[A] La séduction n'est pas un pot de peinture
Posté : 09.04.07
La séduction n’est pas un pot de peinture (ou l’histoire de celui qui cherchait un raccourci)
Vous qui lisez ces lignes, vous êtes peut-être en train de découvrir que sous ce bandeau rouge et ces onglets se cache la mine d’information sur la séduction la plus riche de la communauté française. Pour certains, cet article sera même le premier contact avec ce qui pourra – ou non, selon ce que vous en ferez – améliorer vos rapports aux autres, votre estime de vous-même, votre confiance, votre apparence dans la plupart des cas, bref, changer votre vie.
Néanmoins, l’expérience montre que la confusion règne et certains, en dépit de leur bonne foi et de leur bonne volonté, se retrouvent malencontreusement perdus au croisement des routes. En y regardant de plus près, tous ceux-là ont ont succombé au charme du raccourci.
Le piège éternel du raccourci
Prenez un séducteur, extrayez-le de sa vie de tous les jours, observez le sous toutes ses coutures, que voyez vous ? Un homme généralement :
- doté d’une personnalité propre (à quelques rares exceptions près) et affirmée
- qui souvent, passé une période de « faim » intense, dépasse la boulimie de femmes pour se consacrer à un autre projet (professionnel, humain, voire politique, etc)
- qui se repose quand il faut sur un entourage sain (qui le tire vers le haut) et choisi (il a compris en côtoyant les femmes – et les hommes - que certain(e)s ne méritaient rien de plus que d’être évités)
- et qui, fort de tout cela, convoie dans la plupart des situations un style différent de ceux qui l’entourent (ce style échappant finalement un peu à sa propre emprise et participant de sa personnalité, cf le premier point)
Ces constatations faites, deux solutions s’offrent à l’observateur toujours hésitant entre l’œuf et la poule. A-t-il les caractéristiques énoncées parce qu’il est devenu un séducteur, ou bien est-il justement devenu un séducteur parce qu’il aura eu la sagesse de ne pas les négliger ? Trop souvent, l’attrait exercé par les rêves et les fantasmes fait pencher vers la première solution, et notre observateur de s’engager bille en tête dans la mécanique des femmes, femmes qui lui apporteront en temps voulu – pense t-il - les repères qui lui manquaient au début de sa quête. Mais ces repères, à votre avis, les trouvera t-il ?
La séduction n’est pas un pot de peinture, ou la théorie du chantier
Certains d’entre vous ont peut-être déjà fait construire leur maison – mais il ne sera pas bien difficile aux autres de se projeter quand même dans la situation -, alors posez-vous la question : vous viendrait-il à l’idée de la peindre avant d’avoir terminé de la construire ?
On peint les murs avant, ou après les avoir finis ? On pose la toiture avant ou après avoir fini les murs ? On pose les briques du haut du mur avant ou après celles du bas du mur ?
Pas plus difficile que la question à 200 euros de Qui veut gagner des millions , vous me direz ? Alors pourquoi je vois tous les mois des garçons, plus ou moins jeunes, dévaliser le rayon peinture (traduire par : e-books, cds, dvds, articles, newsletters, bootcamps, coaching individuel, etc) alors qu’il leur manque les murs, le toit, et la moitié des fondations ? La séduction n’est pas un raccourci magique permettant de rattraper, combler et oublier toutes les carences dans votre construction socio-effective.
Evidemment, dans une certaine mesure, la compétence améliore la confiance. Mais dans une certaine mesure seulement. On n’apprend pas à courir avant d’apprendre à marcher. Si vous n’osez même pas entrer seul dans un restaurant où vous avez rendez-vous, si une remarque à votre encontre se transforme presque toujours en blessure à votre amour-propre, si le souvenir de vos relations passées vous fait immédiatement monter les larmes aux yeux, si vous vous renfermez comme une huître lorsqu’on essaye d’échanger avec vous, si vous ne vous sentez jamais bien hors de votre petit dialogue intérieur avec votre moi, vous avez peut-être encore un peu de boulot avant de passer aux finitions, non ? Comment voulez-vous apprendre à créer des openers situationnels si dans la rue vous ne regardez que vos pieds ?

