déplacé Anima et animus

Note : 1

le 07.06.2007 par Sweet boy

7 réponses / Dernière par Ombre le 29.11.2007, 00h42

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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J'ai fait une recherche sur FTS pour trouver si qqn a déjà évoqué ces deux notions, et je n'ai trouver aucun article évoquant ces deux notions qui me semblent des notions clefs pour comprendre la relation homme-femme. Et si je poste ce sujet ici c'est que ce sont des notions encore plus fondamentales dans les LTR.
voici ce qu'en dit wikipedia:
L'anima, pour Carl Gustav Jung, est la part féminine de l'homme. Il s'agit d'un archétype, donc d'une formation de l'inconscient collectif, qui a son pendant chez la femme : l'animus. On peut dire que ce sont les archétypes du double hétérosexuel, l'archétype du double homosexuel étant, chez Jung, l'ombre. L'anima apparaît souvent dans les rêves et les fantasmes sous les traits d'une femme séductrice et/ou diabolique qui est porteuse de valeurs féminines souvent très éloignées des valeurs masculines conscientes du rêveur. C'est au cours du processus d'individuation, souvent dans la seconde moitié de la vie, que l'homme se trouve confronté à cette figure de son inconscient.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anima
il y a quelques mois le magazine cerveau et psycho faisait un article sur la série de films Rocky où il expliquait que Rocky est un homme à la recherche de l'intégration de son anima, cette recherche est symbolisée par la musique célébre du film, l'entrainement dans la neige est un symbole de l'environnement glacial où se retrouve l'homme coupé de son anima. l'anima ici est incarné par sa compagne dont il a besoin de son regard pour réussir ses combats. la perte de sa compagne a la fin de la série et la réussite quand même de Rocky dans ses combats sans avoir son regard symbolise l'intégration de son anima.

Il est sans dire que l'animus équivalent de l'anima chez la femme a un fonctionnement différent et dont il est important de comprendre.

Comme je ne suis pas un spécialiste de la psychologie, j'aimerai que quelqu'un d'autre ai la gentillesse de nous en dire plus sur ces notions et sur comment en tirer des applications dans les LTR.
Extrèmement complexe, jung, sa vision de l'inconscient est très déroutante.

Pour résumer grossièrement, chaque personne comporte dans son inconscient les "qualités" du sexe opposé, mais sous une forme à la fois caricaturale et, justement, inintégrable entièrement.

Ainsi l'anima symbolise "l'éternel féminin" qui est projeté sur la femme qui y ressemble, ce qui provoque la passion amoureuse, par exemple. L'anima est, on va dire, une façon de pensé basée sur les sentiments et le relationnel. Plus l'homme apprend à s'en servir, moins il sera impressioné par les femmes et par ses propres émotions, mais, jamais il n'aura entièrement cette façon de penser (sauf peut-être vers la fin de sa vie)

A l'inverse, l'animus chez la femme comprend le principe masculin qui lui représente une façon de pensée basée sur le logique et le rationnel. D'où la "faiblesse" des femmes à penser de manière discriminante, basée sur l'au-dela du relationnel et du sentimental. D'ou également des opinions tranchées chez les femmes sur des sujets socio, politiques, où il faut justement diminuer la part d'émotion et de sentiment.

Dans le couple interviennent donc ces porjections réciproques, la femme attend de l'homme qu'il ressemble le plus à son animus = son système de pensée caricatural, l'homme attend de la femme qu'elle réalise ces émotions que lui n'arrive pas à démêler... Plus la part animus -anima est grande (moins les gens ont appris à se servir des sytèmes de pensé du sexe opposé) plus les incompréhensions seront grande dans le couple....

