Introduction
Nous sommes le 31 décembre 2006. Cela fait un peu moins de dix jours que je suis rentré en France, pour passer les fêtes de fin d’année en famille et avec mes amis. Pour le réveillon du nouvel an, je n’ai rien prévu de particulier je me laisse entraîner par mes meilleurs potes. Au programme : soirée chez la LTR ukrainienne d’un de mes potes. Le point positif, c’est qu’elle vit en colocation, avec trois autres personnes. Malheureusement, je suis déçu en les rencontrant : deux mecs, un français qui de toute évidence ne se contente pas de fumer, et un américain, sympa mais étrange. Et la troisième personne ? C’est là que j’entends une voix féminine au loin, et elle arrive : jolie petite robe très près du corps, bottes noires, et des boutons sur le visage, dommage, elle aurait pu être très mignonne, on se contentera de dire que c’est une HB6… Finalement, elle sera HBPP (pour Pizza Paï. Perso, les boutons ça me rebute vraiment, elle a facilement perdu deux points pour ça). Au premier regard qu’elle me lance, je sens déjà de l’intérêt. Hmm après tout pourquoi, je n’ai rien de mieux à faire ce soir, un peu d’entraînement, cela ne fait pas de mal ! C’est ensuite que je découvre la présence d’un mec dans sa chambre… Le doute s’installe, sont-ils ensemble ? Ils ont l’air assez proches... Cependant son regard ne trompait pas… Ah ? Vous êtes amis depuis quatre ans ? Ahah, d’accord.
Showtime
Comme je le disais en préambule, les faits commencent à dater, je ne me rappelle donc pas exactement de ce que j’ai dit à HBPP (et vous comprendrez pourquoi un peu plus bas). Je la taquine, de toute évidence elle n’est pas habituée à cela. Enfin, pas étonnant, avec B (pour boulet) qui la suit partout. Ce mec est l’AFC dans toute sa splendeur, incroyable, je n’avais jamais vu ça Je discute un peu avec lui afin de l’atteindre elle, il ne se rend compte de rien. Ils sont amis depuis quatre ans déjà, mais il m’avoue que pour lui c’est plus que de l’amitié, seulement elle, elle ne veut pas tout gâcher. On discute, je fais en sorte qu’elle ne soit pas loin, de manière à ce qu’elle puisse nous entendre. Je le harcèle de questions, évidemment il me les retourne toutes et, chose bête (pour lui), cela me sert de DHV au plus haut point. Brièvement :
Après ce petit dialogue, HBPP n’a d’yeux que pour moi. Le problème c’est B. Il a compris. Du coup, il ne lâche plus HBPP, partout où elle va, il est juste derrière. La tâche va vraiment être ardue car la miss semble s’amuser de cette situation et vouloir en profiter au maximum. Et puis maintenant, B m’ignore. Je le vis mal, j’ai envie de me recroqueviller dans un coin, de fondre en larmes… Ahah. Non à la place, je joue avec le rat de HBPP. Quand elle se rend compte que je ne suis plus avec le groupe, elle vient naturellement voir ce que je fais dans sa chambre (j’ai oublié de préciser qu’on l’a menacé toute la soirée de tuer son rat pour en prendre une patte et voir si cela aurait le même effet qu’une patte de lapin). Nous sommes seuls. Elle me demande de laisser son rat tranquille, pourtant il m’aime bien lui.M : Hey, tu fais quoi dans la vie ?
B : rien pour le moment, j’ai raté mes études, et toi ?
M : Master d’histoire/politique…
HBPP : ah ouais quand même…
B : Ouais c’est balèze…
M : (je les sens un peu cassés, il faut dire que les deux ont foiré leurs études et semblent mal le vivre, il faut que je calme le jeu) Non pas tant que ça, on sait tous que la fac mène à l’ANPE en plus ! Des passions sinon ?
B : ouais, j’aime bien la musique, d’ailleurs je viens de me mettre à la basse, guitare, et batterie !
