Cellar Door
  • [+1] Constructif le 12.06.13, 13h28 par Blusher
  • [+1] Instructif le 20.08.13, 15h16 par The_PoP
Je pense que sur le fond on est d'accord, mais qu'on ne définit pas les termes de la même façon c'est tout.
Freeman a écrit : C'est quand même gonflé de dire ça ! Donc Laurent Gounelle s'emporte, et moi je n'existe pas, ni les dizaines de personnes que je connais et qui ne prennent jamais les critiques de manière personnelle.
Pour info. Toujours et jamais n'existent pas dans mon vocabulaire... :wink:
Freeman a écrit :Nous sommes face à deux points de vues :
Ceux qui ont le premier point de vue (moi, Blusher, Crooked, Bouba) disent qu'il est possible de se percevoir différemment et de percevoir l'être humain différemment. Ils disent adopter ce point de vue où la valeur de l'être est inconditionnelle, et qu'elle est bénéfique sur de nombreux plans.
Ceux qui ont le second point de vue disent que ça n'est pas possible, que personne ne peut faire autrement que d'établir des valeurs. Que ceux qui disent le contraire cherchent à jouer un rôle d'humaniste.
Non mon point de vue est différent.

Ici il s'agit d'une catégorisation propre aux débats d'idées. La valeur serait soit 100% inconditionnelle, soit 100% conditionnelle.

Je me place quant à moi du point de vue de la réalité subjective vécue.

Mon avis c'est que dans le réel, les choses sont nuancées. La valeur est pour partie inconditionnelle, et pour partie conditionnelle.

Effectivement, sur le principe, il vaut mieux baser son sentiment de valeur de soi, son estime personnelle, sur des paramètres internes plutôt qu'externes.

Après je dis aussi que ces principes, il faut les ancrer dans la réalité et l'expérience. Et là c'est différent.

Les cadres conceptuels sont souvent limités face au réel. Le réel ne se plie pas aux cadres conceptuels. C'est le cadre conceptuel qui doit s'adapter au réel.

Le réel c'est le faire et le ressenti. Dans le réel il n'y a pas de "valeur d'être". Il n'y a que les émotions que les gens ressentent :
- vis à vis d'eux mêmes.
- vis à vis des autres.

Et il y a ce que les gens font :
- vis à vis d'eux mêmes.
- vis à vis des autres.

En ce sens, je ne parle pas de valeur mais de sentiment de valeur.

Or, en séduction, ce qui importe n'est pas la valeur objective (égale pour tous) mais le sentiment de valeur.

Ce sentiment de valeur se manifeste par ce que nous faisons, et ce que nous faisons fait varier ce sentiment de valeur.

Ce sentiment de valeur n'est pas global. Il s'applique à des situations particulières. Par exemple on peut être convaincu de sa valeur professionnelle (et dans un métier) alors qu'on doute de sa valeur en tant que père.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 15.06.13, 11h32 par BernardLama
  • [+1] Il y'a du vrai... le 15.06.13, 12h03 par FreeMan
Constant99 a écrit :Il est tentant d'esquiver la question en disant que la vraie vie est plus compliquée et en introduisant de nouvelles hypothèses, mais c'est passer à côté de la notion d'expérience de pensée.
Le problème c'est surtout qu'en prenant pour argument ce que pensent les gens, on ne prend pas en compte le décalage qu'il peut y avoir entre ce que les raisons que CROIENT avoir les gens et les raisons qu'ont RÉELLEMENT les gens.
On ne prend donc pas en compte le fait que les gens peuvent mal se comprendre et donner des explications fausses sur leurs comportements parce qu'ils se basent sur leurs croyances. Et ça ne prends pas du tout compte le fait que notre compréhension et nos explications peuvent être le fruit de notre conditionnement social.