Pour caricaturer, on peut ajouter que ces figures anima-animus sont comme des "instinct" qui nous permettent de reconaitre le sexe opposé.
L'action de l'anima-animus sont bien sûr beaucoup plus complexes que ce qe je viens d'en dire, mais après, cela demande de rentrer dans le système de reflexion jungien sur l'inconscient, et nous emmène beaucoup trop loin...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Il y'a du vrai... par Spectrum
déplacé depuis vie de couple.
Tiens, c'est marrant de tomber sur ce sujet. Je pensait justement en parler après avoir lu dans un livre un passage fort intéressant à ce sujet:


On sait que les organes sexuels de l'enfant ne se forment qu'à partir de la dixième semaine de la grossesse, le sexe étant déterminé dès la fécondation. Aux point de vue psychique, l'évolution se fait comme si l'individu ne perdait jamais complètement cette dualité sexuelle et que le sexe, non manifesté physiologiquement, se réfugiant dans l'inconscient en gardant une intensité variable selon les tempéraments.

Ainsi tout homme à dans sa psychologie inconsciente des qualités féminines. C'est ce qui lui donne des possibilités de tendresse, d'intelligence du coeur, d'intuition d'imagination, de poésie, de sensiblité artistique, de réceptivité.
C'est l'anima.

Symétriquement, toute femme a dans son psychisme des qualités viriles: combativité capacité de raisonnement logique et d'action.C'est l'animus.

Ce dualisme est nécessaire. Sans lui, l'homme serait une brute et la femme un être trop intégralement passif et par conséquent incapable de se défendre dans l'existance.
Ce dualisme doit être accepté et vécu, sinon il se produit un un refoulement et un risque de névrose.
Or notre civilisation est fondée sur la primauté du principe masculin, et manifeste un préjugé nettement défavorable quant à la féminité.

Qui n'a entendu des sottises du genre: "Un garçon ne pleure pas! (sous-entendu: c'est juste bon pour une fille; d'où un garçon ne doit pas être spontané)... ou "Un homme n'est pas sentimental, c'est bon pour les femmes (sous-entendu: il ne doit pas montrer des qualités de coeur, estimée comme une faiblesse). Symétriquement la petite fille se voit refuser des jeux soi-disant réservés aux garçons (ne monte pas aux arbres mais joue à la poupée). Elle se sent exclue simplement parce qu'elle est née femme, et très vite la fillette comprend que cette situation d'infériorité vient de ce qui lui manque un appendice considéré comme primordial. Combien de fillettes ont èspéré qu'un jour ou l'autre elles pourraient devenir un garçon. Ce sont celles qui étaient douées d'un fort "animus". Elles prennent en horreur cette condition féminine et cela peut perturber toute une existence, dans le domaine des relations amoureuses notamment.

Certaines projettent cet animus mal intégré en agressivité et peuvent devenir de véritables viragos... jusqu'à ce qu'elles rencontrent un homme plus agressif qu'elles mêmes.
D'une réalisation moins poussée mais comportant la même signification, nous trouvons la volonté d'émancipation féminine actuelle qui se veut une compétition avec l'homme. Le sexe dit faible veut se manifester comme le plus fort. Espérons qu'après une période d'éxagération normale à la suite d'une si longue dépendance de la femme, la guerre entre les sexes se transforme en attente, dans laquelle chacun apportera de façon harmonieuse ses qualités spécifiques et complémentaires.

Une autre conséquence de cette mauvaise intégration de la part inconsciente de la personnalité se manifeste dans le développement actuel de l'homosexualité.
Pour le jeune garçon, cette éducation opposant stupidement les deux polarités masculine-féminine, peut avoir également des conséquences désastreuse. Il aura honte de tout ce qu'il sent en lui de féminin (qualités normales à ne pas confondre avec "féminisiation"). Il se voudra un "dur", un surhomme, développera à l'éxcès son attitude raisonneuse, manifestera un comporement bizarre vis-à-vis des femmes, souvent en voulant les humilier, et ratera sa vie amoureuse, avec le sentiment d'incomplétude que cela ne manquera pas de lui laisser.
Mais heureusement, dans un désir inconscient de rétablir l'équilibre, l'homme à forte anima recherchera pour former un couple une femme à fort animus, alors qu'un homme très viril recherchera une femme très passive. Ce qui donnera un couple ayant des chances d'être harmonieux.

