[film] Superbad (2007)

Note : 5

le 10.11.2007 par cedd

4 réponses / Dernière par Mclovin le 27.01.2008, 19h23

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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Evan et Seth sont deux amis pas très futés qui ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Pourtant, il va bien falloir qu'ils apprennent, parce que cette année, ils sont inscrits dans deux universités différentes ! Evan est craquant, plutôt intelligent et constamment terrifié par la vie - et les filles en particulier. De son côté, Seth parle trop, ne tient pas en place et s'intéresse vraiment beaucoup à tous les aspects de la reproduction humaine... Pour ces deux-là, il est temps d'affronter l'existence, les filles et leur destin, mais pour cela, ils doivent d'abord survivre à cette nuit fatidique, leur première nuit, celle qui vous excite, vous terrifie et dont vous vous souviendrez toute votre vie !
Amis du cinéma délicat, des situations pleines de non-dits et des introspections existentialistes en appartement parisien, passez votre chemin. Oui, Supergrave ce n’est pas du Rohmer. On pourrait même rétorquer que, oui, par moments Supergrave frise avec le mauvais goût. Oui, Supergrave ne fait pas toujours dans la dentelle mais quelquefois les grosses parkas contentent mieux que les plus fines lingeries. Supergrave parle de cul. A vrai dire, il ne parle que de ça. Pas de sexe, du cul le plus vulgaire, le plus primaire, le plus adolescent. La faute en est à ses trois personnages principaux : Evan le timide un peu gauche, Foggel le nerds et surtout Seth, machine à débiter des horreurs. Le film pouvait donc faire peur. En reprenant l’enjeu du « 24h chrono du dépucelage » le film avait tout pour ressembler à une photocopie couleur du déjà bien vieux American Pie. Mais le film est à des années lumières du teenage movie faussement scandaleux et finalement gentiment moralisateur (le sexe c’est bien surtout si on est amoureux…).

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HB: tu faisais quoi le weekend dernier ?
Evan : on etait à une super fête avec des potes ! (en vrai on mattait des videos porno sur le net)


Après la vague de surenchère qui a suivi puis l’accalmie nécessaire, voici avec Supergrave le retour du très bon gag potache, du gros rire qui tache, de la séance de ciné défouloir, du futur film culte à regarder en boucle avec une bande de potes. Mais le film n’a rien d’un teenage movie. Basé sur un scénario de Seth Rogen, poulain de l’écurie Appatow (En cloque mode d'emploi, 40 ans toujours puceau) le film privilégie l’itinéraire absurde et furieux à la After Hours (1985) au parcours initiatique pépère du teenage classique. Le film s’amuse même à brouiller les codes du genre, dans une séquence finale à la fois hilarante et presque énigmatique où le couple n’est peut-être pas celui que l’on attendait. Evidement, derrière la folle nuit de Seth et Evan se joue quelque chose de la perte de l’enfance mais à vrai dire on s’en moque un peu.

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les flics plus déjantés que les ados.

Véritable ode à la loose, le film accumule les situations embarrassantes, les débordements burlesques, les rencontres bizarres, les dérapages jouissifs à un rythme effréné. Juste quelques baisses de régime qui nous permettent de reprendre notre souffle. Contrairement à American Pie (1999), le film tire toute sa force d’une attention permanente aux dialogues. Non pas qu’il soit bourré de bons mots à la Woody Allen, mais ils collent pleinement aux personnages, à leur âge et surtout leur frustration. Ainsi, les dix premières minutes, avalanches de descriptions et de jeux de mots salaces peuvent faire fuir même le plus « Wayans-ien » des spectateurs (i.e scarie movie & co). Pourtant, très vite le film trouve son rythme et le générique tout en coolitude ringarde, en mouvement gauche et autre break-dance « du pauvre », donne le ton d’un film résolument burlesque.

