[A] Complémentarité et complicité...: la LTR? [++]

Note : 8

le 30.07.2007 par Johnattan Wolf

3 réponses / Dernière par Infidelio le 03.08.2007, 23h10

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Complémentarité et complicité : les deux mamelles de la LTR ?


Cet article en forme d’interrogation est issu de la discussion entre deux playeurs à 3h00 du matin après une sortie « course à la vachette » : Ramzalelfe et votre humble serviteur. Il n’est que l’effleurement superficiel de questionnements et n’a pour seul but que d’éclairer le peu de débat existant sur ce sujet en l’enrichissant de données uniquement théoriques. Ces auteurs ne se prétendent pas des spécialistes de ce genre de relation, l’un d’entre eux n’ayant pas connu de LTR depuis sa sortie de son état d’AFC. Outre son utilité dans le « long Term relationship », il peut constituer aussi pour tout playeur célibataire une base théorique pour choisir au mieux sa potentielle LTR.

La LTR.. Un de ces mots symboliques qui a une représentation bien réelle pourtant dans l’existence d’un playeur. A un moment ou l’autre de son existence, tout être mâle de ce monde se trouvera confronté à ce difficile choix : oui ou non ? Vais-je me ranger de la sarge et des Fcloses à répétition pour rentrer dans une relation stable, sereine et surtout épanouie ?
Au-delà de l’importance de l’aspect physique de notre « future », qui ne durera pas indéniablement, car le temps passe et étale ses ravages inexorables sur les corps, que peut-on demander à une potentielle LTR ?
Les réponses sont variées, autant que les individus qui prétendent à cette forme de relation particulière. Pourtant, il est possible de les classifier en deux grandes catégories.

La complémentarité :

La complémentarité se situe à plusieurs niveaux. La complémentarité des corps est bien sûr une évidence ! Imaginez-vous un seul instant passer le restant de votre vie avec une femme dont les performances sexuelles ne sont guère plus satisfaisante qu’une course de tortue au Nicaragua ?! L’homme est ainsi fait que nous avons des besoins à satisfaire. Et ces besoins exigent une réelle complicité des corps.
Mais bien au-delà de ça, il faut aussi une complémentarité des désirs. Quel playeur digne de ce nom, après avoir vécu moult et moult aventures auprès de sirènes enchanteresses, peut se contenter d’une simple position de la levrette pendant toute son existence, faites dans une chambre obscure dont il connaîtra les moindres recoins, sans jamais varier le rituel sexuel d’un poil de couille ? La complémentarité des désirs et des fantasmes, l’imagination, l’originalité… Il serait inconscient de minimiser l’importance de ce niveau de compréhension de soi-même et de l’autre.
Enfin, il y a la complémentarité des caractères, des habitus et des schèmes constitutifs de la pensée. Savoir apporter et savoir recevoir l’autre, dans son intégrité et sa particularité, sans jamais se ressembler, mais toujours se ressembler. Savoir que l’autre comble nos lacunes, comme nous comblons les siennes. Se sentir invincible à deux, car aucun des points faibles de l’un n’est laissé à l’abandon par l’autre. Il est évident que la complémentarité parfaite n’existe pas ! Pourtant, se rapprocher de ce modèle, tendre vers le 100%, devrait peut-être être l’objectif !
Mais qui dit complémentarité dit différence, et cela peut engendre des conflits. C’est là le revers de la médaille. Mais le conflit peut-être salvateur car il permet de concevoir à quel point la personne qui nous fait face est différente de nous même, et donc complémentaire. Tant qu’il ne s’agit pas d’une opposition systématique sur des points majeurs, car alors on ne parlera plus de complémentarité mais de différence et de dissemblances. Savoir distinguer la complémentarité de la différence, voila un défi de choix pour choisir une LTR.

Mais la complémentarité ne suffit pas à assurer la stabilité d’une relation. Nous pensons, peut-être à tort, qu’il y a aussi la notion de complicité qui doit rentrer en ligne de compte.


La complicité :

La complicité, c’est l’expression de ce qui nous fait vibrer ! Sans complicité, comment se sentir reconnu ? Mais aussi, comment vibrer à l’autre, se sentir compris ? Beaucoup de gens minimisent l’importance de la complicité se contentant d’un approximatif ou d’un surplus. Complice dans les besoins, complices dans les envies, complice dans les actes. La complicité est ce qui permet à un couple de se montrer un et unique, au lieu de deux et ensemble.
Il est difficile de donner une réelle définition de la complicité mais elle s’exprime aussi à différents niveaux. Complicité dans les corps, les échanges complices et les caresses sensuelles au petit matin, où on se laisse aller aux regards et aux gestes de l’autre, en totale confiance, dans un confort étroit peut-être, mais si plaisant. Complice aussi dans l’esprit, quand l’expression de l’envie, des désirs de l’autre trouvent une réponse sans qu’ils soient demandés. Qui n’as jamais connu le plaisir grandissant de voir l’autre terminer une phrase alors qu’on venait à peine de la commencer, ou bien dans un geste discret et pudique qui vient répondre à une demande inexprimée ?
Etre complice ensemble, c’est confortable, c’est avoir confiance, c’est se sentir compris au plus profond de soi-même.