Cette tendance vers la féminité pour le petit garçon, se trouve incarnée par la mère, symétriquement la tendance masculine pour la petite fille, l'étant par le père. Freud a trouvé dans cette observation la source du complexe d'Oeudipe. A l'âge génital,l'être humain recherchera inconsciemment l'image du parent du sexe opposé, confondu avec son idéal, dans le partenaire amoureux, à moins que ayant été déçu dans son attente d'affection privilégiée, il ne ressente une frustration qu'il projette sur ces malheureux partenaires.
La femme se vengera de son père en traitant ses amoureux comme des chiens, et l'homme se vengera d'une mère qui l'a mal aimé en humiliant ses conquêtes, qu'il voudra nombreuses.
Tout cela d'une manière inconsciente rappelons le.
Mais si le complexe d'Oeudipe a été une découverte intéressante, il ne présente pas une explication exhaustive.
Jung explique la façon dont ce vit cette double polarité par ce qu'il appelle "l'image de l'âme".

Cette image serait:

_formée par l'impression première marquée par le parent du sexe opposé (comme pour Freud),
_modifiée par des impressions ressenties au cours de l'enfance et de l'adolescence et,
_dominée dans notre inconscient par la survivance des éxpériences ancestrales de l'èspèce.

Le déclic éveillant l'état amoureux se produit lorsque l'être rencontre (ou croit rencontrer) l'incarnation de cette image qu'il porte en lui. Cette image est dans le conscient. Nous disons: "la femme (ou l'homme) de mes rêves". Mais cette expression consacrée est significative puisque précisément cette image consciente est le résultat d'une accumulation d'impressions inconsciente.

Dans l'inconscient personnel, cette image peut être liée à une première émotion d'ordre sexuel, quelquefois à un âge très jeune, qui a été oublié mais qui déclenche le "coup de foudre" quand une circonstance actuelle réveille cette émotion première.

Le désenchantement vient le jour où celui qui aime s'aperçoit que l'être aimé n'est pas l'incarnation de son image intérieur, qu'il avait projetée sur ce support, mais que cette réalité possède une personnalité propre, différente.

Donc, si nous sommes déçus en amour, demandons-nous d'abord si nous ne sommes pas reponsable de cette désillusion. Non pour avoir mal aimé notre partenaire, mais par erreur sur la personne... Qui est ce qu'elle est, mais pas ce que nous nous étions imaginé :)
Je ne suis pas familier avec ces termes, mais celon ce que j'ai compris:

Anima = énergie féminine = Yin
Animus = énergie masculine = Yang

L'énergie masculine est une force intérieure qui forge ton environement.

L'énergie féminine est une force supportive qui réagit aux stimulus (hommes, magasins, romans de romance, etc) et qui s'adapte à son environment.

L'homme et la femme cherchent à se compléter l'un l'autre.

Si tu es bien connecté avec ton énergie masculine, les femmes vont te sentir et réagir, mais vu que tu as *besoin* d'énergie féminine, ça va les repousser. Un homme pleinement balancé tire l'énergie supportive de lui-même et n'as plus besoin de personne. Il peut apprécier la présence d'une femme sans y être attaché.

Même chose pour une femme, en développant le Yin et le Yang, ça lui permet de réagir à son environmenent, tout en étant satisfaite par soi-même, *sans* le sentiment de manque.


Brent a dit: "Si tu veux quelque chose des autres, commences par l'avoir de toi-même."

Stéphane parle beaucoup de ce sujet là (Yin/Yang, ou Anima/Animus)
http://www.ideagasms.net/
Pour résumer grossièrement: le Moi (quand on dit "je") n'est qu'une petite part du Soi; le Soi serait l'intégralité de la personne, incluant les perceptions du corps, l'énergie psychosomatique (libido), le subconscient... C'est comme un "Soleil" intérieur et les autres morceaux de la personnalité de simples "planètes"; je sais qu'il y a des fans de Nietzche sur le forum, qu'ils se souviennent des phrases de Zarathustra sur son Soleil.