Constant99 a écrit :Encore une fois, le but du scénario n'est pas d'éviter de choisir, mais plutôt de se demander si, quand on doit choisir, on le fait arbitrairement ou si on a une échelle de valeurs basée sur la perception qu'on a des gens. Ça a à voir avec la choucroute que, justement, beaucoup de gens vont se baser sur la valeur perçue pour choisir. Parce qu'ils n'ont rien d'autre pour choisir.
Je ne vois pas pourquoi tu opposes les deux alternatives. On peut aussi se demander si on choisit de manière non arbitraire et sans échelle de valeur.

Est-ce que toi tu te dis "Tiens ce type a plus de valeur que l'autre je vais choisir de lui parler plutôt qu'à l'autre" ?

Encore une fois, la valeur est une notion abstraite qui renvoient à une préférence statistique. Dans la réalité, tes comportements sont directement liés à des besoins et des automatismes. Et ton objectif n'est pas de sélectionner ce qui a le plus de valeur (ça n'est pas une fin en soi) mais c'est de répondre à tes besoins. Par ailleurs, tu peux ne pas choisir et te laisser choisir si tu es dans un mode de fonctionnement passif ou suiveur.


-Alex a écrit :Effectivement, sur le principe, il vaut mieux baser son sentiment de valeur de soi, son estime personnelle, sur des paramètres internes plutôt qu'externes.
Finalement, tu es aussi dans le 1er point de vue qui ne nie pas la possibilité d'adopter le second mais qui dit que l'un est bénéfique et l'autre problématique d'un point de vue intérieur et relationnel.

Encore une fois, je ne dit pas qu'on ne peut pas parler de valeur, mais le problème c'est qu'en utilisant la notion de valeur pour interpréter les rapports humains, on y a associé des enjeux affectifs et identitaires.

-Alex a écrit :Ici il s'agit d'une catégorisation propre aux débats d'idées. La valeur serait soit 100% inconditionnelle, soit 100% conditionnelle.
Ce qui me gêne avec cette phrase c'est que ça pose un faux dilemme qui limite les possibilités de voir le monde : soit l'un, soit l'autre, et pas autrement.
C'est aussi une phrase qui présuppose qu'il y a une notion de valeur. On pourrait très bien aller plus loin et ne pas parler du tout de valeur et en revenir à une réalité beaucoup plus concrète : les besoins, le plaisir, les émotions.

Par exemple si tu es dans un bar et que tu parles à tout le monde et que les gens sont de bonne humeur à ton contact, cela va amplifier ton charisme aux yeux des gens qui ne te connaissent pas dans le bar (du social proof). Par contre si tout le monde te connait mais réagit en faisant la grimace, alors il va se produire l'effet inverse.

Dans une abstraction déphasée avec la réalité tu vas dire que le premier cas augmente ta valeur et le second la réduit. Ce qui revient à ne rien dire de plus que dans un cas c'est avantageux et dans l'autre désavantageux.

Dans une observation en phase avec la réalité, tu peux expliquer que les émotions que tu génères chez les personnes avec qui tu as parlé vont être un indicateur des émotions que les personnes qui ne te connaissent pas vont ressentir à ton contact. Tu peux aussi parler du phénomène de contagion émotionnelle qui se met en œuvre par propagation de tes interactions. Et là tu expliques ça très concrètement par le fait que nous sommes en recherche de stimulation et de plaisir.

Donc quand tu dis qu'il faut se baser sur la réalité, je me base justement sur des besoins réels et non pas une perception que certaines personnes ont de leur logique comportementale. Parce qu'en matière de perception il y a toujours des illusions.

D'ailleurs, qu'est ce que te prouve que la manière de percevoir que les individus se jugent les uns et les autres sur une échelle de valeur n'est pas une illusion de l'esprit ? Qu'est-ce que qui te prouve que ça n'est pas un conditionnement social qui nous fait voir les choses ainsi ?
Le propre d'une illusion n'est-ce pas qu'on la perçoit même quand on sait que 'est une illusion ?
FreeMan a écrit : On ne prend donc pas en compte le fait que les gens peuvent mal se comprendre et donner des explications fausses sur leurs comportements parce qu'ils se basent sur leurs croyances.
Selon moi, l'expérience de pensée sert justement à ne pas faire cette erreur.