Votre maison socio-affective a tout intérêt a s’appuyer sur les murs suivants, si vous ne voulez pas tomber vous aussi dans le piège du raccourci
1) Vous (ce que vous êtes)
Regardez vous dans une glace, corps et âme. Sans vouloir ressembler aux mannequins Calvin Klein, prenez soin de votre corps. Quelle fille voudrait vous faire monter chez elle si vous êtes couvert de pellicules comme un sapin de Noël ? Quelle fille voudrait vous prendre dans ses bras si vous avez le dos recouvert de poils de mammouth et d’écailles de rhinocéros ? Quelle fille voudrait montrer à ses copines son nouveau mec si celui-ci est mono-sourcil ? Prendre soi de soi, ce n’est pas « pour les tapettes », contrairement à ce que vous disent vos « amis » AFC. Après, si vous voulez rester seul, c’est vous qui voyez.
Idem pour vos neurones. Elles ne servent pas qu’à remplir vos fiches de test dans votre labo de chimie moléculaire et à suivre des courbes d’indice dans votre groupe de finance pour que votre patron vous fasse monter d’un petit cran sur les 387 que compte l’entreprise. Faites le tri dans vos centres d’intérêt, rangez tout ça comme vous le ferez de votre appartement avant un rendez-vous
2) Votre projet (ce que vous voulez devenir)
Le meilleur moyen de perdre une femme est de faire de sa présence à vos côtés votre finalité. Pourquoi quelqu’un a-t-il un jour décidé de qualifier la relation amoureuse d’aventure d’après vous ? Une aventure ne se termine pas lorsque vous retrouvez vos compagnons de voyage sur la ligne de départ, elle commence, au contraire. Faites de votre vie votre aventure, et préparez vous à accepter (et à refuser, parfois) successivement au fil de la route plusieurs compagnons. Les femmes veulent entrer dans votre vie et y gagner leur place, pas que vous érigiez un autel à leur intention dès qu’elles frappent à la porte
3) Votre entourage (vos amis, votre famille)
Dans les 48 lois du pouvoir de Robert Greene, ma préférée est sans doute Avoid the unlucky and the unhappy. Certaines personnes, même dans votre entourage proche, vous plombent les bottes avec leur pessimisme, leurs craintes et leur paresse (voire leur bassesse et leur méchanceté). N’absorbez pas tous les malheurs du monde. Les gens se divisent – en gros – en deux catégories, ceux qui servent, et ceux qui se servent (sans jamais rien donner en échange). Les seconds sont des parasites, et pour s’en préserver, rien de tel que de couper les branches malades.
Avec les autres, demandez-vous comment ils vous perçoivent, puis demandez-leur. S’il subsiste des incompréhensions, des malentendus et des tabous, réglez-les. Les filles ne sont pas vos psys, ne leur confiez pas plus qu’elles ne peuvent en gérer. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu des débutants parler de dépression, de disputes, voire de mort lors d’un pick-up. D’après vous, quelle a été la réaction de la fille, sachant qu’elle a 200 types dans la boite, tous relativement beaux, relativement riches et carrément disponibles, pour faire son choix ?
4) Votre lifestyle (votre signature)
L’étape suivante après Get a life (faites des choses), c’est évidemment Get a lifestyle (soignez la manière dont les choses sont perçues). A ce stade la structure de la maison doit être finie sur le point de l’être, cette partie pourrait faire l’objet d’un article à part entière, mais en une phrase : quand votre base est solide, vous n’avez pas besoin de faker (faire semblant). Ne faites pas l’occupé si vous n’êtes pas vraiment occupé, un interlocuteur un peu fin le remarquera assez vite, et ça le fera doucement rigoler.