M : Oulah ça fait beaucoup d’instruments pour un seul homme ! Si tu as besoin de conseil pour la basse, n’hésite pas, j’en joue depuis six ans. Pour la guitare, je viens de m’y mettre, donc débutant comme toi !
HBPP : tu fais de la musique ???????????
M : Non, je trouvais ça sympa de claquer des centaines d’euros dans des instruments qui serviraient uniquement à décorer mon appartement (j’introduis implicitement le fait que j’ai MON appart, je n’habite plus chez mes parents, et je vis seul, pratique non ? M’adressant à nouveau à B) Tu pratiques un sport peut-être ?
B : Non c’est pas vraiment pour moi le sport… Et toi ?
M : Ne dis pas ça ! C’est important le sport, quel âge as-tu ? 20 ans ? Alors si tu ne fais pas de sport maintenant, ce n’est pas à 40 ans que tu vas t’y mettre.
HBPP : hihi il n’a pas tort.
B : Je sais mais je ne trouve pas la motivation ! Et toi alors, tu ne m’as pas dit ?
M : J’ai fait du basketball pendant treize ans, mais j’ai arrêté, je n’avais plus de passion pour le sport… Sinon je fais du karaté.
B : Ah ok, faut pas te faire chier en gros ! (Mais vas-y, DHV moi encore plus !)
Nos doigts se frôlent, sa main est désormais dans la mienne. B débarque ! Et voilà, je ne sens plus rien dans ma main. Hmm la miss aime vraiment cette situation et a limite envie de voir deux mâles se battrent pour elle. Tu rêves petite. Seulement, je suis dos au mur… Personne d’autre à cette soirée, et… Hein, quoi ? Le coloc américain a ramené entre-temps deux américaines ? Des sœurs ? On se fout de moi, c’est une blague ? Ah ben non : HB8 et HB9 sont là. Voilà qui devient intéressant, tu as voulu jouer la princesse HBPP, tu vas t’en mordre les doigts.M : Regarde, tu crois que je l’embête, mais il m’aime bien, il revient toujours vers moi.
HBPP : Ouais c’est ça.
M : Un peu comme toi en fait.
HBPP : Quoi ?! Ahah tu rêves ! (petite tape sur le bras)
M : C’est mon côté enfant, que veux-tu !
Road 66
C’est là que j’ai bifurqué. Changement de programme, j’oublie Pizza Paï, j’emprunte la Route 66 moi ! J’ai toujours aimé les Etats-Unis. Je fais connaissance avec les demoiselles, je déploie mon plus bel anglais (merde, je ne fais pas mes études en Angleterre pour rien !), elles se foutent un peu de moi car j’ai un vocabulaire britannique. C’est de bonne guerre, je les taquine sur le fait qu’elles ont juste l’air d’être comme toutes les américaines, complètement alcoolisées. Je suis franchement intéressé par HB9. Les deux me font penser à des mexicaines, je demande par pure politesse, non elles sont de Californie, de Santa Barbara plus précisemment. Il n’en fallait pas plus pour que moi et mes amis nous mettions à chanter le célèbre générique du feuilleton éponyme. Bonne ambiance. Seulement, j’apprends que HB9 est la petite sœur de HB8, qu’elle est là pour seulement trois jours… Moi je suis encore là dix jours, je ne compte pas rester inactif pendant sept. Tant pis, je vais discuter avec HB8 qui étudie en France jusqu’au mois de juin. Fluff, beaucoup de C&F, je commence à la taquiner sur sa graisse (évidemment, elle n’en a quasiment pas) :
Et là, elle initie le kino. Elle me tripote au niveau des abdos, des pecs, des bras. Rien ne bouge, corps en acier (merci le karaté !). Je sens à la fois plaisir mais aussi déception dans son regard.M : Tu devrais y aller molo sur la bière.
HB8 : Tu as quelque chose contre les filles qui aiment faire la fête et boire de l’alcool ?
M : Non, contre les filles qui finissent obèses parce qu’elles tournent à la bière. D’ailleurs…
HB8 : Quoi ?! Je ne suis pas obèse !
M : En effet, tu as encore un peu de marge, mais tu devrais faire attention.
HB8 : Mais tu es méchant !