L’équilibre :

Depuis que j’ai commencé le game, j’ai pu réfléchir longuement sur moi-même et sur la gestion de tous les aspects de ma vie. Et j’en suis arrivé à la conclusion que tout devait tendre vers l’équilibre.
Ainsi en est-il de ces deux aspects d’une relation : la complicité et la complémentarité. Mon avis personnel est que ces deux facteurs doivent se trouver à part égale dans une relation afin qu’elle soit la plus harmonieuse et la plus épanouissante possible du point de vue personnel.
Mais cela n’est pas facile ! Car au-delà d’une simple routine qu’il est possible de constituer sur ces deux aspects de la vie à deux (Cf. Our world du maniac Plan), ils constituent des critères bien précis qui mettent la barre très haute dans le choix de l’autre.

Et comme toute chose n’est jamais figée, mais toujours en mouvement, ils sont difficiles à faire évoluer de concert.

Alors, qu’en pensez-vous, les spécialistes de la vie de couple, anciens playeurs à la retraite, est-ce là réellement les fondements constitutifs d’une vrai relation ?

Amicalement.

J.W.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Instructif par Mr White
  • [0] Pas convaincu par LaBuse
  • [+2] Très intéressant par warang
Pas grand chose à rajouter, comme d'habitude, nous sommes là bien d'accord sur notre façon de voir la vie, mon cher John :)

J'ajouterai peut-être la recherche du bon rythme (-> l'équilibre) et le maintien d'un game tout au long de la relation.
Il va de soi que le début d'une relation est marqué par l'attirance. C'est parce qu'une fille vous plait que vous la gamez. Mais ce n'est pas son physique seul qui vous retiendra, qui vous donnera envie de la revoir et éventuellement de lui être fidèle.

Ce qui va vous retenir :
- ses qualités sexuelles : Qui aurait envie de se caser avec une étoile de mer ?*
- son caractère : les personnes chiantes se vantent d'avoir du caractère. Ici, je parle de caractère au sens large. Une fille douce et compréhensive sera plus facile à vivre qu'une chieuse.
- ses qualités logistiques : quand elle cuisine, l'odeur vous file la gaule et l'estomac dans les talons. Votre fantasme, c'est la voir arriver nue sous son tablier. Votre appart est propre et les draps sentent bons.
- son style de vie : elle est abonnée à pantoufles magazine et vous adorez sortir ? Pas bon. De plus, la vie de couple tend à diminuer les sorties bar boite. A prendre en compte(source moi et ce que j'en vois autour de moi) Je ne dis pas qu'il faut être semblable, mais ayez des intérêts communs ou bien l'un des deux va s'emmerder.
- ses amis : screenez la pour voir s'il y a des AFC en One Itis, des copines qui vous détestent. Si vous ne pas blairer ses amis ou inversément, pas bon.
- sa famille : plus elle est loin, mieux c'est. C'est un véritable souci. Soit elle s'entend normalement avec sa famille, et elle va souvent les voir et elle attendra de vous que vous veniez. Soit elle a des problèmes avec eux, et vous n'êtes pas son psy.
- sa situation financière : elle est beaucoup plus pauvre/riche que vous. C'est bête et pas romantique, mais c'est dur à gérer
.

* étoile de mer : fille qui écarte les bras, les jambes et ne bouge plus. Un peu comme... une étoile de mer.

La complicité qu'on créé avec une LTR est géniale. J'adore me taper des délires débiles avec ma meuf. et j'aime aussi le fait qu'elle me file pas de nom débile/cucu. Un conseil à tous ceux qui sont avec une candidate à LTR : si vous passez des bons moments "habillés" avec elle, c'est effectivement un bon signe.
Après avoir longuement parcouru FTS, pris le contrôle de ma vie et trouvé quelqu'un avec qui il me semblait enfin vouloir me poser, j'ai tapé "amour" sur wikipedia, pour voir si la définition que j'y trouverai me conviendrais et si elle s'appliquait à cette relation.

Dans l'article que j'y ai trouvé, il n'y a qu'un seul point qui aie retenu mon attention, et ce concernant la grèce antique.

Voici ce qu'il y est écrit :
Ce que nous désignons sous le terme d'amour, recouvre trois sentiments distincts de la Grèce antique : l’éros, la philia, et l’agapê.


* La philia se rapproche de l'amitié tel qu'on l'entend aujourd'hui, c'est une forte estime réciproque entre deux personnes de statuts sociaux proches. Elle ne pouvait exister à l'époque qu'entre deux personnes du même sexe, du fait de l'inégalité entre les sexes. C'est une extension de l'amitié.

* L’éros désigne l'attirance sexuelle, le désir. Il est l'une des passions néfastes que produit l'épithumia* dans la pensée platonicienne. Cependant il pouvait se mêler à la philia à travers la pédérastie.

* L’agapê est l'amour du prochain, une relation univoque que l'on rapprocherait aujourd'hui de l'altruisme. Il se caractérise par sa spontanéité, ce n'est pas un acte réfléchi ou une forme de politesse mais une réelle empathie pour les autres qu'ils soient inconnus ou intimes. Dans la tradition chrétienne des pères de l'Église, ce mot est assimilé au concept de charité, bien que celui-ci soit plus proche d'une relation matérielle établie avec des personnes en souffrance. L’agapê originel ne revêt pas cette connotation morale de responsabilité devant une autorité divine.
* l' épithumia: siège du désir, des passions


Je trouve que c'est une bonne définition de ce que devrait contenir une bonne vie de couple. Qu'en pensez-vous ?

En tout cas cela resume assez bien tout ce qui vient d'être dit. Version très condensé je vous l'accorde !

De mon côté, je me retrouve toujours avec deux éléments sur trois (je vous rassure, il y toujours au minimum l'eros :mrgreen: ), je n'arrive pas à taper le trio, mais qui sait, peut être qu'un jour. :D
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] par warang
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