La séduction n’est pas un pot de peinture. Et les raccourcis, comme le père Noël, n’existent pas.
Spike
Vous qui lisez ces lignes, vous êtes peut-être en train de découvrir que sous ce bandeau rouge et ces onglets se cache la mine d’information sur la séduction la plus riche de la communauté française. Pour certains, cet article sera même le premier contact avec ce qui pourra – ou non, selon ce que vous en ferez – améliorer vos rapports aux autres, votre estime de vous-même, votre confiance, votre apparence dans la plupart des cas, bref, changer votre vie.
Néanmoins, l’expérience montre que la confusion règne et certains, en dépit de leur bonne foi et de leur bonne volonté, se retrouvent malencontreusement perdus au croisement des routes. En y regardant de plus près, tous ceux-là ont ont succombé au charme du raccourci.
Le piège éternel du raccourci
Prenez un séducteur, extrayez-le de sa vie de tous les jours, observez le sous toutes ses coutures, que voyez vous ? Un homme généralement :
- doté d’une personnalité propre (à quelques rares exceptions près) et affirmée
- qui souvent, passé une période de « faim » intense, dépasse la boulimie de femmes pour se consacrer à un autre projet (professionnel, humain, voire politique, etc)
- qui se repose quand il faut sur un entourage sain (qui le tire vers le haut) et choisi (il a compris en côtoyant les femmes – et les hommes - que certain(e)s ne méritaient rien de plus que d’être évités)
- et qui, fort de tout cela, convoie dans la plupart des situations un style différent de ceux qui l’entourent (ce style échappant finalement un peu à sa propre emprise et participant de sa personnalité, cf le premier point)
Ces constatations faites, deux solutions s’offrent à l’observateur toujours hésitant entre l’œuf et la poule. A-t-il les caractéristiques énoncées parce qu’il est devenu un séducteur, ou bien est-il justement devenu un séducteur parce qu’il aura eu la sagesse de ne pas les négliger ? Trop souvent, l’attrait exercé par les rêves et les fantasmes fait pencher vers la première solution, et notre observateur de s’engager bille en tête dans la mécanique des femmes, femmes qui lui apporteront en temps voulu – pense t-il - les repères qui lui manquaient au début de sa quête. Mais ces repères, à votre avis, les trouvera t-il ?
La séduction n’est pas un pot de peinture, ou la théorie du chantier
Certains d’entre vous ont peut-être déjà fait construire leur maison – mais il ne sera pas bien difficile aux autres de se projeter quand même dans la situation -, alors posez-vous la question : vous viendrait-il à l’idée de la peindre avant d’avoir terminé de la construire ?
On peint les murs avant, ou après les avoir finis ? On pose la toiture avant ou après avoir fini les murs ? On pose les briques du haut du mur avant ou après celles du bas du mur ?
Pas plus difficile que la question à 200 euros de Qui veut gagner des millions , vous me direz ? Alors pourquoi je vois tous les mois des garçons, plus ou moins jeunes, dévaliser le rayon peinture (traduire par : e-books, cds, dvds, articles, newsletters, bootcamps, coaching individuel, etc) alors qu’il leur manque les murs, le toit, et la moitié des fondations ? La séduction n’est pas un raccourci magique permettant de rattraper, combler et oublier toutes les carences dans votre construction socio-effective.
Evidemment, dans une certaine mesure, la compétence améliore la confiance. Mais dans une certaine mesure seulement. On n’apprend pas à courir avant d’apprendre à marcher. Si vous n’osez même pas entrer seul dans un restaurant où vous avez rendez-vous, si une remarque à votre encontre se transforme presque toujours en blessure à votre amour-propre, si le souvenir de vos relations passées vous fait immédiatement monter les larmes aux yeux, si vous vous renfermez comme une huître lorsqu’on essaye d’échanger avec vous, si vous ne vous sentez jamais bien hors de votre petit dialogue intérieur avec votre moi, vous avez peut-être encore un peu de boulot avant de passer aux finitions, non ? Comment voulez-vous apprendre à créer des openers situationnels si dans la rue vous ne regardez que vos pieds ?