Si on demande à quelqu'un comment il évalue la valeur des autres, il peut répondre en fonction de ses croyances, et se tromper.

Si on le met en situation et qu'on l'oblige à faire un choix difficile, alors le choix, lui, ne peut pas être erroné. Le choix qui est fait n'est pas une illusion: il est fait. Ça n'explique pas comment ou pourquoi il a été fait, mais il a été fait. C'est devenu un objet d'étude.
Je ne vois pas pourquoi tu opposes les deux alternatives. On peut aussi se demander si on choisit de manière non arbitraire et sans échelle de valeur.
Si tu choisis de manière non arbitraire, alors tu établis un ordre entre les gens, qui fait que tu vas choisir l'un plutôt que l'autre. Si "échelle de valeur" est trop connoté, on peut appeler ça "ordre", mais je ne voulais pas suggérer une connotation négative.
Est-ce que toi tu te dis "Tiens ce type a plus de valeur que l'autre je vais choisir de lui parler plutôt qu'à l'autre" ?
Le choix se fait le plus souvent inconsciemment mais, oui, je choisis à qui je parle. Pas toi ?
Parfois, je n'ai aucune opinion sur les gens, mais si je les connais, je vais naturellement vers ceux dont j'apprécie le plus la conversation.
Dans la réalité, tes comportements sont directement liés à des besoins et des automatismes. Et ton objectif n'est pas de sélectionner ce qui a le plus de valeur (ça n'est pas une fin en soi) mais c'est de répondre à tes besoins.
Je vais essayer de répondre, mais il y a un risque que je n'aie pas compris ce que tu voulais dire et que je réponde à côté.

Parmi mes besoins, il y a un besoin de satisfaction morale, qui fait que j'apprécie de voir les méchants se faire punir dans les films, par exemple. Et que je suis mal à l'aise dans une situation où les gentils sont punis, et les méchants vivent longtemps et ont beaucoup d'enfants. Ce besoin là demande que, si je dois absolument choisir entre sauver un méchant et sauver un gentil (pour simplifier), je doive choisir le gentil. Sinon ce besoin ne sera pas satisfait.
Par ailleurs, tu peux ne pas choisir et te laisser choisir si tu es dans un mode de fonctionnement passif ou suiveur.
Désolé, je n'ai pas compris. En fait, j'ai du mal à analyser grammaticalement la phrase.
Constant99, tu ne réponds pas au sujet du fait que la notion de valeur est un terme qui désigne le poids statistique et non pas un phénomène concret. C'est justement le point central de mon propos.

Je sais pas si tu as bien saisi la différence entre choisir pour répondre à un besoin et choisir pour choisir ce qui a le plus de valeur sans répondre à aucun besoin.

Quand tu vas commander à boire tu ne vas pas aller commander au barman qui a le plus de bijoux parce qu'il dégage plus de richesse et donc plus de valeur sociale. En général, tu vas commander à celui qui est le plus proche, le moins occupé, ou peut être le plus chaleureux si tu recherche du contact humain.

Ce que tu appelles valeur n'est rien d'autre qu'une manière obscure de référer à tes besoins sans les désigner de manière précise. Tu peux très bien expliquer les choses en référant aux besoins sur lesquels se basent tes critères de valeur, et cela sans utiliser le mot valeur.

Par contre si tu parles de valeur, comme tu ne seras pas concret et il y a toujours quelque part un amalgame avec des notions de rejet social et affectif.
En effet, les gens qui ont le sentiment de ne pas avoir de valeur sont avant tout des gens qui se sentent rejeté socialement et affectivement. Ils ressentent une insécurité affective énorme à cause de leurs croyances limitantes sur la valeur. C'est pourquoi j'insiste.

En tous cas, je n'ai encore jamais entendu quelqu'un qui se sentais mal ou moins bien en abandonnant la notion de jugement de valeur de l'être. Il n'y a que des améliorations et ça n'est pas pour rien qu'elle est au centre de plusieurs approches thérapeutiques.