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elle ne porte pas de culotte...vous verrez pourquoi... :lol:

Tel Laurel et Hardy, Michael Cerna (Evan) et Jonah Hill (Seth) forment un duo parfait, accompagné par un ovni, un acteur impensable et indispensable, Christopher Mintz-Plasse (Foggell "Mc Lovin" :lol: ), en nerds aux manières de gangsta. Les flics vont même lui faire un social proof de malade en simulant son arrestation 8)

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le fameux sésame pour pouvoir acheter de l'alcool

Corps bordélique, corps en trop, corps incontrôlable : certaines séquences du film surprennent de par leur manière soudaine de réintroduire frontalement le burlesque. La nouvelle comédie américaine a pris en affection les nerds, les ringards, les difformes, les hors-normes, les simplement « pas comme les autres » et crée ainsi des corps improbables mais franchement hilarants sur l’écran. Ici encore, le casting est à la hauteur du défi. Accompagné dans leur escapade par deux policiers tout aussi super graves (voir plus), nos trois héros sont en passe de devenir supers cultes, forcément. Michael Cerna, l’excellent Georges Michael de la non moins excellente et beaucoup trop méconnue série Arrested Development, va enfin révéler au grand public son extraordinaire pouvoir comique. Capable de faire hurler de rire d’un mouvement de sourcil, cet acteur rejoint Steve Carell dans la galerie des loosers pathétiques attendrissants. Car, finalement, si Supergrave n’évite pas toujours le gag cra-cra (mais tellement drôle), il ne sombre pas non plus dans la surenchère ni la provocation facile.

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Ah les cours de cuisine...


Il y a donc quelque chose de profondément empathique chez ces personnages et on rit beaucoup plus avec eux, que d’eux. Mais, le film réussit à ne jamais sombrer dans le sentimentalisme ou la morale convenue. Toujours en équilibre, il réussit pendant près de deux heures à préserver son énergie burlesque, grâce à son casting et son sens du dialogue. Si Supergrave a toutes les apparences du film « lourdingue », il faut lui reconnaître le mérite de le faire à fond et bien et de remplir haut la main son pari en créant un film presque subtilement lourd. Ca faisait longtemps que je n'avais pas autant ri au cinéma. on rit avec une intelligente stupidité. C'est rare et c'est fou ce que ça fait du bien. C’est drôle, très drôle et le film rentre tout droit dans la catégorie des films « je ris après et je tente de raconter le gag à mon entourage mais je ris tellement que c’est inaudible donc je fais un bide »…

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McLovin : "Oh oui, je bande !"

Pour apprécier pleinement Supergrave, il faut rester jusqu'au générique de fin qui est à pisser de rire(souvenir de jeunesse oblige...). Allez, on a bien le droit par moments à un petit plaisir coupable. Et puis, au pire, si vous avez trop honte, vous pourrez toujours prétexter un soudain intérêt "sociologique". A coup sûr, ça passera ! Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour la science… ! :mrgreen:

cheers
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) par FK
  • [+1] Merci ! :) par MadMorphy
  • [+1] Yesssss! par Mclovin
  • [+2] par NeverMore
J'ai franchement bien rit durant ce film, même si au début c'est lourd car le langage est vulgaire. Mais le moment qui m'a vraiment tué, c'est le gros et ses fameux dessins. :lol: :lol: :lol:
Film très sympa qui m'a surpris, je m'attendais à un teen movie de base mais finalement ça vaut presque un Wayne's World. Les passages avec les flics sont vraiment énormes, leur trip avec McLovin est génialissime :D

Bien aimé aussi quand Seth se fait vanner pdt la fête après avoir dansé avec la femme que tu as mis en photo! Héhé...



Bon, par contre, à voir les 3 pures meufs que ces rois des AFCs finissent par se chopper... voila qui participe encore à la mauvaise éducation de nos jeunes!! :mrgreen:
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8)

cheers
J'hésitais un peu à allé voir se film, pensant que sa n'allait être qu'une teen-movie ou c'est encore le gentil afc qui serre la bonasse mais ta critique ma convaincu, et je regrette pas ! ce film est super et ma bien fais rigoler !
Puis c'est remplie de réplique conne qui font rire (du moin dans la version canadienne :lol: )

Mc lovin: "Sa y est je suis dedans !"
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Seth: "quand j'avais 8 ans j'arrêtais pas de dessiner des bites "
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Seth: "Quitte à me donnez un coup de main donne le à ma bite" (MDR celle la)
toujours lui: ""Jveux pas qu'on dise que je suis une bite en matière de chattes""
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