Votre maison socio-affective a tout intérêt a s’appuyer sur les murs suivants, si vous ne voulez pas tomber vous aussi dans le piège du raccourci
1) Vous (ce que vous êtes)
Regardez vous dans une glace, corps et âme. Sans vouloir ressembler aux mannequins Calvin Klein, prenez soin de votre corps. Quelle fille voudrait vous faire monter chez elle si vous êtes couvert de pellicules comme un sapin de Noël ? Quelle fille voudrait vous prendre dans ses bras si vous avez le dos recouvert de poils de mammouth et d’écailles de rhinocéros ? Quelle fille voudrait montrer à ses copines son nouveau mec si celui-ci est mono-sourcil ? Prendre soi de soi, ce n’est pas « pour les tapettes », contrairement à ce que vous disent vos « amis » AFC. Après, si vous voulez rester seul, c’est vous qui voyez.
Idem pour vos neurones. Elles ne servent pas qu’à remplir vos fiches de test dans votre labo de chimie moléculaire et à suivre des courbes d’indice dans votre groupe de finance pour que votre patron vous fasse monter d’un petit cran sur les 387 que compte l’entreprise. Faites le tri dans vos centres d’intérêt, rangez tout ça comme vous le ferez de votre appartement avant un rendez-vous
2) Votre projet (ce que vous voulez devenir)
Le meilleur moyen de perdre une femme est de faire de sa présence à vos côtés votre finalité. Pourquoi quelqu’un a-t-il un jour décidé de qualifier la relation amoureuse d’aventure d’après vous ? Une aventure ne se termine pas lorsque vous retrouvez vos compagnons de voyage sur la ligne de départ, elle commence, au contraire. Faites de votre vie votre aventure, et préparez vous à accepter (et à refuser, parfois) successivement au fil de la route plusieurs compagnons. Les femmes veulent entrer dans votre vie et y gagner leur place, pas que vous érigiez un autel à leur intention dès qu’elles frappent à la porte
3) Votre entourage (vos amis, votre famille)
Dans les 48 lois du pouvoir de Robert Greene, ma préférée est sans doute Avoid the unlucky and the unhappy. Certaines personnes, même dans votre entourage proche, vous plombent les bottes avec leur pessimisme, leurs craintes et leur paresse (voire leur bassesse et leur méchanceté). N’absorbez pas tous les malheurs du monde. Les gens se divisent – en gros – en deux catégories, ceux qui servent, et ceux qui se servent (sans jamais rien donner en échange). Les seconds sont des parasites, et pour s’en préserver, rien de tel que de couper les branches malades.
Avec les autres, demandez-vous comment ils vous perçoivent, puis demandez-leur. S’il subsiste des incompréhensions, des malentendus et des tabous, réglez-les. Les filles ne sont pas vos psys, ne leur confiez pas plus qu’elles ne peuvent en gérer. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu des débutants parler de dépression, de disputes, voire de mort lors d’un pick-up. D’après vous, quelle a été la réaction de la fille, sachant qu’elle a 200 types dans la boite, tous relativement beaux, relativement riches et carrément disponibles, pour faire son choix ?
4) Votre lifestyle (votre signature)
L’étape suivante après Get a life (faites des choses), c’est évidemment Get a lifestyle (soignez la manière dont les choses sont perçues). A ce stade la structure de la maison doit être finie sur le point de l’être, cette partie pourrait faire l’objet d’un article à part entière, mais en une phrase : quand votre base est solide, vous n’avez pas besoin de faker (faire semblant). Ne faites pas l’occupé si vous n’êtes pas vraiment occupé, un interlocuteur un peu fin le remarquera assez vite, et ça le fera doucement rigoler.
La séduction n’est pas un pot de peinture. Et les raccourcis, comme le père Noël, n’existent pas.
Spike