Constant99 a écrit :Si on demande à quelqu'un comment il évalue la valeur des autres, il peut répondre en fonction de ses croyances, et se tromper.
Et s'il n'évalue pas la valeur des gens, ta question va le forcer à te donner une réponse et à confirmer qu'il donne des valeurs aux gens. C'est un cas classique de biais dans les sondages.
Ou alors s'il le fait ça ne prouve pas non plus qu'il peut apprendre à ne pas le faire.

Donc ça ne contredis pas le bien fondé de cesser de juger la valeur de l'être.

Constant99 a écrit :Si on le met en situation et qu'on l'oblige à faire un choix difficile, alors le choix, lui, ne peut pas être erroné. Le choix qui est fait n'est pas une illusion: il est fait. Ça n'explique pas comment ou pourquoi il a été fait, mais il a été fait. C'est devenu un objet d'étude.
Oui mais si tu savais le nombre d'études biaisées sur lesquelles on se base et qui font l'objet de publications, tu t'arracherais les cheveux. On avance en réfutant des thèses.

Donc déjà il faut distinguer si tu évalues le choix conscient ou le choix inconscient et là ça se fait en fonction de la vitesse du stimuli que tu présentes à tes sujets.
Ensuite, il faut varier les paramètres pour voir les éléments qui influencent tes choix. Mais il y a toujours un contexte d'appartenance sociale qui peut influencer les réponses.

Encore une fois ça va te permettre de lister les critères de choix par ordre statistique, ce que tu vas appeler une valeur. Et par définition ce que tes sujets ont choisi possède plus de valeur, MAIS ils ne l'on pas choisi parce que ça avait plus de valeur.

Donc tu ne juges pas la valeur de l'autre mais la pertinence de ses caractéristiques par rapport à tes besoins.

Constant99 a écrit :Si tu choisis de manière non arbitraire, alors tu établis un ordre entre les gens, qui fait que tu vas choisir l'un plutôt que l'autre. Si "échelle de valeur" est trop connoté, on peut appeler ça "ordre", mais je ne voulais pas suggérer une connotation négative.
Oui, ça revient à dire que tu faix un choix parmi différentes possibilités mais ça ne veux pas dire que les autres possibilités ne te conviennent pas.

Constant99 a écrit :Le choix se fait le plus souvent inconsciemment mais, oui, je choisis à qui je parle. Pas toi ?
Pas toujours, des fois je parle à la personne la plus proche de moi, ou bien je répond à une personne qui m'a abordé. Ou alors si je suis vraiment KO ou bourré, je vais répondre ou parler sans sélectionner.

C'est ce que je voulais dire par "être choisi" ou "être en mode suiveur"

Constant99 a écrit :Parfois, je n'ai aucune opinion sur les gens, mais si je les connais, je vais naturellement vers ceux dont j'apprécie le plus la conversation.
Besoin de stimulation et d'échanger des strokes (signes de reconnaissances et signes affectifs)
On reste sur des problématique de besoins et non pas des problématiques de valeur.
Freeman a écrit :Dans une observation en phase avec la réalité, tu peux expliquer que les émotions que tu génères chez les personnes avec qui tu as parlé vont être un indicateur des émotions que les personnes qui ne te connaissent pas vont ressentir à ton contact. Tu peux aussi parler du phénomène de contagion émotionnelle qui se met en œuvre par propagation de tes interactions. Et là tu expliques ça très concrètement par le fait que nous sommes en recherche de stimulation et de plaisir.
En fait Freeman, tu reformules ce que je dis mais en remplaçant "sentiment de valeur" par deux périphrases.
Freeman a écrit :Encore une fois, je ne dit pas qu'on ne peut pas parler de valeur, mais le problème c'est qu'en utilisant la notion de valeur pour interpréter les rapports humains, on y a associé des enjeux affectifs et identitaires.
Ben euh, oui. Les rapports humains sont associés à des enjeux affectifs et identitaires.
Freeman a écrit : D'ailleurs, qu'est ce que te prouve que la manière de percevoir que les individus se jugent les uns et les autres sur une échelle de valeur n'est pas une illusion de l'esprit ?
Pour tout te dire, je considère qu'on ne fait que percevoir le monde. Même ce qu'on voit, je considère que c'est une représentation de la réalité et non pas la réalité elle même, dans le sens où il s'agit d'une image projetée sur la rétine, selon les caractéristiques de notre appareil visuel.

