Je réponds à ton topic pour le mettre un peu en avant.
Je travaille dans une structure de droit privé, gérant des actions médico-sociales.
Mon boulot s'apparente à un job de permanent d'association/chargé de mission associatif :
- Réalisation de dossier de demande de subventions ;
- Gestion administrative ;
- Communication écrite ;
- Participation à des réunions de suivi de personnes en difficulté sociale ;
- N'importe quelle autre mission que le chef peut nous filer.
Ce n'est pas un travail-passion (toujours eu horreur de ça dès que j'ai foutu le pied hors du berceau), mais il comporte beaucoup d'avantages pour un demi-travailleur dans mon genre :
- 35 heures, les heures en plus donnent lieu à des récupérations que l'on peut fixer comme on le souhaite (en mai, pour aller draguer...
)
- Management familial et débordé. Seule l'attitude globale est contrôlée, les résultats le sont nettement moins (la structure est subventionnée).
- Il suffit de faire des "effets de manche" en réunion, des discours "volontaristes" durant les repas avec des collègues, de veiller à courir dans les couloirs, et de balancer plein d'idées et d'initiatives en entretien annuel (pas besoin de suivi d'effet : pas le temps, collègues indispensables en arrêt-maladie ou en congés maternité, etc.)
- Le vrai travail nécessaire à ce que la structure ne se casse pas la gueule et que les partenaires ne remarquent pas l'inefficacité globale (identique chez les porteurs de projets concurrents) est évalué au maximum à la moitié des 35 heures, pour moi c'est nettement moins.
- Il y a un aspect DHV, et vous pouvez mimer une vocation : "oui j'ai toujours aimé aider autrui, c'est un vrai travail de terrain... On voit des choses dures, c'est pas facile tous les jours, mais on sait qu'on bosse au moins pour un idéal autre que les fonds de pension de Floride."
Inconvénients :
- Nos consignes sont édictées par l'Etat, le Conseil Régional et le Conseil Général, vous aurez à rendre compte à des partenaires incompétents, travailler avec des techniciens-fantômes (arrêts-maladie, RTT, viaducs, déplacements-promenades, formations-voyages-repos, etc.), il faudra vous plier à une bureaucratie pénible et à des changements d'objectifs à 180° : du coup, des fois il faut mettre un sacré coup de collier et il y a de grosses périodes de stress, assez rares il est vrai.
- Le type de contrat : Le social et généralement l'associatif aiment bien faire l'usage des contrats à temps partiel ou faisant l'objet d'une aide de l'Etat (vous vous rappelez les Emplois-jeunes, les TUC, les CES, remplacés par le CIVIS, les contrats Avenir...) Je suis en CDI, mais on a eu il y a quelques années des Emplois-Jeunes.
- La paye : suivant votre convention collective. Certaines (animation, social) ne sont pas mauvaises, mais les plus petites structures tournent au plus proche des minimas. De toute façon, vu les tailles, il n'y a pas de comités d'entreprise (oubliez les tickets-restau, les places de ciné à 1/2 tarif, les colos de vacances pas chères pour le gosse...)
- L'organisation bordélique : prenez des collègues pas tous doués, travailleurs ou blasés de la vie, un management minimaliste (ça coute cher) et formé sur le tas, des objectifs soit laxistes, soit changeant comme le vent, et vous n'aurez aucune protection contre les emmerdements. Essentiellement, tous les collègues essaieront de vous refiler son travail et essaieront de vous mouiller dans les dossiers pour qu'ils puissent s'en débarrasser. Durcissez-vous, apprenez à choisir vos jours de déplacements, apprenez à vous plaindre et à botter en touche, sachez enterrer les dossiers et projets foireux.
Globalement, Vincent K, si tu veux un secteur pas tuant, tu as ici une piste. Par contre, il ne vaudra mieux pas avoir des goûts de luxe, aimer boire et fumer.