M : Si tu considères qu’être réaliste, c’est être méchant, alors je plaide coupable !
HB8 : Je te hais ! Tu te crois parfait ? Je suis sûr que toi aussi tu as de la graisse !
Je discute un peu avec tout le monde, elle est toujours là, la conversation est plaisante. Le temps passe, il est une heure du mat’, je commence à fatiguer un peu, il faut précipiter les choses. Je me retrouve dans le couloir face à elle. Je ne dis rien, je la regarde droit dans les yeux, elle aussi. Lentement, je laisse mon regard descendre pour m’arrêter sur ses hanches et sa prétendue graisse. Elle devient folle à ce moment là et me saute dessus, en essayant de me frapper pour me punir, elle m’entraîne ainsi à l’autre bout du corridor, là où il n’y a personne. Sa bouche est à dix centimètres de la mienne, je lui tiens les deux mains, elle ne se débat plus.M : Bah, on a qu’à dire que tu as de la graisse pour nous deux.
HB8 : Espèce de monstre.
M : Mais oui, et dans dix minutes tu ne pourras plus te passer de moi.
Et là, comble du comble, j’hésite. Oui oui, vous avez bien lu, je doute, je me demande d’un coup si je ne me suis pas fait des idées et si je ne vais pas me prendre une claque en l’embrassant. Sans déconner, je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Toujours est-il que je l’ai quand même embrassé, c’était trop tentant ! On reste là à se rouler des pelles pendant dix bonnes minutes, entre-temps un autre pote arrive, je l’entends hurler au loin : « Pfff, cela m’aurait étonné », je ris, elle aussi. Nous passons un bon moment, mais il est temps de rejoindre les autres…Et HBPP. Je lis encore l’incompréhension dans son regard. B a bonne mine lui, sa nouvelle année commence plutôt bien, du moins il a sauvé sa One-Itis de mes griffes.HB8 : Tu es tellement méchant.
M : Honnêtement, préfèrerais-tu que j’ai un genou à terre, une guitare dans les mains, que je chante sous ton balcon, un bouquet de roses rouges non loin de là, tout en ayant pris soin de réserver l’église du quartier ?
HB8 : Ahah, non.
Conclusion
J’ai failli passer une soirée pourrie. Sans l’apparition de ma HB8, je ne sais pas du tout comment j’aurais réglé le problème de B. J’avais clairement le dessus sur lui au niveau DHV, seulement en tant que pot de colle international, il ne parvenait pas à abandonner. Peut-être était-ce à moi de prendre HBPP par la main et l’entraîner loin de tous, seulement comme je l’ai déjà écrit, elle avait l’air plutôt ravie de cette situation.
En ce qui concerne HB8, je l’ai revu deux jours plus tard, Fclose logique chez elle. Nous avions pris rendez-vous dans un petit café que j’affectionne tout particulièrement. Au cours de la conversation, je l’ai testé :
C’est passé, elle n’était pas effrayée, à ce moment là j’ai su que ça finirait en F-close. Elle fut ma copine pour les dix jours suivants ! Une maîtresse parfaite en tous points, à vous faire regretter de quitter le pays.HB8 : Donc tu ne fumes pas ?
M : Non, je déteste.
HB8 : Et tu ne bois pas non plus ?
M : Seulement pour les grandes occasions.
HB8 : Mais tu es un saint !
M : Ahah non, loin de là, j’ai un vice, un vrai, c’est la pire de toutes les drogues, mais aussi la meilleure.
HB8 : Ah, qu’est-ce donc ?
M : Le sexe.
HB8 : Je reconnais que c’est une belle addiction.
Ce que je constate, c’est qu’une fois encore je m’en suis pas mal sorti MAIS j’étais dans ma zone de confort. Je n’ai toujours pas de réelle expérience en street par exemple (même pas du tout), et je n’arrive pas à m’en sortir, bon sang.
J’attends vos analyses, conseils pour améliorer tout ça, et surtout, si vous savez comment vous débarasser d’un boulet pareil, ce que j’aurais dû/pu faire, je vous lis !