Je pense que les individus se jugent les uns les autres à partir d'une échelle de valeurs, en vertu de ce que j'ai pu observer et expérimenter. D'autres personnes ont apparemment un point de vue similaire. Je ne prétends pas que ce soit 100% vrai. Mais si je devais attendre d'être sûr de détenir la Vérité avant de donner mon avis, je ne dirais jamais rien. Et il n'y aurait alors pas de débat. ^^
-Alex a écrit :Ben euh, oui. Les rapports humains sont associés à des enjeux affectifs et identitaires.
Alors les rapports humains ont des enjeux affectifs, structurants et stimulant mais pas identitaires.
Si tu as des problèmes identitaire, tu vas comme pour tout névrose essayer de la résoudre dans tes rapports humains. Mais si tu n'as pas de problème identitaires alors ça n'est pas un enjeu de tes rapports.

Par contre, ils faut faire attention à ne pas confondre l'objet avec la chose qui la décrit. On parlait des rapports humains, dont la valeur est une des manière de la décrire.
Si on peut dire qu'il y a un enjeu affectif dans les rapports humain, on ne peux pas dire qu'il y ait un enjeu affectif dans le fait d'attribuer une valeur. Et c'est là tout la confusion qui pose problème.

Comme je le disais, les mecs qui manquent de confiance en eux et d'estime personnelle vont avoir peur d'être mal jugé. Ils vont sentir un danger affectif dans le fait d'être jugé. S'ils ne sont ps retenu pour un entretien, ils vont penser que c'est parce qu'ils sont mauvais alors qu'une personne qui a confiance en elle va penser qu'elle ne correspond pas au poste ou que le recruteur a trouvé mieux.

On fait tellement la confusion entre les deux que c'est devenue une réalité. Or les faits contredisent les croyances et ils y a plein de personnes qui fréquentes des gens qu'ils n'estiment pas forcément en bien ou qu'ils estiment moins bien que d'autres.
Et tu as sans doute connu ça en voyant une personne critique derrière le dos d'une de ses connaissances, appelons-le Z. Elle pourrait virer Z. de son réseau, mais préfère alimenter son besoin de structure et garder son groupe social en l'état. Et malgré sa mauvaise estime de Z. elle va échanger affectivement avec elle.