L'Anima serait donc une part de nous-même dont nous n'avons généralement pas conscience, tout comme l'Ombre, relégués dans le subconscient, alors que le Soi est quelque chose de "supra-conscient" que notre conscience ne peut totalement atteindre. Les moments d'extases des mystiques, ou plus simplement les moments de paix qu'on ressent parfois lorsque tout semble à sa place dans l'univers, seraient des moments où nous nous rapprochons du Soi.

Je crois comprendre l'Anima comme notre conception de la féminité, une féminité intérieure. Puisque nous sommes des hommes, elle est tout ce que nous ne sommes pas.
Alors que l'Ombre est plutôt la poubelle ou finit ce que nous n'avons pas réalisé en nous (l'Ombre est "masculine" chez les hommes; du moins j'ai cru le comprendre).
C'est ce qui rend l'Anima si primordiale: si elle est ce que nous ne sommes pas, alors c'est elle qui définit notre masculinité et notre rapport aux femmes: quand on parle à une femme, c'est à notre Anima que nous la comparons. Quand nous ne la comprenons pas, ça ne veut pas dire que notre Anima a des manques, mais plutôt que nous nous sommes coupés de notre Anima.

Le subconscient et la conscience ne sont pas clairement séparés: donc parfois des choses inconscientes deviennent conscientes. La cohésion et la force de l'Anima expliquerait pourquoi elle prend la forme de ce que Jung appelle un Archétype: on penserait volontiers que, chaque individu étant unique, les gens devraient faire face dans leurs rêves à des symboles qui n'appartiennent qu'à eux, comme le pingoin-totem dans Fight Club qui dit au héros de glisser. Mais comme l'Anima est naturelle à l'homme elle prend alors une forme assez usuelle, qui se répète à travers les âges et les civilisations. Généralement, la personne qui "rencontre" son Anima en rêve la ressent comme extérieure à elle-même.

En fait je crois que Fight Club résumerait bien symboliquement les "personnages" en présence:
- "Jack", c'est le Moi: il croit être "lui", et il veut Marla. Il est fasciné par Tyler.
- Marla, c'est l'Anima de Jack, elle veut Tyler. C'est elle qui est involontairement le déclencheur des changements de Jack, à l'instant précis où il la rencontre.
- Tyler Durden est l'Ombre de Jack, il ne veut pas Marla: il veut Jack.
Toujours dans Fight Club, rappelez-vous qu'à la fin le héros comprend que son pingoin est une femme fatale :mrgreen:
On pourrait dire que Tyler est une part de la psychée de "Jack" qui a finit par devenir un complexe indépendant à force de ne pas pouvoir s'exprimer, différent de sa conscience.

(je suppose que je ne suis pas trop clair, et je m'en excuse; j'ai découvert Jung il y a peu et je trouve ses idées fascinantes, d'autant qu'elles éclairent des choses que j'ai vécu avant de le lire; ce qui ne veut pas dire qu'il faut le prendre pour argent comptant)
"On pourrait dire que Tyler est une part de la psychée de "Jack" qui a finit par devenir un complexe indépendant à force de ne pas pouvoir s'exprimer, différent de sa conscience."
Une part de sa psyché qui se libére et qui devient autonome. Donc risque de dissociation de la personalité (psychose).
Voilà, elle serait capable de devenir autonome et de fonctionner sans nous demander notre avis (elle se passe de la censure de notre conscience, en fait).

Et les buts qu'elle poursuit ne sont pas nécessairement à notre bénéfice (parfois il y a de bonnes raisons pour ne pas faire ce qu'on a envie de faire).

D'après Jung la séparation d'avec l'Anima et l'Ombre chez le jeune homme est une nécessité pour lui permettre de mûrir, l'intégration de ces deux choses viendrait plus tard quand il en serait capable (dans la seconde moitié de la vie généralement).
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