contre la femme magique, la pratique
Posté : 31.03.05
Ce que le dragueur découvre dans la rue à force de pratique, c'est que la prétendue séduction naturelle des femmes n'existe pas - sinon comme nostalgie infantile à dépasser, et comme soumission à un ordre collectif toujours prêt à se soumettre à qui le subvertit.Magie de l'inexpliqué réduite, coït après coït, à une croyance psychologique muée en mensonge social , et dont la démystification confère au dragueur un avantage certain sur les crédules , mais aussi sur les femmes.Car, il le constate et en bon apprenti il ne manque pas de l'appliquer, plus le dragueur rompt ouvertement avec la convention de la femme magique et plus il affiche ouvertement son mépris du dogme , plus la séduction s'inverse dans l'esprit des femmes.Ironie épistémologique , si l'on songe que cette découverte procède d'une vision faussée et de l'espoir inverse.Le dragueur avait traité les femmes comme des putes par projection de l'image pathologique de sa mère, et dans l'espoir d'être démenti par celles qui, en confirmant l'accidentalité de son cas, auraient dû lui permettre d'aimer enfin la femme.Or voilà que ces femmes qu'il redoutait, et qu'il agresse sur le trottoire parce qu'elles lui ont toujours échappé, acceptent de se soumettre maintenant qu'il les maltraite.A son grand étonnement, sa représentation pathologique se révèle objective(au sens intersubjectif de communicative et fonctionnelle, puisque partagée par les femmes elles-même), ses gestes désespérés s'avèrent efficaces.Il découvre que ces femmes soi-disant magiques obéissent à une mécanique qui les rend prévisibles, manipulables.Fort de sa découverte, le dragueur retourne donc sur le boulevard appronfondir la question
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