Sinon j'adhère à ce que tu dis sur la perception, c'est ce qu'on appelle de la phénoménologie. :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 24.06.13, 08h02 par Axelos
FreeMan a écrit :Je sais pas si tu as bien saisi la différence entre choisir pour répondre à un besoin et choisir pour choisir ce qui a le plus de valeur sans répondre à aucun besoin.
T'as pas un peu l'impression de me prendre pour un con ? (J'y reviendrai plus bas)
Quand tu vas commander à boire tu ne vas pas aller commander au barman qui a le plus de bijoux parce qu'il dégage plus de richesse et donc plus de valeur sociale.
En effet, je ne vois pas pourquoi je choisirais un barman en fonction de sa richesse ou de sa valeur sociale. Ce qui m'échappe, c'est la raison pour laquelle tu penses que c'est une remarque pertinente, par rapport à la question qui est "avons-nous une jauge interne de la valeur des gens, ou bien tout le monde peut-il avoir la même valeur". Le barman, je ne le connais pas, et ça pourrait être un distributeur automatique que ça ne changerait rien. Parlons plutôt de qui je choisis entre une manif en la mémoire du mec qui s'est fait buter par un skinhead, ou une manif en soutien à un opposant au mariage pour tous incarcéré. Là, la "valeur" des gens entre en compte.
Tu peux très bien expliquer les choses en référant aux besoins sur lesquels se basent tes critères de valeur, et cela sans utiliser le mot valeur. Par contre si tu parles de valeur, comme tu ne seras pas concret et il y a toujours quelque part un amalgame avec des notions de rejet social et affectif.
C'est un peu plus long de dire "je préfère sauver le scientifique plutôt que le pédophile parce que ça satisfait mieux mon besoin de moralité, qui me font établir un ordre de préférence entre les individus, basé sur leurs actions passées". Par ailleurs, oui, il y a une notion de rejet social et affectif dans mon choix, et je ne vois pas de nécessité de le nier.
Constant99 a écrit :Si on demande à quelqu'un comment il évalue la valeur des autres, il peut répondre en fonction de ses croyances, et se tromper.
Et s'il n'évalue pas la valeur des gens, ta question va le forcer à te donner une réponse et à confirmer qu'il donne des valeurs aux gens
Comme dit précédemment, dans le cas où on doit sauver l'un ou l'autre, on peut toujours répondre que l'on décide au hasard. Mais je pense que peu de gens choisiront cette option. Dans le cas du trolley, beaucoup de gens décident de ne pas agir.
Oui mais si tu savais le nombre d'études biaisées sur lesquelles on se base et qui font l'objet de publications, tu t'arracherais les cheveux. On avance en réfutant des thèses.
J'ai pas envie de faire mon Tulpa et jouer à celui qui a le plus de diplômes, mais je dois avouer que tu me tapes sur le système à prendre les gens de haut et à faire ton grand professeur au lieu de discuter d'égal à égal. Entre les "tu ne comprends pas", "tu n'as pas saisi la différence" et "tu ne sais pas comment fonctionne la science", c'est vraiment difficile de ne pas s'énerver et d'avoir une discussion posée.
Donc déjà il faut distinguer si tu évalues le choix conscient ou le choix inconscient et là ça se fait en fonction de la vitesse du stimuli que tu présentes à tes sujets.
Ensuite, il faut varier les paramètres pour voir les éléments qui influencent tes choix. Mais il y a toujours un contexte d'appartenance sociale qui peut influencer les réponses.
Sous-entendrais-tu que tout ceci a été ignoré par les nombreuses études qui ont été publiées sur le trolley problem ?
Donc tu ne juges pas la valeur de l'autre mais la pertinence de ses caractéristiques par rapport à tes besoins.
Quelle est ta définition de "valeur", qui rendrait ce mot incompatible avec "mesure de l'adéquation à satisfaire des besoins" ?

La différence entre "établir un ordre entre les gens" et "leur donner une valeur" est sans doute trop subtile pour le matheux que je suis. Mais de toute façon, la discussion devient très largement stérile quand on en est à débattre du nom à donner à un concept sur lequel nous sommes tous les deux d'accord. Remplaçons donc "valeur sociale perçue" par "adéquation aux besoins perçue".
Alors les rapports humains ont des enjeux affectifs, structurants et stimulant mais pas identitaires.
Si tu as des problèmes identitaire, tu vas comme pour tout névrose essayer de la résoudre dans tes rapports humains. Mais si tu n'as pas de problème identitaires alors ça n'est pas un enjeu de tes rapports.
C'est juste très très faux , genre un pan entier de la psycho socio (la paso) est basé sur la résolution des problèmes identitaires par la sociologie

Je veux bien que tu arretes de lire "la psychologie pour les nuls" pour embeter tes petites camarades. Tu n'as jamais répondu à aucune des mes questions un peu poussées sur la psy ou la socio (forcément.. tu pouvais pas) arrête de jouer les gros bras, ton jugement ne vaux pas plus que celui des autres qui eux au moins s'interoge sans jouer les gourous à deux balles.

Si tu veux contredire mon jugement, pas de problème , on peut même faire ça IRL et filmé parce maintenant le coté "gourou poète one again" faut qu'il s’arrête .
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